Nous continuons ici à vaillantiser ! |
Cérémonies pour la Paix (?)
A Vierzon, Edwige Sallé et Jean-Marie Favière
15h30
Auditorium du square Lucien Beaufrère
« Les
pluies de la froidure / Qui mouillent les adieux » (Brel, Les fenêtres)
ont contraint les participants à ne rester qu’un instant au monument aux morts
pour se replier frileusement dans la salle de la mairie.
Avec la précision érudite qui le caractérise, Alain Leclerc a été une fois de plus passionnant quand il a exposé l’histoire du monument du square Lucien Beaufrère qui fut connu initialement sous le nom de Jardin du Souvenir. C’est toujours un régal de l’entendre.
(Ci-dessous, quelques impressions subjectives à chaud qui n’engagent que moi :)
Peut-on être à la fois patriote et pacifistes ? Les patriotes sont-ils forcément d’affreux militaristes ? Tout combattant de la Grande Guerre fut-il soit un Déroulède soit un aliéné ? Il suffit de poser la question ainsi pour avoir la réponse et en souligner l’absurdité.
A ceux qui proclamaient « Dieu que la guerre est jolie » on oppose dans une communion qu’on espère laïque quelque chose comme « Dieu que la guerre est laide ».
Pas sûr que l’esprit critique y trouve son compte, ni que ce conditionnement un peu naïf suffise à mettre les jeunes générations à l’abri d’un réel conflit ni à les préserver de l’emprise d’un démagogue militariste un peu adroit. Pour parodier quelqu’un de connu, il ne suffit pas de sauter sur sa chaise comme un cabri en criant « la paix ! la paix ! la paix ! » pour faire avance si peu que ce soit le schmilblick de Pierre Dac. Le pacifisme est quand même plus crédible quand il n’est pas bêlant.
Le jeune Marx qui trouvait hier soir au Ciné Lumière que la Ligue des justes manquait de perspective théorique concrète n’y aurait pas trouvé son compte, sauf à alimenter sa "critique de la critique critique". L’esprit critique il est vrai réclame beaucoup plus d’efforts pédagogique que l’esprit de critique, lequel se satisfait plus aisément de simples slogans. Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs (Eddy Mitchel parodiant le pape), que la paix soit sur vous ! Certes, mais encore ?...
Pour un début de réflexion un peu complexe sur les conditions et les réactions de l’époque :
Le maire fait les mêmes discours aux deux cérémonies. Rien à redire sur le discours lui-même, un bon discours, bien adapté aux circonstances. Mais si on songe aux interprétations, c'est un peu différent.
Interprétation positive : œuvrer pour unir les deux et lutter contre leur opposition artificielle, montrer que l’engagement des anciens combattants avait à voir avec la recherche de la paix et ne doit pas être confondu avec un bellicisme aveugle. (A coup sûr l'effet qui était recherché).
Négative : la parole libre qui caractérisait la seconde cérémonie devient aussi muselée que dans la première, au profit d’une rhétorique officielle convenue, aussi vaine qu’ennuyeuse, poussière stérile, résidu historique destiné à disparaître à court terme dans l’indifférence générale. Ce n’est jamais que de la mort rajoutée à la mort, et l’alibi facile de quelques jeunes des écoles pris en otage pour venir lire un peu de littérature après un trop long temps d’attente ne peut suffire à faire illusion. (Dommage qu'on ait pu prêter le flanc, même marginalement, à cette critique: il y aurait sûrement là des petites choses à améliorer pour les prochaines occasions).
Par souci d’honnêteté, ajoutons donc qu’il y eut aussi des choses belles, pertinentes voire émouvantes. Cependant la censure est détestable, au moins autant en temps de paix qu’en temps de guerre, où elle pourrait paraître, sinon plus excusable, du moins plus compréhensible.
Mais en outre et en vérité, je ne vois pas là manière efficace à lutter contre le poison macroniste infusé au même moment dans les cérémonies nationales placées sous le patronage de Clémenceau, (référence favorite de Valls, autre « socialiste » à multiples guillemets), qui est aussi le « courageux » fusilleur des mouvements sociaux. (Notre président a déclaré que l'adjectif "courageux" était celui qui lui venait le plus spontanément à l'esprit quand il s'agissait de qualifier Clémenceau).
Il me plaît au passage de rappeler qu’Edouard Vaillant a été présenté à l’élection présidentielle de 1913 par le Parti socialiste, précisément pour faire barrage au candidat de Clémenceau.
Enfin, si nous avions eu droit à la parole, voici l’intervention que nous aurions faite. Elle avait au moins le mérite d’être courte, une minute tout au plus sur une cérémonie de deux heures: ce n'était quand même pas demander la lune! (On ne fera jamais assez l’éloge des blogs quand ils permettent la diffusion des paroles évincées, ce qui soigne bien des frustrations - névroses serait sans doute exagéré - ponctuelles !).
Le grand espoir des pacifistes avant le premier grand conflit mondial résidait dans la capacité du prolétariat mondial de s’y opposer.
Or je ne connais pas de texte plus important à ce sujet que celui qui fut l’objet de débats permanents au sein de la Deuxième Internationale, depuis le Congrès de Copenhague du 28 août 1910 jusqu’au congrès de Paris du 14 juillet 1914 où il fut au cœur des discussions.
Ce texte émanait de deux hommes, le représentant de la France, le Vierzonnais Edouard Vaillant, qui avait déjà popularisé son célèbre cri « Plutôt l’insurrection que la guerre ! », et le représentant de la Grande-Bretagne, l’Ecossais James Keir Hardie.
On peut lire ce texte à la Médiathèque de Vierzon qui possède un autographe de Vaillant portant sa signature.
C’est ce texte, connu sous le nom de « motion Vaillant-Keir Hardie », capital bien que très court, qui a pour but d’appeler à la grève générale contre la guerre, qu’Edwige va maintenant vous lire.
Entre tous les moyens à employer pour prévenir et empêcher la guerre le congrès considère comme particulièrement efficace la grève générale ouvrière (surtout dans les industries qui fournissent à la guerre ses instruments : armes, munitions, transports, etc.) ainsi que l’agitation et l’action populaires sous leurs formes les plus actives.
Ed. Vaillant
On trouve tout cela dans le tome II sur Edouard Vaillant, p. 378:
Il existe à la Médiathèque de Vierzon une gravure à l’encre d’après la photo de Nadar sous laquelle on peut lire une citation autographe signée Vaillant, gravure effectuée par le grand graveur Robert Kastor, l’auteur d’une série semblable avec des célébrités multiples comme Pierre Loti, Sarah Bernhardt, Sacha Guitry, ou bien encore Max Linder ; ce dernier a d’ailleurs peut-être fait rire Vaillant au cinéma, puisqu’il tient la vedette dans des films burlesques depuis cinq ans. Le texte en question, sous ce portrait d’Edouard, dit ceci :
Motion présentée par les citoyens Vaillant et Keir Hardie au congrès international de Copenhague. Août - Septembre 1910 :
"Entre tous les moyens à employer pour prévenir et empêcher la guerre le congrès considère comme particulièrement efficace la grève générale ouvrière (surtout dans les industries qui fournissent à la guerre ses instruments : armes, munitions, transports, etc.) ainsi que l’agitation et l’action populaires sous leurs formes les plus actives."
Ed. Vaillant
En effet, le Congrès de Copenhague, qui s’est tenu du 28 août au 3 septembre 1910, cherche les moyens de lutte pour empêcher la guerre. Le recours à la grève générale proposé par le Britannique Keir Hardie, le leader de l’Independant Labour Party, et le Français Vaillant, n’est pas accepté immédiatement, mais renvoyé aux sections nationales pour étude. L’amendement Vaillant - Keir Hardie sera plus tard au coeur du congrès de Paris de juillet 14, juste avant la guerre.
Dès le 7 novembre de l'année vaillantique 2015, lorsque nous avons eu le plaisir de recevoir à Vierzon nos Amies et Amis de la Commune de Paris, on découvrait notre grande et belle exposition consacrée à Edouard Vaillant. Et dans l'un des présentoirs, on découvrait ce fameux autographe de la fameuse motion:
Pour
une contextualisation de cette motion (parmi d'autres) :
Edwige aurait de son côté ajouté encore ce qui suit. Les films récents de Ciné-Rencontres ont décidément été très en phase avec cette actualité!
Une
petite chose à mon avis : si nous avions dit la parole, j'aurai dit deux mots
sur le film "Au revoir là-haut" que nous avons diffusé à Ciné-Rencontres qui dénonce :
- le
dénuement dans lequel se sont retrouvés, après la guerre, les poilus
survivants. On a été plus enclins à commémorer les morts qu'à s'occuper des
vivants.
- la
scandaleuse arnaque faite dans le cadre des marchés publics lancés pour
réaliser les cimetières qui a permis à des gens de s'enrichir honteusement en
profitant du besoin et devoir de mémoire - je respecte le besoin de mémoire des
familles, je suis plus critique sur le "devoir de mémoire" qui permet
à ceux qui ont amené à la guerre de se donner bonne conscience.
Pour
en savoir plus sur ce film :
Le compte rendu dans la presse, là aussi de l'excellent travail:
(Quant aux impressions qui me sont revenues de cérémonies suivantes, elles ne me poussent pas à corriger fondamentalement ce court billet d'humeur. Bien au contraire...).
A Fourchambault, Eugène et Marie-Thé Kuntz et Michel Pinglaut.
(Initialement prévus. Les raisons de santé en ont décidé autrement, et c'est Michel Gouvernaire qui a tenu compagnie à notre président).
(Initialement prévus. Les raisons de santé en ont décidé autrement, et c'est Michel Gouvernaire qui a tenu compagnie à notre président).
8ème
RASSEMBLEMENT PACIFISTE
de Fourchambault
Samedi 11 novembre 2017 à 15
heures
(devant le monument à caractère pacifiste
près de la Maison du peuple)
près de la Maison du peuple)
pour la réhabilitation des
fusillés pour l’exemple de la guerre de 1914-1918
A l’appel
de la Fédération de la Libre Pensée de la Nièvre
de l’Association Républicaine des Anciens Combattants
des sections de Nevers et de Cosne de la Ligue des Droits de l’Homme
du Mouvement de la Paix
des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la
Déportation
de l’Institut CGT d’Histoire Sociale de la Nièvre
des amies et amis de la commune de Paris 1871
Durant la Première Guerre Mondiale
(1914-1918), en quatre ans de conflit, 195 000 soldats dont 35 000 officiers
eurent à faire à la justice militaire. 2 500 furent condamnés à mort pour
désobéissance, Près de 700 furent fauchés par des balles françaises par les
pelotons d’exécution pour l’exemple, des milliers d’autres sont morts dans les
bagnes d’Afrique du Nord. A cela s’ajoutent les exécutions sommaires.
Dès septembre 1914, des voix s’élevèrent pour
condamner ces assassinats « légaux » et réclamèrent la
réouverture des procès. Les protestations ne cessèrent de prendre de l’ampleur,
sous la pression de l’opinion publique, les Conseils de guerre «spéciaux » cessèrent d’exister à partir de 1916. Mais
la machine à tuer continua de fonctionner particulièrement pour réprimer les
mutineries de 1917.
Une quarantaine de Fusillés pour l’exemple
furent réhabilités jusque dans les années 1930. Il en reste 639 dont l’honneur
n’a pas été rétabli.
Nous pouvons
observer, depuis quelques années, que malgré le déploiement médiatique lors des
cérémonies officielles de commémoration, malgré la volonté
de l’Etat et de certains historiens autorisés, qui pensaient avoir « réglé » la
question en 2013, en réunissant fusillés et fusilleurs dans le Musée des Armées
aux Invalides, le problème de la réhabilitation est resté présent et n’a pu être occulté.
Les premiers pas du quinquennat Macron
ne disent rien qui vaille aux citoyens anti-guerres que nous sommes. La
descente des Champs-Elysées en command car par le nouveau Président de
la Vème République, sa visite, immédiatement après qu’il eut nommé le nouveau
gouvernement, au contingent impliqué dans l’opération Barkhane au
Mali, qui lui a donné l’occasion d’affirmer avec force son rôle de « chef
des armées », la réaffirmation de l’objectif de 2% du PIB à consacrer à
la défense (2% du PIB représentent un
pourcentage considérable du budget de la Nation), tout cela ne laisse pas
augurer une politique tournée vers la paix.
Soulignons que notre
action ininterrompue et unitaire pour la réhabilitation collective des 639 Fusillés pour l’exemple s’inscrit pleinement dans la
condamnation des horreurs actuelles, car elle est la marque d’une volonté de dire Non à la Guerre et de promouvoir le
droit de dire Non à l’oppression et aux massacres dus à la barbarie
militariste.
C’est ce droit
de dire NON à l’horreur que la Fédération de la Libre Pensée de la Nièvre,
l’Association Républicaine des Anciens Combattants, les sections de Nevers et de Cosne de la Ligue des Droits de l’Homme, le Mouvement
de la Paix, les Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, l’Institut
CGT d’Histoire Sociale de la Nièvre et des
amies et amis de la commune de Paris 1871 veulent faire reconnaître par l’acte solennel et symbolique de
réhabilitation collective des 639 Fusillés pour l’exemple.
Réhabilitation collective des 639
Fusillés pour l’exemple !
Non à la
guerre
Tous au Rassemblement pacifiste de Fourchambault
Le discours officiel. La photocopieuse a eu beaucoup de mal avec un exemplaire froissé (ce n'est pas un effet de marbrure esthétique!):
Là aussi, avec beaucoup d'opportunisme présidentiel, on fit un éloge sans réserve du politique aux multiples facettes (de bonnes et de moins bonnes) que fut Clémenceau.
Berry républicain 14 novembre 2017 |
On pourrait par exemple solliciter le Prix Goncourt 2011.
Ou bien encore la chanson LA PETITE JUIVE de Maurice Fanon:
Où ceux qui font les lois les troussaient par derrière
Nous n'avions que cinq ans du pain sec au dessert
Pour cinq lettres de trop ou un pet de travers
On nous disait Tu vois c'est la croix que Grand-Père
A gagné au Chemin des Dames et nos grands frères
Abandonnant le bleu pour un kaki douteux
Cocufiaient Madelon dans les bras de Marlène
Une fois l'an nous allions voir entre père et mère
La victoire en chantant nous ouvrir la barrière
Et nous nous en allions en suçant des bonbons
Jouer du revolver à deux sous le bouchon
Et je me souviens, la petite juive
Elle me disait Viens
Elle était jolie
On faisait des bêtises
Ou on ne faisait rien
Elle s'appelait Lise
Et je m'en souviens
Dans ce monde truqué de quelle drôle de guerre
Où ceux qui font le front le bradaient à l'arrière
Nous n'avions que dix ans et dans nos gibecières
Une histoire de France qui tombait en poussière
On nous a fait courir, traverser des rivières
Sur des ponts d'Avignon qui dansaient à l'envers
Ça tirait par devant, ça poussait par derrière
Les plus pressés n'étaient pas les moins militaires
On nous a fait chanter pour un ordre nouveau
D'étranges Marseillaises de petite vertu
Qui usaient de la France comme d'un rince-cul
Et s'envoyaient en l'air aux portes des ghettos
Et je me souviens, la petite juive
On lui a dit Viens
Elle était jolie
Elle a fait sa valise
Un baiser de la main
Elle s'appelait Lise
Il n'en reste rien
Dans ce monde mort-né d'avant quelle autre guerre
Où le Japon blessé lèche encore son cancer
Dans ce monde sceptique où ceux qui ont la foi
Ne savent plus si Dieu est devant ou derrière
Dans ce monde d'argent où la banque surnage
Comme un poisson ventru qui attend le naufrage
Nous n'avons que trente ans sainte horreur de la guerre
Et pourtant nous n'avons pas cessé de la faire
On nous a fait marner de djébel en rizière
De Charybde en Sylla, de cuvettes en civières
Comme si nous n'avions pas autre chose à faire
Qu'à montrer nos fesses aux quatre coins de la terre
Et je me souviens, la petite Juive
Elle me disait Viens
Elle était jolie
On faisait des bêtises
Ou on ne faisait rien
Elle s'appelait Lise
Et je m'en souviens.
Ecouter
ici :
A Gentioux, Jean Annequin.
Monument aux Morts de Gentioux
11h30
Gentioux
Ce
11 novembre, comme c’est le cas depuis 29 ans, le comité laïque des amis du monument aux morts de
Gentioux organise son trentième rassemblement pacifiste autour du monument aux
morts de ladite commune.
Il
convient de rappeler que ce monument est composé d'une stèle de granit sur
laquelle sont gravés les noms des hommes de la commune morts sur le front ainsi
que la célèbre formule « Maudite soit la guerre ». Au pied de cette stèle se
dresse la statut en bronze d'un écolier en tenue traditionnelle (blouse et
sabots de bois), le poing dressé en direction de la liste des fils, maris et
pères brutalement enlevés à l'affection de leurs proches.
On
est là sur une condamnation sans appel de la guerre et l'on sent la colère du
peuple. Depuis trente ans, , le « comité de Gentioux » se rassemble autour de
ce monument emblématique pour dire lui aussi sa « condamnation de la guerre et
sa colère à l'encontre de ceux qui la fomentent, à des fins pas toujours
avouables ayant à voir avec une volonté de domination politique et économique,
une volonté de faire obstruction à la marche en avant des peuples. Ce monument
c'est la fierté des habitants de Gentioux, c'est aussi la nôtre, nous qui,
inlassablement depuis trente ans, faisons entendre le cri qu'il porte», précise
le président Régis Parayre.
Cette
année, le rendez-vous est donné à 11h30 avec les organisations démocratiques et
syndicales qui partagent l’ambition du comité de Gentioux « pour un monde
débarrassé du fléau de la guerre et du militarisme ». Encore une fois, il exige
également la réhabilitation collective de tous les « fusillés pour l'exemple »,
ces hommes passés par les armes pour terroriser la troupe et maintenir son
potentiel guerrier. à l'issue des prises de paroles, un banquet fraternel aura
lieu à Royère-de-Vassivière avant le dépôt d’une gerbe sur la tombe de Félix
Baudy, « fusillé pour l'exemple» en avril 1915.
Le
débat est bien sûr utile et nécessaire, mais il ne faut jamais perdre de vue qu’il
peut être très vite indécent de prétendre s’imposer en tant que donneur de
leçon en la matière.
S’il
faut absolument conclure, faisons-le au moins sous l’angle de la compréhension,
sinon sous celui de la compassion et de la tendresse. Pour cela, Brel reste
insurpassable. Dans un tel contexte, c’est évidemment la chanson JAURES qu’on
écoutera en priorité :
Ils étaient usés à quinze ans
Ils finissaient en débutant
Les douze mois s'appelaient décembre
Quelle vie ont eu nos grand-parents
Entre l'absinthe et les grand-messes
Ils étaient vieux avant que d'être
Quinze heures par jour le corps en laisse
Laissent au visage un teint de cendres
Oui notre Monsieur, oui notre bon Maître
Pourquoi ont-ils tué Jaurès?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès?
On ne peut pas dire qu'ils furent esclaves
De là à dire qu'ils ont vécu
Lorsque l'on part aussi vaincu
C'est dur de sortir de l'enclave
Et pourtant l'espoir fleurissait
Dans les rêves qui montaient aux cieux
Des quelques ceux qui refusaient
De ramper jusqu'à la vieillesse
Oui notre bon Maître, oui notre Monsieur
Pourquoi ont-ils tué Jaurès?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès?
Si par malheur ils survivaient
C'était pour partir à la guerre
C'était pour finir à la guerre
Aux ordres de quelque sabreur
Qui exigeait du bout des lèvres
Qu'ils aillent ouvrir au champ d'horreur
Leurs vingt ans qui n'avaient pu naître
Et ils mouraient à pleine peur
Tout miséreux oui notre bon Maître
Couverts de prèles oui notre Monsieur
Demandez-vous belle jeunesse
Le temps de l'ombre d'un souvenir
Le temps de souffle d'un soupir
Pourquoi ont-ils tué Jaurès?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès?
Ils finissaient en débutant
Les douze mois s'appelaient décembre
Quelle vie ont eu nos grand-parents
Entre l'absinthe et les grand-messes
Ils étaient vieux avant que d'être
Quinze heures par jour le corps en laisse
Laissent au visage un teint de cendres
Oui notre Monsieur, oui notre bon Maître
Pourquoi ont-ils tué Jaurès?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès?
On ne peut pas dire qu'ils furent esclaves
De là à dire qu'ils ont vécu
Lorsque l'on part aussi vaincu
C'est dur de sortir de l'enclave
Et pourtant l'espoir fleurissait
Dans les rêves qui montaient aux cieux
Des quelques ceux qui refusaient
De ramper jusqu'à la vieillesse
Oui notre bon Maître, oui notre Monsieur
Pourquoi ont-ils tué Jaurès?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès?
Si par malheur ils survivaient
C'était pour partir à la guerre
C'était pour finir à la guerre
Aux ordres de quelque sabreur
Qui exigeait du bout des lèvres
Qu'ils aillent ouvrir au champ d'horreur
Leurs vingt ans qui n'avaient pu naître
Et ils mouraient à pleine peur
Tout miséreux oui notre bon Maître
Couverts de prèles oui notre Monsieur
Demandez-vous belle jeunesse
Le temps de l'ombre d'un souvenir
Le temps de souffle d'un soupir
Pourquoi ont-ils tué Jaurès?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès?
ce qui s'est passé un
8 novembre
pendant la vie d'Edouard Vaillant
Projets en cours pour promouvoir Edouard Vaillant
Samedi 18 novembre 2017: Vierzon (?)
SALON DU LIVRE
Centre des Congrès
Employé absolument, le verbe a pour complément d'objet implicite le nom propre "Vaillant".
Ex : "Le dernier numéro de notre bulletin vaillantise."
Salons du livre
Dimanche 19 novembre: Henrichemont
10h - 18h
SALON DU LIVRE Henrichemont (18)
Salle polyvalente
SALON DU LIVRE Henrichemont (18)
Salle polyvalente
Conférence Club des retraités MGEN BOURGES
Jeudi 9 mars de 14h30 à 17h
Salle de la MGEN
13 rue Michael Faraday
13 rue Michael Faraday
18000 Bourges
vaillantiser v tr dir
Action de redonner tout son lustre, tout son éclat, toute son importance, à une personnalité qui la méritait amplement et que l’histoire avait oubliée malencontreusement sur le bord de son chemin.
Plus simplement :
Action de remettre dans la lumière de l’histoire quelqu'un qui en avait été indûment écarté.
Ex : "C’est en 2015 que pour la première fois on a vaillantisé quelqu’un, et ce quelqu’un, c’était Edouard Vaillant lui-même."
Employé absolument, le verbe a pour complément d'objet implicite le nom propre "Vaillant".
Ex : "Le dernier numéro de notre bulletin vaillantise."
N’hésitez pas, qui que vous soyez, à l'employer partout par exemple dans des phrases du genre : Ils veulent vaillantiser Vaillant, etc.
Et bien entendu le dérivé "vaillantisation" en découle naturellement.
TOUTES NOS DATES IMPORTANTES
Rentrée littéraire de septembre 2015
Je te parle au sujet d'EDOUARD VAILLANT
Tome I : La tête pensante de la Commune.
374 p. 18,80 €
484g
les 2 volumes 1044g
L'EDITEUR
LES POINTS DE VENTE
18
Vierzon
Maison de la presse Catinaud (9 rue Voltaire)
Espace culturel Leclerc (48 avenue de la République)
Presse tabac Mongeot (4 rue du Mouton)
Bourges
La Poterne
Centre commercial Carrefour Bourges
36
Châteauroux
Cultura Saint-Maur
En voir plus :
http://vaillantitude.blogspot.fr/2015/09/1907-mort-de-sully-prudhomme.html
COMPTES-RENDUS DU LIVRE
11 3 16 JEAN ANNEQUIN BLOG COMMUNE DE PARIS
29 2 16 HENRICHEMONT GIBLOG
1 11 15 MAGAZINE A VIERZON
20 10 15 DIX-HUIT BERRY REPUBLICAIN LA BOUINOTTE
28 08 15 BLOG VIERZONITUDE
DOSSIER DE PRESSE
http://vaillantitude.blogspot.fr/2015/10/1854-naissance-de-rimbaud.html
La pensée d’Edouard Vaillant représente l’adaptation la plus parfaite du socialisme scientifique à notre tempérament national.
(Jean Jaurès)
Vaillant n'est pas seulement un grand homme pour Vierzon, il est un grand homme pour l'histoire.
(Vaillantitude)
La vaillantisation est une entreprise collective qui rassemble, et c'est tant mieux, des personnes de convictions différentes et variées qui ne regardent qu’elles. Les rapprochements avec l’actualité récente et les éventuels commentaires personnels induits n’engagent que l’auteur du blog et lui seul.
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