au lieu ouvert la Marmite
DIMANCHE 24 SEPTEMBRE 2023 - 15h30
au lieu ouvert la Marmite,16, Montservet 36140 Crevant/INDRE :
PROJECTIONS
DÉBATS CONSACRÉS AU ROJAVA
en présence du réalisateur
Chris Den Hond
co animation par l’association la Marmite et le comité du Berry des Ami.e.s de la Commune de Paris avec une intervention spécifique de Jean Annequin:
« Regards croisés sur l’émancipation des femmes : des femmes de la Commune de Paris 1871 aux femmes kurdes du Rojava »
Texte de présentation
Le Rojava est un territoire situé au nord et à l’est de la Syrie.
Depuis 2012, des femmes et des hommes tentent d’y faire vivre une expérience démocratique hors du commun en s’appuyant sur les principes communalistes : l’organisation de la région sous forme de confédération de communes indépendantes des Etats, où les habitant.e.s participent à la gestion politique du territoire.
En première ligne face à l’Etat islamique et cernée par de puissants Etats autoritaires (la Syrie, la Turquie, l’’Iran), le Rojava est au centre d’une dynamique d’oppression intense.
L’utopie qui s’y développe contrarie les idéaux nationalistes des grands Etats voisins mais aussi les intérêts des puissances occidentales qui se sont octroyé le monopole de la « démocratie » dans le jeu géopolitique mondial.
Aujourd’hui il s’agit d’une des tentatives les plus émancipatrices au monde et mieux la comprendre nous laisse entrevoir un horizon d’espoir et un projet de vie digne, égalitaire, autonome qui fait rêver.
LA LUTTE ET L’ESPOIR DU ROJAVA À LA MARMITE DE CREVANT
Le dimanche 24 septembre, dans le cadre d’un cycle des « histoires des luttes », le lieu ouvert « La Marmite » de Crevant en Indre -nom emblématique car renvoyant à la coopérative alimentaire créée par Nathalie Lemel et Eugène Varlin en 1866- a mis à l’honneur la lutte actuelle et marginalisée du Rojava ou Kurdistan syrien avec la projection de documentaires du réalisateur Chris Den Hond, présent.
Rappelons que le peuple kurde, dispersé dans 4 pays à savoir la Turquie, la Syrie, l’Iran et l’Irak, a été trahi par les vainqueurs du conflit mondial 14-18 puisque l’État kurde promis ne fut pas instauré.
Depuis 2011, profitant du printemps arabe, la Province du Rojava, au nord de la Syrie s’est émancipée du régime syrien et a mis en place dans son espace géographique le confédéralisme démocratique, c'est-à-dire une alliance fédérale entre ses 3 cantons à base d’autonomie démocratique.
Ce projet a été établi en 2005 par Abdullah Ocalan, chef du parti des Travailleurs kurdes de Turquie (PKK), qui, constatant que l’État nation oppressait, a décidé de confédérer le Rojava, ce d’autant plus que cette province du Moyen-Orient est multi ethnique, multi religieuse en vivant sur des bases communautaires : une forme de gouvernance correspondant à la situation.
Alors que les kurdes du Rojava ont combattu Daesh victorieusement au grand bonheur des occidentaux et des États-Unis qui les ont ensuite abandonnés, ils sont aujourd’hui en guerre continuelle contre la Turquie qui tente de faire disparaître petit à petit l’entité kurde et en butte contre la Syrie qui voudrait récupérer son territoire. En gagnant cette guerre contre Daesh, les kurdes ont conquis des territoires arabes qui sont intégrés dans l’administration du nord et est de la Syrie en conservant leur identité.
Les documentaires projetés de Chris Den Hond qui est allé en Rojava ont montré toutes les luttes entre 2016 et 2020 ainsi que les réalités d’édification de cette confédération.
Membre de la Marmite et intervenant pour le comité, j’ai rappelé que le projet démocratique du Rojava a pris exemple sur la démocratie communale de 1871 puisque la charte du Rojava et le contrat social, charte réactualisée, mettent en avant la commune comme structure populaire de décision. En effet, pour construire son projet, Ocalan, emprisonné depuis 1999, s’est appuyé sur les idées du philosophe anarchiste Murray Bookchin qui, lui-même, avait imaginé son municipalisme libertaire, avec en plus l’écologie sociale, à partir de l’expérience démocratique du la Commune.
Au cœur du projet du Rojava se trouve la femme kurde qui, pour Ocalan, est l’agent social de transformation de la société. Charte et contrat affirment et constitutionnalisent tous leurs droits à égalité politique, civil, social de la femme, ce qui, dans le Moyen-Orient, est une avancée incroyable. Certes l’application est plus difficile vu la guerre permanente, les traditions et mœurs (en territoires arabes), l’embargo, la misère du quotidien.
Nous avons voulu justement mettre ces femmes kurdes en avant dans notre intervention car un comparatif par un regard croisé avec les femmes de la Commune nous semble naturel et riche.
Une différence majeure existe à la base : les femmes de la Commune qui s’impliquent dans la révolution sont sans droits, broyées par le patriarcat, la misogynie et l’exploitation : leur combat essentiel est de se rendre visible. Avec la Commune, elles bénéficient des nouvelles mesures sociales et de certains droits plus spécifiques alors que les femmes kurdes, qui se sont imposées depuis des décennies de lutte, sont reconnues par des textes les rendant égales en droits avec les hommes.
Ce qui rapproche femmes de la Commune et kurdes, c’est donc la lutte conte le patriarcat et l’oppression des hommes : les femmes de la Commune luttent pour l’autonomie économique, le droit au travail, tandis que les femmes kurdes développent la jinéologie ou « science des femmes » pour réinterpréter l’histoire avec leurs ressentis, les hommes devant changer leur mentalité. Un groupe de femmes de la Commune s’organise et forme la première organisation féministe, l’Union des Femmes pour la défense de Paris et des soins aux blessés ; les Femmes kurdes s’appuient sur des structures non mixtes, dans le cadre d’un séparatisme affirmé sans se couper du mouvement populaire : elles ont un regard critique sur le féminisme occidental. L’instruction est une demande commune et forte. Les différences notoires, hors origine, portent sur les droits politiques, inexistants pour les femmes de la Commune, consistants pour les femmes kurdes avec la parité dans toutes les instances. De plus, leur système d’autodéfense est fondé sur des conseils féminins de justice, les femmes de la Commune subissant certains désagréments car sans justice différenciée.
Nous avons conclu en insistant sur la même férocité de répression ou d’agression contre les femmes, de la Commune et kurdes : sortir des normes, vouloir sa liberté provoquent la haine des dominants en 1871, tout comme celle des djihadistes aujourd’hui.
L’image des femmes de la Commune s’est trouvée embellie par leur dignité lors de leurs procès. Les femmes kurdes qui affirment leurs motivations et meurent en martyrs dénoncent un regard occidental faussé.
La connaissance de cette expérience hors normes qui dévoile des pans entiers de culture démocratique et égalitaire, son évolution, ses atteintes -ce que nous ne pouvons hélas pas développer dans ce simple article -est une nécessité pour les ami.e.s qui s’identifient aux valeurs de la Commune et à sa modernité.
Jean Annequin
La jinéologie (kurde : Jineolojî), ou « science des femmes », est une forme de féminisme et d'égalité des sexes prônée par Abdullah Öcalan
Cliquez sur le calendrier pour découvrir
ce qui s'est passé un
13 septembre
pendant la vie d'Edouard Vaillant
Amies et Amis de la Commune de Paris 1871
Parcours communards ouverts à tous
Nos parcours étaient jusqu’à ce jour réservés aux groupes.
Pour la première fois nous organisons quatre parcours sur
les traces de la Commune de Paris ouverts aux individuels –
(tarif 5€ par parcours, paiement obligatoire à l’avance à
l’Association).
Parcours Montmartre
- RDV à 09h30 au métro Anvers. Fin à 12h00
- dimanche 27 novembre et dimanche 11 décembre 2022
Parcours Père Lachaise
- RDV à 14h00 à l’entrée principale Bd de Ménilmontant
en face de la rue de la Roquette.(Fin à 17h00)
- dimanche 27 novembre et dimanche 11 décembre
Inscriptions obligatoire auprès du local de l’Association : 46
rue des Cinq Diamants. Tel : 01 45 81 60 54
Les 200 000 vues atteintes le 28 août 2021
vaillantiser v tr dir
Action de redonner tout son lustre, tout son éclat, toute son importance, à une personnalité qui la méritait amplement et que l’histoire avait oubliée malencontreusement sur le bord de son chemin.
Plus simplement :
Action de remettre dans la lumière de l’histoire quelqu'un qui en avait été indûment écarté.
Ex : "C’est en 2015 que pour la première fois on a vaillantisé quelqu’un, et ce quelqu’un, c’était Edouard Vaillant lui-même."
Employé absolument, le verbe a pour complément d'objet implicite le nom propre "Vaillant".
Ex : "Le dernier numéro de notre bulletin vaillantise."
N’hésitez pas, qui que vous soyez, à l'employer partout par exemple dans des phrases du genre : Ils veulent vaillantiser Vaillant, etc.
Et bien entendu le dérivé "vaillantisation" en découle naturellement.
Rentrée littéraire de septembre 2015
Je te parle au sujet d'EDOUARD VAILLANT
Tome I : La tête pensante de la Commune.
374 p. 18,80 €
484g
les 2 volumes 1044g
COMPTES-RENDUS DU LIVRE
11 3 16 JEAN ANNEQUIN BLOG COMMUNE DE PARIS
29 2 16 HENRICHEMONT GIBLOG
1 11 15 MAGAZINE A VIERZON
20 10 15 DIX-HUIT BERRY REPUBLICAIN LA BOUINOTTE
28 08 15 BLOG VIERZONITUDE
DOSSIER DE PRESSE
La pensée d’Edouard Vaillant représente l’adaptation la plus parfaite du socialisme scientifique à notre tempérament national.
(Jean Jaurès)
Vaillant n'est pas seulement un grand homme pour Vierzon, il est un grand homme pour l'histoire.
(Vaillantitude)
La vaillantisation est une entreprise collective qui rassemble, et c'est tant mieux, des personnes de convictions différentes et variées qui ne regardent qu’elles. Les rapprochements avec l’actualité récente et les éventuels commentaires personnels induits n’engagent que l’auteur du blog et lui seul.
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