9h 30, accueil des membres
9h45: début de l'AG rapport moral 2023-24 : coprésident du Cher (Michel Pinglaut) rapport d'activités : secrétaire (Caroline Maigne-Neveu) rapport des colloques : vice-président chargé de la communication (Jean-Marie Favière) discussion sur les rapports et vote projets 2024-25: coprésident du Cher. vote discussions sur les projets et recherches historiques, suite du colloque rapports financiers : trésorière (Marie-Thé Kuntz) exercice 2023, point financier au 22 juin, projet de budget . vote élection du bureau : vote questions diverses
12h30 : repas
Activités/discussions en lien avec l’actualité.
Comité du Berry des Amies et
Amis de la Commune de Paris 1871 Compte rendu de l’Assemblée
générale Samedi 22 juin 2024 – Vierzon
(18) Salle
Collier, 31 Rue André Hénault,
|
Adhérents/tes présent(e)s :
Annequin
Jean – Ayvayan Marie-Pierre - Ayvayan Bernard - Bonnet Denis - Bourguignon
Marie-Annick - Carlut Christiane – Chabenat Jean-François - Dreux Nadia - Durand
Michel - Favière Jean-Marie – Kuntz Marie-Thérèse Lebraud Pascal- Maigne-Neveu
Caroline - Neveu Sylvain – Pinglaut Michel – Salle Edwige - Vrain Bénédicte
Excusé(e)s (ayant
donné pouvoir à …)
Annequin
Danielle (Annequin Jean) – Bourguignon Jean-Claude – Denis Sylvie – Durand
Françoise - Evenot Bernard - Gérard Ginette (Annequin Jean) - Gitton Philippe (Kroliczak
Chantal) - Kroliczak Chantal (Sylvain Neveu) - Lopez Pedro (Annequin Jean) –
Pallas Jacques - Sallé Edwige (Favière Jean-Marie) absente le matin.
………………………………………………………………………………………..
Introduction
- (Michel Pinglaut) Remerciements pour l’accueil de notre association à Vierzon.
Salutation aux 16 adhérents présents le matin.
Madame Corinne Ollivier, Maire
de Vierzon et le député Nicolas Sansu ont été invités à notre AG mais n’ont pu
être présents.
Début
de l’AG - vers 10h20 – (Présidence, Michel
Pinglaut)
Rappel
de l’ordre du jour
Rapport
moral.
Rapport d’activités.
Rapport financier.
Bilan des orientations 2022 et perspectives – Echanges.
Expression du National et des Invités.
Election du bureau.
Questions diverses puis repas à Royal d’Asie, vers 13h.
® Rapport
moral (Michel Pinglaut, coprésident du
Cher)
Cf. PJ rapport moral
®
Rapport d’activités (Caroline
Maigne-Neveu)
Cf. PJ Rapport d'activités et blog 2023 2024
Jean
Annequin souligne le fait qu’il faut penser à ajouter au rapport d’activité
toutes les publications d’articles qui sont faites dans le bulletin du national
par les membres du Comité Berry. Il propose d’envoyer un complément.
Cf. PJ Rapport
d'activités publications 2023 2024
Observation
concernant le mot « laïcité » : Michel Pinglaut déplore le recul net
dans le Cher concernant l’implication de la FOL: des décalages sémantiques sont
introduits entre antisémite et antisioniste, par exemple.
Et
l’on observe un tas de glissements de sens au niveau de l’usage des mots qui
témoigne d’une volonté d’obscurantisme et les bases de laïcité s’en trouvent
bafouées.
Pascal
Lebraud ajoute qu’il est très difficile de faire reconnaitre cette notion au
sein des jeunes enseignants et cela est d’autant plus inquiétant que cette
notion est un des piliers de notre éducation.
Jean-Marie
M Favière ajoute que toute dictature commence par s’attaquer au langage.
® Rapport
du Colloque (Jean-Marie
Favière)
Cf PJ rapport colloque
Sur
le blog vaillantitude, si une info n’apparaît pas, ne pas hésiter à relancer
Jean-Marie.
®
Rapport financier
(Marie-Thérèse Kuntz)
Cf. PJ Rapport
financier
Comptes annuels 2023
Solde banque au 1er
janvier 2024 : 2696.74 €
Dépenses : 5438.00 €
Recettes : 5278.50 €
Le plus gros des dépenses est le
colloque :
Compte d’exploitation pour le
colloque
Dépenses : 4687.96 €
Recettes : 5146.00 €
468.54 € solde positif
2538 € au 22 juin
Marie Annick Bourguignon
souligne qu’il faudra justifier les subventions reçues. Proposition d’un
collectif financier qui pourra s’en occuper avec Marie-Annick Bourguignon,
Edwige Sallé et Marie-Thérèse Kuntz.
Echanges
Edwige Sallé précise que même si
on n’est pas du bureau, on peut aussi s’impliquer au sein de l’association.
Jean Annequin souhaite
maintenant se concentrer sur son travail d’histoire tout en restant à l’écoute
des projets à venir.
Marie-Pierre et Bernard Ayvayyan
acceptent de s’ajouter au bureau.
VOTES :
14 adhérents présents + 5 pouvoirs (= 19 voix)
®
Votes du rapport moral : Pour
à l’unanimité : 19 voix
®
Vote du rapport d’activités : Pour
à l’unanimité : 19 voix
®
Vote du rapport du
Colloque : Pour à l’unanimité : 19
voix
®
Vote du rapport financier :
Pour à l’unanimité : 19 voix
®
Proposition
de composition de BUREAU AG 2024
CO-PRÉSIDENTS : ANNEQUIN Jean et PINGLAUT Michel
VICE-PRÉSIDENT : FAVIÈRE Jean-Marie
SECRÉTAIRE : MAIGNE-NEVEU Caroline
SECRÉTAIRE-ADJOINTE : CARLUT Christiane
TRÉSORIÈRE : KUNTZ Marie-Thérèse
MEMBRES :
BONNET
Denis
BONNET
Sylvie
NEVEU Sylvain
AYVAYAN Marie-Pierre
AYVAYAN Bernard
Vote : Vote POUR unanime
(19 voix POUR sauf 2 abstentions de Marie-Pierre et Bernard AYVAYAN sur leur propre candidature).
Suite à l’assemblée générale du
22 juin 2024, le bureau pour l’année 2024 -2025 est composé comme présenté
ci-dessus.
Clôture de l’AG
– rendez-vous
au Royal d’Asie (1 Bis Quai du Bassin 18100 Vierzon) pour un repas copieux et
fraternel.
APRES-MIDI
Jean-Marie Favière, Vice-Président, chargé de la
communication propose un débat libre sur la situation dangereuse actuelle avec
la montée de l’extrême droite.
Le thème lancé par Nadia Dreux le matin et repris
l’après-midi est celui de la laïcité.
Importance du sens
des mots employés :
Christiane Carlut précise que lorsqu’il y a des interviews,
elle écrit très souvent aux médiateurs (qui sont censés rectifier ce qui est
dit) car les journalistes ont tendance à déformer les propos.
Conseils de lecture
·
par Jean-Marie Favière : Les maîtres de
la manipulation, un siècle de persuasion de masse par David Colon.
Spécialiste de l’histoire de
la propagande contemporaine, David Colon propose une approche inédite de l’art
de la persuasion : il réunit, pour la première fois dans un même livre, les
portraits de vingt des plus grands maîtres de la manipulation des XXe et XXIe
siècles. De Goebbels à Walt Disney, de Lin Biao à Mark Zuckerberg, Richard
Thaler ou Steve Bannon, l’auteur nous raconte l’invention de la propagande de
guerre, du lobbying, du nudge ou de la publicité microciblée.
·
par Christiane Carlut : LTI, Lingua
Tertii Imperii, la langue du IIIe Reich par Victor Klemperer.
Ce livre qui date de 1947 est
une référence de toute réflexion sur le langage totalitaire. Sa lecture, à près
de soixante-dix ans de distance, montre combien le monde contemporain a du mal
à se guérir de cette langue contaminée, et qu'aucune langue n'est à l'abri de
nouvelles manipulations.
Analyse à faire du langage utilisé par les hommes
politiques.
·
par Jean-Marie-Favière : Le grand récit : introduction de l’histoire de
notre temps, par Johann Chapoutot qui est notamment un grand spécialiste du
nazisme ; il explique comment les mots peuvent être pervertis, dire une
chose et leur contraire.
Jean-Marie-Favière rappelle aussi avoir
donné à Vierzon une conférence sur le Discours de la servitude volontaire d’Etienne
de La Boétie, en relation avec notre actualité.
Christiane Carlut insiste sur le fait qu’il serait important
d’arriver à quelque chose de concret après ce débat.
Jean-Marie Favière précise que nous devons suivre l’idée de
Jean Annequin – à savoir que notre association s’inscrive dans l’actualité - et
prendre peut-être une certaine distance par rapport aux excès de prudence du
National.
Denis Bonnet nous informe de la fondation à Châteauroux
(trois réunions à ce jour) d'un comité de vigilance contre l'extrême droite,
rendu nécessaire par le conflit né de l'intention d'établir un lieu d'accueil
pour les migrants à Bélâbre, dans le sud-est de l'Indre. Il a suggéré qu'il
pouvait servir de modèle dans le Cher.
Ce à quoi Christiane Carlut a répondu qu'il existait déjà un
embryon de coalition du même genre dans le Cher.
Sylvain Neveu annonce un paradoxe :
« Notre association est considérée comme la plus
ancienne du mouvement ouvrier mais à aujourd’hui combien avons-nous d’ouvriers adhérents ?
Il serait bien de réinvestir les lieux de travail – j’ignore
l’entrée, mais il fut un temps où les Comités d’Entreprises étaient capables
d’organiser des manifestations culturelles in situ.
L’un des objectifs serait de montrer aux travailleuses et
travailleurs que la Commune fait partie de leur histoire. »
Edwige Sallé rappelle que la classe ouvrière n’est pas
seule représentante du prolétariat : tous les employés de services sont
également des personnes qui n’ont que leur force de travail pour vivre.
Si l’on regarde le nombre de votants des classes populaires,
il y a beaucoup d’abstention et pas forcément plus d’électeurs.
Son analyse : problème du nouveau management dans les
usines : les ouvriers ne sortent plus aux mêmes heures et ne se
rencontrent plus.
La classe moyenne est également devenue consommatrice –
on lui a inculqué la notion d’insécurité.
Elle constate aussi que dans les Comités d’entreprise, cette
notion d’envie d’apprendre est tombée – tout le monde est devenu
consommateur. Qui a instrumentalisé
ça ?
La colère des gilets jaunes a témoigné d’une forme de
conscience collective.
Jean-Marie-Favière ajoute que c’est l’école qui a fabriqué
ce type de citoyen qu’on ne comprend pas : citoyen solidaire devenu
consommateur individualisé.
Christiane Carlut : « on discute – c’est
enrichissant – mais on ne s’adresse qu’à des convaincus. On a intérêt à avoir
une réflexion là-dessus. A qui on veut s’adresser ? »
Des
entrées possibles proposées par les ami.es. pour réinvestir les lieux
de travail :
-
La compagnie des bus de Bourges (CGT)
-
IHS CGT de Bourges - Michel Pinglaut en fait
partie.
-
IHS à Montreuil par l’intermédiaire de Philippe
Gitton – possibilité pour le Luxe communal duo d’y chanter.
-
Participer à des émissions de Radio.
-
Se réapproprier le drapeau rouge.
-
Lieu de travail – trouver le lien pour y entrer
– par exemple, Edwige Sallé évoque la métallurgie à Vierzon au musée SNCF : les
espaces d'exposition présentent deux siècles d'histoire industrielle et
cheminote à Vierzon. Le musée possède une importante collection qui permet de
retracer l'histoire et le patrimoine de la ville dans le domaine de la
porcelaine, du verre, du grès et du machinisme agricole. L'établissement
dispose également d'une collection unique d'objets, d'affiches et d'outils qui
permet de présenter 150 ans d'histoire du chemin de fer à Vierzon.) ; étudier le métier pendant la Commune. Elle connaît d’ailleurs un jeune
qui sauvegarde le patrimoine ferroviaire et connaît le président de
l’association. On peut voir aussi avec le comité breton à Lanion concernant les
trains de la Commune et les wagons blindés servant de canonnières.
-
L’organisation des infirmières/ambulancières
pour approcher les métiers de la santé.
-
Créer des chansons : proposer une partie
spectacle à des présentations permet d’en faciliter l’entrée.
-
Les espaces culturels.
-
Les syndicats permettent une entrée dans le
milieu du travail.
-
Musée des Archives de la Résistance et de la
Déportation du Cher.
-
L’éducation nationale – entrée difficile –
importance de prendre des chemins détournés pour entrer au collège et au
lycée. Par exemple « voyage au pays de nulle part » par William
Morris et la notion d’uchronie « l’histoire avec des si » interroge
sur la différence entre histoire et fiction. Michel Pinglaut va redemander une
entrée au Dasen pour le Cher.
-
Les Comités d’entreprise.
.
Michel Pinglaut est d’accord pour qu’on s’inclue au Comité
de vigilance. Il ajoute la nécessité de redévelopper
l’analyse des images. Il précise qu’il fait partie du règlement intérieur de l’Association
nationale et fera partie des commissions pour les statuts de l’association – il
y aura un combat à mener car le national ne souhaite pas faire de politique.
Quelle perception de
la Commune et quelle position prendre par rapport à l’actualité ?
On a appris aux gens à se conditionner par l’école, à
montrer que la Commune de Paris n’avait pas d’intérêt. Mais Jean-Marie Favière précise
que les références à la Commune de Paris se sont multipliées dans l’espace
public.
Michel Pinglaut a plaisir d’un tel échange. Ce qui est
navrant sur le plan national, ajoute-t-il, c’est sa conception restreinte sur
la Commune. Refus de faire de la politique et de s’engager.
Ce qui le préoccupe également c’est comment aborder l’événement
de Bourges, capitale européennes 2028 ? (Bassin avec Vierzon…)
« Devons-nous nous intégrer dans des manifestations ?
Comment ? »
Créer une sous-commission – s’intéresser aux communards qui
ont choisi d’entrer dans l’exil.
Edwige Sallé précise qu’il y a une dérive en ce moment au National
– on va finir par faire de l’anti-idée de la Commune. Ça n’a pas toujours été
comme ça.
D’où importance de s’approprier cette idée de commune – cela
pose le problème de la démocratie.
Christiane Carlut est très contente de ce débat. On devrait
faire ça régulièrement et la prochaine fois, continuer à aborder la question de
l’actualité.
On devrait avoir un socle commun sur l’actualité – et se
positionner clairement par rapport au National.
Commémoration du 18 mars (150 ans) / toujours en lien avec
aujourd’hui…
Jean-Marie Favière est très enthousiaste de cet
échange et conclut que, nous, comité du Berry, on restera force vive de la
Commune quitte à prendre quelque distance par rapport au National.
Sylvain Neveu demande l’autorisation pour le 14 juin
alors qu’il est invité par la radio locale du Blanc (Radio dynamo) de leur
proposer une émission de radio sur la Commune qui pourrait être réalisée par
lui-même, Chantal Kroliczak
et Jean Annequin s’ils le souhaitent.
Jean-Marie Favière conclut à nouveau qu’on peut avoir un
consensus :
-
L’association défend le front populaire. Oui
On retient aussi l’idée qu’on maintient une certaine
indépendance par rapport au National
(soutien des gilets jaunes). Par exemple concernant la Commune d’Alger,
au National, ils considèrent que ce n’est pas la Commune. Commentaire :
ils devraient lire Quentin Deluermoz.
-
Intervenir aux journées d’histoire de Blois.
-
La notion de lutte de classe.
-
La commémoration.
Jean-Marie Favière finit en disant qu’il est admiratif de la
richesse interne de notre association et heureux d’en faire partie.
RAPPORT
MORAL DES AMIES ET AMIS DU BERRY DE LA COMMUNE DE PARIS-1871
22 JUIN 2024 A VIERZON
Ce rapport moral s’étend sur une activité de notre comité de
province depuis le 4 mars 2023 à Buxeuil. Il sera suivi du rapport d’activités
illustré par 41 vignettes. 476 jours. Ce qui fait une moyenne de 11 jours entre
chaque illustration. En 2021, année des 150 ans, nous en avions conclu par au
moins une activité par semaine. Mais ce bilan chiffré d’une activité tous les
11 jours n’est pas réaliste, même s’il est déjà flatteur. Je suis certain que sur les 56 membres qui constituent notre
association, il y en a qui ont travaillé avec brillance et efficacité pratiquement tous les jours, avec le coeur du
bénévolat et les idéaux de la Commune. Nous avons pour 2024, des adhésions
nouvelles. J’espère que vous êtes à jour, amies et amis présents. Un autre
point de notre A.G. est que le bureau peut se renforcer encore.
Nous avons perdu Roland Rognon, un de nos fondateurs et qui
avait fait don de ses collections à notre comité. Nous essayons, en fraternité,
de garder contact avec celles et ceux qui ont des problèmes de santé. Nous
savons qu’un petit message est toujours le bienvenu. La grandeur du territoire
qui est dévolu à notre comité est importante. Pour les réunions, la distance
est importante, l’état physique joue, les déplacements de nuit, et nos implications de citoyennes et de
citoyens font que la Commune n’est pas la seule source d’activité. La
possibilité des visio-conférences a permis de pallier quelques situations.
C’est important pour le débat démocratique et informatif. Cela joue
favorablement pour la représentativité de notre Comité dans les réunions régulières
avec Paris pour la Coordination, un des
rouages exécutifs de l’association nationale. Pour cette coordination, sont
nécessaires les membres du bureau national, les responsables des commissions et
les comités locaux. Le co-président du Cher assure notre représentativité.
Jean-Marie- Favière et Marie-Annick, administratrice nationale peuvent me
suppléer et Jean-Annequin, co-président de l’Indre reçoit ordre du jour et,
ensuite, compte-rendu.
Il m’arrive souvent de
vous envoyer un compte-rendu de mandat, dans la tradition de ce que voulaient
les communeux : rendre compte. Il arrive au co-président de prendre des
décisions rapides, hors des réunions statutaires, souvent imposées par
l’actualité. Rendre compte est donc dans
la pratique démocratique.
Jean Annequin a été
l’initiateur des réunions de bureau
ouvert, élargi. Même si nous aurions pu faire mieux pour la 2e
partie du colloque. Comme dit Brecht, cela permet d’élargir le cercle des Amies
et Amis et des connaissances . Nous devons continuer à l’avenir.
Nous tenons à ce que les courants de pensées soient
multiples. Nous le ressentons dans nos rencontres avec des partenaires qui se
reconnaissent dans les idéaux et les actions, que ce soit dans l’Indre et dans
le Cher. Pensons aux tiers-lieux que nous associons à nos initiatives, ou que
nous rejoignons ou soutenons, dans l’activité laïque, sociale, fraternelle, caritative, humaniste,
féministe, antiraciste, internationale…
Pensons aussi que le collectif est à mettre en mémoire. Là encore, Jean Annequin nous suggère de
penser aux groupes : rue des communardes, rue de la Garde nationale, ou
rue du 18 mars. A nous d’être imaginatifs et perspicaces.
Nous sommes heureux
aussi de la rencontre de compétences complémentaires parmi nos membres, dans le
domaine budgétaire, artistique avec une constellation d’arts, manuel,
polytechnique, médiatique, littéraire, oenologique.
Notre comité du Berry entretient de bonnes relations avec les
autres comités locaux. Ajoutons-y
certaines sections de la Libre Pensée, comme dans l’Yonne.
Nous nous associons aux activités proposées par le National,
même si certains d’entre nous du Comité regrettent les batailles idéologiques
ou d’egos. Nous aidons aux heures
historiques de Blois en octobre, nous participons au voyage annuel, à la fête
de la Commune, nous avons salué particulièrement la fin du secrétariat de
Françoise Bazire, nous avons reçu Jean-Louis Robert. Nous l’avons choisi comme
parrain de notre colloque, avec Claudine Cerf.
Soyons heureux que nous fassions référence dans notre
domaine, même si le combat est incessant dans un monde hostile à la Commune.
Nous faisons référence auprès de plus d’ élus , des médias, des associations.
Mais nous pouvons encore faire mieux. Fin 2024, en 2025, nous devons reprendre
le combat face au mutisme de l’Education nationale, face aux médias
régionaux : Je pense Au Berry républicain pour le Cher , face aux DDEN qui
ne nous sollicitent plus dans le Cher pour des arbres de la laïcité.
Nous savons mener nos
recherches de généalogistes, d’historiens locaux( même si nous n’avons pas des
titres universitaires)- mais la réussite de notre colloque a prouvé que nous
savons faire compagnonnage avec d’autres intellectuels, rendre compte de nos
recherches par des conférences, des expositions . Nous savons aussi nous servir
de salons du livre pour proposer des ouvrages, mener des parcours
communards. Notre bloc Vaillantitude est
exemplaire, vivant, sans retard, donc réactif à l’actualité. Pas une semaine,
là aussi, sans une information nouvelle. Bravo vice-président.
Nous savons profité de nos talents locaux pour des lectures
passions, des actes théâtraux, des
chansons.
Ah, le Luxe Communal !
Quelle porte ouverte à des aventures artistiques. Qui
auraient imaginé que le Comité du Berry soit représenté à Shangaï. Du coup, à
Paris, rue des Cinq Diamants, ils ont eu cette pensée élémentaire : Si le
Berry va à Shangaï, il doit venir à Paris. Ce sera le 29 mai. L’aventure
continue.
Le Luxe communal ne suffit pas. Il faut le Luxe Communal Duo.
Création de Haut niveau ! Musique et chansons. De la création.
D’importance. Du coup, à Paris, rue des cinq Diamants, ils ont eu une 2e
pensée élémentaire. Si le Berry conte et chante, il doit venir à Paris. Et ce
sera pour la fête de la Commune, le 28 septembre.
Les drôles de zigs du Printemps 71 continuent aussi leurs
présentations de poèmes, textes et chansons.
Heureux le Comité Berry ?
Oui ?Le mémoriel,
on sait faire ! On est redoutable !
Heureux ?
Non !
La République,
sociale, universelle, laïque, solidaire,
internationaliste est en danger comme jamais !
Depuis notre dernière AG, nous avons lié notre activité à
l’actualité , comme nous l’avions fait auparavant avec les Gilets jaunes, la
laïcité, la paix…
Nous sommes un des comités les plus engagés dans
l’actualisation des idéaux de la Commune, ou plutôt de plus en plus, au cours
des semaines, aux manquements à ces idéaux.
Nous étions présents
au 1er mai 2023 et 2024(comme le National). Nous avions Gencioux au
coeur le 11 novembre et nous étions présents à Vierzon et Gy-L’évêque, nous
étions dans l’Indre , pour la semaine de la Laïcité, nous étions aux côtés de
Jean Annequin quand il a été iniquement attaqué par un dangereux polémiste de
la droite extrême, nous avons soutenu le comité Creusois attaqué par un
religieux intégriste, Jean a particulièrement mis en avant les luttes et les actions du Rojava. Pardon, de me citer, mais j’ai pris parti
pour Nahel, en juillet de l’an dernier, tué, sans sommation par des policiers.
La municipalité de Baugy a retiré le prêt du local et a refusé d’être présente
en novembre pour Ranvier.
Nous étions aux manifestations en faveur de la paix en
Ukraine, nous combattons pour la paix en
Palestine, à Gaza, pour la réalité de 2 états, nous étions dans les manifs de
défense des retraites, nous nous appelons Charlie, ou Mis et Thiennot, dans
l’Indre. Nous vous avons fait parvenir l’appel en faveur du Nouveau Front
Populaire pour le 30 juin et le 7 juillet.
Nous étions à la manifestation à Bourges avec le gonfanon rouge et noir.
Nous avons lu le manifeste appel à voter, Front Populaire, à la soirée André
Léo.
Je suis sûr que vous vous retrouvez dans nos actions
individuelles et collectives, dans l’esprit des communeuses et communeux.
Terminons ce rapport
moral comme en 2022.
Soyons mémoriels et actuels.
La commune n’est pas morte.
9 mars 2023 :
(Vignette 1) Mise en ligne sur le blog « Vaillantitude »
version PDF du texte rédigé par Chantal
Kroliczak : ALFRED HUET, communard, déporté et macérien de
toujours.
……….
10
mars 2023 : (Vignette 2) Aux Micro-Folie de
Vierzon - Conférence
d’Alain Leclerc, historien et archiviste, sur « Vierzon pendant la Révolution
française sur la période 1789 à 1799 » avec de nombreux documents inédits.
……….
16
mars 2023 : (Vignette 3) Conférence de Michel Pinglaut, à l’Antidote de
Bourges.
« FELIX
PYAT, IDÉES POUR LA DÉMOCRATIE »
……….
18 mars 2023 : (Vignette 4) Commémoration de l’insurrection
ouvrière de 1886 qui s’est produite à Liège suite à une manifestation
commémorant le 15ème anniversaire de la Commune.
Pour le 150e anniversaire
une plaque avait été apposée en 2021 pour commémorer cet événement. Notre
délégation (Michel Pinglaut du comité Berry, Jocelyne et Jean-Louis
Guglielmi, Françoise Bazire) a apporté son soutien au comité Belge pour
cette 3e édition.
……….
25
mars 2023 : (Vignette 5) CONFÉRENCE À CUZION par Jean Annequin.
sur « Une histoire des Maçons de la
Creuse, l’exemple migratoire, des origines, à la Commune de Paris 1871 ».
Du mardi 14 au
mardi 28 mars 2023 :
Exposition sur la Commune de Paris organisée par l’Association Artistique et
Culturelle de CUZION à la Maison des Arts.
……….
14 avril 2023 : (Vignette 6) Conférence de
Michel Pinglaut sur LES ELUS DE LA COMMUNE. Invitation qui a été faite au nom du député du Cher Nicolas
Sansu, par Théo Kececioglu, l'assistant parlementaire dans sa permanence de la
rue Joffre à Vierzon.
Conférence à
l’occasion des 152 ans de la Commune de Paris.
……….
Du 31 mars au
15 avril : EXPOSITION sur l’histoire de la Commune de Paris, 1871 à la
médiathèque d’Aigurande (36).
14
avril 2023 : (Vignette 7) Conférence
et débat sur « Le pays aigurandais et la Commune de Paris
1871 » à la Maison d’Expression et des loisirs d’Aigurande par notre
coprésident Jean Annequin (Trente-six natifs du canton d’Aigurande) (50 personnes)
……….
13 mai 2023 : (Vignette 8) Documentaire
«Kanak, enquête sur une collection» (donateur berrrichon Gervais Bourdinat) en
présence du réalisateur Medhi Lallaoui, au cinéma de la Maison de la Culture de Bourges.
………..
1er juin
2023 :
(Vignette 9) Réunion
du bureau à Rézay (18)
Animation « Piles et étincelles au
temps des cerises » par Sylvain Neveu
L’objectif de cette animation a été de sensibiliser le
public aux difficultés rencontrées par la Commune de Paris de 1871 dans la
gestion et l’organisation des applications militaires et civiles de
l’électricité. Des démonstrations expérimentales ont permis d’illustrer de
façon concrète les enjeux et les espoirs mis dans la maîtrise de l’utilisation
des matériels électriques dans le contexte du second Siège de Paris : la
lumière des projecteurs des fortifications, les « torpilles » (mines
terrestres télécommandées) et le télégraphe.
-Vie associative : point sur les
activités du comité Berry
- Compte rendu des activités
passées Cher-Indre-liaisons avec le national
- Projets futurs
- Actualité de la défense de la
laïcité
- Etat du projet colloque 2024
……….
17
juin 2023 : (Vignette 10) soirée de
soutien au centre d’accueil pour demandeurs d’asile organisée à Bélâbre.
Quatorze organisations
de l’Indre dont le Comité Berry ont lancé un appel « pour un accueil digne et
chaleureux », soutenant l’installation du Centre d’accueil
pour demandeurs d’asile (Cada) à Bélâbre.
……….
7 juillet 2023 : (Vignette 11) Journée
de la Cerise à Baugy organisée par Michel Pinglaut Bernard Capo dédicace sa dernière BD
« Catherine B, une Berrichonne au Bagne de la Nouvelle (Calédonie) ».
……….
8
juillet 2023 : (Vignette
12) A Baugy, anniversaire de
Gabriel Ranvier.
Evocation mémorielle et dépôt de gerbes
« Emmanuel Delorme, incorrigible chansonnier des
goguettes, communard né à Saint-Amand » par Jean-Pierre Gilbert et Michel Pinglaut.
……….
16
juillet 2023 :
(Vignette 13) Le
Comité Berry a pensé présenter un curé méconnu, et pour cause, le curé Meslier,
des Ardennes, qualifié d'athée, révolutionnaire, communiste... au temps de
Voltaire, au siècle des lumières.
Conférence
gesticulée par Jean-Noël Guénard, libre penseur de l’Yonne
« Ma
rencontre avec l’Abbé Meslier » par Jean-Marie Favière, agrégé de
littérature.
……….
2 septembre 2023 –
(Vignette 14) les premières chansons du Luxe
Communal duo chantées en public à Preuilly-sur-Claise (37) dans un café
associatif « le Lieutopie ». Avec la présence de Jean et Danielle
Annequin.
……….
23 septembre : (Vignette 15) Réunion du bureau à St Georges
sur Arnon
(Vignette
16) Présentation par Christiane
Carlut de son projet sur « le luxe communal »
Vie
associative du comité et actualité :
Les
initiatives histoire organisées par le comité du Berry :
- accueil de Jean-Louis
Robert pour la présentation de son ouvrage le 17 octobre à Issoudun
- Les deux
journées de colloque en Berry au printemps 2024 (23 mars à Issoudun et 25 mai à
Bourges)
……….
24 septembre : (Vignette 17) A Crevant dans l’Indre, projection de films documentaires suivis de débats
consacrés au Rojava en présence du réalisateur Chris Den Hond.
Co-animation par l’Association de la Marmite et le Comité du Berry des
Ami.e.s de La Commune de Paris 1871 avec une intervention spécifique de Jean
Annequin.
« Regards croisés sur l’émancipation des femmes : des femmes de
la Commune de Paris 1871 aux femmes Kurdes du Rojava ». ( Environ 50
personnes)
On peut trouver sur Vaillantitude un article de Jean Annequin,
« L’expérience
démocratique de Rojava », publié en février 2024.
……….
30 septembre 2023 et 1er
octobre : (Vignette 18) les
premières chansons du Luxe Communal duo chantées en public à
Preuilly-sur-Claise (37) dans un café associatif « le Lieutopie ».
Avec la présence de Jean et Danielle Annequin.
……….
13 octobre 2023 - (Vignette 19) LA COMMUNE DE PARIS DANS LES MANIFS
LA COMMUNE
AU PRESENT - Un engagement conforme à nos
valeurs.
Michel Pinglaut représentait le comité Berry et a distribué un
projet de tract amendé par le National pour la manifestation d’échelle
européenne du 13.
LES AMIES ET AMIS DE LA COMMUNE DE PARIS 1871
AVEC LES TRAVAILLEUSES ET TRAVAILLEURS EN LUTTE
"Nous ne voulons plus d'exploiteurs, plus de
maîtres.... Nos ennemis, ce sont les privilégiés de l'ordre social actuel, tous
ceux qui ont vécu de notre sueur, qui toujours se sont engraissés de nos
misères ".
Appel aux citoyennes de Paris - Journal officiel 11
avril 1871.
Aujourd'hui, la logique du profit s'exerce dans bien
des domaines comme l'emploi, les salaires, la santé ou l’éducation. La
contradiction entre progrès scientifique, technique, économique et la
persistance de la pauvreté et de l'exclusion devient insupportable.
En 1871, c'est la pratique de la démocratie directe
qui permet de proposer et de choisir les modalités du fonctionnement des
ateliers. Ce sont les coopératives qui, en soustrayant le travail au joug du
capital, vont confier aux travailleurs la direction de leurs affaires.
Dans cet esprit se bâtit le décret du 16 avril 1871,
œuvre maîtresse de la commission du travail, de l’industrie et de l'échange,
définissant les modalités de remise en route des ateliers abandonnés par leurs
patrons.
En ces temps de régression du droit du travail, cette
démocratie sociale devrait être source d’inspiration.
Michel Pinglaut
……….
17 octobre 2023 – (Vignette 20)
Le Comité du Berry a invité Jean-Louis
Robert, professeur d’histoire contemporaine à Issoudun afin qu’il présente
son dernier ouvrage et lui a concocté un beau programme l’après-midi avant
la présentation de son dernier ouvrage :
- Balade en ville sur les traces de la
Commune
- Rendez-vous à la plaque-panneau en hommage à
Marie Mercier devant la Maison des associations, rue Surrerie, pour un dépôt
de fleurs avec la presse présente.
- (Vignette
21) Jean-Louis Robert, professeur d’histoire contemporaine a présenté à l’IUT d’Issoudun, son
dernier ouvrage « Une nouvelle
histoire de la Commune de Paris,1871 » devant une cinquantaine de
personnes attentives et très intéressées. (50 personnes).
……….
9 novembre 2023 : (Vignette 22) Réunion à St George sur Arnon
Une réunion spécifique du bureau du
comité s’est tenue, le jeudi 9 novembre en matinée (9h30-12h) à
Saint-Georges-sur-Arnon avec à l’ordre du jour :
-
perspective du colloque 2024
-
bilan de la journée histoire du 17 octobre avec Jean-Louis Robert
Christiane Carlut présente, dans la matinée, son remarquable
projet sur « le luxe communal »
……….
10 novembre 2023 :
(Vignette 23 rajoutée) Présentation du Luxe communal à l’Antidote de Bourges par Christiane
Carlut.
……….
11 novembre 2023 :
(Vignette 23 décalage +1 à
partie d’ici) Les Amies et Amis du Berry de la Commune de Paris,
représentés par Jean-Marie Favière et Edwige Salle se sont associés à
deux cérémonies
pour la paix : celle qui se tenait au square Lucien Beaufrère à Vierzon et
l’autre, à l’espace Maurice Rollinat, à Gy-l'Evêque.
……….
Les 18 et 19 novembre 2023 :
(Vignette 24) Les Amies et Amis de la
Commune de Paris 1871 proposaient un déplacement à Saint-Etienne, siège d’une
Commune qui fut plus courte que celle de Paris. Le comité du Berry y fut
représenté à travers les citoyens Michel Pinglaut, Jean-Claude et
Marie-Annick Bourguignon.
2
conférences , l’une sur l’IHS-CGT et la Bourse du Travail de Saint-Etienne par
Daniel Jaboulay et la deuxième, captivante, présentée par Jacky Henry, sur la
Commune de Saint-Etienne qui ne dura que 4 jours du 24 au 28 mars 1871.
Un peu plus tard, de retour au Centre Wogenscy, une
autre présentation était proposée sur, cette fois, l’Histoire de Saint Etienne,
depuis ses débuts jusqu’ à la seconde guerre mondiale, époque à
laquelle, après une montée en prospérité, Saint Etienne vit sa population
décroître avec la fin de ses différents secteurs de ressources qu’étaient la
passementerie, les mines, les armes et le cycle.
……….
25 novembre : (Vignette 25) Cérémonie mémorielle pour la
mort de Gabriel Ranvier, natif communard de Baugy, organisée par Michel
Pinglaut. Avec Dépôt de gerbe et allocution.
……….
7 décembre 2023 : (Vignette 26) Réunion
de bureau ouvert à Vierzon.
Bilan de la journée Berry du
17 octobre avec la venue de Jean-Louis Robert et projet du colloque
Berry en 2024
Vie associative du comité
avec ses animations - informations nationales
Histoire : retours sur
l'ouvrage de Jean-Louis Robert : Nouvelle histoire de la Commune – 1871
……….
9 décembre 2023 : (Vignette 27) la Commune et l’actualité : rassemblement pour
un cessez-le feu à Gaza, organisé par la
municipalité de Vierzon ainsi que par l’association Palestine 18.
Nouvel
appel le 18 décembre 2023 et aussi le samedi 13 janvier 2024.
………
14
décembre 2023 : (Vignette
28) soirée
laïcité à la MJCS de la Châtre, coorganisée par le Comité du Berry des Ami.e.s
de la Commune de Paris 1871 avec Jean Annequin, Femmes solidaires de la Châtre, la Ligue de
l’enseignement de l’Indre et la MJCS : histoire, lectures et chansons avec la
participation du Luxe communal duo.
……….
17 décembre
2023 : (Vignette
29) Commémoration de la mort
d’Edouard Vaillant à Vierzon-ville, dans le Cher.
……….
8 mars 2024 : (Vignette 30) « Les
femmes pendant la Commune » à la bibliothèque d'Azay-le-Ferron. (Environ
40 personnes)
Visite commentée de l'exposition sur la
Commune de Paris par Jean Annequin.
Parcours de femmes - commentaires par
Jean Annequin et chansons par Luxe communal duo.
……….
10 mars 2024 : (rester sur vignette 30) Luxe communal duo
présente son concert-histoire « Un p’tit tour de Paris 1871 » au café
associatif, chez Coco à Vicq-sur-Gartempe. Public extrêmement enthousiaste. (63
personnes).
23 mars 2024 : (Vignettes 31 puis 32) Colloque sur les « Nouvelles approches historiques
de la Commune de Paris, 1871 » à Issoudun, au centre des Congrès :
avec les intervenants
suivants :
- Quentin Deluermoz
(Interconnexions sur la planète au temps de la Commune et répercussions
aujourd’hui)
- Chloé Leprince
(Les femmes)
- Florence Gauthier
(La démocratie dans la Constitution communale)
- Jérôme Quaretti
(Le mouvement communaliste en province)
- Ludivine Bantigny
(La commune au temps réel)
(Vignette 33) Quentin
Deluermoz
et Florence Gauthier n’ont pu être présents au colloque pour des raisons
de santé mais ont assuré une visio-conférence dont la réalisation technique a
pu être assurée grâce à Jean-Marie Favière, Christiane Carlut et surtout
Florian Flavière.
(Vignette 34) Le
parrainage était assuré par l’historien Jean-Louis Robert et par Claudine
Cerf, docteure en littérature comparée et scénariste.
André
Leiniel,
maire d’Issoudun et fervent défenseur de la Commune a fait l’accueil de cette
journée.
(Vignette 35) La présentation et le déroulement étaient
coordonnés par Jean Annequin (co-président du Berry) et Christiane
Carlut (plasticienne et vidéaste du Cher).
La
partie locale fut présentée par Jean Annequin (Indre), Jean-Marie
Favière (l’espace vierzonnais) et Michel Pinglaut (Cher).
(Vignettes 37 et 36)
(Vignette 38) Le colloque s’est terminé par une partie
festive avec des sketches, textes, poèmes et chansons par les Drôles de zig
du Printemps 71 (Cher), par des lectures sur Marie Mercier et enfin, par les
créations originales sur la Commune par le Luxe communal duo (Indre et
Vienne).
……….
28 mars 2024 :
(Vignette 39) « Un p’tit tour de Paris 1871 » par le
luxe communal duo à l'Antidote de Bourges, invité par Marie-Annick
Bourguignon ainsi que les bénévoles de l’Association. Environ 15
personnes : concert-histoire faisant revivre la vie d’hommes et de femmes
ayant été témoin ou acteur de la Commune de Paris.
……….
20 avril 2024 : (Vignette 40) « Une histoire
des maçons de la Creuse, des origines migratoires à la Commune de Paris 1871 »
par Jean Annequin, comité du Berry des ami.e.s de la Commune de Paris,
et des ami.e.s lecteurs, Chantal Kroliczak, Denis Bonnet
et Caroline Maigne-Neveu. ( Près de 70 personnes)
Cette conférence a été organisée par
l’association culturelle du Prieuré de St Benoit du Sault.
« Autour de l’histoire des maçons fortement
influencée par la migration, ainsi des très nombreux du canton de
Saint-Benoît-du-Sault, se retrouvant à Paris au printemps 1871. »
……….
24 avril 2024 : (Vignette 41) Françoise Bazire quitte le secrétariat au National mais pas l’association.
Hommage du comité du Berry des Amies et Amis de la Commune
de Paris -1871 prononcé par Michel Pinglaut, co-président du Comité du
Berry, membre de l’association nationale depuis 1871 (sic!)
(Imaginer ce texte débagoulé avec l’accent traînant
des parlers du Centre de la France)
« Pour toué, j’causons au nom du Coumité du Berry, anqu’ ses
communeuses et communeux berriaudes et berriauds du Cher et de l’Indre.
Tu vas d’abord avoir drouet(droit) à un effeuillement du
coprésident que j’ seus(que je suis), du Cher, qui t’es cher, pour
dévoiler son devantiau qui fait houneur à la Commune et au Berry.
[ouverture par déboutonnage de la chemise pour laisser apparaître et
montrer le t-shirt rouge avec cette inscription imprimée : « Je suis un
ami berrichon de la Commune de Paris-187
Inoubliables, et donc également
archivé sur le site Vaillantitude, les mots de Michel prononcés à cette
occasion. Ils soulignent combien notre double attachement à ces lieux également
unis par la rime, le Berry et Paris, est fort et constant.
……….
Avril 2024 :
Le luxe communal en Chine avec Christiane Carlut
(Vignette
42) A l'invitation
de Wenjing Zhou, artiste et curatrice chinoise, Le Luxe communal, projet
de plateforme interactive en 3D, a été présenté à Shanghaï et Chongqing au mois
d'avril 2024.
(Vignette 43)Shuobo Guo, enseignante en
théorie des arts au Fine Arts Institute, a également invité Le Luxe Communal
à Chongqing. Wenjing Zhou a assuré la traduction de la conférence et du
débat. Les questions ont porté sur l'actualité de la Commune de Paris et son
influence aujourd'hui, en France et dans le monde, le rapport entre l'histoire
et la fiction, en particulier l'usage de la notion d'uchronie en histoire.
Shuobo Guo a proposé à Christiane Carlut de revenir dans un an, au
printemps, pour un workshop au Fine Arts Institute, et Yulan Zeng,
directrice du Shanghaï Doland Museum of Modern Art, pour une conférence.
………..
25 mai 2024 : (Vignette 44) Colloque
(2ème partie) « Nouvelles approches historiques de la Commune
de Paris, 1871 », aux Archives de Bourges. Initiative présidée et
organisée par le Comité du Berry des Amies et Amis de la Commune de Paris,
1871.
Jean-Louis Robert, professeur
émérite d’histoire contemporaine, université Paris I a accepté d’en être le
parrain.
Ouverture du Colloque par Michel Pinglaut,
co-président du Comité du Berry.
Salutations
par Xavier
Laurent, directeur des Archives départementales du Cher.
Par Sophie
Chestier responsable de la culture et du patrimoine au conseil
départemental du Cher
Et Yannick
Bedin, maire de Bourges
Intervenants : (Vignette 45)
Jean-François Dupeyron
(enseignant-chercheur en philosophie de l’éducation, Université de Bordeaux) – L’école
de la Commune
Anouk Colombani (Philosophe, association
d’histoire sociale Rue de la Commune, guide conférencière) – Le sens et le
concept du travail sous la Commune.
Thomas Golsenne (rédacteur en chef de la revue
Perspective, Institut National d’histoire de l’art) La fédération des
artistes et le luxe communal.
Anne Simonin (directrice de recherche
EHESS-CESPRA (Ecole des hautes études en sciences sociales – centre d’études
sociologiques et politiques) - La non amnistie de la Commune
Masaï Mejiaz. Université Sorbonne Paris
Nord. Formes de communication intra muros et extra muros du Paris de la
Commune de Paris 1871.
(Vignette 46)
Regards locaux par le Comité du Berry (Vignette 47)
Michel Pinglaut et Jean-Marie Favière ont
résumé les récentes activités de l’association pour faire connaître l’œuvre de
la Commune. Jean Annequin a parlé de l’Indre pendant la Commune.
(Vignette 48) Clôture du colloque par un
vin d’honneur puis cabaret communard avec les Zigs : Marie-Annick
Bourguignon, Jean-Marie Favière, Jean-Pierre Gilbert et Michel Pinglaut :
choix de textes inédits sous forme de chansons, textes et lectures
théâtralisées.
Et pour finir, le Luxe communal duo (Sylvain
Neveu et Caroline /Maigne-Neveu) : récital de chansons originales sur
le thème de la Commune.
……….
6 juin 2024 : Luxe communal duo
présente son concert-histoire « Un p’tit tour de Paris 1871 » à
Albert coffee shop à Châteauroux, invité par la ligue des droits de l’homme,
qui est suivi d’un échange avec le public. ( environ 16 personnes)
15 juin 2024 : (Vignette 49) Il joue à Tournon St Martin, au cinéma, invité par
l’Association d’éducation populaire, le Foyer. ( environ 50 personnes)
Il poursuit sa tournée en Berry, le 8 juillet à
Villabon, invité par Michel Pinglaut (concert prévu à l’origine, le 7
juillet mais reporté à cause des élections législatives) et le 13 août à
Cuzion, invité par l’Association de Bernard Evenot, Ami de notre Comité.
Ils jouent également dans la Vienne, le 29 juin
à Châtellerault, avec le soutien de l’association « Mémoire de la Commune
de Paris, 1871 » de Châtellerault avec Jean-Claude Sardin président
de cette association.
(Vignette 50) Pour suivre Luxe communal
duo :Voir son blog – ils remercient Christiane Carlut d’avoir bien
contribué à son élaboration.
https://luxecommunalduo.wixsite.com/luxe-communal-duo
Lien sur Vaillantitude. Ou sa
page facebook : « Luxe communal duo »
………..
20 juin 2024 : (Vignette 51) Présentation et Lectures par Michel Pinglaut à
l’Antidote : André Léo sous l’Empire et sous la Commune.
RAPPORT SUR LE
COLLOQUE EN DEUX JOURNÉES EN BERRY
La Commune de Paris a
connu, ces dernières années, un apport textuel très important de la part de
jeunes historiennes et historiens, qui l'ont soumise à l'éclairage de nouveaux
documents d'archives, de nouveaux axes de recherche ou sous la perspective
qu'elle confère au présent. C'est cet intérêt commun que le Comité du Berry a
souhaité partager, en organisant un colloque au printemps 2024, à Issoudun le 23
mars et à Bourges le 25 mai.
Grosse satisfaction pour
nous, que tous ces retours favorables, de quoi nous encourager à renouveler
l’expérience. Bien sûr on retiendra d’abord les nouveautés, inouïes jusque-là, et
bien sûr aussi les compétences des oratrices et des orateurs, commentées
spontanément par l’exclamation « Brillant ! ». Mais ce qui a été
le plus souligné, c’est qu’on fut particulièrement sensible à ce parfum
d’amitié qui monte dans la salle, tranquille et fort comme une marée bleue…
Honneur aussi à nos
présidents d’honneur, Claudine Cerf et Jean-Louis Robert, ainsi qu’aux
officiels : André Laignel, maire d'Issoudun, Xavier Laurent, directeur des
Archives de Bourges, Sophie Chestier, vice-présidente du Conseil départemental
du Cher, Yannick Bedin, maire-Adjoint de Bourges à la culture.
Gratitude infinie pour
tous ceux qui ont œuvré à cette réussite et qui ne pourront tous être nommés,
comme Jacques Pallas qui ne fournit pas que les assiettes, Marie-Annick
Bourguignon, qui ne se limite pas à la livraison du bon vin familial, Edwige
Sallé, qui maîtrise les chiffres et les dossiers, Florian Favière, incontournable
à la captation vidéo et à la technique, Marie-Christine Van den Sman et
Guillaume Hofstee, deux chaleureux Hollandais en résidence, Patrick Fonteneau,
le fidèle Tourangeau, Marie-Pierre et Bernard, deux néo-adhérents, sans oublier
Christiane Carlut, qui a tant fait pour imposer une idée dont la réussite
n’était pas du tout évidente au départ.
Attention soutenue aux regards
locaux proposés par les membres de notre comité (Jean Annequin pour l’Indre,
puis Michel Pinglaut et Jean-Marie Favière pour le Cher).
Pour la soirée spectacle,
qu’on l’appelle soirée populaire festive ou cabaret communard, on retiendra l’émotion
sincère devant les prestations des Drôles de Zigs (Marie-Annick Bourguignon,
Jean-Pierre Gilbert, Michel Pinglaut, Jean-Marie Favière) et du Luxe Communal
Duo (Caroline Maigne-Neveu et Sylvain Neveu).
Enfin, last but not
least, fervent soutien et innombrables bravos émerveillés du public (60
personnes en moyenne, un total de 80 en une journée) devant les apports érudits
de nos amis orateurs, à savoir :
Pour Issoudun :
Quentin Deluermoz (Interconnexions
et actualité : « Interconnexions sur la planète au moment de la
Commune et répercussions aujourd’hui »), Chloé Leprince (Les femmes :
« Nouvelles perspectives sur les femmes de la Commune »), Jérôme
Quaretti (La province : « L’espace d’un instant ? Le mouvement
communaliste et la province rurale en 1870-1871 »), Florence Gauthier (Une
Constitution communale : « C’est bien la culture politique populaire
qui a donné sa forme à la Commune de 1871 : une Constitution
communale »), Ludivine Bantigny (Au temps présent : « La Commune
au temps présent »).
Pour Bourges :
Jean-François Dupeyron (L'école :
« L’école de la Commune »), Anouk Colombani (Le travail :
« Le sens et le concept de travail sous la Commune »), Thomas
Golsenne (Les artistes : « La Fédération des artistes et le Luxe
communal »), Anne Simonin (La non-amnistie : « La non-ammistie
de la Commune »), Masaï Mejiaz (L’intra- et l’extra-muros :
« Formes de communication intra-muros et extra-muros du Paris de la
Commune »). Les actes du colloque seront publiés sur un site, textes, illustrations
et vidéos.
Et plus encore sur notre
blog Vaillantitude !
(Je ne lis pas que sur écran,
bien sûr, mais je reconnais que cette numérisation est bien commode pour partager
rapidement des verbatims par simple copier-coller.)
[…]. Le caractère distinctif de notre époque, de l’époque de
la bourgeoisie, est d’avoir simplifié les antagonismes de classes. La société
se divise de plus en deux vastes camps ennemis, en deux grandes classes
diamétralement opposées : la bourgeoisie et le prolétariat11 Marx Engels
Manifeste….
Chapoutot, Johann. Le Grand Récit (French Edition) (p. 117).
Humensis. Édition du Kindle.
Dans la discipline historique également, le retour du récit,
voire de ce paria qu’était devenue la biographie, est patent. Nombreux sont
celles et ceux qui assument pleinement leur dilection littéraire, leur plaisir
d’écrire et la littérarité de leur propos, jusqu’à en faire, implicitement ou
explicitement, une proposition scientifique. Dans La France à l’heure du monde,
Ludivine Bantigny consacre ainsi un saisissant chapitre à la littérature
contemporaine, celle de la France post-1981. Cependant, au lieu d’en faire,
fort classiquement, un exposé descriptif que, naguère, on eût intitulé
« Les lettres et les arts à l’époque de… », elle problématise
d’emblée, par son titre même : la littérature contemporaine, dont elle est
par ailleurs une fine lectrice, l’intéresse en tant qu’elle vient « écrire
le temps31 », rien de moins. Les auteurs abordés disent le sens, voire la
vérité, d’un temps désenchanté, néolibéral, individualiste, tout en
« travaillant au futur32 », comme l’historienne, qui conclut son
ouvrage avec des mots (« Faire histoire encore ») qui disent bien la
vocation émancipatrice de la réflexion et du récit historiques : Écrire et
lire de l’histoire sont d’autres façons de ne pas renoncer à l’histoire. Il
s’agit même peut-être de faire l’histoire encore et dès lors de goûter à
l’avenir33. La littérature comme guide, et la création littéraire comme
herméneutique du contemporain, certes. Mais l’historienne ne se contente pas de
cela. Dans le mémoire d’habilitation qu’elle consacre à Mai 68, et dans le
livre qu’elle en tire, Ludivine Bantigny prévient : Ces pages n’entendent
pas neutraliser l’événement ni en faire un objet froid sous un regard
distancié. L’écriture est toujours un engagement, quand bien même il ne se
dirait pas comme tel et quand bien même il se tairait34. Il est des
prédilections dans le sous-texte de l’histoire et, plus encore, des
attraits ; mieux vaut les confier d’emblée. […] l’opération historique est
située […]. Le « je » peut bien se faufiler ici, sortir un instant de
sa coulisse : j’admire leur courage, leur détermination, leur rire et
par-dessus tout leur grand désir de changer, au moins un peu, le monde tel
qu’il est. Je me sens de leur côté35.
1968. De grands soirs en petits matins
Un « je » présent, sans ambages ni
circonlocutions, un « je de méthode, », comme dirait Ivan Jablonka,
chez qui le propos littéraire est explicitement et pleinement proposition
scientifique. En homme ordonné et en esprit kantien, Jablonka livre d’abord la
théorie de sa pratique dans L’histoire est une littérature contemporaine36. Ce
« manifeste pour les sciences sociales » est une invitation à
revendiquer la nature littéraire de la démarche et de l’écriture historiennes,
au rebours d’une évolution séculaire qui, en effet, a vu l’histoire être
disjointe, puis séparée des « belles lettres » (en librairie) et des
« lettres » (à l’Université) depuis les années 1830, au fur et à
mesure que l’histoire conquérait son autonomie disciplinaire et sa dignité
scientifique. Tout cela fut éminemment fécond, mais menace désormais d’assécher
la recherche et, plus encore, sa diffusion dans une société en quête de savoir,
où la « demande sociale » d’histoire et d’élucidation historienne
demeure forte. L’auteur propose ainsi de retrouver ce que les historiens ont un
peu vite abandonné à la littérature, soit « l’engagement du moi, les défis
de l’enquête, les incertitudes du savoir, les potentialités de la forme,
l’émotion » : « L’histoire est avant tout une manière de penser,
une aventure intellectuelle qui a besoin d’imagination archivistique,
d’originalité conceptuelle, d’audace explicative, d’inventivité
narrative » ; en bref, c’est un être-au-monde et une disposition
fondamentalement littéraires. Pratiquer une véritable littérature scientifique
est fécond heuristiquement, tant « l’intelligence du passé a besoin
d’intrigue, de mise en scène, de descriptions, de portraits et de figures de
style » qui viennent armer cette « charge démonstrative de la
littérature » dont ne se sont pas privés des grandes figures de l’école
des Annales et de la « nouvelle histoire » comme Fernand Braudel et
Georges Duby, mais peut aussi contribuer à l’attractivité sociale de nos
disciplines et « conjurer le désamour qui les frappe à l’université comme
dans les librairies ». Cette profession de foi, ce manifeste, sont
d’autant plus étonnants que, par sa formation (la khâgne BL), Ivan Jablonka se
situerait du côté d’une « histoire science sociale » plus que de
celui d’une « histoire science humaine ».
Chapoutot, Johann. Le Grand Récit (French Edition) (pp.
198-201). Humensis. Édition du Kindle.
Comment un historien peut-il
mieux retrouver le temps perdu qu’en se faisant écrivain et en faisant surgir,
du plan du papier, l’espace d’un monde ?
Chapoutot, Johann. Le Grand
Récit (French Edition) (p. 203). Humensis. Édition du Kindle.
Qu’entendait par là le tribunal ? Qu’il y avait bel et
bien eu intention de longue date, donc un plan, pour déclencher une guerre sur
le sol européen dans le seul but de satisfaire les intérêts supposés de
l’Allemagne. Ce plan était secret, car les nazis, dans les années 1930,
n’avaient que le mot paix à la bouche.
Chapoutot, Johann. Le Grand Récit (French Edition) (p. 209).
Humensis. Édition du Kindle.
déroulement. À la fin du IIIe Reich, la présence des
troupes soviétiques dans les rues de Berlin était pour certains la preuve
ultime et décisive du génie stratégique et tactique du
« Führer » : le piège était parfait, la contre-attaque serait
terrible et l’Armée rouge serait écrasée.
Chapoutot, Johann. Le Grand Récit (French Edition) (p. 222).
Humensis. Édition du Kindle.
La conjonction entre un haut niveau de connexion
technologique et la surreprésentation d’individus faiblement critiques, voire
d’imbéciles caractérisés, est l’une des clefs de la présidence Trump et de ses
crimes.
Chapoutot, Johann. Le Grand Récit (French Edition) (p. 224).
Humensis. Édition du Kindle.
Marion constate bien plutôt une « collection
impressionnante de faux commencements, qui n’ont de radical que leur
impuissance à innover2 ». Il suffit, pour s’en convaincre, d’entendre
telle personnalité politique parler de « révolution », de
« nouveau monde » et de projection résolue dans la Modernité quand
elle se borne à parler la langue d’hier ou d’avant-hier, celle du reaganisme
bêta des années 1970, décennie de naissance du néolibéralisme.
Chapoutot, Johann. Le Grand Récit (French Edition) (p. 260).
Humensis. Édition du Kindle.
Ignorantisme (ou
obscurantisme) Il s’agit plus d’une technique de domination des masses que d’un
récit donnant sens au devenir, mais son existence, sa diffusion et sa
popularité chez les gouvernants de vieux pays ou grandes puissances européennes
(Pologne, Hongrie, Royaume-Uni) ou américaines (États-Unis, Brésil), sans
oublier la Turquie, est le symptôme d’une faillite de la raison dans des
démocraties où certaines élites font le pari de l’illibéralisme et du populisme
national-conservateur (voire réactionnaire).
Chapoutot, Johann. Le Grand Récit (French Edition) (p. 265).
Humensis. Édition du Kindle.
On le comprend, à cet exemple
comme à mille autres : l’historien est bien avisé d’être bon linguiste et
fin littéraire, attentif aux bruissements de la langue et aux imaginaires que
la sémantique évoque – au sens premier de susciter, de faire advenir par
la voix (ex-vocare). Écouter et comprendre la langue implique d’avoir une bonne
oreille sémantique – nourrie de culture littéraire – mais aussi un
fin tympan syntaxique.
Chapoutot, Johann. Le Grand
Récit (French Edition) (p. 299). Humensis. Édition du Kindle.
Du reste, les historiens peuvent bien être écrivains eux
aussi, soit à titre de délassement, soit dans l’activité même de la production
de leurs textes scientifiques. Les historiens y ont été d’autant plus portés
que les écrivains eux-mêmes posent parfois, et de plus en plus, des questions à
l’historien, contribuant à brouiller ces frontières et limites que l’on tente
toujours si désespérément de dresser entre les pratiques de l’esprit humain,
pour définir des cursus, qualifier des carrières et rassurer des identités
fragiles.
Chapoutot, Johann. Le Grand Récit (French Edition) (p. 329).
Humensis. Édition du Kindle.
La littérature comme acte et
comme œuvre (pour l’écrivain), comme réception et participation (à l’instar de
la participation à un banquet) pour le lecteur, est le lieu où adviennent,
peut-être, ces possibles, où survivent ces Socrate. C’est avec un courage
certain que deux historiens, Quentin Deluermoz et Pierre Singaravélou, ont
réfléchi à la démarche contrefactuelle dans leur discipline, à la plus grande
surprise, souvent réprobatrice au départ, de leurs collègues. Le contrefactuel
évoquait plus la science-fiction que la science, et semblait cantonné au
domaine de l’uchronie, si populaire chez de nombreux auteurs qui ont imaginé
une inflexion, ou une divergence, à certaines dates de l’histoire du
XXe siècle, comme 1945 : et si le IIIe Reich avait gagné la
guerre ? On retrouve cette hypothèse au point de départ d’œuvres de
fiction comme Fatherland ou The Man in the High Castle, tandis que Philip Roth
choisit plutôt les élections présidentielles américaines de 1940. Dans The Plot
against America4, il imagine Charles Lindbergh, aviateur immensément populaire
aux États-Unis, nationaliste, homme de droite et d’ordre, admirateur des nazis,
gagner l’élection contre Franklin Roosevelt. Un scénario se déroule alors, qui
révèle un autre visage des États-Unis : ce ne sont pas les démocrates et
les amis de la démocratie européenne qui gouvernent, mais des républicains
isolationnistes, tenants de l’America first, du suprémacisme blanc et de
l’alliance avec Hitler.
Chapoutot, Johann. Le Grand
Récit (French Edition) (pp. 337-338). Humensis. Édition du Kindle.
On comprend mieux, à l’exemple de Philipp Roth, le caractère
fécond de cette démarche : la réflexion sur les possibles non advenus
permet d’être plus attentif à certains aspects des objets étudiés – les
États-Unis de la Grande Dépression, puis des années 1930 et 1940, en
l’espèce. Deluermoz et Singaravélou se sont donc intéressés à cette
« histoire par la bande », mais décident de ne pas en rester
là : ce qui est souvent ravalé au rang de « simple
divertissement5 », est en réalité une opération intellectuelle et
heuristique courante, quoique tacite, chez les historiens et les praticiens des
sciences sociales en général, un peu comme la « rétrodiction » chez
Paul Veyne. La thèse des deux historiens est que, en exposant un scénario par
une narration, l’historien a fait un choix qui, implicitement, révoque d’autres
scénarios alternatifs, jugés moins crédibles. Il ne s’agit pas des faits, mais
de l’étiologie, de la recherche des causes : en valorisant les causes
économiques et sociales de la Révolution française, on minore d’autres registres
de causalité, que l’on estime moins décisifs. De même, la réflexion sur les
points de bascule et les turning points implique toujours une dimension
contrefactuelle : pourquoi cet événement est-il jugé plus décisif qu’un
autre ? Enfin, étudier les possibles non advenus, ces réalités historiques
demeurées à l’état de simple potentialité, permet de défataliser l’histoire, de
rouvrir le champ des possibles pour les acteurs du temps : au lieu de
considérer, a posteriori, un déroulement clos et scellé, rapidement
envisagé comme nécessaire, on rend aux acteurs leur marge d’indétermination et
de liberté, de rêve et d’initiative. En un mot, on se fait meilleur historien
car on ressaisit les contemporains dans l’univers d’appréciation et d’action
qui était le leur : un univers des possibles ouvert, indéfini, où la
liberté, la responsabilité et le choix ont bien davantage leur place que dans
un récit clos. Conjointement, on évite de sombrer dans le piège de la
téléologie, en considérant que tel événement ou développement était inévitable.
Chapoutot, Johann. Le Grand Récit (French Edition) (pp.
338-339). Humensis. Édition du Kindle.
Il reste que l’empathie et l’imagination littéraires sont
bien utiles à l’historien. Que le récit, que la mise en récit, que l’opération
narrative soit un opérateur d’intelligibilité, on le sait désormais depuis un
moment.
Chapoutot, Johann. Le Grand Récit (French Edition) (p. 347).
Humensis. Édition du Kindle.
Il n’est pas question de
bégaiement mais de discours, de langue, claire et distincte, quand on sait la
lire. Évidemment, on ne peut qu’être frappé par les échos entre 1938
et 2018, l’année où Fœssel se plonge dans cette année sidérante, marquée
par une précipitation des événements, des fausses nouvelles, des faits
malheureux : entre le raidissement autoritaire du pouvoir exécutif, le
sort réservé aux réfugiés juifs, la régression sociale, l’extrême-droitisation
de la presse, on n’a que l’embarras du choix. Aucune comparaison, aucun
parallèle : l’auteur narre, et c’est bien assez pour le lecteur, qui peut
tirer tout seul le constat de cette récidive dont parle le titre. La récidive
dont il est question dans cet ouvrage ne renvoie pas aux événements, mais au
contexte idéologique dominant qui préside à leur interprétation. Et c’est bien
là que les années 1930 font retour : La France de 2018 était parvenue à un
tel degré de défiance à l’égard de la démocratie que, quoi qu’il arrive,
l’interprétation majoritaire de l’événement et les mesures promues pour y faire
face seront autoritaires23. De manière saisissante, on constate que « la
langue de 1938 et celle du présent se confondent au point de devenir
indiscernables » : même invocation de la « République »,
non comme culture et comme esprit, non comme procès d’émancipation, mais comme
État et comme ordre ; même appel à la fatalité (les marchés ou Hitler) et
au sacrifice (on ne travaille pas assez) ; même inculpation d’une
démocratie bavarde et inefficace (ah ! la Chine, la Russie, la Turquie, la
Hongrie…) ; même exaltation d’un pouvoir exécutif libéré de toute
contrainte normative, et d’un Parlement court-circuité ; même
justification de la violence policière ; même rejet du réfugié, perçu
comme une charge ou un danger, jamais comme un frère en humanité.
Chapoutot, Johann. Le Grand
Récit (French Edition) (pp. 357-358). Humensis. Édition du Kindle.
L’histoire de la propagande est celle d’une science
appliquée qui se nourrit à la fois des progrès du système technicien, qui dote
les propagandistes d’outils de communication de masse, et de ceux des sciences
humaines et cognitives, qui offrent les clés de la persuasion de chaque
individu. Par conséquent, ce à quoi nous assistons aujourd’hui, à l’ère
numérique, n’est pas le simple retour de la propagande, mais l’avènement d’une
propagande d’un type nouveau, à la fois massive, individualisée et d’une
efficacité redoutable.
Colon, David. Propagande: La manipulation de masse dans le
monde contemporain (Histoire) (p. 10). Humensis. Édition du Kindle.
La propagande moderne, en effet, est intrinsèquement liée à
la nécessité d’encadrer les masses, au moment même où ces dernières font leur
entrée en politique et où les évolutions économiques et sociales se traduisent
par le déclin des corps intermédiaires et des sociabilités traditionnelles et
l’essor de ce qu’il convient d’appeler un individualisme de masse. Cette
« foule solitaire », pour reprendre l’expression de David Riesman5,
est désormais soumise à l’influence de l’État et directement exposée à la propagande :
« Une société individualiste, écrit Jacques Ellul, est le lieu d’élection
de la propagande6. » Seule une société individualiste de masse permet donc
le développement à grande échelle de la propagande, en même temps qu’elle la rend
nécessaire pour encadrer les masses.
Colon, David. Propagande: La manipulation de masse dans le
monde contemporain (Histoire) (pp. 12-13). Humensis. Édition du Kindle.
On considère en effet a priori que la propagande a pour
but de modifier les opinions du public cible, de le faire adhérer à une
doctrine. Or cette idée est généralement fausse. D’abord parce que la
propagande consiste plus souvent à conforter, renforcer et instrumentaliser une
opinion préexistante – ou des préjugés – qu’à en faire changer et
qu’il est même souvent contre-productif de chercher à convaincre quelqu’un
qu’il a tort. Ensuite, parce que la propagande a souvent pour but moins de
convaincre que de détourner l’attention du public de ce qui pourrait nuire à la
cause défendue.
Colon, David. Propagande: La manipulation de masse dans le
monde contemporain (Histoire) (pp. 14-15). Humensis. Édition du Kindle.
Walter Hagemann, dans son livre consacré aux propagandistes
du Troisième Reich, relève ainsi que le quart des quelque 25 000
directives de Joseph Goebbels adressées à la presse étaient des consignes de
silence14. Le silence se double souvent d’offensives de diversion : en
1935, par exemple, Goebbels répond à l’émotion suscitée dans la presse
britannique par la persécution des juifs en lançant une campagne de presse pour
dénoncer la « persécution » des catholiques irlandais par les Britanniques.
L’un des ressorts fondamentaux de la propagande est du reste le recours à
l’émotion, qui vise à contourner ou affaiblir le jugement.
Colon, David. Propagande: La manipulation de masse dans le
monde contemporain (Histoire) (p. 15). Humensis. Édition du Kindle.
Bernays est convaincu que « la masse est incapable de
juger correctement des affaires publiques et que les individus qui la composent
sont inaptes à exercer le rôle de citoyen en puissance qu’une démocratie exige
de chacun d’eux : bref, que le public, au fond, constitue pour la
gouvernance de la société un obstacle à contourner et une menace à
écarter29 ». En conséquence, il considère qu’il appartient à des
praticiens comme lui de mettre en œuvre des techniques, inspirées des sciences
sociales, leur permettant de comprendre les processus mentaux et les modèles
sociaux des masses et ainsi de « façonner le consentement30 ». La
manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées
des masses, écrit-il en 1928, joue un rôle important dans une société
démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un
gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays. Nous sommes pour une
large part gouvernés par des hommes dont nous ignorons tout, qui modèlent nos
esprits, forgent nos goûts, nous soufflent nos idées. C’est là une conséquence
logique de l’organisation de notre société démocratique. Cette forme de
coopération du plus grand nombre est une nécessité pour que nous puissions
vivre ensemble au sein d’une société au fonctionnement bien huilé31. Dans son
deuxième livre, Propaganda, Bernays prône donc l’emploi de la propagande en
démocratie, au service de l’intérêt général, en considérant là encore qu’il
revient à la minorité de manipuler la majorité pour son propre bien :
« Il est désormais possible de modeler l’opinion des masses pour les
convaincre d’engager leur force nouvellement acquise dans la direction voulue.
[…] La propagande est l’organe exécutif du gouvernement invisible32. »
Colon, David. Propagande: La manipulation de masse dans le
monde contemporain (Histoire) (pp. 32-33). Humensis. Édition du Kindle.
La propagande en démocratie se distingue de la propagande
autoritaire par son but, le bien commun, par ses modalités, l’adhésion plus que
la contrainte – ce que Noam Chomsky résume par la formule : « La
propagande est à la société démocratique ce que la matraque est à l’État
totalitaire34 » –,
Colon, David. Propagande: La manipulation de masse dans le
monde contemporain (Histoire) (p. 34). Humensis. Édition du Kindle.
De fait, comme l’écrit Arnaud Benedetti, « dès
l’origine, la com’ est la complice d’une certaine conception du monde, de la
société et du pouvoir. Elle est la langue universelle des oligarchies42. »
Colon, David. Propagande: La manipulation de masse dans le
monde contemporain (Histoire) (p. 36). Humensis. Édition du Kindle.
Aux yeux de ses partisans, la consommation de masse tend
même à se substituer à la démocratie, dont elle gommerait les défauts, à
commencer par la baisse de la participation politique. En achetant, le peuple
américain élirait en quelque sorte les meilleurs des dirigeants, les
industriels : « En consommant, affirme Filene, les masses américaines
ont élu Henry Ford. Elles ont élu General Motors. Elles ont élu General
Electric et Woolworth’s, et tous les autres chefs de file de l’industrie12.
Colon, David. Propagande: La manipulation de masse dans le
monde contemporain (Histoire) (p. 46). Humensis. Édition du Kindle.
La consommation, outil de dépolitisation massive
Colon, David. Propagande: La manipulation de masse dans le
monde contemporain (Histoire) (p. 54). Humensis. Édition du Kindle.
Napoléon le reconnaîtra lui-même le lendemain du coup d’état
du 18 brumaire, quand il déclara les années de révolution finalement
terminées : « Français, vous reconnaîtrez sans doute à ma conduite,
le zèle d’un soldat de la liberté, d’un citoyen dévoué à la République. Les
idées conservatrices, tutélaires, libérales, sont rentrées dans leurs droits
par la dispersion des factieux qui opprimaient les Conseils, et qui, pour être
devenus les plus odieux des hommes, n’ont pas cessé d’être les plus
méprisables{68}. » À ses yeux – et son opinion fut partagée par un grand
nombre de ses contemporains – ni le 9 Thermidor ni le régime du Directoire
n’avaient réussi la mission de terminer la guerre des factions et garantir
l’ordre républicain, en dépit des promesses faites au peuple. Bonaparte se
déclara toujours engagé dans cette cause, et s’il se conduisait d’une façon qui
fait penser à Cromwell, avec le soutien actif d’une armée issue de la
Révolution elle-même, il rejeta toute accusation de césarisme, se déclarant fidèle
aux principes de la République et insistant qu’il voulait les défendre. Par
contre, on pouvait se dispenser de la constitution de l’an III, qui avait été
violée et avait donc échoué : « J’ai fait mes preuves de dévouement à
la République, et toute dissimulation m’est inutile. Je ne vous tiens ce
langage que parce que je désire que tant de sacrifices ne soient pas perdus. La
Constitution, les droits du peuple ont été violés plusieurs fois ; et
puisqu’il ne nous est plus permis de rendre à cette Constitution le respect
qu’elle devrait avoir, sauvons au moins les bases sur lesquelles elle repose,
sauvons l’égalité, la liberté. Trouvons des moyens d’assurer à chaque homme la
liberté qui lui est due, et que la Constitution n’a pas su lui
garantir{69} ». Dans sa constitution impériale, celle de l’an XII qui
substituera l’Empire au Consulat, il déclare tout simplement que « le
gouvernement de la République est confié à un empereur héréditaire »,
dernier tournant, semble-t-il, dans la longue quête d’une république d’ordre,
aspiration éternelle des hommes du Directoire{70}.
Chavanette, Loris. Le Directoire - Forger la République
(1795-1799) (pp. 39-40). CNRS editions. Édition du Kindle.
La voix du peuple couverte par la peur des débordements Dans
le système thermidorien, non seulement le peuple souverain est privé de prise
directe sur sa loi mais en outre, les moyens par lesquels l’opinion publique
est recueillie par le législateur sont limités par l’impératif de neutraliser
toute démocratie extérieure aux assemblées.
Chavanette, Loris. Le Directoire - Forger la République
(1795-1799) (pp. 44-45). CNRS editions. Édition du Kindle.
Si le pan de cette garantie rattaché à la démocratie directe
n’apparaît pas dans le système thermidorien, c’est avant tout par crainte de ce
qu’on a qualifié à l’époque de « démagogie », c’est-à-dire pour les
élus, lecteurs de Montesquieu, la corruption ou dérive de la démocratie. Boissy
d’Anglas, dans son rapport, dépeint sans ménagement le système de 1793, sans
oublier la sanction populaire des lois dans ce qu’il appelle la
« juridiction turbulente et anarchique des assemblées primaires{85} ».
Cette méfiance vient après un argument moins direct et souvent entendu :
« Faire de la France un peuple constamment délibérant, c’est arracher à
l’agriculture ceux qui doivent s’y livrer avec constance ; c’est arracher
aux comptoirs du commerce, aux ateliers de l’industrie, des hommes qui
serviraient mieux leur pays par leur active assiduité que par de vaines
déclamations et par des discussions superficielles{86} ».
Chavanette, Loris. Le Directoire - Forger la République
(1795-1799) (p. 46). CNRS editions. Édition du Kindle.
Ainsi, dans le texte fondateur du Directoire, les droits
exercés hors des assemblées, quelle que soit leur nature, c’est-à-dire même
ceux qui peuvent avoir un lien direct avec le fonctionnement et l’organisation
de l’État, ne peuvent être considérés comme des droits politiques.
Chavanette, Loris. Le Directoire - Forger la République
(1795-1799) (pp. 47-48). CNRS editions. Édition du Kindle.
les débats à la Convention thermidorienne montrent que les
arguments les plus pertinents, qui étaient pourtant en faveur de l’élection
directe, ont été vaincus par un principe qui transcende tous les autres :
la mise en avant de la propriété foncière pour déterminer ceux qui sont aptes à
nommer avec le plus discernement les représentants du peuple.
Chavanette, Loris. Le Directoire - Forger la République
(1795-1799) (p. 53). CNRS editions. Édition du Kindle.
L’avantage des « Indigènes », décoloniaux,
comparés aux « beaufs », ces « petits blancs », c’est
qu’ils savent que la colonisation ne s’est pas arrêtée avec les officielles
décolonisations, qu’ils sont toujours soumis aux effets, sismiques, longs, du
colonialisme, et que la continuité capitaliste en a assuré le prolongement
constant, avec, alors que les choses se tendent, un retour aux fondamentaux,
comme le racisme, pour les maîtres, les thuriféraires, les publicitaires et les
soldats de ce système. À l’inverse, ces Blancs, pauvres, la plupart se pensent
en « sujets libres », qui, eux, n’auraient pas aussi été colonisés,
et, évidemment, ne le seraient pas plus maintenant qu’hier. Or, évidemment, il
s’agit là d’une très lourde et dangereuse illusion, dont ils ne sont pas,
seuls, responsables,
Grellety, Jean-Christophe. Racisme social: Théorie
interdisciplinaire des pratiques ploutocratiques de différenciations sociales
(p. 17). Books on Demand GmbH. Édition du Kindle.
En outre, un quart des effectifs engagés n'a effectué que
des tâches administratives ou de soutien. De ce fait, 2 % seulement des hommes
de 19 à 26 ans ont participé aux combats. Les pertes humaines, assez faibles
(59 000 morts), ont frappé les classes pleines du « baby-boom ». Pas
plus que celle d'Indochine, la guerre du Viêt-nam ne représente donc une
saignée démographique. Pendant toute la durée du conflit, les étudiants ont pu
obtenir des sursis d'incorporation. Il s'agissait là d'une politique délibérée
du département de la Défense : d'une part, les sursis lui permettaient de
recruter une main-d'oeuvre bien formée, passée par les universités ;
d'autre part, du fait de l'existence de sursis pour leurs enfants, les
catégories aisées, fraction de la population américaine dont la participation
aux élections et à la vie politique est la plus forte, n'avaient pas de motif
de réclamer la fin rapide des opérations. Si des normes nationales fixaient les
conditions d'incorporation, les commissions de recrutement étaient
décentralisées. Composées de notables blancs, elles n'étaient guère surveillées
par l'Etat fédéral. Les jeunes gens de bonne famille étaient donc en mesure de
faire jouer leurs relations pour échapper au service : ainsi le futur
vice-président Dan Quayle. À partir de 1970, pour mettre fin à ces pratiques,
le recrutement fut effectué par loterie, mais les sursis pour études
subsistèrent. Parce qu'elle comprend beaucoup de non-sursitaires, l'armée
américaine au Viêt-nam est jeune. L'âge moyen des combattants est de 19 ans. À
titre de comparaison, il était de 27 ans dans les armées américaines engagées
pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette jeunesse peut expliquer certains
mouvements de panique lors des opérations. Dans cette armée, les Noirs se signalent
par leur surmortalité. Ils représentent 11 % des combattants (soit la même
proportion que dans l'ensemble de la population), mais 13 % des pertes
humaines, et même 25 % pour la période 1964-1966. En
Grellety, Jean-Christophe. Racisme social: Théorie
interdisciplinaire des pratiques ploutocratiques de différenciations sociales
(pp. 42-43). Books on Demand GmbH. Édition du Kindle.
Prenons le cas d’une famille avec deux parents qui
travaillent, gagnent au total 50 000 dollars par an mais n’ont pas de
couverture maladie. Si un enfant tombe malade de façon chronique, la famille
devra faire face à des frais médicaux si élevés qu’elle ne pourra
vraisemblablement plus s’acquitter des remboursements de prêt de sa maison. Les
privations multiples auxquelles cette famille devrait soudain faire face ne
figureraient pas dans les statistiques de la pauvreté fondées sur le revenu.
Cette famille, avec ces privations multiples, serait tombée dans la pauvreté
multidimensionnelle. Plusieurs études récentes ont commencé à évaluer l’étendue
de la pauvreté multidimensionnelle aux États-Unis. Cette pauvreté
multidimensionnelle touche au moins une personne sur sept, et 5
% – soit 16 millions – d’Américains sont pauvres de manière
multidimensionnelle tout en ayant des revenus au-dessus du seuil de pauvreté.
Au total, si l’on ajoute aux personnes à bas revenus selon la mesure officielle
les personnes frappées par des privations multiples, la pauvreté touche une
personne sur cinq aux États-Unis, ce qui n’est pas loin du taux de pauvreté
relative de 18 %.
Grellety, Jean-Christophe. Racisme social: Théorie
interdisciplinaire des pratiques ploutocratiques de différenciations sociales
(p. 52). Books on Demand GmbH. Édition du Kindle.
Le principe d’une citoyenneté
censitaire – c’est-à-dire de droits politiques conditionnés par le
niveau de fortune – est en vigueur dans les formes de démocratie les
plus radicales. Ainsi, à Athènes, certaines charges publiques sont soumises à
condition de richesse et ne sont accessibles qu’aux plus fortunés des citoyens.
Plus généralement, la conscription est fondée sur un principe censitaire :
selon que l’on est riche ou pauvre, on fait la guerre dans la marine, les
fantassins légers, la phalange hoplitique ou la cavalerie. De fait, la
différence entre régimes aristocratiques et régimes démocratiques est d’échelle
plutôt que de nature, l’ensemble des régimes présentant, de facto, des formes
institutionnelles mixtes ».
Grellety, Jean-Christophe. Racisme social: Théorie
interdisciplinaire des pratiques ploutocratiques de différenciations sociales
(pp. 67-68). Books on Demand GmbH. Édition du Kindle.
En la matière, les cités sous régime démocratique ne se
démarquent pas autant qu’on pourrait le présumer des cités sous régime
oligarchique. Si les pauvres ne sont pas écartés du pouvoir du fait de leur
pauvreté, en revanche, la cité démocratique ne fait rien pour les sortir de
leur pauvreté. Dans l’oraison funèbre aux Athéniens morts au combat durant
l’année 431, Périclès renvoie ainsi chaque pauvre à sa responsabilité :
« il n’y a point de honte chez nous à avouer qu’on est pauvre, mais il y
en a à ne rien faire pour sortir de cet état ».
Grellety, Jean-Christophe. Racisme social: Théorie
interdisciplinaire des pratiques ploutocratiques de différenciations sociales
(pp. 70-71). Books on Demand GmbH. Édition du Kindle.
Si ce racisme social est bien connu dans le monde (mais pas
en tant que tel), le fait qu’il ait été premier, qu’il ait conditionné le
racisme, a fini par être dissimulé par les strates d’expressions et d’actions,
racistes. Mais le niveau d’expression de ce racisme social, de pauvrophobie, ou
plus précisément encore, de misopénie (la haine de la pauvreté, des pauvres),
est, dans notre monde, si élevé, que sa compréhension est aisée.
Misopénie ? : ce néologisme, nous l’avons inventé pour désigner cette
haine de la pauvreté, des pauvres. Pourquoi ? Le terme est plus exact que
pauvre-phobie (pauvrophobie). En effet, la racine grecque de phoïbos vise plus
une peur qu’une haine, alors que celle-ci se fait clairement entendre dans la
« misanthropie », par exemple. « Pénia » est un des termes
par lesquels les Grecs anciens parlaient de la pauvreté.
Grellety, Jean-Christophe. Racisme social: Théorie
interdisciplinaire des pratiques ploutocratiques de différenciations sociales
(pp. 87-88). Books on Demand GmbH. Édition du Kindle.
Un « sondage », ou plus exactement, une enquête
sur les sentiments et les idées de la population majoritaire en France,
établit, avec surprise et inquiétude, pour les dirigeants/dominants, qu’une
majorité des citoyens français considère que la lutte des classes est une
certitude, et ce à près de 70 %. Cette conviction, de type
« communiste », était inattendue pour ces enquêteurs, tant le
communisme historique est réputé être en voie d’effacement dans ce pays, et
partout à travers le monde. Elle nous apprend que la plupart des
« enquêtes », « sondages », représentations, diffusés, par
les médias « pour » cette population, sont, en général, trompeurs, à
tous les niveaux, et créent des illusions sur ce que sont et pensent ces majoritaires.
Grellety, Jean-Christophe. Racisme social: Théorie
interdisciplinaire des pratiques ploutocratiques de différenciations sociales
(pp. 99-100). Books on Demand GmbH. Édition du Kindle.
Et les banques, le système financier tout entier, peuvent
être comprises comme des armées/armes américaines, puisqu’elles servent, par
exemple, à étrangler financièrement des pays (Cuba, le Venezuela, l’Iran, la
Russie), à tracer toute opération commerciale avec ces pays, pour, sur la base
d’une législation nationale internationalement illégale, prétendre pouvoir,
dans l’extraterritorialité, savoir et sévir.
Grellety, Jean-Christophe. Racisme social: Théorie
interdisciplinaire des pratiques ploutocratiques de différenciations sociales
(p. 111). Books on Demand GmbH. Édition du Kindle.
Mais si les pauvres peuvent être des croyants motivés et
résistants, « résilients », le tout nouveau culte serait resté
confidentiel sans des conversions, par des personnes « importantes ».
C’est là que va se faire le basculement, et il faut se demander pourquoi, parce
qu’il n’est pas fréquent de voir des personnes fortunées rejoindre des
personnes pauvres dans une « union sacrée ». Or, outre les intérêts
stratégiques décrits par Joseph Atwill dans « Le messie de César » 43
(dans les pas de Bruno Bauer et de son méconnu, « Le Christ et les
Césars », paru en 1877), le christianisme devenait un culte intéressant
dès lors qu’il proposait une représentation hiérarchique de l’Univers, où
chacun avait sa place et devait y rester - dès lors que quelques
passages des Évangiles n’étaient pas trop cités, comme la colère de Jésus face
aux marchands du temple.
Grellety, Jean-Christophe. Racisme social: Théorie
interdisciplinaire des pratiques ploutocratiques de différenciations sociales
(p. 133). Books on Demand GmbH. Édition du Kindle.
Cette expression, le racisme social, n’est pas encore une
notion, « reconnue », puisqu’elle n’est pas encore connue. Et
pourtant, sa réalité est omniprésente, quotidienne. En mai 2023, elle se
manifeste dans un projet gouvernemental français qui cible les
« bénéficiaires du RSA », les personnes qui, ne sont pas fortunées,
n’ont pas de travail, n’ont pas une allocation-chômage, et, de ce fait, n’ayant
rien, reçoivent une allocation nationale mensuelle de 600 euros. Pourquoi cette
allocation existe-t-elle ? Parce que, sans elle, les personnes concernées
n’auraient aucun avoir financier pour survivre, et que, de l’aveu même de
Michel Rocard qui fut le Premier ministre qui fit voter cette nouvelle
législation, avec l’instauration de ce qui s’appelait alors le RMI, 47 il
s’agissait d’empêcher que la très grande pauvreté devienne, en France, un
terreau révolutionnaire. Afin que celles et ceux qui, n’ayant rien, se
retrouvant dans la situation du plus grand dénuement économique, ne se liguent
pas contre le pouvoir, les « possédants », Michel Rocard expliquait
qu’il fallait en passer par une « charité républicaine », quoiqu’il
en coûte aux grands argentiers de l’État.
Grellety, Jean-Christophe. Racisme social: Théorie
interdisciplinaire des pratiques ploutocratiques de différenciations sociales
(pp. 143-144). Books on Demand GmbH. Édition du Kindle.
les plus pauvres. Lesquels ne le sont pas du fait d’une
fatalité cosmique : c’est un système politique et économique qui crée la
plus grande pauvreté. Et c’est pourquoi il n’est pas rare d’entendre des
politiciens, ces politiques professionnels, dire qu’ils veulent agir contre la
pauvreté, parce que leurs mots disent la vérité : ils ne veulent pas agir
pour les pauvres, mais contre, et c’est ce qu’ils font.
Grellety, Jean-Christophe. Racisme social: Théorie
interdisciplinaire des pratiques ploutocratiques de différenciations sociales
(p. 148). Books on Demand GmbH. Édition du Kindle.
Les 200 000 vues atteintes le 28 août 2021
Employé absolument, le verbe a pour complément d'objet implicite le nom propre "Vaillant".
Ex : "Le dernier numéro de notre bulletin vaillantise."
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