samedi 28 février 2015

1914 CHARLOT AU CINEMA


28 février 1914
CHARLOT ET LE PARAPLUIE



Le numéro 61, 
annonciateur de l'année 
VAILLANT.




Charlot et le parapluie





QUELQUE CHOSE


                                  sur :  TRAVAIL DES ENFANTS





Signé Vaillant





Si elle est votée, la loi des dix heures ne sera pas mieux exécutée que la loi des douze heures (1848) et celle du travail des enfants (1874), lois cependant si mauvaises.








28 février 1914 : le personnage de  Charlot, interprété par  Charlie Chaplin  apparaît pour la première fois dans «  Charlot et le Parapluie  ».

(contestable : voir tout en bas de la page...). 




Même jour, autre année.



1842  : un  incendie  à  Karlsruhe,  Allemagne, au théâtre de la Cour, tue 100 personnes.
1869  : décès d’Alphonse de Lamartine, poète, écrivain, historien, et homme politique français (°  21  octobre  1790).
1871  :  Paris  capitule devant les  Prussiens.
1876  : la guerre  carliste  prend fin en  Espagne  avec le départ en exil de  Don Carlos.
1877  : signature d'un traité de paix entre la  Turquie  et la  Serbie.
1878  (États-Unis)  : le  Bland allison act  (en)  oblige le gouvernement à frapper mensuellement des pièces d'argent pour un montant de deux millions de dollars et sur la base du rapport légal. Loi justifiée par l'encombrement occasionné par les  greenblacks  (billets inconvertibles), depuis la guerre de Sécession.
1897  (Madagascar)  : le gouvernement de  Gallieni  abolit la fonction royale.
1898  : un  cerf-volant  atteint l'altitude record de 3 801 m à  Milton  (Massachusetts,  États-Unis). Ses pilotes sont  Henry Helm Clayton  et  A.E. Sweetland.
1904  : création du  Benfica Lisbonne.
1912  :  Georges Carpentier  bat Sullivan et devient champion d'Europe de boxe, catégorie poids moyens.








Charlot et le parapluie : Dans un parc public, Charlot se querelle avec Ford pour un parapluie et une jolie fille. Un policier va, malgré lui, permettre à Charlot de triompher.

Titre original : Between showers

Réalisateur: Henry LEHRMA

















PARIS








LE  N° 61 DE LA COMMUNE EST ARRIVE
IL ANNONCE COMME IL SE DOIT L'ANNEE VAILLANT


En couverture, 
la chanteuse Rosa Bordas, dite "La Bordas", qui n'avait pas son pareil au temps de la Commune pour interpréter La Marseillaise ou La canaille ("C'est la canaille... Eh bien, j'en suis!").



L'éditorial, 
où est rappelée la biographie de Vaillant, son action au moment de la Commune, son rôle de député de Paris, sa place dans l'histoire.
Et où sont mentionnées les manifestations le concernant, tant à Paris qu'à Vierzon. 






Gros plan sur le local.







PARCOURS PARISIEN
VIIIe ET IXe ARRONDISSEMENTS
MERCREDI 18 MARS 2015







Bien entendu, la carte de l'année est consacrée à Edouard Vaillant.


Dans l'éditorial, il est dit que Vaillant a signé l'Affiche rouge.
En réalité, non seulement Edouard Vaillant était un signataire de la célèbre Affiche rouge, ce qui n’était pas rare, mais surtout il en était un des quatre rédacteurs, ce qui a une tout autre valeur symbolique.


Après la réunion des maires où Delescluze et Clémenceau, en particulier, ont rué dans les brancards, le Comité central des vingt arrondissements s’en mêle. Le 7 janvier, une seconde affiche rouge en sortira, la plus célèbre, en raison de son slogan final et de sa relation qu’en a fait Vallès dans L’Insurgé.



Ce n’est pas tout. Le sergent de service aura de l’ouvrage cette semaine, et le commissaire de la République n’a qu’à préparer des réquisitoires.
Ils vont juger encore un morceau de papier. Cela s’appelait L’Affiche rouge – collée sur les murs au moment où le pain manquait et où pleuvaient les bombes.
Quelles transes elle nous a données, cette affiche… à Vaillant, à Leverdays, à Tridon et à moi !
La Corderie, dans sa séance du 5 janvier, nous avait désignés pour servir d’interprètes à la pensée commune.
Il fut convenu que nous apporterions le lendemain, avant dix heures, une proclamation qui, si elle était admise par l’assemblée, devait avoir l’honneur d’être placardée, la nuit suivante, dans tous les faubourgs de Paris.
Mais il s’agissait de la faire.
Il fallait prêter au peuple un langage à la fois simple et large.
Devant l’histoire, il prenait la parole, dans le plus terrible des orages, sous le feu de l’étranger. On devait songer à la Patrie, en même temps qu’à la Révolution.
Et dans le petit logis de la rue Saint-Jacques où ils s’étaient enfermés, ces quatre hommes de lettres s’arrachaient les cheveux à chaque ligne qu’ils allongeaient sur les feuilles blanches, craignant de verser dans la platitude ou la déclamation.
Nous avions honte de nous, et chaque sonnerie de la pendule nous tintait douloureusement dans le crâne.
La besogne fut enfin aux trois quarts achevée. Il était cinq heures du matin.
Tridon, malade, et qui devait mourir du mal qui le rongeait, proposa de faire un somme – quitte à donner ensuite un coup de collier.
Nous nous étendîmes tous deux sur un lit improvisé… que je quittai pour lui laisser plus de place ; à lui, le pauvre ! qui avait le cou en charpie, la peau en lambeaux, et qui se recroquevillait dans l’unique drap qu’on nous avait abandonné, les camarades ayant pris l’autre.
Sa chair était déjà à l’agonie, sa pensée restait robuste et saine.
Quand on se leva, on entendit le canon tonner d’une voix qu’on ne connaissait pas. C’était le bombardement qui commençait.
Et notre manifeste était là… transi comme nous !
Je ne saurais dire notre douleur : nous avions peur d’avoir été indignes des nôtres, et les obus nouveaux nous sifflaient aux oreilles comme, au théâtre, la colère d’un public déçu.
Il fallait une phrase, rien qu’une, mais il en fallait une où palpitât l’âme de Paris ; il fallait un mot à Paris aussi pour prendre position dans l’avenir.
On se traîna vers la Corderie sans avoir conclu ; ne se souciant pas du péril, ayant plutôt le secret désir d’être tué avant d’arriver.
À une détonation plus forte, cependant, Tridon se secoua, et regardant le ciel, fronçant le sourcil, il essaya dans l’air gelé une phrase, un mot…
Il avait trouvé !

La proclamation, lue dans un silence solennel, fut couverte d’applaudissements.
Elle se terminait ainsi :
« Place au Peuple ! Place à la Commune ! »










Sur un fond de gratitude et de remerciements, j'avance timidement vers le bureau des plaintes de l'association pour quelques remarques en toute amitié. 


Bien, le bulletin trimestriel, encore que personnellement j'aurais plutôt vu pour lancer l'année Vaillant que Bordas... Mais la page qui présente le bulletin sur le site ne mentionne même pas Edouard Vaillant, si l'éditorial le met à l'honneur. Chères Amies et chers Amis, où aviez-vous la tête?...



 Éditorial  : Hommage aux morts des 7-8-9 janvier ; Ils ont tué Cabu
- Histoire  : Le comité secret du 22 mars 1871 ; La saga familiale des Cadolle ; La vie tumultueuse d’Auguste Bartholdi ; Garibaldi et l’Armée des Vosges
- Notre association : Le banquet de Dieppe ; La Commune dans le 3ème arrondissement de Paris ; Au Mur des Fédérés de Versailles-Satory ; Hommage à Louise Michel à Marseille ; Le Comité d’Auvergne en 2014 ; Affaire Louis Rossel ; Hommage à Jean Mawart, Bernard Arrio et Christian Castro.
- Actualité, Culture  : Suppression de la place Camélinat à Aulnay s/bois ; La Commune dans le XIIème arrondissement de Paris ; Sur l’exil de Victor Hugo, exposition ; Un forgeron d’art et son "Origine du monde" ; La Colonne Vendôme est en travaux.


http://www.commune1871.org/?Le-Bulletin-trimestriel








CHAPLIN PREMIERE (?)

L’éphéméride que j’ai suivi
n’est peut-être pas sans contestation possible sur ce point, même s’il est difficile de dater un personnage dans toute sa complexité (personnage, accessoires, maquillage, thématique,…).



L’éphéméride que j’ai suivi 
http://fr.wikipedia.org/wiki/28_f%C3%A9vrier
n’est peut-être pas sans contestation possible sur ce point, même s’il est difficile de dater un personnage dans toute sa complexité (personnage, accessoires, maquillage, thématique,…). 

Chaplin considérait les comédies de Keystone comme un « mélange grossier » mais appréciait la perspective d'une nouvelle carrière; il signa en septembre 1913 un contrat avec un salaire hebdomadaire de 150 $ (environ 6 810 $ de 2012).
Chaplin arriva dans les studios de Los Angeles au début du mois de décembre 1913 et rencontra son responsable Mack Sennett qui pensait que le jeune homme de 24 ans paraissait trop jeune. Il ne joua pas avant la fin du mois de février et profita de cette période pour se familiariser avec la réalisation cinématographique. Il fit ses débuts dans le court-métrage Pour gagner sa vie sorti le 2 février 1914 mais détesta le film. Dans ce premier film, il se présentait comme une sorte de dandy en costume étriqué, chapeau haut-de-forme et grandes moustaches tombantes. Pour son second rôle, Chaplin choisit le costume de Charlot (en anglais, The Tramp ou vagabond) avec lequel il se fit connaître ; dans son autobiographie, il décrivit le processus :

« Je voulais que tout soit une contradiction : le pantalon ample, la veste étriquée, le chapeau étroit et les chaussures larges… J'ai ajouté une petite moustache qui, selon moi, me vieillirait sans affecter mon expression. Je n'avais aucune idée du personnage mais dès que je fus habillé, les vêtements et le maquillage me firent sentir qui il était. J'ai commencé à le connaître et quand je suis entré sur le plateau, il était entièrement né. »

Ce film fut L'Étrange Aventure de Mabel  le 9 février 1914 mais le personnage de « Charlot » apparut pour la première fois dans Charlot est content de lui tourné peu après mais qui sortit deux jours plus tôt le 7 février 1914. Chaplin adopta rapidement ce personnage et fit des suggestions pour les films dans lesquels il apparaissait mais elles furent rejetées par les réalisateurs. Durant le tournage de son 11e film, Mabel au volant, il affronta la réalisatrice Mabel Normand et l'incident faillit entraîner la résiliation de son contrat. Sennett le conserva néanmoins après avoir reçu des commandes pour de nouveaux films avec Chaplin. Il l'autorisa également à réaliser son prochain film après que Chaplin eut promit de payer 1 500 $ (environ 68 000 $ de 2012n 5) s'il ne marchait pas.
Un béguin de Charlot sorti le 4 mai 1914 marqua les débuts de réalisateur de Chaplin et connut un grand succès. Par la suite, il réalisa quasiment tous les court-métrages de Keystone dans lesquels il joua; Chaplin rapporta par la suite que cette période où il réalisait environ un film par semaine fut la plus excitante de sa carrière. Il introduisit une forme de comédie plus lente que les farces typiques de Keystone et rassembla rapidement un grand nombre d'admirateurs. En novembre 1914, il joua avec Marie Dressler dans le long-métrage Le Roman comique de Charlot et Lolotte réalisé par Sennet ; le film fut un succès et accrut sa popularité. Lorsque le contrat de Chaplin expira à la fin de l'année, il demanda un salaire hebdomadaire de 1 000 $ (environ 45 200 $ de 2012), une somme que Sennett refusa car trop élevée.

Charlot est content de lui (Kid Auto Races at Venice, Cal.) est une comédie burlesque américaine de Henry Lehrman avec Charlie Chaplin, sortie le 7 février 1914.
7 minutes
Charlot est content de lui est le premier film où l'on découvre le personnage de Charlot, le Vagabond. Cependant, ce personnage a été créé juste avant, pour le film L'Étrange Aventure de Mabel, mais celui-ci n'est sorti que le 9 février 1914, soit deux jours après Charlot est content de lui. Cela peut s'expliquer par la durée des deux films : Charlot est content de lui étant plus court, il a été achevé plus rapidement et expédié aussitôt pour être exploité.






L'Étrange Aventure de Mabel (Mabel's Strange Predicament) est une comédie burlesque américaine de Mabel Normand avec Charlie Chaplin, sortie le 9 février 1914.
11 minutes 55 secondes


Il s'agit là du film qui vît la création du personnage de Charlot, même si le public le découvrit tout d'abord dans Charlot est content de lui tourné juste après et sorti deux jours plus tôt.
Chaplin aurait, semble-t-il, décidé de son déguisement au moment de l'habillage. Il voulait un costume contrasté : petit chapeau et grandes chaussures, pantalon trop ample et veste trop étroite. Le costume a créé le personnage : la cravate avec un col de chemise sale restera le symbole du vagabond qui cherche à se donner l'apparence de la respectabilité. Cependant la physionomie du personnage est assez différente de ce qui sera le visage définitif de Charlot, qui sera obtenu par un épais maquillage atténuant la dureté du visage de Chaplin.





Charlot et le Parapluie (Between Showers) est une comédie burlesque américaine de Henry Lehrman avec Charlie Chaplin, sortie le 28 février 1914.
11  minutes


Pour gagner sa vie (Making a Living) est une comédie burlesque américaine de Henry Lehrman, sortie le 2 février 1914. C'est le premier film où apparaît Charlie Chaplin.
13 minutes








Vaillant pendant ce temps-là...


Vaillant a 74 ans. Il est député de Paris et il lui reste un ans à vivre. Avec Jaurès, il a milité contre la montée du militarisme. Depuis la mort de Jaurès,  il est effondré. Une fois  la guerre devenue inévitable, conformément au patriotisme dont il a toujours fait preuve au moins depuis la Commune, il prône la résistance à l'invasion allemande.












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