Confrontés à l’actualité et constatant l’absence d’un texte référence énonçant l’esprit de nos engagements, nous affichons ce « Qui sommes-nous ? » l’exprimant et en phase avec les buts fixés par nos statuts.
QUI SOMMES-NOUS ?
Association de loi de 1901, le
comité du Berry des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871 est un des
comités locaux de l’Association nationale des Amies et Amis de la Commune de
Paris.
(Bulletin d'adhésion en bas de cette page)
C’EST QUOI LA COMMUNE DE PARIS ?
Le temps de la
Commune de Paris du printemps 1871 (18 mars-28 mai) fut celui du mouvement
populaire cherchant à conquérir sa souveraineté, à affirmer la République
démocratique et sociale revendiquée tout le XIXe siècle drapeau rouge
en tête, et à aboutir à une Fédération de communes libres. Ce fut le
gouvernement du peuple par le peuple qui aujourd’hui encore demeure la vraie
démocratie.
NOTRE ORIGINE
Créée en 1882 par
les communards de retour d’exil, l’association des Amies et Amis de la Commune
de Paris (1871) est la plus ancienne des organisations du mouvement ouvrier
français. Après l’amnistie de 1880 et le retour de déportation et d’exil des
communardes et communards, la solidarité prend de l’ampleur avec la création de
la société de solidarité des proscrits de 1871. En
1889 apparaît la Société fraternelle des anciens combattants de la Commune
qui devient plus tard Association fraternelle des anciens combattants et
amis de la Commune. Après certaines péripéties, en 1962, l’Association
des Amis de la Commune de Paris-1871 est reconstituée. En 2014, le nom de
l’Association est féminisé - Amies et Amis - répondant à la demande
d’égalité, valeur de la Commune.
La
création des comités locaux - le premier à Marseille - et de comités à
l’étranger élargit le champ d’horizon. Le comité berrichon voit le jour en 2005,
d’abord centré dans le Cher. En 2011, le rapprochement se fait avec
l’Indre et un nouveau comité des Amis berrichons de la Commune de Paris
1871, qui féminisera lui aussi son nom, prend sa suite. Notre comité, par
ses travaux et recherches, améliore les connaissances historiques locales et
nationales, fait apparaître des femmes ou des hommes inconnu.e.s et crée des
espaces mémoriels permanents. L'Indre est ainsi lieu de recherches de terrain -
micro-histoire locale et populaire – sur des inconnus significatifs de la
diversité des insurgés (Lebeau, Huet, Elie Ducoudray, ce dernier étant à
l'origine des crèches) Au total, il s’agit de 456 natifs, dont 5 femmes.
NOS BUTS ET NOTRE FONCTIONNEMENT
Émanation de l’Association nationale, le comité du Berry a pour buts « de faire connaître la Commune de Paris, ses combattants, son action, son œuvre et ses idéaux et de regrouper l’ensemble des personnes physiques et morales intéressées par les buts de l’Association [1] » avec un large ensemble de moyens d’action. Une passerelle permanente entre le passé de la Commune et l’actualité, notre comité portant les expériences démocratiques et les références des mouvements sociaux d'aujourd'hui, met en lumière la modernité de la Commune, la rattachant au temps présent. Les statuts du comité du Berry donnent à l’assemblée générale le rôle premier lors de ses réunions avec la particularité de tenue de bureaux ouverts à tous les membres dans une structure à coprésidence. C’est avec une totale visibilité que fonctionne le comité dans sa vie quotidienne et dans ses initiatives, chaque membre assumant son engagement associatif et ses expressions. Nous tenons à l’esprit collectif de travail de notre association et à son ouverture continue sur l'extérieur.
NOTRE RAPPORT À L’HISTOIRE
Nous portons l’histoire démocratique et sociale de la Commune à travers les faits historiques et les témoignages, intégrant les nouvelles recherches et les nouvelles approches : un fait historique avec son analyse objective sans interprétation partiale ou spécieuse ne peut être remis en question. Notre intérêt premier est pour le peuple autonome et conscient de ses forces, avec sa quête d’émancipation, source de liberté. Nous faisons histoire sans hagiographie inutile, avec un sens critique, avançant des interrogations et émettant des interprétations objectives pour comprendre l’histoire du printemps 1871.
NOS VALEURS ET LEUR TRANSMISSION
Tout en sachant que la Commune n’a pu qu’ébaucher son œuvre, ses valeurs issues des idées émises lors de toutes les Révolutions successives -1789, 1792, 1830, tout particulièrement 1848, ainsi que les mouvements de luttes et de grèves du XIXe siècle - représentent des idéaux et des possibles infiniment modernes.
La laïcité, originalité française fondamentale de la pensée, est le symbole de l’indispensable vivre ensemble
malgré nos différences et le moteur de l’émancipation, notamment des femmes
pour leur liberté face à l’obscurantisme. La Commune, en continuité du projet
d’instruction publique de Condorcet et de celui de l’association des
instituteurs et institutrices socialistes de 1848, avec l’appui des sociétés
des Amis de l’enseignement et de l’Education nouvelle, a affirmé
cette laïcité universelle par les faits et par les textes. La séparation de l’Église
et de l’État avant la loi de 1905 a été un acte fondamental pour établir une
République laïque et tolérante, la religion étant remise à sa place dans la
sphère privée. L’instruction en a bénéficié en premier, avec la gratuité,
les écoles laïques s’ouvrant pour les filles, l’enseignement intégral pensé
pour tous, l’égalité des salaires entre institutrices et instituteurs.
La démocratie, la justice citoyenne et sociale, l'égalité des droits, la culture, l’universalisme ont été les autres principaux composants pour édifier une nouvelle société répondant à des exigences et des rêves : la démocratie par le contrôle des élus, l’élection et la responsabilité des fonctionnaires ; la justice par la fin des privilèges et l’intention de rendre aux travailleurs les moyens de production ; l’égalité par le concept même et par la reconnaissance des femmes en tant que citoyennes à part entière ; la culture par l’éducation populaire pour toutes et tous ; l’universalisme par l’accueil sans aucune discrimination des étrangers.
NOTRE
IMPLICATION AUPRÈS DE LA JEUNESSE ET AU SEIN DE LA SOCIÉTÉ
Notre Association nationale est reconnue mouvement d’éducation populaire depuis 1999, ayant reconnaissance de l’État pour l’intervention légitime dans le domaine de l'éducation populaire et/ou de la jeunesse : c’est un label de qualité qui certifie la valeur éducative de l'association. Notre comité fait donc vivre ses valeurs intangibles, tout comme le font de nombreuses associations à même caractéristique. La transmission des principes progressistes de la Commune vers la jeunesse est donc naturelle : telle l’histoire de la laïcité et de l’instruction publique qui ne peut se comprendre qu’en remontant à son origine. Dans un contexte de déficit aggravé d’éducation à notre histoire sociale dans les programmes scolaires, déficit d’ailleurs constant depuis les origines en ce qui concerne l’histoire de la Commune de Paris, nous militons pour qu’une prise de conscience collective débouche sur un rééquilibrage de l’enseignement délivré aux collégiens et lycéens. En ce sens, nous défendons le monde enseignant dans sa profession face aux atteintes à la personne. Nous soutenons avec force sa liberté pédagogique dans le cadre des programmes scolaires où le moment républicain de la Commune est inséré ainsi que les grands bouleversements populaires, germes d’une foison d’idées novatrices.
Notre lien avec la société dans le temps présent est tout autant naturel. Nous diffusons l’histoire nationale, provinciale et locale de la Commune en la resituant dans le temps long, chaque période ayant contribué à l’émancipation, en rendant visibles les femmes, la paysannerie, les corporations engagées comme nos maçons, avec l'intérêt porté aux nouvelles approches historiques et à toutes les formes de connaissances. Nous sommes actifs en ce qui concerne les publications : des livres, et de nombreux articles et productions pour différentes revues concernant de nouvelles populations locales. En mémoire du combat des communardes et des communards pour des idéaux à réaliser, nous continuons à militer pour la République solidaire, sociale, universelle, laïque et pacifique. Nous nous ouvrons vers des partenaires multiples de toutes natures et opinions (en partie différents des publics, villes ou municipalités) démontrant l’écoute républicaine et le respect mutuel, ainsi qu’il en a été dans le Berry en 2021 pour les nombreuses initiatives réussies en partenariat autour du 150e anniversaire de la Commune de Paris.
LE
RAPPORT À LA RÉPUBLIQUE
Les communardes et communards étaient de vrais républicains, fortement imprégnés par la Ière République de 1792. Leur conception d’une République sociale était celle de la souveraineté populaire : la Commune fut moins la condition de la République que son expression la plus démocratique et sociale. Les politiciens, pseudo-intellectuels, mouvements, groupes ou individus - un ensemble hétéroclite - qui disent que c’est la République, régime non entériné, qui s’est réfugiée à Versailles en mars 1871, trahissent volontairement l’histoire : l’élection anti-démocratique d’une Assemblée nationale ultra monarchiste et réactionnaire, la décapitalisation de Paris, la fuite du gouvernement versaillais le 18 mars sont des faits historiques. En s’identifiant à cette Assemblée, cet ensemble, hétéroclite mais aux intérêts bien proches, abandonne le champ de la démocratie républicaine, son discours renvoyant aux époques sombres de notre pays.
NOS
ENGAGEMENTS ET REFUS
En pleine cohérence avec ce que nous sommes, nos engagements et refus sont les conséquences des valeurs de la Commune que nous prônons.
Face aux falsificateurs, nous refusons une réécriture de l’histoire qui se transforme en vaste offensive contre le peuple trompé par ce qu’on lui présente abusivement comme étant son intérêt, contre les révolutions émancipatrices, contre les résistances à la tyrannie. Nous disons non à la pratique des contre-vérités et des mensonges, à une anticulture aux relents nauséabonds qui vire à l’inculture, à la violence des mots qui évitent la confrontation des idées.
Face à la pensée politique nationaliste et identitaire, à la violence idéologique ainsi qu’à la manipulation et à l’intimidation pour instiller la peur, nous combattons toutes les formes de racisme, de xénophobie, de discriminations, d’entrave à la liberté de circulation, de construction de murs, fidèles à l’esprit ouvert et universel de la Commune.
Nous soutenons tous les mouvements d’éducation populaire et tous les mouvements laïques agissant pour la juste cause. Nous dénonçons toutes les violences faites aux opprimés et, tout aussi forte, la violence sociale qui brise les humains, détruit les vies et à laquelle résister est le premier des droits et le plus indispensable des devoirs[2].
Nous nous solidarisons avec les peuples qui, hier comme aujourd’hui, cherchent à s’émanciper de toute domination.
NOTRE RAPPORT AU DÉBAT
Nous sommes ouverts au débat contradictoire centré sur les idées faisant vivre une vraie démocratie. La libre expression est l’autre élément central, les communards ayant refusé d’interdire très longtemps les journaux versaillais qui paraissaient à Paris et y déversaient leur haine. Cette libre expression nécessite cependant des bases immuables : la pratiquer à visage découvert sans attaques particularisées, assumer son idéologie et ses liens de dépendance, avec le postulat de contradicteurs respectant l’histoire des faits.
ET DEMAIN ?
Les
Lumières du progrès éclaireront toujours l’esprit, et le flambeau de
l’émancipation humaine, portée par la Commune, restera toujours présent.
Juin
2023
Les
Amies et Amis de la Commune de Paris du Berry
REPÈRES
CHRONOLOGIQUES - LOI CONTRE LES DISCRIMINATIONS en FRANCE
26 août 1789
Adoption par l’Assemblée nationale constituante du
texte définitif de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Elle
proclame dans son article 1 que les hommes naissent libres et égaux en droits.
27 avril 1848
Décret d’émancipation ou d’abolition de
l’esclavage dans les colonies françaises, pris sur l’initiative de Victor
Schoelcher. L’esclavage avait été une première fois aboli par la Convention
(décret du 16 pluviôse an II, 4 février 1794), puis rétabli en 1802 par
Bonaparte (loi du 20 Floréal an X). La constitution de la IIe République du 4
novembre 1848, confirme l’abolition dans son article 6 "l’esclavage ne
peut exister sur aucune terre française ".
29 juillet 1881
Loi sur la liberté de la presse. Elle consacre
mais réglemente le principe de la liberté d’expression et en sanctionne les
abus. La loi de 1881 modifiée notamment par les lois du 1er juillet 1972 et du
13 juillet 1990, est un des textes essentiels permettant de lutter contre la
propagation des idées racistes et discriminatoires. La loi sanctionne ainsi,
lorsqu’elles s’expriment publiquement par voie de presse ou tout autre
moyen :
• la provocation à la discrimination, à la haine
ou à la violence (art.24, al.6), la diffamation (art.32, al.2), l’injure
(art.33, al.3), envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur
origine ou de leur appartenance ou non-appartenance à une ethnie, une nation,
une race, une religion...
• l’apologie (art.24, al.3) et la contestation
(art.24bis) des crimes contre l’humanité.
21 avril 1944
Droit de vote des femmes. L’Ordonnance portant
organisation des pouvoirs publics en France après la Libération dispose dans
l’article 17 que "Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes
conditions que les hommes".
27 octobre 1946
Promulgation de la constitution de la IVe
République. Le Préambule réaffirme que " tout être humain, sans
distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits
inaliénables et sacrés" et proclame que "la loi garantit à la femme,
dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l’homme".
1er juillet 1972
Loi 72-546 relative à la lutte contre le racisme,
dite loi Pléven. [ René Pléven est garde de sceaux, ministre de la Justice dans
le gouvernement de Jacques Chaban Delmas ] Cette loi, adoptée à la suite de la
ratification par la France de la Convention internationale sur l’élimination de
toutes les formes de discrimination raciale, est la première loi spécifiquement
destinée à combattre le racisme sous ses différentes formes. Ses dispositions
ont été intégrées à la loi de 1881 sur la presse (voir ci-dessus) et au Code
pénal (voir ci-dessous).
22 décembre 1972
Loi 72-1143 relative à l’égalité de rémunération
entre les hommes et les femmes. Le décret d’application (73-370) sera pris le
27 mars 1973.
6 janvier 1978
Loi 78-17 relative à l’informatique, aux fichiers
et aux libertés. L’article 31 précise qu’il est interdit de conserver en
mémoire informatique, sauf accord de l’intéressé, des données nominatives
faisant apparaître les origines raciales, les opinions politiques,
philosophiques, religieuses...
13 juillet 1990
Loi 90-615 tendant à réprimer tout acte raciste,
antisémite ou xénophobe, dite loi Gayssot. La loi réaffirme dans son article 1
le principe selon lequel, en France, toute discrimination fondée sur
l’appartenance ou la non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une
religion est interdite. L’article 2 prévoie que la Commission nationale
consultative des droits de l’homme devra chaque année, le 21 mars, date retenue
par l’ONU pour la Journée internationale pour l’élimination de toutes les
formes de discriminations raciales, remettre au gouvernement un rapport faisant
le point sur la lutte contre le racisme qui sera immédiatement rendu public.
L’ensemble des dispositions de la loi a été intégré au Code pénal et à la loi
de 1881 sur la presse, notamment l’article 9 sur le délit de contestation
publique des crimes contre l’humanité.
1er mars 1994
Entrée en vigueur du nouveau Code pénal qui
renforce la répression des crimes et délits racistes :
• Sa principale innovation est de définir et
sanctionner les crimes contre l’humanité : le crime de génocide
(art.211-1), les autres crimes contre l’humanité (déportations, esclavage,
exécutions sommaires, tortures…) (art.212-1), la participation à un groupement
ou à une entente établie en vue de préparer ces crimes (art.212-3)...
• L’article 225-1 définit la discrimination à
caractère raciste comme toute distinction opérée entre les personnes physiques
en raison de leur origine, de leur appartenance ou de leur non-appartenance à
une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée…Diverses formes de
discrimination sont punies (art. 225-2) : le refus de fourniture d’un bien
ou d’un service, l’entrave à l’exercice normal d’une activité économique, le
refus d’embauche, les sanctions, les licenciements discriminatoires, la
subordination de la fourniture d’un bien, d’un service ou d’une offre d’emploi
à une condition discriminatoire...
• La diffamation (art.624-3) et l’injure
(art.624-4) non publiques à caractère raciste, la provocation non publique à la
discrimination, à la haine ou à la violence raciale. Jusqu’alors seul leur
caractère public permettait de sanctionner ces comportements.
18 octobre 1995
Décret 95-1114 créant un Observatoire de la parité
entre les femmes et les hommes.
11 mai 1998
Loi 98-349 relative à l’entrée et au séjour des
étrangers en France et au droit d’asile.
16 juillet 1998
Circulaire du garde des sceaux, ministre de la
Justice, relative à la lutte contre le racisme et la xénophobie et demandant
une vigilance renforcée dans la recherche et la constatation des infractions
inspirées par le racisme.
18 janvier 1999
Circulaire 9900013C du ministre de l’Intérieur
créant les Commissions départementales d’accès à la citoyenneté (CODAC). Les
CODAC ont pour mission de recenser et de lutter contre toutes les formes de
discrimination dont sont victimes les jeunes issus de l’immigration en matière
d’embauche, de logement, de loisirs. Les cellules départementales de
coordination de la lutte contre le racisme, la xénophobie et l’antisémitisme
instituées par la circulaire du Premier ministre du 1er mars 1993 sont
supprimées.
15 avril 1999
Convention constitutive du groupement d’intérêt
public Groupe d’étude sur les discriminations (GED). Ce groupe a pour objet
d’analyser les discriminations dont souffrent dans tous les domaines les
populations en raison de leur origine étrangère, réelle ou supposée, de faire
connaître les résultats de ses travaux au public et de proposer des moyens de
lutte.
8 juillet 1999
Loi constitutionnelle 99-569 relative à l’égalité
entre les femmes et les hommes.
10 septembre 1999
Décret 99-778 instituant une Commission pour l’indemnisation
des victimes de spoliations intervenues du fait des législations antisémites en
vigueur pendant l’Occupation.
18 mars 2000
Assises nationales de la citoyenneté et de la
lutte contre les discriminations à l’Arche de la Défense. Elles réunissent des
jeunes et les principaux acteurs, administratifs, judiciaires et associatifs de
la lutte contre les discriminations. Dans son allocution , le Premier ministre,
Lionel Jospin, annonce le renforcement de l’action de l’Etat et notamment la
mise en place d’un "numéro vert" d’appel gratuit, le 114, pour le
signalement des actes discriminatoires.
6 juin 2000
Loi 2000-493 tendant à favoriser l’égal accès des
femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives.
10 juillet 2000
Loi 2000-644 instaurant une Journée nationale à la
mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat français et
d’hommage aux "Justes" de France. Cette journée est fixée au 16
juillet, date anniversaire de la rafle du Vélodrome d’hiver à Paris, si ce jour
est un dimanche, sinon au dimanche suivant.
2 octobre 2000
Le GED change de dénomination et devient Groupe
d’étude et de lutte contre les discriminations (GELD). Il publie un rapport
annuel sur les discriminations raciales et les moyens de les combattre qui
tient compte des données issues de l’activité des CODAC et de celles
recueillies par le 114.
29 janvier 2001
Loi 2001-70 relative à la reconnaissance du
génocide arménien de 1915.
9 mai 2001
Loi 2001-397 relative à l’égalité professionnelle
entre les femmes et les hommes.
21 mai 2001
Loi 2001-434 tendant à la reconnaissance de la
traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité. La République
française reconnaît que la traite négrière et que l’esclavage perpétrés contre
les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent
un crime contre l’humanité. Une requête en ce sens sera introduite auprès du
Conseil de l’Europe, des organisations internationales et de l’ONU.
30 décembre 2004
Loi n°2004-1486 portant création de la Haute
Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité (HALDE). La
HALDE est compétente sur toutes les discriminations, directes et indirectes,
prohibées par les lois de la République ou un engagement international ratifié
ou approuvé. Elle peut être saisie par les victimes et même se saisir d’office
de cas de discriminations avérées, sous réserve de l’accord des victimes. La
Halde a été dissoute le 1er mai 2011, et ses missions transférées au Défenseur des
droits.
Comité
du Berry des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871 Compte
rendu de la réunion élargie du Bureau Jeudi
1er juin 2023 – Rézay (18) salle mise à disposition aimablement par le 1/3 lieu O
R’Zay |
Le
matin :
Animation « Piles et étincelles au temps des cerises » par Sylvain Neveu
L’objectif
de cette animation a été de sensibiliser
le public aux difficultés rencontrées par la Commune de Paris de 1871 dans la
gestion et l’organisation des applications militaires et civiles de
l’électricité. Des démonstrations expérimentales ont permis d’illustrer de
façon concrète les enjeux et les espoirs mis dans la maîtrise de l’utilisation
des matériels électriques dans le contexte du second Siège de Paris : la
lumière des projecteurs des fortifications, les « torpilles » (mines
terrestres télécommandées) et le télégraphe.
Les
expériences proposées ont permis un parcours qui va de la découverte des
manifestations du « fluide électrique » au début du XIXe siècle aux
applications en usage dans les années 1870 :
- réalisation d’une pile de Volta et son évolution durant le
siècle et son application aux lampes à arc électrique,
- expérience d’Oersted démontrant le lien entre électricité
et magnétisme,
- l’invention et le destin des électro-aimants,
- principe de la réversibilité magnétisme et électricité
(exemple de la « dynamo » de vélo) et les premières génératrices
d’électricité tournantes,
- mise en en œuvre de l’ensemble machine à vapeur,
génératrice et éclairage (exemple du Phare de Montmartre),
- réalisation complète d’un télégraphe expérimental
(manipulateur, électro-aimant, crayon scripteur et code Morse),
- la bobine haute tension de Rhumkorff et la production
d’étincelles pour la réalisation des « torpilles ».
Les
commentaires associés aux expérimentations ont permis d’évaluer les difficultés
techniques, humaines et organisationnelles auxquelles la Commune de Paris a dû
faire face et les raisons de son échec à relever le défi d’une exploitation
efficace de ces technologies. Le rôle de la Délégation scientifique, mise en
place par la Commune à la fin du mois d’avril 1871, est également abordée sous
cet angle. La conclusion de cette animation interroge également l’utopie
scientifique, corollaire de la foi dans le progrès, avec sa part d’espoir, de
désillusion et de crainte, tant d’un point de vue communard que versaillais.
®
Infos
par Michel
Pinglaut
-
Livres à vendre (dont la BD « Catherine B » de Bernard Capo)
-
Invitation à signer la pétition pour maintenir ce 1/3 lieu dynamique qui nous
accueille (O R’Zay)
-
Annonce de l’ordre du jour
Vie associative : point sur les activités du comité Berry
Compte rendu des activités passées Cher-Indre-liaisons avec le national
Projets futurs
Actualité de la défense de la laïcité
Etat du projet colloque 2024
Questions diverses
Repas
12h30 – 14h30 à O R’Zay |
Points évoqués l’après-midi :
® Projet de colloque :
- 2 lieux sûrs :
La
salle des mariages de la mairie (Issoudun) et les Archives départementales à
Bourges
(Xavier
Laurent)
-
Décision votée à l’unanimité d’inviter les intervenants ( les courriers
doivent être envoyés avant le 30 juin)
-
Dates choisies : 16 mars ou 23 mars (Issoudun) - 25 mai ou 1er
juin (Bourges)
-
Idées d’autofinancement :
-Multiplier les actions du Comité avec une boîte à don
–
Propositions
d’actions à mener d’ici fin 2023 : Le luxe communal présenté par
Christiane à l’Antidote, Maurice Rollinat, conférence de Jean-Marie
Favière, conférence sur les femmes avec lecture à plusieurs voix par Jean
Annequin, Animation « Piles et étincelles au temps des cerises » par
Sylvain Neveu, lectures-conférences, chants sur la Commune de Paris,
avec Marie-Annick Bourguignon, Caroline Maigne-Neveu et Sylvain Neveu, …
- Possibilité également de faire appel à dons d’adhérents.
® Vie associative : point sur les activités du comité Berry
- Vendredi 7 juillet (9h30-12h)
journée de la cerise à Baugy avec dédicace de la BD par Bernard Capo
- Dimanche 16 juillet (15h) 2 moments
d'évocation du curé Meslier à Villabon : Lectures-conférences avec Jean-Noël Guénard et Jean-Marie Favière
® Actualité de la défense de la laïcité :
23
mai – réunion à Châteauroux de nombreuses organisations (l’UD CGT, du comité du Berry des Ami.e.s de
la Commune, du mouvement des Jeunes communistes de France, de la Ligue des
Droits de l’homme, du Parti socialiste, d’Europe Ecologie des Verts, du Comité
Mis et Thiennot, de la France insoumise, de la Ligue de l’enseignement, d’Alter
Mondo, du Snes-Fsu, du Parti Communiste, de RESF + autres excusées) qui
ont rappelé leur profond attachement à la défense de la démocratie, à
l’universalisme, à la fraternité et à la solidarité. Les organisations
appellent à participer le
17 juin à 18h à Bélâbre en soutien au projet de
Centre d’Accueil pour Demandeurs d’Asile. Elles affirment leur combat contre
toute forme de racisme et de xénophobie.
9
décembre 2023 : prévoir une action commune sur la
laïcité ?
Lecture
du texte « Qui sommes-nous ? » qui
sera envoyé à nos partenaires – texte à mettre en avant dans nos actions.
Prochain bureau
ouvert: samedi 23
septembre 2023 sur la journée à Saint Georges sur Arnon (infos pratiques à
la fin de l'été)
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