lundi 28 janvier 2019

3 CONFÉRENCES SUR LA COMMUNE


Michel Pinglaut à Bourges





38 rue Gambon







Source:




Michel Pinglaut.  Trois conférences sur la Commune de Paris 1871.



Le 19 juillet 1870, Napoléon III déclare la guerre à la Prusse et échoue en deux mois. Mal préparée, l'armée française capitule à Sedan le 2 septembre 1870, et Napoléon III est fait prisonnier. Cette nouvelle déclenche une journée d'émeutes à Paris, qui fait chuter l'Empire. Les républicains forment un Gouvernement de la Défense nationale à l'Hotel de Ville et proclament la Troisième République. Opposants très modérés à l'Empire, ils essaient à présent de prendre la tête de l'État pour canaliser l'agitation populaire qui veut "chasser l'envahisseur prussien". Paris assiégée connaît une dure famine durant l'hiver. On mange même les animaux du zoo !. Manquant de soldats, le gouvernement provisoire doit armer le peuple parisien. Mais les parisiens penchent pour la république sociale. Le pouvoir installé à Versailles songe alors à s'appuyer sur les troupes allemandes contre les parisiens... 


Des élections sont organisées en hâte le 8 février 1871, la campagne électorale est expédiée en huit jours. Les campagnes élisent majoritairement des candidats monarchistes : sur 750 députés, 450 sont des monarchistes. En revanche, à Paris, la majorité sont des républicains plus ou moins radicaux, et quatre sont des révolutionnaires. Au cours des élections de février, les bataillons de la Garde nationale se fédèrent et élisent un comité central pour assurer l’organisation. Un double pouvoir s’instaure. Les élus parisiens sont pour continuer la guerre. Mais l'Assemblée nationale élit Adolphe Thiers chef du pouvoir exécutif et l'envoie négocier la capitulation, qui sera signée le 26 février (le traité inclut l'annexion de l’Alsace-Moselle et le versement de cinq milliards de francs-or).

Les canons, regroupés à Montmartre et à Belleville, focalisent la crainte du gouvernement de Thiers. Non seulement les parisiens ne veulent pas capituler, mais ils considèrent que les canons leur appartiennent, puisqu'ils les ont payés eux-mêmes lors de la souscription contre la Prusse. De plus, ils n'ont aucune confiance dans le gouvernement, et craignent que se reproduise la tuerie de juin 1848. 

Le 9 mars 1871 "Le Cri du peuple" de Jules Vallès et six journaux d'opposition sont interdits, et les clubs populaires également. Le 10 mars 1871, l'Assemblée  met fin au moratoire sur les loyers et les effets de commerce (des milliers de commerçants en faillite et des dizaines de milliers locataires sont menacés d’expulsion). Elle supprime la solde payée aux gardes nationaux, issus du Paris populaire. 
Enfin, Thiers met le feu aux poudres en ordonnant dans la nuit du 17-18 mars à l'armée d'aller confisquer les canons de la Garde nationale à Paris et d'arrêter les meneurs révolutionnaires. Il fait arrêter Blanqui, un des chefs du mouvement.

Le peuple et la plupart des gardes nationaux se soulèvent, et les soldats refusent de faire feu sur eux. C'est le début de la révolte populaire : peuple et soldats fraternisent. Le gouvernement de Thiers s'enfuit à Versailles accompagné par une troupe démoralisée, et des milliers de bourgeois parisiens.

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Les premières mesures de la Commune de Paris sont prises par le Comité central de la Garde nationale. Ces mesures jettent les bases d'un État ouvrier : Élection et révocabilité de tous les fonctionnaires et soldats. Publication de toutes les décisions et hésitations du comité central. Abolition de l’armée permanente. 
Les élections du 26 mars instituent le conseil de la Commune qui compte quatre vingt douze élus (dont 25 ouvriers), en majorité des révolutionnaires. 
Insurrection populaire devenue en quinze jours une véritable révolution sociale, la Commune prend des décisions exemplaires. 


Des mesures sociales : 
Remise des loyers. Suppression du travail de nuit chez les boulangers.  Interdiction des amendes et des retenues sur salaire dans les ateliers et les administrations. Moratoire sur le mont-de-piété, possibilité de retrait gratuit des petits objets. Enseignement obligatoire, laïque et gratuit avec intégration de l'instruction professionnelle. Recensement des fabriques abandonnées pour être transmises à des coopératives ouvrières. Création des futures Bourses du travail.


Des mesures démocratiques :
La Garde nationale dont tous les citoyens doivent faire partie remplace l'armée permanente, qui est supprimée. Élection et révocabilité de tous les responsables dans l'administration, la justice, l'enseignement et la Garde nationale. Limitation du traitement des employés de la Commune à celui d'un ouvrier.

La laïcité.
La Commune ordonne la séparation de l'Église et de l'État, instituant la laïcité trente quatre ans avant le vote du parlement de la troisième République.

L'éducation gratuite et obligatoire. 
Dix ans avant Jules Ferry la Commune instaure à Paris l'éducation gratuite et obligatoire... 

Mais la Commune se montre trop légère sur le plan militaire, et sous estime le danger “Versaillais”.
Le gouvernement de Thiers s’en remet à l'Empire allemand pour venir à bout par la force de la Commune de Paris. En échange d’un paiement rapide de la dette de guerre, Bismarck libère l’armée bonapartiste et donne ainsi une armée aux Versaillais pour écraser Paris. Le 18 mai, ce “traité de paix” avec la Prusse est ratifié par l’Assemblée nationale.

Le 21 mai, les Versaillais entrent dans Paris. C'est la “semaine sanglante”. Les communards se défendent héroïquement, tenant des centaines de barricades. L’armée versaillaise commet un effroyable massacre : plus de trente mille morts dont au moins vingt mille prisonniers fusillés sans jugement, environ trente six mille prisonniers et des milliers de condamnés déportés outre-mer !
Le 22 mai, Thiers déclare à l’Assemblée : “L’ordre, la justice, la civilisation ont enfin remporté la victoire”.

> C’est cette histoire que Michel Pinglaut évoquera dans un cycle de trois conférences selon les thèmes suivants :

Première conférence (mercredi 30 janvier). Une première approche de la Commune : son histoire, rétablissement des sujets occultés ou déformés. Comme la révolution de 1789, elle suscite l’attitude négative et même l'hostilité forcenée des politiciens et historiens conservateurs.

La conférence abordera les mesures et décrets de la Commune, établis après discussions et démocratie directe, issus des idées républicaines, mais que la troisième République a mis longtemps à mettre en œuvre.

La deuxième conférence (mercredi 27 mars) traitera du rôle des femmes et des clubs : la place des femmes dans les idées, influence positive des femmes ou bien n’étaient-elles que des “pétroleuses”, quelques personnalités...

La troisième conférence (mercredi 26 juin), en cette année Courbet (1819-1877), “ épublicain de naissance ", élu président de la Fédération des artistes (quatre cents membres) sous la Commune, révolutionnaire en art et en politique, il est utile de découvrir  la dimension culturelle de la Commune et de "sa culture pour tous "...

> Le cycle de conférences de Michel Pinglaut a pour ambition de rétablir quelques vérités occultées par l’histoire officielle, et de montrer les anticipations géniales des “communeux”. L’actualité des “Gilets jaunes”, dont certains éléments du programme reprennent ceux de la Commune de 1871, ne le démentira pas…



> L’association ki-6-col organise ce cycle de conférences avec Michel Pinglaut, président des “Amis berrichons de la Commune”. Elles se tiendront à la maison des associations Marguerite Renaudat, 28 rue Gambon à 19h30, salle Alain Fournier, les  mercredis 30 janvier, 27 mars et 26 juin 2019. Entrée libre.

27 janv. 2019




















Contact

Maison des Associations
28 Rue Gambon
18000 Bourges




















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 ce qui s'est passé un
28 janvier
pendant la vie d'Edouard Vaillant







NOTRE PRESENCE (EVENTUELLE) DANS LES SALONS DU LIVRE OU LIEUX DE DEDICACE



Lurcy-Lévis (03) (24-25 mars)
Mers-sur-Indre (36) (28-29 mars)
Châteauroux (36) (21-22 avril)
Decize (58) (6 mai)
Le Blanc (36)  (18-20 mai)
Montluçon (03) 1,2,3 juin)
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Saint-Amand-Montrond (18) (22-23 septembre)
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Saint-Doulchard (18)   (13-14 octobre)
Saint-Gaultier (36)  (14 octobre) 
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Henrichemont (18) (18 novembre)
Les Bordes (36) (1er décembre)
Bourges (18) (2 mars 2019)
Saint-Florent (18) (6-7 avril 2019) (annulé)







Rentrée littéraire de septembre 2016 
Je te parle au sujet d'EDOUARD VAILLANT
Tome II : Le grand socialiste.



500 p.  19,80 €
560g  
les 2 volumes 1044g 





















vaillantiser v tr dir 
Action de redonner tout son lustre, tout son éclat, toute son importance, à une personnalité qui la méritait amplement et que l’histoire avait oubliée malencontreusement sur le bord de son chemin. 
Plus simplement :
Action de remettre dans la lumière de l’histoire quelqu'un qui en avait été indûment écarté.  



Ex : "C’est en 2015 que pour la première fois on a vaillantisé quelqu’un, et ce quelqu’un, c’était Edouard Vaillant lui-même." 

Employé absolument, le verbe a pour complément d'objet implicite le nom propre "Vaillant". 

Ex : "Le dernier numéro de notre bulletin  vaillantise." 

N’hésitez pas, qui que vous soyez, à l'employer partout par exemple dans des phrases du genre : Ils veulent vaillantiser Vaillant, etc. 

Et bien entendu le dérivé "vaillantisation" en découle naturellement. 




TOUTES NOS DATES IMPORTANTES




Rentrée littéraire de septembre 2015
Je te parle au sujet d'EDOUARD VAILLANT
Tome I : La tête pensante de la Commune.



374 p.  18,80 €
484g  
les 2 volumes 1044g 








L'EDITEUR







LES POINTS DE VENTE LOCAUX


18

Vierzon 

 Maison de la presse Catinaud  (9 rue Voltaire)
(hélas fermé depuis le 21 juillet, malgré un grand soutien local, dont le nôtre)


 Espace culturel Leclerc  (48 avenue de la République)




 Presse tabac Mongeot (4 rue du Mouton)


Bourges 

 La Poterne (41 rue Moyenne)



 Point Virgule (46 rue d'Auron)



Cultura Saint-Doulchard
(mystérieusement exclu depuis 2016)


 Centre commercial Carrefour Bourges (Chaussée de la Chappe)

Référencement national - partout en France - dans les magasins Carrefour.
(S'il n'est pas en rayon, demandez-le).













Henrichemont 

 Maison de la Presse "Le Jardin des Fées"(10 place Henri IV)








36

Châteauroux 

 Cultura Saint-Maur (Zone Commerciale Cap Sud, 10 Boulevard du Franc)





Aussi recommandés et également présents, le dictionnaire berrichon de Michel Pinglaut, le "Edouard Vaillant" de Gilles Candar, le "La face cachée de la Commune" d'Hélène Lewandowski. 





Issoudun 


 Centre commercial Leclerc(Rue de la Limoise)





Il y a aussi le livre sur le berrichon de notre président Michel Pinglaut 


COMPTES-RENDUS DU LIVRE


11 3 16   JEAN ANNEQUIN BLOG COMMUNE DE PARIS

29 2 16  HENRICHEMONT GIBLOG

1 11 15  MAGAZINE A VIERZON

20 10 15    DIX-HUIT BERRY REPUBLICAIN LA BOUINOTTE

28 08 15    BLOG VIERZONITUDE




DOSSIER DE PRESSE





La pensée d’Edouard Vaillant représente l’adaptation la plus parfaite du socialisme scientifique à notre tempérament national. 
(Jean Jaurès)




Vaillant n'est pas seulement un grand homme pour Vierzon, il est un grand homme pour l'histoire.



                                                                                                              (Vaillantitude)



La vaillantisation est une entreprise collective qui rassemble, et c'est tant mieux, des personnes de convictions différentes et variées qui ne regardent qu’elles. Les rapprochements avec l’actualité récente et les éventuels commentaires personnels induits n’engagent que l’auteur du blog et lui seul. 



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