mardi 12 décembre 2017

ADIEU NOTRE AMI EUGÈNE KUNTZ

Nous continuons ici à
vaillantiser  !

il fut le trésorier de notre association











Notre association dont il fut le trésorier est en deuil.  Eugène Kuntz nous a quittés. Il est mort à l’hôpital de Bourges à 14 heures le 10 décembre 2017.

Le déroulement des cérémonies est le suivant:

 Vendredi 15 décembre :
10h30 : au crématorium de Bourges-Pignoux.
Hommage sera rendu par Michel Pinglaut.


15 h : au Jardin du souvenir à Précy.
Dispersion des cendres.
Hommage par Michel Pinglaut pour les amis locaux.

Toutes nos condoléances et toute notre tendresse vont à Marie-Thé. Nous l’assurons bien sûr de tout notre soutien. 

L'association des Amies et Amis de la Commune de Paris du Berry.





J’ai spontanément recherché la trace trop éphémère qu’il a laissée sur notre blog.  Voici les liens:




Libres-penseurs de Condé 11 janvier 2016






AG Lignières 9 janvier 2016





AG Bourges 4 juin 2015








BOURGES

Le maître de cérémonie a commencé avec une référence à Lamartine :

Le livre de la vie est le livre suprême
Qu'on ne peut ni fermer, ni rouvrir à son choix ; 
Le passage attachant ne s'y lit pas deux fois. 
Mais le feuillet fatal se tourne de lui-même ; 
On voudrait revenir à la page où l'on aime, 
Et la page où l'on meurt est déjà sous vos doigts !

Ces vers isolés, intitulés « Vers sur un album » et publiés dans les Epîtres et poésies diverses, ne proviennent pas de la célèbre pièce "Pensée des Morts", laquelle appartient aux Harmonies poétiques et religieuses, pièce où on trouve :

Et quand je dis en moi-même :
Où sont ceux que ton cœur aime ?
Je regarde le gazon.

L'écrivain politique qui joua un rôle au début de la Deuxième République n’est certes pas le plus révolutionnaire qui soit, mais Brassens n’a pas dédaigné de mettre en chanson ce poème. Brassens d'ailleurs sert ici de transition toute trouvée, puisque le texte écrit de la main même d’Eugène le cite, en faisant semblant avec humour de ne pas envisager qu’il ait pu utiliser le second degré dans "Le temps passé", quand, à la fin de cette chanson, il est dit :  

J'ai mis ma tenue la plus sombre
Et mon masque d'enterrement
Pour conduire au royaum' des ombres
Un paquet de vieux ossements
La terr' n'a jamais produit, certes
De canaille plus consommée
Cependant, nous pleurons sa perte
Elle est morte, elle est embaumée

Il est toujours joli, le temps passé
Un' fois qu'ils ont cassé leur pipe
On pardonne à tous ceux qui nous ont offensés
Les morts sont tous des braves types

Fictivement « pas d’accord avec Brassens », donc, Eugène demande à ce que ceux qui ne l’ont pas aimé persistent dans leur jugement, et que ceux qui l’ont aimé, bien sûr, continuent à fraterniser avec lui. Au moins tous ceux qui étaient présents se sont reconnus dans cette dernière catégorie. 

Puis la Libre-Pensée, l’Association crématiste et la CGT lui ont rendu un vibrant et chaleureux hommage. Evidemment, je garderai surtout en mémoire les Amies et Amis de la Commune qui se sont groupés autour de leur emblème pour venir saluer Eugène, et qui ont écouté avec beaucoup d’émotion l’intervention de Michel qui, à l’image de la vie, mêla la tristesse et l’humour. Il conclut en disant « Non pas adieu – à Dieu ! – mais salut fraternel, Ami Eugène ! » 

A cause de – ou grâce à – notre président,  il faudrait doublement changer les paroles de la chanson de Jacques Brel "Le Moribond" et, au lieu de «Adieu l’Emile on t’aimait bien», il faudrait dire «Salut l’Eugène o t’aimait bien, tu sais»… 
Ouvrant par Brassens, on a conclut par Brel. Pas un mauvais itinéraire, évidemment, pour ce qui me concerne. J’aurais du mal à choisir parmi les chansons de ce dernier, puisque toutes ont pour moi leur résonance particulière, mais "On n’oublie rien", qui est loin d’être la plus connue, avait le statut d’une de mes préférences secrètes. Et c’est sur ce chant, comme par hasard, que s’est terminée cette cérémonie qui n’est donc pas un adieu.









Michel m'a fait parvenir son intervention au nom des Amies et Amis de la Commune. Evidemment, nous la garderons toujours précieusement ici. 


Cher Eugène,Cher Ami communeux,
 Notre association a voulu prendre en compte la part des femmes dans la Commune de 1871 et prendre aussi à bras le corps l ’égalité homme-femme en ce 21e siècle.
 Eugène, elles sont là, ils sont là, les Amies et les Amis de la Commune de Paris, mais aussi bien d’autres, laïques, libres penseurs, cégétistes, crématistes, apiculteurs, femmes et hommes de gauche, celles et ceux qui n’ont pas d ’étiquette, mais qui sont là pour honorer ta mémoire, autour de ta famille, autour de Marie-Thé, qui a partagé ta vie, mais aussi l ’enfer des derniers jours, autour de tes enfants, autour de tes petits-enfants.
 Le symbole des communeuses et des communeux du Berry t’accompagne aujourd ’hui, avec le drapeau rouge des travailleurs, du sang des travailleurs, avec le noir du deuil et des libertaires. Et, tu l ’as souvent empoigné, à nos côtés, cet étendard de l ’idéal communeux.
 Eugène, nous nous connaissons depuis longtemps, mais, nous avons aussi le triste sentiment de ne t’avoir pas assez rencontré, de n’avoir pas assez profité des qualités du grand  Monsieur que tu es.
Ces derniers temps, l ’impitoyable maladie a écourté, gommé nos contacts.
 Je garde précieusement ton dernier courriel du 31 octobre dernier, pour des retrouvailles, hélas annulées, pour la manifestation de Fourchambault du 11 novembre dernier.
 Eugène, notre 1ère rencontre s’est faite au siècle dernier, à l ’Auberge de Jeunesse de la rue Henri Sellier à Bourges. La dénomination de «  père aubergiste » m’a toujours amusé, pour toi, laïque convaincu, enfant d ’Alsace, où le Concordat fait que l 'Ecole, là-bas, n’est pas la même que celle du Berry.
 En Berry, tu n’as pas perdu l’accent des bords du Rhin, et c’est tant mieux.
 Nous avions toujours plaisir à te rencontrer en cette auberge, créée dans l’idéal de fraternité et de reconstruction logique dans l’idée du programme du Conseil de la Résistance et de la notion de laïcité introduite dans la Constitution.
 Nous nous sommes retrouvés, naturellement, en un autre lieu de l ’idéal laïque : la rue Samson, qui était, à l’époque du regretté Clément Pieuchot, un pôle de laïcité, d’exercice de la démocratie. Tu as fait partie du Conseil d ’Administration de la F.O.L., Ligue de l’Enseignement.

Lorsqu’en 2016, nous avons fêté les 150 ans de la Ligue de l ’Enseignement, créée en 1866, par un autre gars de l ’Est, Jean Macé, nous étions un peu chagrins, tous les deux, que tu n’aies pas fait partie de l ’aventure des clubs de jeunes, puisque tu n’étais pas en Berry.
Revenons aux Amies et Amis de la Commune.
Dès notre intention de créer un comité local décentralisé des Amies et Amis de la Commune - un comité Berrichon -  toi, l ’Alsacien, tu as été volontaire. Tu as été, jusqu’à ces jours funestes, où la camarde a été versaillaise, l ’unique trésorier, le trésorier fondateur, parfait honnête homme.
 Une de tes dernières satisfactions a été d ’enregistrer, sur notre compte local du « Crédit Paysan », comme tu appelais le Crédit Agricole, le versement de la ristourne importante de notre association nationale.
 Nos contacts ont été fréquents, même si nous aurions pu mieux faire. Tu as été là dans les grandes occasions : la création, dans les locaux, justement, de la F.O.L. ; pour la projection du film sur une Commune mexicaine par une jeune belge ; lors du voyage national qui venait à Vierzon et à Bourges pour Edouard Vaillant, en novembre 2015 ; sur la tombe de deux libres-penseurs au cimetière de Condé, etc…
 Sur ta suggestion, les Amis Berrichons, dans leur souci légitime de réhabilitation des Communardes et des Communards, se sont transportés ces dernières années à Fourchambault, à l’initiative de La Libre-Pensée, les 11 novembre, pour réhabiliter les fusillés pour l’exemple.
 Tu m’as fait abonner au trimestriel  « La Calotte » qui combat l’emprise de tout fait religieux intempestif en France ou dans le Monde.
 Nous échangions des textes, des revues…
Nous nous retrouvions dans des soirées culturelles, laïques, citoyennes…
 Nous nous sommes aperçus que nous avions les mêmes références pour cette revue d ’ histoire populaire, d ’histoire sociale : « Le Peuple Français » devenu « Gavroche ». Je suis heureux que Marie-Thé ait songé à t’apporter d ’ anciens numéros à consulter sur ton lit d ’hôpital et que ce furent tes dernières lignes de lecture. Jusqu’au bout, tu t’es intéressé à l ’ Histoire. Mais, Eugène, tu as été un personnage historique !
 Nous nous sommes rencontrés, toi, le cégétiste, moi le syndicaliste enseignant, côte à côte, les 1er mai, à La Guerche, ou lors de manifestations revendicatrices .
 Tu as encore choisi un fait exemplaire : la crémation pour ta fin de vie. Toi, le vice-président, tu me rappelais à l ’ ordre, pour ma négligence,  parfois, aux cotisations.
Oui, j’ai, nous avons apprécié ces moments de rencontre avec votre couple. Je viens de brosser trop brièvement cette vie si bien remplie au service des  femmes et des hommes de progrès, au service de tous.
  Revenons encore quelques minutes auprès des communeuses et communeux. Tu ne manquais pas l ’ achat du calendrier illustré de notre association. Ce fut l’objet de ma dernière visite auprès de vous. Tu ne verras pas les mosaïques que Morèje a faites sur les communeuses et les communeux pour 2018.
 Nous avons pris la décision, en souvenir de toi, d ’offrir fraternellement la réadhésion 2018 à ta chère Marie-Thé.
 Les « mouches-abeilles », comme on dit en Berry vont passer un hiver bien triste. Auront-elles le cœur de « chanterouner », lors du retour du printemps…
 Eugène, libre-penseur, notre ami, tes cendres vont être répandues au jardin du souvenir, dans ton village de Précy. Oui, elles seront souvenir de toi. J’espère qu’elles seront le terreau - je ne veux pas te faire l ’affront de te dire adieu, à dieu ! - le terreau d’un jardin fleuri.
 Pourquoi ne pas semer sur tes cendres une jachère fleurie ?
Pour être moins tristes ! Pour les abeilles !
Salut fraternel, Ami !
Michel Pinglaut
Co-président des Amis berrichons de la Commune de Paris-1871
Hommages prononcés le 15 décembre 2017 au crématorium de Bourges et au jardin du souvenir au cimetière de Précy.




















Cliquez sur le calendrier pour découvrir
 ce qui s'est passé un
12 décembre
pendant la vie d'Edouard Vaillant



Commémoration annuelle Edouard Vaillant
Cimetière de Vierzon-Ville
16 Rue du Souvenir Français
18100 Vierzon

La commémoration de la mort d'Edouard Vaillant devrait se faire cette année le samedi 23 décembre à 10h45. C'est au tour du PCF de prendre la parole, et c'est Edwige, membre des Amies et Amis de la Commune, qui sera au micro. 

Devant la tombe lors des commémorations de l'année Vaillant
 (dimanche 8 novembre 2015).





Rentrée littéraire de septembre 2016 
Je te parle au sujet d'EDOUARD VAILLANT
Tome II : Le grand socialiste.



500 p.  19,80 €
560g  
les 2 volumes 1044g 





















vaillantiser v tr dir 
Action de redonner tout son lustre, tout son éclat, toute son importance, à une personnalité qui la méritait amplement et que l’histoire avait oubliée malencontreusement sur le bord de son chemin. 
Plus simplement :
Action de remettre dans la lumière de l’histoire quelqu'un qui en avait été indûment écarté.  

Ex : "C’est en 2015 que pour la première fois on a vaillantisé quelqu’un, et ce quelqu’un, c’était Edouard Vaillant lui-même." 


Employé absolument, le verbe a pour complément d'objet implicite le nom propre "Vaillant". 

Ex : "Le dernier numéro de notre bulletin  vaillantise." 


N’hésitez pas, qui que vous soyez, à l'employer partout par exemple dans des phrases du genre : Ils veulent vaillantiser Vaillant, etc. 


Et bien entendu le dérivé "vaillantisation" en découle naturellement. 




TOUTES NOS DATES IMPORTANTES




Rentrée littéraire de septembre 2015
Je te parle au sujet d'EDOUARD VAILLANT
Tome I : La tête pensante de la Commune.



374 p.  18,80 €
484g  
les 2 volumes 1044g 








L'EDITEUR



LES POINTS DE VENTE

18

Vierzon 

 Maison de la presse Catinaud  (9 rue Voltaire)


 Espace culturel Leclerc  (48 avenue de la République)


 Presse tabac Mongeot (4 rue du Mouton)



Bourges 

 La Poterne


Cultura Saint-Doulchard


 Centre commercial Carrefour Bourges 














36

Châteauroux 

 Cultura Saint-Maur



En voir plus :

http://vaillantitude.blogspot.fr/2015/09/1907-mort-de-sully-prudhomme.html



COMPTES-RENDUS DU LIVRE


11 3 16   JEAN ANNEQUIN BLOG COMMUNE DE PARIS

29 2 16  HENRICHEMONT GIBLOG

1 11 15  MAGAZINE A VIERZON

20 10 15    DIX-HUIT BERRY REPUBLICAIN LA BOUINOTTE

28 08 15    BLOG VIERZONITUDE
http://www.vierzonitude.fr/2015/08/jean-marie-faviere-auteur-de-je-te-parle-au-sujet-d-edouard-vaillant.html




DOSSIER DE PRESSE

http://vaillantitude.blogspot.fr/2015/10/1854-naissance-de-rimbaud.html




La pensée d’Edouard Vaillant représente l’adaptation la plus parfaite du socialisme scientifique à notre tempérament national. 
(Jean Jaurès)




Vaillant n'est pas seulement un grand homme pour Vierzon, il est un grand homme pour l'histoire.

                                                                                                              (Vaillantitude)



La vaillantisation est une entreprise collective qui rassemble, et c'est tant mieux, des personnes de convictions différentes et variées qui ne regardent qu’elles. Les rapprochements avec l’actualité récente et les éventuels commentaires personnels induits n’engagent que l’auteur du blog et lui seul. 



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