6 février 1871
DEMISSION DE GAMBETTA
QUELQUE CHOSE
sur : DECLASSES
Signé Vaillant
Les ouvriers appartenant directement à
la classe ouvrière ou les déclassés étant venus prendre rang
dans le prolétariat militant, pour lutter sa lutte contre la
classe capitaliste, tous ses membres sont dans les mêmes
conditions, et unis pour le même combat.
Gambetta démissionne du ministère de l’intérieur
Au cours des journées parisiennes du 3 et 4 septembre 1870
qui font suite à la défaite de
Sedan, Gambetta et Jules Favre jouent un rôle essentiel dans
la déchéance de l'Empire et la proclamation de la Troisième République. Un gouvernement provisoire est
formé de députés républicains, de Paris pour l'essentiel. Il est présidé par le
général Trochu, gouverneur militaire de la capitale.
Gambetta prend le ministère de l’Intérieur. Il révoque les préfets du
Second Empire et nomme à leur place des militants républicains, avocats ou
journalistes.
Gambetta, d'abord réticent, est sollicité par ses collègues ministres et le 7 octobre 1870, il quitte Paris en ballon monté, accompagné de Spuller. Il arrive à Tours le 9 où il rejoint ses trois collègues.
Le 1er février 1871, un membre du gouvernement
provisoire, Jules Simon, est envoyé à Bordeaux avec les
pleins pouvoirs. Relevé de ses fonctions de ministre de l'Intérieur, mais
conservant le poste de ministre de la Guerre par délégation, Gambetta hésite
sur la conduite à tenir jusqu'à l'arrivée de trois autres membres du gouvernement : Garnier-Pagès, Pelletan
et Arago. Il démissionne, le 6 février 1871. Emmanuel Arago, jusque-là ministre
de la justice, lui succède alors à ce poste.
Lettre de démission de Léon Gambetta
« Ma conscience me fait un devoir de résigner mes
fonctions de membre du gouvernement avec lequel je ne suis plus en communion
d'idées ni d'espérance.
J'ai l'honneur de vous informer que j'ai remis ma démission aujourd'hui même, en vous remerciant du concours patriotique et dévoué que j'ai toujours trouvé en vous pour mener à bonne fin l'œuvre que j'avais entreprise.
Je vous prie de me laisser vous dire que mon opinion profondément réfléchie est qu'à raison de la brièveté des délais et des graves intérêts qui sont en jeu, vous rendrez un suprême service à la République en faisant procéder aux élections du 8 février, et vous réservant, après ce délai, de prendre telles déterminations qui vous conviendront. Je vous prie d'agréer l'expression de mes sentiments fraternels.
Bordeaux, le 6 février 1871, 3 heures.
J'ai l'honneur de vous informer que j'ai remis ma démission aujourd'hui même, en vous remerciant du concours patriotique et dévoué que j'ai toujours trouvé en vous pour mener à bonne fin l'œuvre que j'avais entreprise.
Je vous prie de me laisser vous dire que mon opinion profondément réfléchie est qu'à raison de la brièveté des délais et des graves intérêts qui sont en jeu, vous rendrez un suprême service à la République en faisant procéder aux élections du 8 février, et vous réservant, après ce délai, de prendre telles déterminations qui vous conviendront. Je vous prie d'agréer l'expression de mes sentiments fraternels.
Bordeaux, le 6 février 1871, 3 heures.
Léon Gambetta. »
Aux élections de l'Assemblée nationale le 8 février
1871, Gambetta est élu dans 9 départements et opte pour le Bas-Rhin. Il
s'associe le 16 février à la protestation des élus de l'Alsace et la Lorraine et
démissionne de son mandat du Bas-Rhin. Fatigué physiquement et moralement, il
s'éloigne quelque temps de la vie politique et gagne l'Espagne le 10 mars. Il
est à l'étranger pendant les événements de la Commune.
Vaillant, pendant ce temps-là...
Vaillant est à Paris. Il a 31 ans.
Il subit le siège et l’hiver rigoureux comme l’ensemble des Parisiens qui n’ont pas fui la capitale. Hier, les canons se sont tus.
L’été précédent, il est revenu d’Allemagne où il a étudié pendant quatre ans les sciences, la philosophie et surtout la médecine.
Il sera bientôt l’un des membres les plus éminents de la Commune de Paris.
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