Allocution d’Edwige Sallé pour le Parti Communiste
Une tradition respectée:
Discours habituellement fait le dimanche proche du jour anniversaire de la mort d’Edouard Vaillant (18 décembre 1915) par les sections vierzonnaises du PC et du PS en alternance chaque année. Cette année le discours fut prononcé le samedi 21 décembre. C’était le tour du PC, et notre adhérente Edwige Sallé fut l’oratrice désignée.
Depuis 2017 (c'était déjà Edwige Sallé), les discours sur la tombe d'Edouard Vaillant sont filmés, et les deux premiers sont disponibles à l'onglet VIDEO de notre blog. Celui-ci le sera donc dès que possible.
Pour l'an passé, c'était Jill Gaucher, au nom du Parti Socialiste, qui l'avait prononcé.
Le discours le plus ancien, que j'avais filmé en 2008 dans le cadre d'un projet scolaire avec l'option cinéma du lycée Edouard Vaillant, fut prononcé alors par Nicolas Sansu, conseiller municipal d'opposition à ce moment-là. Nicolas, maire de Vierzon, est toujours présent, même après une opération récente du ménisque comme cette année!
On remarque aussitôt que les paroles prononcées sont toujours en relation étoite avec l'actualité du moment, signe que la Commune en général, et Edouard Vaillant en particulier, sont des inspirateurs féconds pour notre époque. Pour Nicolas Sansu, c'était la menace accentuée que faisait peser la financiarisation de l'économie (et déjà Vaillant l'annonçait, mais il serait sans doute horrifié de voir à quel point il avait été lucide).
Pour le premier Edwige, l'attaque contre les droits du travail pour lesquels Vaillant a tant oeuvré était au premier plan.
Pour Jill Gaucher, c'était l'irruption de gilets jaunes, et Michel avait eu la bonne idée d'enfiler le sien, ce qui visuellement date aussitôt la séquence.
Pour le deuxième Edwige, ce sont les préoccupations concernant les femmes et les retraites qui dominent cette année.
On est bien obligé de constater que s'est forgé à cette occasion un genre littéraire spécifique: le discours prononcé sur la tombe d'Edouard Vaillant!
On ne peut que s'en réjouir, même si dans le même mouvement, tout au plaisir de découvrir ceux dont on dispose, on ne peut qu'avoir des regrets pour avoir perdu ceux qui n'ont pas laissé de traces et qui ont sans doute définitivement disparu.
Ah! si l'on pouvait disposer des discours de Léo Mérigot, ce maire mythique de Vierzon, médecin comme Vaillant, sur la tombe duquel on se recueille chaque année après avoir rendu visite à Vaillant. Une belle continuité de pensée et d'action!
Et puis, si on pouvait - mais là c'est vraiment trop demander - retrouver le premier discours qui a inauguré cette longue et heureuse tradition...
C'est à cette occasion que fut prise la photo ci-dessous, qui fournit notre logo spécifique sur chacune de nos pages.
Le fond, symboliquement les pierres d'un mur, n'est rien d'autre que le mur du cimétière de Vierzon-Ville où repose Edouard Vaillant.
Pour l'an passé, c'était Jill Gaucher, au nom du Parti Socialiste, qui l'avait prononcé.
Le discours le plus ancien, que j'avais filmé en 2008 dans le cadre d'un projet scolaire avec l'option cinéma du lycée Edouard Vaillant, fut prononcé alors par Nicolas Sansu, conseiller municipal d'opposition à ce moment-là. Nicolas, maire de Vierzon, est toujours présent, même après une opération récente du ménisque comme cette année!
On remarque aussitôt que les paroles prononcées sont toujours en relation étoite avec l'actualité du moment, signe que la Commune en général, et Edouard Vaillant en particulier, sont des inspirateurs féconds pour notre époque. Pour Nicolas Sansu, c'était la menace accentuée que faisait peser la financiarisation de l'économie (et déjà Vaillant l'annonçait, mais il serait sans doute horrifié de voir à quel point il avait été lucide).
Pour le premier Edwige, l'attaque contre les droits du travail pour lesquels Vaillant a tant oeuvré était au premier plan.
Pour Jill Gaucher, c'était l'irruption de gilets jaunes, et Michel avait eu la bonne idée d'enfiler le sien, ce qui visuellement date aussitôt la séquence.
Pour le deuxième Edwige, ce sont les préoccupations concernant les femmes et les retraites qui dominent cette année.
On est bien obligé de constater que s'est forgé à cette occasion un genre littéraire spécifique: le discours prononcé sur la tombe d'Edouard Vaillant!
On ne peut que s'en réjouir, même si dans le même mouvement, tout au plaisir de découvrir ceux dont on dispose, on ne peut qu'avoir des regrets pour avoir perdu ceux qui n'ont pas laissé de traces et qui ont sans doute définitivement disparu.
Ah! si l'on pouvait disposer des discours de Léo Mérigot, ce maire mythique de Vierzon, médecin comme Vaillant, sur la tombe duquel on se recueille chaque année après avoir rendu visite à Vaillant. Une belle continuité de pensée et d'action!
Et puis, si on pouvait - mais là c'est vraiment trop demander - retrouver le premier discours qui a inauguré cette longue et heureuse tradition...
C'est à cette occasion que fut prise la photo ci-dessous, qui fournit notre logo spécifique sur chacune de nos pages.
Le fond, symboliquement les pierres d'un mur, n'est rien d'autre que le mur du cimétière de Vierzon-Ville où repose Edouard Vaillant.
Voici le texte du discours prononcé devant une assistante de militants attentifs:
Comment est-ce possible qu'en 1871, on avait déjà compris qu'il n'y a aucune espèce de raison naturelle à ce que certains gagnent abondamment leurs vies sur le dos des autres, en les exploitant et en les faisant vivre dans des conditions misérables?
Quand, aujourd’hui comme hier, chaque matin certaines et certains se lèvent avec la peur au ventre de subir la pression et la dépression au travail, avec la peur de le perdre et de le voir céder à quelqu’un d’autre jugé «plus rentable», ou pire, à une machine.
Quand, aujourd’hui, des actionnaires spéculent sur nos vies, sur notre environnement, en font des marchandises toujours plus nombreuses de profit.
Comment est-ce possible qu’en 1871, les femmes aient déjà pu goûter au droit à l’égalité, au droit à une existence en dehors de leur foyer, au droit à travailler et à gagner le même salaire que les hommes, au droit à s’auto-organiser ? Dans ses trois mois d’existence, la Commune de Paris a organisé une école gratuite et laïque, dans laquelle, les institutrices gagneraient le même salaire que les instituteurs. Des choix encore novateurs quand encore aujourd’hui tant de femmes se censurent dans leur orientation professionnelle, se sentent en insécurité dans l’espace public, se font harceler au travail, se font agresser jusqu’à subir viols, violences conjugales et féminicides. Les récentes mobilisations pour la défense des droits des femmes font écho à ces visées de la Commune de Paris.
Comment est-ce possible que sous la Commune de Paris, une personne immigrée n’ait pas besoin de réclamer le droit à la dignité avec ou sans papiers? Qu’elle ait pu se voir confier des responsabilités politiques sans avoir d’efforts incommensurables à faire pour être intégrée à la société? Quand aujourd’hui ce droit est sans cesse bafoué : parcours inhumain des migrants que l’on expulse et rejette violemment aux frontières, provocations et discours racistes, discrimination à l’embauche, contrôles au faciès. Sur ce point aussi, la Commune de Paris peut nous servir de boussole.
Alors bien sûr, loin de moi l’idée de faire des comparaisons osées, peut-être déplacées. Mais nous ne pouvons pas nous empêcher de faire les ponts entre le passé et le présent, et de relier toutes celles et ceux qui résistent de 1871 à nos jours.
Cette commémoration nous donne l'occasion de parler de celles et ceux qui descendent dans les rues ou aux ronds-points pour l'amélioration des leurs conditions d'existence, pour la défense de nos services publics et depuis plus d’un mois les droits à une retraite descente et véritable équitable.
Edouard Vaillant dont nous saluons la mémoire aujourd’hui, va porter haut et fort, au congrès de Nîmes du Parti Socialiste SFIO, en février 1910, le sujet sur les retraites ouvrières : Il dit « les hommes n’ont pas besoin de charité, ils ont besoin de justice ; entre assistance, il y a un abîme qui sépare celui qui est obligé de mendier et celui qui est en droit d’exiger ». Le 31 mars 1910, la France vote de la loi des retraites ouvrières et paysannes contre l’opposition de la CGT car il s’agissait d’une retraite par capitalisation.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là, Vaillant ne s’arrête pas là : en 1911, dans un article de l’Humanité, il demandera qu’on abaisse l’âge de la retraite à 60 ans et en dessous pour les métiers pénibles.
En 1911, il est l’auteur en France d’un premier projet global d’assurance sociale couvrant tous les risques, ceux du chômage, des accidents, des maladies, de la vieillesse et même ceux liés à l’infirmité et à l’abandon - une assurance par la société de chacun de ses membres, travailleur ou pauvre, sans contribution aucune de leur part, contre la totalité des risques auxquels, dans leur vie de prolétaires, ils seront exposés ; il défendra l’idée que cette loi d’assurance doit être réalisée sous le contrôle de la classe ouvrière elle-même. Ni aumône, ni assistance mais une vraie reconnaissance du droit à l’existence du prolétaire.
Quelle actualité dans ce projet… C’est cette utopie d’alors, concrétisée par le Conseil national de la résistance avec la création de la Sécurité sociale et d’un régime de retraite par répartition que le système capitaliste veut casser.
Alors oui, je me permets de penser qu’aujourd’hui, Vaillant serait dans la rue.
Berry républicain 22 décembre 2019 |
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vaillantiser v tr dir
Action de redonner tout son lustre, tout son éclat, toute son importance, à une personnalité qui la méritait amplement et que l’histoire avait oubliée malencontreusement sur le bord de son chemin.
Plus simplement :
Action de remettre dans la lumière de l’histoire quelqu'un qui en avait été indûment écarté.
Ex : "C’est en 2015 que pour la première fois on a vaillantisé quelqu’un, et ce quelqu’un, c’était Edouard Vaillant lui-même."
Employé absolument, le verbe a pour complément d'objet implicite le nom propre "Vaillant".
Ex : "Le dernier numéro de notre bulletin vaillantise."
N’hésitez pas, qui que vous soyez, à l'employer partout par exemple dans des phrases du genre : Ils veulent vaillantiser Vaillant, etc.
Et bien entendu le dérivé "vaillantisation" en découle naturellement.
TOUTES NOS DATES IMPORTANTES
Rentrée littéraire de septembre 2015
Je te parle au sujet d'EDOUARD VAILLANT
Tome I : La tête pensante de la Commune.
374 p. 18,80 €
484g
les 2 volumes 1044g
L'EDITEUR
LES POINTS DE VENTE LOCAUX
18
Vierzon
Espace culturel Leclerc (48 avenue de la République)
Presse tabac Mongeot (4 rue du Mouton)
Désormais dernière Maison de la presse à Vierzon |
Photo: http://vierzonitude.fr.over-blog.com/2018/10/la-librairie-presse-du-mouton-dernier-specimen-d-une-espece-presque-eteinte.html |
LA LIBRAIRIE
Bourges
La Poterne (41 rue Moyenne)
(mystérieusement exclu depuis 2016)
Centre commercial Carrefour Bourges (Chaussée de la Chappe)
Référencement national - partout en France - dans les magasins Carrefour.
(S'il n'est pas en rayon, demandez-le).
(S'il n'est pas en rayon, demandez-le).
36
Châteauroux
Cultura Saint-Maur (Zone Commerciale Cap Sud, 10 Boulevard du Franc)
Aussi recommandés et également présents, le dictionnaire berrichon de Michel Pinglaut, le "Edouard Vaillant" de Gilles Candar, le "La face cachée de la Commune" d'Hélène Lewandowski.
Issoudun
COMPTES-RENDUS DU LIVRE
11 3 16 JEAN ANNEQUIN BLOG COMMUNE DE PARIS
29 2 16 HENRICHEMONT GIBLOG
1 11 15 MAGAZINE A VIERZON
20 10 15 DIX-HUIT BERRY REPUBLICAIN LA BOUINOTTE
28 08 15 BLOG VIERZONITUDE
DOSSIER DE PRESSE
La pensée d’Edouard Vaillant représente l’adaptation la plus parfaite du socialisme scientifique à notre tempérament national.
(Jean Jaurès)
Vaillant n'est pas seulement un grand homme pour Vierzon, il est un grand homme pour l'histoire.
(Vaillantitude)
La vaillantisation est une entreprise collective qui rassemble, et c'est tant mieux, des personnes de convictions différentes et variées qui ne regardent qu’elles. Les rapprochements avec l’actualité récente et les éventuels commentaires personnels induits n’engagent que l’auteur du blog et lui seul.
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