19 février 1883
LES CONTES CRUELS DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM
QUELQUE CHOSE
sur : CUMUL
Signé Vaillant
Tout fonctionnaire de la Commune, appelé en dehors
de ses occupations normales à remplir un service d’ordre différent, n’a droit à
aucune indemnité nouvelle.
19 février 1883 : Villiers de l'Isle-Adam publie ses Contes cruels, précurseurs du symbolisme.
Même jour, autre année.
1858
: durcissement du régime impérial de Napoléon III
par l'adoption de loi de sûreté générale qui permet d'interner ou de déporter
toute personne ayant déjà subi des condamnations politiques. Environ deux mille
Français sont inquiétés et quelques centaines déportés en Algérie.
1909
: première apparition de Mistinguett au théâtre dans L'âne de Buridan,
de Flers et Caillaret.
1915
: offensive des Dardanelles.
Les Contes cruels
Voici ce qu'écrit Stéphane Mallarmé dans une lettre adressée à
son ami Villiers : « Tu as mis en cette œuvre une somme de Beauté
extraordinaire. La langue vraiment d'un Dieu partout ! Plusieurs des nouvelles
sont d'une poésie inouïe et que personne n'atteindra : toutes, étonnantes. »
Les contes réunis par Villiers
sont d'une grande diversité. Leur dénominateur commun est, selon l'auteur, la
cruauté. En effet, Villiers y montre sans fard, avec cynisme parfois, les
travers de ses contemporains qui semblent bien cupides (Virginie et Paul), sots
et superficiels (La machine à gloire). Néanmoins, les Contes ne se bornent pas,
loin s'en faut, à une critique du temps : le fantastique
(Véra,
L'Intersigne), genre en vogue, est représenté. Surtout, dans la plupart des Contes
transparaissent un sens du tragique et une poésie conformes à leur auteur,
aristocrate ruiné, dramaturge sans succès et amoureux du Beau.
Villiers de l'Isle-Adam
De retour à Paris, après un séjour d'un mois chez Mallarmé,
à Avignon, Villiers prend le commandement des éclaireurs du
147e bataillon de la garde nationale. Pendant le siège de la capitale par les Allemands, il vit
avec sa famille dans un dénuement complet. Lors du déclenchement de la Commune, il se montre enthousiaste, mais doit bientôt
renier ses sympathies communardes. Durant l'été, en effet, il fait des
démarches en vue d'être nommé attaché d'ambassade à Londres, qui échouent, ce qui complique la situation
financière des Villiers, d'autant que, le 13
août
1871, Mlle de Kérinou, soutien de la famille, meurt ; comme
elle avait mis tous ses biens en viager, la situation de la famille devient particulièrement
précaire. Pour y remédier, Villiers entre en contact, en 1873, avec Anna Eyre Powell, une riche héritière
anglo-saxonne, qui refuse finalement de l'épouser.
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