TÜBINGEN

Nous continuons ici à
vaillantiser Vaillant !

 Vaillant y fut. 

Les bords du Neckar à Tübingen.

Ce n’est pas spécialement un blog touristique, mais il n’est pas interdit non plus d’y signaler que, le beau temps aidant, nous passâmes un bon moment dans cette ville agréable où il fait bon flâner. Et partout les personnes que nous avons rencontrées furent toujours extrêmement aimables, ce qui ne gâte rien, tant à l'université que dans les lieux touristiques.

Dimanche dernier nous nous sommes rendus à Tübingen, là où Vaillant étudia les sciences, notamment la médecine, ainsi que la philosophie et le droit. Il y était fin 1867 après avoir étudié à Heidelberg, puis en 1869-1870 après avoir terminé à Vienne ses études de médecine.

Il y était à l’époque où la grande cantatrice et compositrice de lied allemande Josephine Caroline Lang prolongeait sa carrière avec l’aide bienveillante de Clara Schumann. Entre les deux séjours de Vaillant, en 1868, elle a la douleur de perdre son fils de vingt ans, lui-même artiste prometteur. Née à Munich, elle décèdera à Tübingen une dizaine d’années plus tard.

Toute la ville ou presque est université, avec une grande prépondérance de la médecine. Nous avons choisi de privilégier la pittoresque Neue Aula, avec plaques attestant de l'ancienneté des bâtiments. 

C'est dimanche, il faut entrer par derrière, par la façade donnant sur Hölderlin Strasse.

La plaque est la même des deux côtés : elle donne l'adresse de la Wilhelm Strasse.

A l'origine, une université de droit. Tradition maintenue.

La bibliothèque déborde dans les couloirs. Les échelles pour les accès élevés. 

Ce que l'on voit en sortant.

Dernier regard vers la façade arrière.

On fait le tour, et on regagne la Wilhelm Strasse. C'est la façade principale.

Micro adresse du lieu : commémoration des membres de la Rose Blanche.

On retrouve la plaque, bien à sa place ici.

La devise volontariste de la façade, en lettres d'or.
Attempto (adtento) : je combats, je touche, j’agresse, j’assaille: je m'efforce, j'entreprends, j'essaie.

A côté, le parc de l'Ancien Jardin Botanique. 

A Tübingen, Hölderlin est omniprésent. Ici, le Hamerling - Hölderlin Denkmal.

Am Markt. La très belle Place du Marché.

Parmi les petits personnages avec le poing levé de la statue de  Neptune, l'un a été estampillé REBELLE. Vaillant n'y est pour rien. 

 Une plaque sur cette maison rappelle les études de Wilhelm Hauff. Mort à 25 ans, soit 3 ans après cette dernière date, il n'ira pas beaucoup plus loin. Suffisamment pour gagner une notoriété rendue plus qu'ambiguë par la récupération qu'en firent les antisémistes qui "réactualiseront" son roman intitulé Le Juif Süss. On pense évidemment au film de propagande nazie de Veit Harlan (1940).

En descendant, vue sur le Neckar.

Vers l'île du Neckar, en passant le pont ouest.

L'écrivaine Ottilie Wildermuth (livres pour la jeunesse) est ici commémorée. Elle sera enterrée à Tübingen en 1877, dix ans après la visite de Vaillant.

Le long du Neckar, sur l'autre rive.

La tour jaune, c'est la tour Hölderlin. Elle est plus que célèbre ici.
Le poète-philosophe  classico-romantique repose depuis 24 ans au cimetière de Tübingen quand Vaillant arrive dans cette ville. Il est donc décédé quand notre Vierzonnais avait 3 ans, après avoir vécu presque autant qu'il vivra lui-même (73 ans contre 75 ans).

Retour dans la ville par l'autre pont. La boucle est bouclée.

Photos Soraya Aliche

EXTRAITS

Est-ce qu’il reste longtemps à Heidelberg ?
Tout est relatif, à toi de juger. Il y reste une année complète. Dans la ville suivante, il restera deux semestres, assistant aux enseignements proposés avec une très grande assiduité.
Et c’est quoi, la ville suivante ?
C’est Tübingen.
(…)
Et pourquoi encore changer ? Qu’est-ce qu’elle a de si remarquable, l’université de Tübingen ?
Elle est remarquable d’abord par l’ombre planante de son plus prestigieux étudiant, qui l’a fréquentée au moment de la Révolution française : le grand philosophe Hegel.
Et c’est ça qui l’a attiré, Edouard ?
Pas fondamentalement, je te l’accorde. C’est surtout que Tübingen était très renommée pour sa médecine.
Mais Heidelberg aussi, ça ne lui suffisait plus ?
Je ne suis pas dans la tête d’Edouard, je n’ai pas la réponse à toutes ces questions. Peut-être le goût du changement, fréquent chez les jeunes gens, ou encore la présence d’une nouveauté pour lui, qui est pour nous surtout vue comme un record d’ancienneté.
Et c’est ?
La fondation de la première Faculté de Sciences naturelles en Allemagne il n’y a de cela pas plus de quatre ans, en 1863. On y est particulièrement en pointe dans le domaine de la chimie des tissus. Et c’est là qu’à l’hiver 1868 un médecin suisse, Friedrich Miescher, découvrira rien moins que l’acide désoxyribonucléique.
L’ADN !
Exactement, et il ne manque pas non plus de faire l’hypothèse des liens de ce qu’il vient de découvrir avec les mécanismes de l’hérédité.
Encore une fois, il paraît avoir beaucoup de flair pour se trouver au bon endroit au bon moment.
Du flair, ou de la chance. Ou un peu des deux. Miescher ne publiera ses découvertes qu’en 1872, mais peut-être que le bruit s’en répand dès 1869 dans les milieux universitaires, ce qui peut expliquer aussi le retour de Vaillant à Tübingen au cours de l’année 1869-1870. Ce sera alors sa dernière université dans son séjour allemand.
Le retour ? Ça veut dire qu’il part encore ailleurs ? Il ne tient jamais en place !
68-69, c’est en effet une, ou peut-être deux autres étapes. Pour Iéna, on n’en est pas sûr. Mais à Vienne, oui, il s’y est bien rendu.

C’est d’ailleurs spontanément qu’Edouard emploie le mot « châtiments » dans une de ses lettres à Feuerbach de la fin de l’année. On a ainsi une idée assez précise de ses impressions devant une actualité qui s’emballe et qui menace de s’emballer davantage encore.

Tubingen, 22 décembre 1867

Monsieur,
Il n’y a que deux mois, j’étais encore à Paris, et le mécontentement du peuple était tel contre le gouvernement, qui parlait déjà d’intervenir à Rome, qu’un instant j’ai failli renoncer à retourner en Allemagne, croyant que votre parole allait s’accomplir et que les châtiments allaient devenir politiques et matériels.

Tubingen 25 décembre 1869 
Monsieur,
Je reviens de France, et j’ai pu me convaincre que toutes mes espérances étaient sur le point de se réaliser, que la Révolution était proche et que, si elle n’éclatait pas plus tôt, c’est que son objet, plus considérable que jamais, demandait une préparation, une entente et un ensemble plus grand que jamais. Intéressés à tromper, ne racontant que les histoires des mondes officiels et bourgeois, les journaux allemands, libéraux ou réactionnaires, ne tiennent malheureusement pas le public allemand au courant de l’état réel des choses en France. Ce qu’il y a de certain, c’est qu’il s’agit de tout autre chose que du renversement de l’empereur et de la dynastie.

Ludwig Feuerbach

Projets en cours  pour promouvoir Edouard Vaillant

(dates à préciser) 

EXPOSITION ET CONFERENCE

BOURGES

Projet d'une exposition dans les locaux de la MGEN assortie d'une conférence sur Edouard Vaillant. 

JEUDI 12 MAI 2016 
CONFERENCE 
VIERZON
A la Médiathèque de Vierzon
Seconde partie sur le Cinéma et la Commune
18h30-20h

SAMEDI 28 MAI 2016 
SEANCE DEDICACE
CHATEAUROUX
A Cultura, de 14h à 18h.

MERCREDI 1er JUIN 2016 
MEDIATHEQUE
SAINT-FLORENT-SUR-CHER
Présence d'Edouard Vaillant (avec théâtralisation probablement).



DIMANCHE 12 JUIN 2016 
SALON DU LIVRE 
SALBRIS
Soirée: Projection du film documentaire-fiction sur Edouard Vaillant.



Rentrée littéraire de septembre 2016 
Je te parle au sujet d'EDOUARD VAILLANT
Tome II : Le grand socialiste.


Salon du livre de Vierzon

ASSOCIATION DES AMIS

DU MUSEE DE VIERZON

J'ai le plaisir de vous annoncer que le 5 ème Salon du Livre, en partenariat avec l'association Croc-Livres, aura lieu le 

Samedi 19 Novembre 2016, de 10 h à 18h, 

au Centre de Congrès de Vierzon.

Le Président,

Frédéric MORILLON 

1er Salon du Livre d’Henrichemont
Dimanche 20 novembre de 10h à 18h
Salle polyvalente, rue Victor Hugo, 
18250 Henrichemont

vaillantiser v tr dir 

Action de redonner tout son lustre, tout son éclat, toute son importance, à une personnalité qui la méritait amplement et que l’histoire avait oubliée malencontreusement sur le bord de son chemin. 

Plus simplement :

Action de remettre dans la lumière de l’histoire quelqu'un qui en avait été indûment écarté.  

Ex : "C’est en 2015 que pour la première fois on a vaillantisé quelqu’un, et ce quelqu’un, c’était Edouard Vaillant lui-même." 

N’hésitez pas, qui que vous soyez, à l'employer partout par exemple dans des phrases du genre : Ils veulent vaillantiser Vaillant, etc. 

Et bien entendu le dérivé "vaillantisation" en découle naturellement. 

TOUTES NOS DATES IMPORTANTES

http://vaillantitude.blogspot.fr/2015/02/1857-flaubert-acquitte.html



LE LIVRE 

L'EDITEUR

LES POINTS DE VENTE

18

Vierzon 

 Maison de la presse Catinaud  (9 rue Voltaire)


 Espace culturel Leclerc  (48 avenue de la République)


 Presse tabac Mongeot (4 rue du Mouton)


En voir plus :

http://vaillantitude.blogspot.fr/2015/09/1907-mort-de-sully-prudhomme.html



DOSSIER DE PRESSE

http://vaillantitude.blogspot.fr/2015/10/1854-naissance-de-rimbaud.html




La pensée d’Edouard Vaillant représente l’adaptation la plus parfaite du socialisme scientifique à notre tempérament national. 

(Jean Jaurès)

Vaillant n'est pas seulement un grand homme pour Vierzon, il est un grand homme pour l'histoire.

                                                                                                              (Vaillantitude)

La vaillantisation est une entreprise collective qui rassemble, et c'est tant mieux, des personnes de convictions différentes et variées qui ne regardent qu’elles. Les rapprochements avec l’actualité récente et les éventuels commentaires personnels induits n’engagent que l’auteur du blog et lui seul.