de février à mars
Bonjour à tous,
Pour info, je vous transmets les dates de nos prochains concerts où nous présenterons la Commune de Paris à travers nos chansons.
- le samedi 10 février à 20h : Preuilly-sur-Claise, Lieutopie ( durée 1h20)
- le vendredi 16 février à 20h : Clion/ Indre - Nous serons en 1ère partie du concert de Marie-Coutant ( durée 30 mn)
- le vendredi 8 mars : bibliothèque d'Azay-le-Ferron
17h - visite commentée de l'exposition sur la Commune de Paris par Jean Annequin
18h - Parcours de femmes - commentaires par Jean Annequin et chansons par Luxe communal duo.
- le dimanche 10 mars à 18h : Vicq-sur-Gartempe, chez Coco ( durée 1h20)
- le jeudi 28 mars : Bourges, à l'Antidote ( durée 1h20).
Amitiés communardes,
Caroline et sylvain
1- le samedi 10 février à 20h : Preuilly-sur-Claise, Lieutopie ( durée 1h20)
le vendredi 8 mars : bibliothèque d'Azay-le-Ferron
photos de la visite guidée de l'exposition
Les femmes de la Commune pour c
élébrer le 8 mars :
une superbe soirée d’hommage à Azay le Ferron
Sur l’initiatives des Ami.e.s du Luxe duo Communal, Caroline et Sylvain, une soirée pour célébrer la Journée Internationale des droits des femmes s’est déroulée le 8 mars à la belle médiathèque d’Azay le Ferron (que Caroline connaît bien !) . Quelle belle idée que d’y avoir fait vivre la Commune à cette occasion très particulière : d’abord avec une exposition qui va rester tout le mois de mars et ensuite avec une animation bien originale de chansons-histoire, par Caroline, Sylvain et Jean. Dans cette petite commune, c’est un nombre important de personnes qui ont suivi la visite guidée de l’exposition, nombre amplifié pour l’animation (plus d’une quarantaine), venues d’Azay mais aussi de Tournon Saint Martin et d’autres lieux.
Ce public très divers à nouveau (un premier point important car recherché) découvrant pour la plupart mais pas tous la Commune (et là c’est un second point réjouissant) a contribué largement à l’extrême réussite de la soirée : public attentif, réceptif, intéressé, bref un excellent public.
La présentation de l’exposition a permis dans un premier temps de faire histoire et surtout de bien situer la Commune dans la longue période des XVIIIe et XIXe siècle : ainsi la Commune est l’aboutissement d’une quête de souveraineté populaire, de République, d’autonomie communale, de justice sociale avec des idées venant de la grande Révolution et surtout de celle de 1848, idées reprises juste avant la chute du Second Empire. Le programme de la Commune n’était pas en soi révolutionnaire mais suffisamment avancé pour provoquer la peur sociale et la terrible répression de la Semaine Sanglante. L’insistance fut mise sur les étrangers honorés par la Commune ainsi que sur l’implication de la Province puisque ¾ des communards en étaient natifs.
Le second temps fut celui de l’hommage aux femmes avec l’évocation de celles magnifiques de la Commune de Paris qui firent leur entrée collective dans l’histoire nationale. La forme choisie et partagée, une alternance de moments d’histoire et de chansons en synchronisation, présente l’avantage de faire une œuvre collective, de favoriser l’intérêt, de mélanger les genres, bref de donner un souffle différent à l’histoire : voilà un bel avenir à ce mode d’animation déjà utilisé et s’ajoutant à des formules plus classiques suivant les situations.
Lancé par Caroline et l’hymne du MLF de 1968, le premier moment d’histoire rappela l’origine du 8 mars (merci Clara Zetkin !), bien en lien avec le 18 mars 1871 et le début de la Commune; puis furent évoquées les précurseuses: femmes paysannes indépendantes du Moyen-Âge, femmes de 1789 et 1848 dans leur diversité, femmes de la 1ière vague féministe d’avant Commune avec déjà les figures de communardes. Insistance a été mise sur l’union des intellectuelles et des ouvrières durant la Commune en toute liberté individuelle : les comités libertaires, l’Union des Femmes, première organisation féministe. A cette occasion, la misogynie de nombre de communards et propre à l’époque fut rappelée. Puis furent honorées exceptionnellement deux femmes trop souvent dans l’ombre. D’abord André Léo, dans l’année du bicentenaire de sa naissance en Vienne, immense romancière, journaliste et militante féministe : des textes furent lus dont des parties de son appel aux Travailleurs des campagnes, remarquable sur le fond et appelant à l’union des paysans et ouvriers des basses classes. Grande pacifiste, ses romans sociaux en lien avec les réalités sociales furent salués par les critiques. Ensuite Paule Minck, d’origine polonaise, tribun et propagandiste d’une grande force de sa naissance à sa mort. Son journal « Les mouches et les araignées » contient des comparatifs saisissants exprimés par des extraits proposés. Avec André Léo, Paule Mink a été une des rares personnalités de la Commune (que deux femmes donc) à chercher l’union avec les campagnes en faisant propagande en Province. Le bilan des droits pour les femmes démontra la faiblesse de ceux politiques, voir civils et un meilleur état pour ceux sociaux, éducatifs et économiques dont le droit au travail : mais surtout la forte volonté de participation à la vie citoyenne a été la principale lutte des femmes.
La répression de la Commune à coups de chiffres et de destins terribles a prouvé l’extrême violence des possédants masculins effrayés par l’engagement des femmes du peuple. Enfin les héritières furent mises en avant : femmes russes de la révolution de 1917 se mettant en grève le 23 février (8 mars en calendrier grégorien) poussant le tsar à abdiquer et à l‘origine de l’officialisation de la date du 8 mars ; les révolutionnaires allemandes et espagnoles, toutes dans des conflits où la Commune était référence. Enfin aujourd’hui les extraordinaires femmes kurdes du Rojava (Syrie du Nord) au sein d’une fédération bâtie sur les principes communalistes. Entrecoupant cette histoire, furent chantés et joués de magnifiques morceaux musicaux par Caroline - la voix - et Sylvain- le créateur pianiste -, reprenant leurs belles créations enregistrées en DVD.
L’enchaînement chansons -histoire se fit en belle complémentarité : Un p’tit tour de Paris 1871, permettant de cadrer l’Idée de Commune dans l’espace parisien à partir du 18 mars jusqu’au Père Lachaise.; Saint Lazare, sur la condition des femmes incarcérées et/ou hospitalisées à Saint Lazare évoquant tout le XIXe siècle jusqu’aux années trente du XXe; Au citoyen André Léo, chanson en rapport avec son article de « La Sociale »où elle dénonce les officiers de Dombrowski qui ont refusé l’accès des femmes aux avant-postes; L’essence des pétroleuses réhabilitant les femmes de la Commune accusées injustement d’incendiaires; la Rumba de Pottier , dénonciation de l’économie libérale et de l’exploitation des femmes; Les mouches et les araignées, d’après les écrits de Paule Mink et notamment la dénonciation de l’article 340 du Code Civil qui interdisait la recherche de paternité; enfin Liberté de Paul Eluard réinterprétée librement et superbement. Au final, une soirée dont la forme, la réceptivité, la qualité de transmission historique furent marquantes devant un public en belle harmonie.
Une histoire populaire mise en lumière, des femmes actrices de leur histoire sorties de l’ombre, des textes de chansons et des interprétations à émotions avec le sentiment d’avoir rendu l’hommage tant mérité à la moitié du genre humain ignorée.
Jean et Caroline et Sylvain
Les 200 000 vues atteintes le 28 août 2021
Employé absolument, le verbe a pour complément d'objet implicite le nom propre "Vaillant".
Ex : "Le dernier numéro de notre bulletin vaillantise."
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