8 février 1871
ELECTION A L'ASSEMBLEE NATIONALE
Le président de la
première assemblée de la IIIe République.
Buste en marbre de
Jules Grévy par Carrier-Belleuse, exposé au Musée des
beaux-arts et d'archéologie de Besançon.
QUELQUE CHOSE
sur : CONDUCTEUR
8 février 1871 :
élection d'une Assemblée nationale en France. Les
résultats donnent une large majorité aux royalistes, toutes tendances
confondues, avec 430 élus environ contre 200 républicains.
1861 :
naissance des États confédérés d'Amérique.
1863 :
signature de la convention d'Alvensleben.
1867 :
signature du compromis austro-hongrois.
1904 :
début de la guerre russo-japonaise.
L'Assemblée nationale élue le 8 février 1871 est la première assemblée élue de la Troisième République en France. Les gouvernements qui en sont issus
gouvernent le pays du 19 février 1871 au 31 décembre 1875. Elle est composée de
768 représentants, dont 15 pour l'outre-mer.
L'Assemblée a deux priorités : conclure la Paix et soumettre
Paris. Paris étant encerclée, l'Assemblée se réunit à Bordeaux le 13 février
1871. Le 15, elle supprime la solde de la Garde nationale, privant plusieurs
centaines de milliers de Parisiens de revenus assurés. Le 16, elle confie le
pouvoir exécutif à Adolphe Thiers « en attendant qu'il soit statué
sur les institutions de la France » : la République n'est même pas assurée de
survivre. Jules Grévy est élu président de l'Assemblée.
Le 17, les députés d'Alsace et de Lorraine protestent,
en vain, contre l'abandon programmé de ces régions aux Allemands. Le 19
février, Thiers obtient l'investiture du nouveau gouvernement et
part pour Versailles pour y négocier avec Bismarck
les conditions de la paix. Le 1er mars, l'Assemblée ratifie le traité préliminaire de paix
(546 pour, 107 contre et 23 abstentions). Le même jour, elle vote la déchéance
de Napoléon III
et de sa dynastie.
Puis l'Assemblée prend des
mesures provocatrices contre les Parisiens. Le 6 mars, le général d'Aurelle de Paladines est nommé
commandant en chef de la Garde nationale. Le 10, l'Assemblée vote la fin du
moratoire des loyers et des effets de commerce: plus de 150 000 Parisiens sont
menacés d'expulsion, de faillite et de poursuites judiciaires. Le même jour,
l'Assemblée choisit Versailles comme son lieu de réunion, où il est prévu
qu'elle s'installe le 20 mars. De fait, Paris perd son rôle de capitale.
Pour régler le « problème de
Paris » avant l'arrivée de l'Assemblée Thiers
ordonne la confiscation des canons détenus par les Parisiens. C'est alors les oulèvement du 18 mars 1871, et le début
de la Commune de Paris.
Vaillant, pendant ce temps-là...
Vaillant est à Paris. Il a 31 ans.
Il subit le siège et l’hiver rigoureux comme l’ensemble des Parisiens qui n’ont pas fui la capitale. Hier, les canons se sont tus.
L’été précédent, il est revenu d’Allemagne où il a étudié pendant quatre ans les sciences, la philosophie et surtout la médecine.
Il sera bientôt l’un des membres les plus éminents de la Commune de Paris.
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