Nous continuons ici à vaillantiser ! |
il fut le trésorier de notre association
Notre association dont il fut le trésorier est en deuil. Eugène Kuntz nous a quittés. Il est mort à l’hôpital de Bourges à 14 heures le 10 décembre 2017.
Le déroulement des
cérémonies est le suivant:
Vendredi 15 décembre :
10h30 : au
crématorium de Bourges-Pignoux.
Hommage sera rendu par Michel Pinglaut.
Hommage sera rendu par Michel Pinglaut.
15 h : au Jardin
du souvenir à Précy.
Dispersion des
cendres.
Hommage par Michel
Pinglaut pour les amis locaux.
Toutes nos condoléances et toute notre tendresse vont à Marie-Thé. Nous
l’assurons bien sûr de tout notre soutien.
L'association des Amies et Amis de la Commune de Paris du Berry.
J’ai
spontanément recherché la trace trop éphémère qu’il a laissée sur notre blog. Voici les liens:
Libres-penseurs de Condé 11 janvier 2016
AG Lignières 9 janvier 2016
AG Bourges 4 juin 2015
BOURGES
Le maître de cérémonie a commencé avec une référence à Lamartine :
Le livre de la vie est le livre suprême
Qu'on ne peut ni fermer, ni rouvrir à son choix ;
Le passage attachant ne s'y lit pas deux fois.
Mais le feuillet fatal se tourne de lui-même ;
On voudrait revenir à la page où l'on aime,
Et la page où l'on meurt est déjà sous vos doigts !
Ces vers isolés, intitulés « Vers sur un album » et publiés dans les Epîtres et poésies diverses, ne proviennent pas de la célèbre pièce "Pensée des Morts", laquelle appartient aux Harmonies poétiques et religieuses, pièce où on trouve :
Et quand je dis en moi-même :
Où sont ceux que ton cœur aime ?
Je regarde le gazon.
L'écrivain politique qui joua un rôle au début de la Deuxième République n’est certes pas le plus révolutionnaire qui soit, mais Brassens n’a pas dédaigné de mettre en chanson ce poème. Brassens d'ailleurs sert ici de transition toute trouvée, puisque le texte écrit de la main même d’Eugène le cite, en faisant semblant avec humour de ne pas envisager qu’il ait pu utiliser le second degré dans "Le temps passé", quand, à la fin de cette chanson, il est dit :
J'ai mis ma tenue la plus sombre
Et mon masque d'enterrement
Pour conduire au royaum' des ombres
Un paquet de vieux ossements
La terr' n'a jamais produit, certes
De canaille plus consommée
Cependant, nous pleurons sa perte
Elle est morte, elle est embaumée
Il est toujours joli, le temps passé
Un' fois qu'ils ont cassé leur pipe
On pardonne à tous ceux qui nous ont offensés
Les morts sont tous des braves types
Fictivement « pas d’accord avec Brassens », donc, Eugène demande à ce que ceux qui ne l’ont pas aimé persistent dans leur jugement, et que ceux qui l’ont aimé, bien sûr, continuent à fraterniser avec lui. Au moins tous ceux qui étaient présents se sont reconnus dans cette dernière catégorie.
Puis la Libre-Pensée, l’Association crématiste et la CGT lui ont rendu un vibrant et chaleureux hommage. Evidemment, je garderai surtout en mémoire les Amies et Amis de la Commune qui se sont groupés autour de leur emblème pour venir saluer Eugène, et qui ont écouté avec beaucoup d’émotion l’intervention de Michel qui, à l’image de la vie, mêla la tristesse et l’humour. Il conclut en disant « Non pas adieu – à Dieu ! – mais salut fraternel, Ami Eugène ! »
A cause de – ou grâce à – notre président, il faudrait doublement changer les paroles de la chanson de Jacques Brel "Le Moribond" et, au lieu de «Adieu l’Emile on t’aimait bien», il faudrait dire «Salut l’Eugène o t’aimait bien, tu sais»…
Ouvrant par Brassens, on a conclut par Brel. Pas un mauvais itinéraire, évidemment, pour ce qui me concerne. J’aurais du mal à choisir parmi les chansons de ce dernier, puisque toutes ont pour moi leur résonance particulière, mais "On n’oublie rien", qui est loin d’être la plus connue, avait le statut d’une de mes préférences secrètes. Et c’est sur ce chant, comme par hasard, que s’est terminée cette cérémonie qui n’est donc pas un adieu.
Michel m'a fait parvenir son intervention au nom des Amies et Amis de la Commune. Evidemment, nous la garderons toujours précieusement ici.
Cher
Eugène,Cher Ami communeux,
Notre
association a voulu prendre en compte la part des femmes dans la Commune de
1871 et prendre aussi à bras le corps l ’égalité homme-femme en ce 21e
siècle.
Eugène,
elles sont là, ils sont là, les Amies et les Amis de la Commune de Paris, mais
aussi bien d’autres, laïques, libres penseurs, cégétistes, crématistes,
apiculteurs, femmes et hommes de gauche, celles et ceux qui n’ont pas d
’étiquette, mais qui sont là pour honorer ta mémoire, autour de ta famille,
autour de Marie-Thé, qui a partagé ta vie, mais aussi l ’enfer des derniers
jours, autour de tes enfants, autour de tes petits-enfants.
Le
symbole des communeuses et des communeux du Berry t’accompagne aujourd ’hui,
avec le drapeau rouge des travailleurs, du sang des travailleurs, avec le noir
du deuil et des libertaires. Et, tu l ’as souvent empoigné, à nos côtés, cet
étendard de l ’idéal communeux.
Eugène, nous nous connaissons depuis
longtemps, mais, nous avons aussi le triste sentiment de ne t’avoir pas assez
rencontré, de n’avoir pas assez profité des qualités du grand Monsieur que tu es.
Ces derniers temps, l ’impitoyable maladie a
écourté, gommé nos contacts.
Je
garde précieusement ton dernier courriel du 31 octobre dernier, pour des
retrouvailles, hélas annulées, pour la manifestation de Fourchambault du 11
novembre dernier.
Eugène, notre 1ère rencontre s’est
faite au siècle dernier, à l ’Auberge de Jeunesse de la rue Henri Sellier à
Bourges. La dénomination de « père aubergiste » m’a toujours amusé,
pour toi, laïque convaincu, enfant d ’Alsace, où le Concordat fait que l
'Ecole, là-bas, n’est pas la même que celle du Berry.
En
Berry, tu n’as pas perdu l’accent des bords du Rhin, et c’est tant mieux.
Nous
avions toujours plaisir à te rencontrer en cette auberge, créée dans l’idéal de
fraternité et de reconstruction logique dans l’idée du programme du Conseil de
la Résistance et de la notion de laïcité introduite dans la Constitution.
Nous
nous sommes retrouvés, naturellement, en un autre lieu de l ’idéal laïque :
la rue Samson, qui était, à l’époque du regretté Clément Pieuchot, un pôle de
laïcité, d’exercice de la démocratie. Tu as fait partie du Conseil d ’Administration
de la F.O.L., Ligue de l’Enseignement.
Lorsqu’en 2016, nous avons fêté les 150 ans
de la Ligue de l ’Enseignement, créée en 1866, par un autre gars de l ’Est,
Jean Macé, nous étions un peu chagrins, tous les deux, que tu n’aies pas fait
partie de l ’aventure des clubs de jeunes, puisque tu n’étais pas en Berry.
Revenons aux Amies et Amis de la Commune.
Dès notre intention de créer un comité local
décentralisé des Amies et Amis de la Commune - un comité Berrichon - toi, l ’Alsacien, tu as été volontaire. Tu as
été, jusqu’à ces jours funestes, où la camarde a été versaillaise, l ’unique
trésorier, le trésorier fondateur, parfait honnête homme.
Une de
tes dernières satisfactions a été d ’enregistrer, sur notre compte local du
« Crédit Paysan », comme tu appelais le Crédit Agricole, le versement
de la ristourne importante de notre association nationale.
Nos
contacts ont été fréquents, même si nous aurions pu mieux faire. Tu as été là
dans les grandes occasions : la création, dans les locaux, justement, de
la F.O.L. ; pour la projection du film sur une Commune mexicaine par une
jeune belge ; lors du voyage national qui venait à Vierzon et à Bourges
pour Edouard Vaillant, en novembre 2015 ; sur la tombe de deux libres-penseurs
au cimetière de Condé, etc…
Sur ta
suggestion, les Amis Berrichons, dans leur souci légitime de réhabilitation des
Communardes et des Communards, se sont transportés ces dernières années à
Fourchambault, à l’initiative de La Libre-Pensée, les 11 novembre, pour
réhabiliter les fusillés pour l’exemple.
Tu
m’as fait abonner au trimestriel
« La Calotte » qui combat l’emprise de tout fait religieux
intempestif en France ou dans le Monde.
Nous
échangions des textes, des revues…
Nous nous retrouvions dans des soirées
culturelles, laïques, citoyennes…
Nous
nous sommes aperçus que nous avions les mêmes références pour cette revue d ’ histoire
populaire, d ’histoire sociale : « Le Peuple Français »
devenu « Gavroche ». Je suis heureux que Marie-Thé ait songé à
t’apporter d ’ anciens numéros à consulter sur ton lit d ’hôpital et que ce
furent tes dernières lignes de lecture. Jusqu’au bout, tu t’es intéressé à l ’
Histoire. Mais, Eugène, tu as été un personnage historique !
Nous
nous sommes rencontrés, toi, le cégétiste, moi le syndicaliste enseignant, côte
à côte, les 1er mai, à La Guerche, ou lors de manifestations
revendicatrices .
Tu as
encore choisi un fait exemplaire : la crémation pour ta fin de vie. Toi,
le vice-président, tu me rappelais à l ’ ordre, pour ma négligence, parfois, aux cotisations.
Oui, j’ai, nous avons apprécié ces moments de
rencontre avec votre couple. Je viens de brosser trop brièvement cette vie si
bien remplie au service des femmes et
des hommes de progrès, au service de tous.
Revenons encore quelques minutes auprès des communeuses et communeux. Tu
ne manquais pas l ’ achat du calendrier illustré de notre association. Ce fut
l’objet de ma dernière visite auprès de vous. Tu ne verras pas les mosaïques
que Morèje a faites sur les communeuses et les communeux pour 2018.
Nous
avons pris la décision, en souvenir de toi, d ’offrir fraternellement la
réadhésion 2018 à ta chère Marie-Thé.
Les
« mouches-abeilles », comme on dit en Berry vont passer un hiver bien
triste. Auront-elles le cœur de « chanterouner », lors du retour du
printemps…
Eugène, libre-penseur, notre ami, tes cendres
vont être répandues au jardin du souvenir, dans ton village de Précy. Oui,
elles seront souvenir de toi. J’espère qu’elles seront le terreau - je ne veux
pas te faire l ’affront de te dire adieu, à dieu ! - le terreau d’un
jardin fleuri.
Pourquoi ne pas semer sur tes cendres une
jachère fleurie ?
Pour être moins tristes ! Pour les
abeilles !
Salut
fraternel, Ami !
Michel
Pinglaut
Co-président
des Amis berrichons de la Commune de Paris-1871
Hommages
prononcés le 15 décembre 2017 au crématorium de Bourges et au jardin du
souvenir au cimetière de Précy.
ce qui s'est passé un
12 décembre
pendant la vie d'Edouard Vaillant
Commémoration annuelle Edouard Vaillant
Cimetière de Vierzon-Ville
16 Rue du Souvenir Français
18100 Vierzon
La commémoration de la mort d'Edouard Vaillant devrait se faire cette année le samedi 23 décembre à 10h45. C'est au tour du PCF de prendre la parole, et c'est Edwige, membre des Amies et Amis de la Commune, qui sera au micro.
vaillantiser v tr dir
Action de redonner tout son lustre, tout son éclat, toute son importance, à une personnalité qui la méritait amplement et que l’histoire avait oubliée malencontreusement sur le bord de son chemin.
Plus simplement :
Action de remettre dans la lumière de l’histoire quelqu'un qui en avait été indûment écarté.
Ex : "C’est en 2015 que pour la première fois on a vaillantisé quelqu’un, et ce quelqu’un, c’était Edouard Vaillant lui-même."
Employé absolument, le verbe a pour complément d'objet implicite le nom propre "Vaillant".
Ex : "Le dernier numéro de notre bulletin vaillantise."
N’hésitez pas, qui que vous soyez, à l'employer partout par exemple dans des phrases du genre : Ils veulent vaillantiser Vaillant, etc.
Et bien entendu le dérivé "vaillantisation" en découle naturellement.
TOUTES NOS DATES IMPORTANTES
Rentrée littéraire de septembre 2015
Je te parle au sujet d'EDOUARD VAILLANT
Tome I : La tête pensante de la Commune.
374 p. 18,80 €
484g
les 2 volumes 1044g
L'EDITEUR
LES POINTS DE VENTE
18
Vierzon
Maison de la presse Catinaud (9 rue Voltaire)
Espace culturel Leclerc (48 avenue de la République)
Presse tabac Mongeot (4 rue du Mouton)
Bourges
La Poterne
Centre commercial Carrefour Bourges
36
Châteauroux
Cultura Saint-Maur
En voir plus :
http://vaillantitude.blogspot.fr/2015/09/1907-mort-de-sully-prudhomme.html
COMPTES-RENDUS DU LIVRE
11 3 16 JEAN ANNEQUIN BLOG COMMUNE DE PARIS
29 2 16 HENRICHEMONT GIBLOG
1 11 15 MAGAZINE A VIERZON
20 10 15 DIX-HUIT BERRY REPUBLICAIN LA BOUINOTTE
28 08 15 BLOG VIERZONITUDE
DOSSIER DE PRESSE
http://vaillantitude.blogspot.fr/2015/10/1854-naissance-de-rimbaud.html
La pensée d’Edouard Vaillant représente l’adaptation la plus parfaite du socialisme scientifique à notre tempérament national.
(Jean Jaurès)
Vaillant n'est pas seulement un grand homme pour Vierzon, il est un grand homme pour l'histoire.
(Vaillantitude)
La vaillantisation est une entreprise collective qui rassemble, et c'est tant mieux, des personnes de convictions différentes et variées qui ne regardent qu’elles. Les rapprochements avec l’actualité récente et les éventuels commentaires personnels induits n’engagent que l’auteur du blog et lui seul.
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