mercredi 14 septembre 2022

LE C.R.C. CÉLÈBRE LA COMMUNE

                                                             

avec Henri Laudier à Vierzon

le 25e anniversaire


 




Merci à Alain Leclerc, très actif archiviste de Vierzon, qui m’a passé ce document rare qui me permet de faire ma rentrée blogueuse sous le signe d’Edouard Vaillant, juste avant notre réunion de bureau demain.




 

1896

 

FEDERATION SOCIALISTE DU CENTRE

ADHERENTE AU C.R.C.

Ni Dieu – Ni Maître                                           Qui est pauvre n’est pas libre.

A. Blanqui                                                                         La XXXXXXX

 

GROUPE DE LA JEUNESSE                                           GROUPE SOCIALISTE

ADN. AU C.R.C.                                                               XXXXXXXXXXXXX

SOCIALISTE VIERZONNAISE                                               XXXXXXXXXX

 

GROUPE DE LA JEUNESSE SOCIALISTE VIERZONNAISE

ETUDES SOCIALES – ACTES REVOLUTIONNAIRES

 

Vierzon, le …………………………  189 …

 

Anniversaire de la Commune

Au Comité Révolutionnaire Central – A l’Alliance Communiste

Révolutionnaire

 

Chers Citoyens – Chers Amis,

 

Au moment où, par un fraternel banquet, vous célébrez d’une façon

sublime et grandiose le vingt-cinquième anniversaire de la proclamation

de la Commune, les Comités et Groupe de Jeunesse Socialiste Révolu-

tionnaires de Vierzon tiennent à vous adresser à nouveau leur sincère

salut de solidarité prolétarienne, avec l’expression de leur inébranlable atta-

chement à la cause communiste et révolutionnaire.

Confiants dans votre équité d’hommes et dans votre sincérité de citoyens,

Nous tenons à vous affirmer de rechef [sic] combien nous sommes heureux, surtout

en de pareilles occasion, de faire partie intégrente [sic]  du Comité Révolutionnaire

Central et conséquemment de la Grande Alliance Communiste.

Résolus, nous aussi, à nous affirmer de plus en plus énergiquement sur le

terrain d’Action Révolutionnaire, nous prenons le ferme engagement de

propager activement et sans relâche la marche progressive des doctrines com-

munistes, pour arriver prochainement et victorieusement à la victoire complète

du Socialisme par la Révolution.

 

Salut et Fraternité   -   Ni Dieu Ni Maître !  Vive la Commune,

 

Pr le Groupe de la Jeunesse Socialiste Vierzonnaise  Pr le Comité de Von Ville Ple Comité des Forges

Le Secrétaire Général,         Le Secrétaire              Le Secrétaire

HLaudier                             Martin Joseph               J. Giraudon

 

 








Arthur Groussier


Vers le PSDF et le PS-SFIO (1905)



Il participe en 1896 à la création de l'Alliance Communiste Révolutionnaire. 
Parallèlement, en 1898, Édouard Vaillant transforme son Comité Révolutionnaire Central (CRC) en Parti Socialiste Révolutionnaire « afin de préparer une fusion-absorption avec l’Alliance Communiste (AC) qui regroupe les dissidents de l’allemanisme ».

Le Parti Socialiste De France est créé en septembre 1902, lors du congrès de Commentry par la fusion du Parti Ouvrier Français (POF), « marxiste », de Jules Guesde et du Parti Socialiste Révolutionnaire (PSR) « marxiste et blanquiste » d'Édouard Vaillant (qui comprenait en son sein l'Alliance Communiste Révolutionnaire).

Le Parti Socialiste De France constitue une étape dans l'unification des socialistes français, qui mènera en avril 1905 à la constitution de la Section Française de l'Internationale Ouvrière (SFIO) par fusion du Parti Socialiste de France et du Parti Socialiste Français.

Il est dirigé par une « Commission exécutive du Conseil national » de 15 membres, où siègent notamment : Jules Guesde, Édouard Vaillant, Bracke, Louis Dubreuilh, Arthur Groussier, Paul Lafargue etc.

Le Parti Socialiste Français est fondé en 1902 à Tours par fusion des socialistes indépendants dont fait partie Jean Jaurès, de la Fédération des Travailleurs Socialistes de France (FTSF) de Paul Brousse et du Parti Ouvrier Socialiste Révolutionnaire (POSR) de Jean Allemane.
Mené par Jean Jaurès, le parti défend un socialisme plutôt réformiste. Il constitue une étape dans la réunification des socialistes français, qui mène en 1905 à la constitution de la Section Française de l'Internationale Ouvrière (SFIO) par fusion du Parti Socialiste De France (nettement révolutionnaire) et du Parti Socialiste Français.


Vers le code du travail


De 1896 à 1910
Dès le 14 mars 1896, le député socialiste Arthur Groussier dépose une proposition de loi sur la codification des lois ouvrières. Différentes propositions de lois et de résolutions sur ce domaine se succèdent mais n'entrent en résonance qu'en 1906 avec le ministère de Viviani qui envisage la codification en quatre livres des lois ouvrières.

Alors que la grève générale est proclamée par la CGT pour le 1er mai 1906, année agitée marquée par plus de 1 300 grèves d'une durée moyenne de 19 jours, le président du Conseil Georges Clemenceau crée pour la première fois le 25 octobre 1906 un ministère du Travail et de la Prévoyance sociale (avant la Direction du Travail était au ministère du Commerce) confié à René Viviani. Ce ministère appuie le travail parlementaire, aiguillé par les socialistes (Jules Guesde, Jaurès) et les catholiques sociaux, pour voter notamment la loi du libre salaire de la femme le 13 juillet 1907 qui autorise les femmes à disposer elles-mêmes de leur salaire et la loi du 5 avril 1910 qui instaure les retraites paysannes et ouvrières.

Code de 1910-1927
Le premier livre du code du travail, intitulé Code du travail et de la prévoyance sociale, est adopté par la loi du 28 décembre 1910 qui porte sur les conventions relatives au travail (contrat d’apprentissage, contrat de travail, salaire et placement). 

Dans sa séance du 6 décembre 1910, la Chambre adopta le projet de loi voté également par le Sénat, instituant les Conseils de prud’hommes agricoles, dont le rapporteur était Arthur Groussier. La Chambre a adopté également en première lecture le rapport de Groussier sur le code du travail.

"Depuis son entrée au Palais Bourbon, Vaillant demande la création d’un ministère du Travail, enfin obtenue avec le gouvernement Clémenceau (octobre 1906) et il seconde les efforts d’Arthur Groussier, proche de lui politiquement et géographiquement (député AC puis PSR du Xe arrondissement de Paris), pour l’élaboration du code du Travail qu’institue la loi du 28 décembre 1910."
            (Gilles Candar, Edouard Vaillant le socialisme républicain, Fondation Jean Jaurès, novembre 2015).





Henri Laudier




 

Fils de Valéry Laudier, journalier porcelainier, et de Perpétue Dupont, tous deux de vieille souche berrichonne, Henri Laudier naquit dans une famille de sept enfants. Ses deux frères ainés, Ernest Laudier et Eugène, porcelainier, semblent avoir eu une certaine influence sur son évolution. Le jeune Henri apprit à lire et à écrire dans une école libre dirigée par des religieuses puis entra en 1886 à l’école publique annexe de Vierzon et en sortit avec le Certificat d’études primaires. Après avoir fréquenté pendant deux ans l’École nationale professionnelle de Vierzon, il devint à l’âge de quinze ans employé de bureau à la Société française de construction de matériel agricole, mais, très vite, il fut ouvrier mouleur, ouvrier porcelainier et tailleur de verre aux Verreries Thouvenin et Sauvaget.

 

Henri Laudier fréquentait déjà les milieux syndicalistes et socialistes. Sa première prise de parole en public date de sa quinzième année. A seize ans, en 1894, il devint secrétaire des Jeunesses socialistes locales. Émile Bodin, maire socialiste de Vierzon-Village le recruta comme secrétaire. Il travailla ensuite pour Émile Péraudin, maire socialiste de Vierzon-Ville, jusqu’en octobre 1901. Sa révocation, à cette date, fut une des conséquences de la scission entre les socialistes révolutionnaires qui suivirent Édouard Vaillant et le courant réformiste animé par J.-L. Breton et appuyé par Péraudin. Henri Laudier, qui avait été délégué au congrès socialiste de Paris, salle Japy (1899), soutenait énergiquement l’action de Vaillant. Collaborateur du Tocsin populaire depuis 1895, il en devint le secrétaire de rédaction en 1901.

 

Il s’installa à Bourges fin 1901. Peu après, le maire socialiste de la ville, Alfred Vaillandet, lui demanda de diriger le bureau de comptabilité de l’hôtel de ville. La révocation de Vaillandet le conduisit à renoncer à cette fonction en juillet 1903, pour se consacrer à la direction de l’Imprimerie ouvrière du Centre qui joua un grand rôle dans le développement de la presse socialiste et syndicaliste berrichonne. Il était également correspondant de deux quotidiens : Le Matin et Le Petit parisien tout en s’essayant dans la poésie et dans le drame littéraire. Avant tout militant socialiste vaillantiste, se donnant à la propagande, dirigeant la presse socialiste locale, il travaillait à l’unité qui ne fut définitive dans le Cher qu’en 1907. Il représenta la Fédération du Cher au congrès d’unité de la salle du Globe à Paris (avril 1905), aux congrès de Limoges (1906), de Nancy (1907) où il défendit, conformément aux thèses vaillantistes, l’idée d’une amélioration des rapports entre la CGT et le Parti socialiste dans le respect de leur indépendance mutuelle. Au congrès de Lyon (1912), il demanda compte à Ghesquière et à Compère-Morel des discours prononcés par eux contre la CGT à la Chambre des députés le 2 décembre 1911. Il ne semble avoir exercé que quelques mois, en 1912, les fonctions de délégué permanent à la propagande.

 

Orateur éloquent, Henri Laudier fut choisi comme candidat socialiste à l’élection législative du 24 avril 1910 dans la première circonscription de Bourges. Il recueillit 19,3 % des voix des électeurs inscrits. Son pourcentage monta à 22,1 % le 26 avril 1914. Il avait été élu conseiller général du canton de La Guerche le 31 juillet 1910 mais avait échoué aux élections municipales de Bourges en 1908 et 1912. La préfecture du Cher le fit inscrire au Carnet B en 1909, alors que, devenu secrétaire de la Fédération socialiste du Cher, il s’affirmait comme un militant de plus en plus pondéré. Le préfet le radia en décembre 1911 et affirma : « Il ne peut être considéré ni comme propagandiste par le fait, ni partisan de l’action directe, ni anti-militariste actif, capable de troubler l’ordre ou entraver le bon fonctionnement de la mobilisation » (Arch. Dép. Cher, 25 M 132). Cependant, dans L’Émancipateur, hebdomadaire socialiste départemental qu’il avait fondé en 1906 et qu’il dirigeait depuis, Laudier menait campagne contre les dangers de guerre.

 

Réformé en 1899 à cause de sa très mauvaise vue, il fut affecté à Bourges aux services de santé au début de la Première Guerre mondiale. Dès le 6 août 1914, il se rallia aux vues d’Édouard Vaillant sur la « Patrie en danger ». Le 8 août, il titrait : « Vive la Nation ! Comme en 1793, la Nation s’est levée d’un seul élan pour repousser l’envahisseur. » L’Émancipateur se groupa avec Le Syndiqué du Cher, pour former La Défense, journal syndicaliste et socialiste, dont Laudier et Pierre Hervier étaient co-directeurs. Le 16 janvier 1915, Laudier fut mobilisé à Bourges comme gestionnaire d’un hôpital auxiliaire, il put ainsi maintenir son influence sur le PS du Cher et lutter, à partir de décembre 1916, contre les minoritaires Venise Gosnat, L. Michel et Émile Lerat. Après la guerre, il conserva son poste de secrétaire général de la Fédération et de rédacteur en chef de L’Émancipateur. Aux élections législatives de novembre 1919, Laudier fut le seul élu socialiste du Cher ; le mois suivant, il devint maire de Bourges. Au sein de la Fédération socialiste, son influence se dégradait. Ses prises de position en faveur de l’intervention en Russie heurtaient de nombreux militants ; Laudier avait déclaré lors d’une réunion des syndicats des Établissements militaires, le 26 janvier 1919 : « Ne voir de paix définitive qu’une fois l’ordre rétabli en Russie » (Arch. Dép. 25 M 49) et, dans le journal La Vie Socialiste, il fit campagne pour le maintien de l’adhésion à la IIe Internationale. Au congrès de la Fédération socialiste du Cher en février 1920, sa motion n’obtint que 17,5 % des mandats (adhésion à la IIIe, 40 % ; reconstruction, 42,5 %). Tout en gardant le titre de directeur politique, Laudier abandonna la rédaction de L’Émancipateur au « reconstructeur » Alexandre Griffet.

 

Il signa, en août 1920, avec huit autres militants du Cher (Ph. Apied, E. Bodin, Cotillon, E. Ducarton, L. Guillet, S. Larrat, Maréchal, J. Rougeron) une lettre de protestation contre le télégramme Cachin-Frossard qui fut interprétée dans le Cher comme une menace de scission en cas d’adhésion à la IIIe Internationale. Au congrès fédéral de décembre 1920, Laudier n’intervint pas, l’échec des « résistants » étant assuré. La motion Blum ne recueillit que 7 % des mandats (Longuet 17,5 %, Cachin-Frossard, 75,5 %).

 

Après le congrès de Tours, Laudier reconstitua une Fédération socialiste SFIO du Cher. Aux élections législatives de 1924, il se présenta, sans succès, sur une liste d’Union républicaine et socialiste. L’Émancipateur, qui le qualifiait déjà de « social-fasciste », se félicita de sa défaite. En 1928, il obtint moins de voix que le communiste Maurice Boin (5 484 contre 6 298). Il se maintint au deuxième tour mais contre son gré. Cette attitude lui aurait été imposée par la Fédération qui voulait tirer vengeance du maintien des candidats communistes dans d’autres départements. Des témoins racontent que Laudier, habituellement si froid et si digne, pleura quand il fut mis en minorité sur ce problème et déclara qu’ils brisaient sa carrière, pensant que les électeurs de gauche ne lui pardonneraient jamais une attitude contraire aux traditions électorales socialistes. De fait, en 1932, il préféra ne pas se présenter, à tort, puisque le socialiste Cochet fut élu. En 1929, il avait été reconduit dans sa fonction de maire de Bourges et élu sénateur. Henri Laudier craignait que son hégémonie au sein de la Fédération socialiste du Cher ne soit remise en cause aussi s’opposa-t-il à l’entrée à la SFIO de l’ex-dirigeant communiste Maurice Boin. En septembre 1931, il protesta sans succès contre l’admission de Boin prononcée par la section de Romorantin (Loir-et-Cher). Robert Lazurick, installé dans le sud du département depuis 1929, s’affirma comme son rival au sein de la Fédération. Laudier était lié aux néo-socialistes. Le journal de la CGT du Cher Le Travailleur syndiqué lança les premières attaques contre lui en janvier 1933, il perdit son poste de secrétaire fédéral en février 1933 au profit de Robert Lazurick. En novembre 1933, il suivit les néo-socialistes hors de la SFIO avec les amis d’Adrien Marquet. Aussi, en février 1934, le congrès du Cher lui demanda de préciser sa position. Devant son refus de répondre, la section de Bourges ne le considéra plus comme membre du parti. Laudier participa à la constitution de l’Union socialiste républicaine mais laissa Maurice Boin représenter cette organisation aux élections législatives en 1936. Il fut réélu sénateur le 10 octobre 1938.

 

Sénateur, Henri Laudier vota les pleins pouvoirs au maréchal Pétain le 10 juillet 1940. Par arrêté du 3 février 1941, il devint membre de la commission administrative départementale et le 1er mai 1943, conseiller départemental. Le 1er mars 1941, un arrêté ministériel le maintint dans ses fonctions de maire. A la réunion de l’assemblée municipale du 24 mai, il fit voter une adresse de fidélité au maréchal Pétain. Touché par la maladie (ataxie locomotrice) dès novembre 1941, le maire de Bourges mourut le 10 octobre 1943.

 

Il s’était marié le 19 novembre 1914 à Bourges (Cher).

 

POUR CITER CET ARTICLE :

https://maitron.fr/spip.php?article116237, notice LAUDIER Henri [LAUDIER Hippolyte dit Henri] par Claude Pennetier, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 30 décembre 2021.

 

 




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vaillantiser v tr dir 
Action de redonner tout son lustre, tout son éclat, toute son importance, à une personnalité qui la méritait amplement et que l’histoire avait oubliée malencontreusement sur le bord de son chemin. 
Plus simplement :
Action de remettre dans la lumière de l’histoire quelqu'un qui en avait été indûment écarté.  



Ex : "C’est en 2015 que pour la première fois on a vaillantisé quelqu’un, et ce quelqu’un, c’était Edouard Vaillant lui-même." 

Employé absolument, le verbe a pour complément d'objet implicite le nom propre "Vaillant". 

Ex : "Le dernier numéro de notre bulletin  vaillantise." 

N’hésitez pas, qui que vous soyez, à l'employer partout par exemple dans des phrases du genre : Ils veulent vaillantiser Vaillant, etc. 

Et bien entendu le dérivé "vaillantisation" en découle naturellement. 





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DOSSIER DE PRESSE





La pensée d’Edouard Vaillant représente l’adaptation la plus parfaite du socialisme scientifique à notre tempérament national. 
(Jean Jaurès)




Vaillant n'est pas seulement un grand homme pour Vierzon, il est un grand homme pour l'histoire.

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La vaillantisation est une entreprise collective qui rassemble, et c'est tant mieux, des personnes de convictions différentes et variées qui ne regardent qu’elles. Les rapprochements avec l’actualité récente et les éventuels commentaires personnels induits n’engagent que l’auteur du blog et lui seul. 

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