22 février 1848
REVOLUTION DE 1848
– Peinture de Félix Philippoteaux
sur : CRISE
Signé Vaillant
La
généralisation de la
culture intellectuelle et de la civilisation dans les deux mondes, les progrès
décisifs des sciences naturelles et historiques, l'accroissement accéléré des forces
productives en contradiction
avec le mode capitaliste de distribution des produits et des richesses, nous sont
autant de garants que la crise sera victorieusement traversée, le problème résolu, le
régime capitaliste
ruiné et le prolétariat émancipé.
1868
: le Sénat des États-Unis initie la procédure
d' Impeachment
contre le président Andrew Johnson pour violation du Tenure of Office Act.
1915
: le général Louis de Grandmaison est mortellement
blessé, à un kilomètre de Soissons, d'un éclat d'obus dans la tête.
Révolution de février 48
La Révolution française de 1848 est la deuxième révolution
française du XIXe siècle, après celle de juillet 1830
; elle se déroule à Paris
du 22 au 25 février
1848.
Sous l'impulsion des libéraux
et des républicains, le peuple de
Paris, à la suite d'une fusillade, se soulève à nouveau et parvient à prendre
le contrôle de la capitale. Louis-Philippe, refusant de faire tirer sur les
Parisiens, est donc contraint d'abdiquer en faveur de son petit-fils, Philippe d'Orléans, le24
février
1848.
Le même jour, dès 15 heures, la Seconde République est proclamée par Alphonse de Lamartine, entouré des
révolutionnaires parisiens. Vers 20 heures, un gouvernement provisoire
est mis en place, mettant ainsi fin à la Monarchie de Juillet.
Les vigoureuses prises de position à la Chambre contre le suffrage universel de Thiers
(1840) et de Guizot(1842) refusant de prendre
en compte les aspirations démocratiques répondent par une fin de non recevoir à
la pétition soutenant les Gardes nationaux manifestant pour obtenir le droit de
vote et au lancement de la toute première campagne de « banquets » en faveur de la
réforme électorale (1840).
Si les manifestations et grèves des ouvriers du textile, du bâtiment et des ébénistes
tournent à l'émeuteFaubourg Saint-Antoine (1840), si des manifestants
défilent avec le « drapeau rouge » en scandant « Vive la République ! » (1841), les années
suivantes sont caractérisées par les contrecoups économiques et financiers du
pays mal préparé à une évolution aussi rapide. La crise de 1846-47 provoque un chômageimportant
: En 1848, près des deux tiers des ouvriers en ameublement et du bâtiment sont
au chômage.
Karl Marx analyse les événements dans Les Luttes de classes en France:
« Le 25 février, vers midi, la République
n'était pas encore proclamée, mais, par contre, tous les ministères étaient
déjà répartis entre les éléments bourgeois du Gouvernement provisoire et
entre les généraux, banquiers et avocats du National.
Mais, cette fois, les ouvriers étaient résolus à ne plus tolérer un escamotage
semblable à celui de juillet 1830. Ils étaient prêts à engager à
nouveau le combat et à imposer la République par la force des armes. C'est avec
cette mission que Raspail se rendit à l’Hôtel de ville. Au nom du prolétariat
parisien,
il ordonna au Gouvernement provisoire de proclamer la République, déclarant que
si cet ordre du peuple n’était pas exécuté dans les deux heures, il reviendrait
à la tête de 200 000 hommes. Les cadavres des combattants étaient encore à
peine refroidis, les barricades n'étaient pas enlevées, les ouvriers n'étaient pas
désarmés et la seule force qu'on pût leur opposer était la Garde Nationale. Dans ces circonstances,
les considérations politiques et les scrupules juridiques du Gouvernement
provisoire s'évanouirent brusquement. Le délai de deux heures n’était pas
encore écoulé que déjà sur tous les murs de Paris s'étalaient en
caractères gigantesques : « République française ! Liberté, Égalité,
Fraternité ! » »
Ces journées révolutionnaires apparaissent dans l'Éducation sentimentale de Flaubert
; elles forment le cadre du début de la troisième partie :
« La veille au soir, le spectacle du chariot contenant cinq
cadavres recueillis parmi ceux du boulevard des Capucines avait changé les
dispositions du peuple ; et, pendant qu'aux Tuileries les aides de camp se
succédaient, et que M. Molé, en train de faire un cabinet nouveau, ne revenait
pas, et que M. Thiers tâchait d'en composer un autre, et que le Roi chicanait,
hésitait, puis donnait à Bugeaud le commandement général pour l'empêcher de
s’en servir, l’insurrection, comme dirigée par un seul bras, s’organisait
formidablement. Des hommes d'une éloquence frénétique haranguaient la foule au
coin des rues ; d'autres dans les églises sonnaient le tocsin à pleine volée ;
on coulait du plomb, on roulait des cartouches ; les arbres des boulevards, les
vespasiennes, les bancs, les grilles, les becs de gaz, tout fut arraché,
renversé ; Paris, le matin, était couvert de barricades. La résistance ne dura
pas ; partout la garde nationale s’interposait ; — si bien qu’à huit heures, le
peuple, de bon gré ou de force, possédait cinq casernes, presque toutes les
mairies, les points stratégiques les plus sûrs. D’elle-même, sans secousses, la
monarchie se fondait dans une dissolution rapide ; et on attaquait maintenant
le poste du Château-d'Eau, pour délivrer cinquante prisonniers, qui n'y étaient
pas. »
Caricature politique de l'époque, représentant un obèse Louis-Philippe Ier
et un homme portant le bonnet
phrygien.
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