depuis le mardi 10 décembre 2019
C'était à partir de 16h
en présence de madame le maire
Ghislaine Gautron.
Le programme, tel qu'annoncé:
Le plan:
Les photos:
Le texte de l'allocution de Michel Pinglaut:
Chères petites écolières, chers petits écoliers,
Chères institutrices, chers parents,
Madame la Maire,
Amies, Amis,
Rien que dans ces premiers mots, nous utilisons la grammaire de la mixité, un des faits probants de la laïcité.
Pourquoi les Amies berrichonnes et les Amis berrichons de la Commune de Paris 1871 sont-ils ici, aujourd’hui, à vos côtés ?
Notre association d’historiennes et d’historiens œuvre pour mieux faire connaître les idéaux des Communardes et Communards (Communeuses et Communeux comme elles et ils s’appelaient entre eux). Pour œuvrer à leur réhabilitation, bientôt 150 ans après. Nous sommes fidèles à une résolution de l’Assemblée nationale de novembre 2016 qui préconise cette réhabilitation.
Les Communeuses et Communeux voulaient toutes et tous une République, une belle République pour toutes et tous. Ils ont fait un décret le 2 avril 1871. En voici l’affiche, où l’on repère ces mots : République française, et les trois mots universels : liberté, égalité, fraternité.
Ils ont voulu une République laïque. Ce décret élaboré à l’Hôtel de Ville de Paris, sur la laïcité, est la suite des pensées élaborées avant eux, tout ou partie. Songeons à Henri IV et l’Edit de Nantes, aux penseurs du Siècle des Lumières – quel beau mot pour évoquer le XVIIIe siècle ! -, la Révolution française, la Première République, 1830, 1848, pendant cette Deuxième République où on a planté des arbres de la Liberté.
Oui, les Communeux voulaient une République pour les hommes, les femmes, les enfants. Ils étaient plus de 600 issus de la Province du Berry, qui ont participé à Paris à défendre les idées de la Commune.
Il y eut de fameux Communeux.
L’un né à Vierzon, Edouard Vaillant, grand intellectuel, grand scientifique. Il fut le délégué responsable à l’Enseignement. Il voulait une école laïque, gratuite, obligatoire. Il ajoutait deux mots : une école intégrale et polytechnique, pour la tête et le travail manuel.
Autour d’Edouard Vaillant, ils ont pensé à une école pour réduire l’inégalité entre filles et garçons, à une école pour la petite enfance, à organiser les écoles professionnelles pour les garçons, et aussi – c’est évident pour eux -, il y a 150 ans, pour les filles.
Une Communeuse célèbre, Louise Michel, institutrice, disait qu’il n’y avait pas de fou à l’école, que tous devaient s’aider. Il fallait penser à une éducation sexuelle, à former les maîtresses et les maîtres d’école, qu’ils aient le même salaire femme-homme.
Beaucoup furent exécutés, mis à mort pour leurs idées, et d’autres furent déportés. Louise Michel, déportée en Nouvelle-Calédonie, à l’autre bout de la terre, continua son métier dans une classe où il y avait des enfants de militaires, de déportés condamnés et des noirs kanaks. Elle avait confiance en la science.
Ceux qui échappèrent au massacre purent revenir en 1880. Beaucoup continuèrent à repenser aux idées de la Commune. Ils reparlèrent de la laïcité, de l’égalité homme-femme, d’une belle vie sociale. Edouard Vaillant fut de ceux-là, continuellement réélu député jusqu’à sa mort en 1915. Preuve que les idées de la Commune avaient fait leur chemin dans la tête des Français.
Cette année 2020 qui va venir, nous fêterons les 200 ans de la naissance de Ferdinand Gambon, né à Bourges en 1820. Lui aussi fut réélu après la Commune où il fut actif et appela à la laïcité, à l’égalité des salaires, des payes homme-femme, à des impôts répartis justement.
Je vais terminer notre présence d’historien par un petit texte d’un Allemand, Bertolt Brecht, qui a dû fuir le régime du nazi Hitler qui n’était pas du tout laïque. Le titre : 1940.
Suivi ultérieur:
Le texte de l'allocution de Michel Pinglaut:
Chères petites écolières, chers petits écoliers,
Chères institutrices, chers parents,
Madame la Maire,
Amies, Amis,
Rien que dans ces premiers mots, nous utilisons la grammaire de la mixité, un des faits probants de la laïcité.
Pourquoi les Amies berrichonnes et les Amis berrichons de la Commune de Paris 1871 sont-ils ici, aujourd’hui, à vos côtés ?
Notre association d’historiennes et d’historiens œuvre pour mieux faire connaître les idéaux des Communardes et Communards (Communeuses et Communeux comme elles et ils s’appelaient entre eux). Pour œuvrer à leur réhabilitation, bientôt 150 ans après. Nous sommes fidèles à une résolution de l’Assemblée nationale de novembre 2016 qui préconise cette réhabilitation.
Les Communeuses et Communeux voulaient toutes et tous une République, une belle République pour toutes et tous. Ils ont fait un décret le 2 avril 1871. En voici l’affiche, où l’on repère ces mots : République française, et les trois mots universels : liberté, égalité, fraternité.
Ils ont voulu une République laïque. Ce décret élaboré à l’Hôtel de Ville de Paris, sur la laïcité, est la suite des pensées élaborées avant eux, tout ou partie. Songeons à Henri IV et l’Edit de Nantes, aux penseurs du Siècle des Lumières – quel beau mot pour évoquer le XVIIIe siècle ! -, la Révolution française, la Première République, 1830, 1848, pendant cette Deuxième République où on a planté des arbres de la Liberté.
Oui, les Communeux voulaient une République pour les hommes, les femmes, les enfants. Ils étaient plus de 600 issus de la Province du Berry, qui ont participé à Paris à défendre les idées de la Commune.
Il y eut de fameux Communeux.
L’un né à Vierzon, Edouard Vaillant, grand intellectuel, grand scientifique. Il fut le délégué responsable à l’Enseignement. Il voulait une école laïque, gratuite, obligatoire. Il ajoutait deux mots : une école intégrale et polytechnique, pour la tête et le travail manuel.
Autour d’Edouard Vaillant, ils ont pensé à une école pour réduire l’inégalité entre filles et garçons, à une école pour la petite enfance, à organiser les écoles professionnelles pour les garçons, et aussi – c’est évident pour eux -, il y a 150 ans, pour les filles.
Une Communeuse célèbre, Louise Michel, institutrice, disait qu’il n’y avait pas de fou à l’école, que tous devaient s’aider. Il fallait penser à une éducation sexuelle, à former les maîtresses et les maîtres d’école, qu’ils aient le même salaire femme-homme.
Beaucoup furent exécutés, mis à mort pour leurs idées, et d’autres furent déportés. Louise Michel, déportée en Nouvelle-Calédonie, à l’autre bout de la terre, continua son métier dans une classe où il y avait des enfants de militaires, de déportés condamnés et des noirs kanaks. Elle avait confiance en la science.
Ceux qui échappèrent au massacre purent revenir en 1880. Beaucoup continuèrent à repenser aux idées de la Commune. Ils reparlèrent de la laïcité, de l’égalité homme-femme, d’une belle vie sociale. Edouard Vaillant fut de ceux-là, continuellement réélu député jusqu’à sa mort en 1915. Preuve que les idées de la Commune avaient fait leur chemin dans la tête des Français.
Cette année 2020 qui va venir, nous fêterons les 200 ans de la naissance de Ferdinand Gambon, né à Bourges en 1820. Lui aussi fut réélu après la Commune où il fut actif et appela à la laïcité, à l’égalité des salaires, des payes homme-femme, à des impôts répartis justement.
Je vais terminer notre présence d’historien par un petit texte d’un Allemand, Bertolt Brecht, qui a dû fuir le régime du nazi Hitler qui n’était pas du tout laïque. Le titre : 1940.
Mon jeune fils m'a dit : Dois-je apprendre les mathématiques ?
J'ai pensé répondre : A quoi bon ! Deux morceaux de pain
Sont plus qu'un seul, tu t'en apercevras sans étude.
Mon jeune fils m'a dit : Dois-je apprendre le français?
J'ai pensé répondre : A quoi bon ! Ce pays, la France,
Est près de succomber. Tu n'as qu'à frotter ton ventre
Avec ta main et puis gémir, on te comprendra.
Mon jeune fils m'a dit : L'histoire, dois-je l'apprendre ?
J'ai pensé répondre : A quoi bon! Apprends à rentrer
Ta tête sous terre et peut-être survivras-tu.
Oui, apprends les mathématiques, ai-je
Dit, apprends le français, apprends l'histoire !
Berry républicain 13 décembre 2019 |
Suivi ultérieur:
Berry républicain 12 janvier 2020 |
Cliquez sur le calendrier pour découvrir
ce qui s'est passé un
13 décembre
vaillantiser v tr dir
Action de redonner tout son lustre, tout son éclat, toute son importance, à une personnalité qui la méritait amplement et que l’histoire avait oubliée malencontreusement sur le bord de son chemin.
Plus simplement :
Action de remettre dans la lumière de l’histoire quelqu'un qui en avait été indûment écarté.
Ex : "C’est en 2015 que pour la première fois on a vaillantisé quelqu’un, et ce quelqu’un, c’était Edouard Vaillant lui-même."
Employé absolument, le verbe a pour complément d'objet implicite le nom propre "Vaillant".
Ex : "Le dernier numéro de notre bulletin vaillantise."
N’hésitez pas, qui que vous soyez, à l'employer partout par exemple dans des phrases du genre : Ils veulent vaillantiser Vaillant, etc.
Et bien entendu le dérivé "vaillantisation" en découle naturellement.
TOUTES NOS DATES IMPORTANTES
Rentrée littéraire de septembre 2015
Je te parle au sujet d'EDOUARD VAILLANT
Tome I : La tête pensante de la Commune.
374 p. 18,80 €
484g
les 2 volumes 1044g
L'EDITEUR
LES POINTS DE VENTE LOCAUX
18
Vierzon
Espace culturel Leclerc (48 avenue de la République)
Presse tabac Mongeot (4 rue du Mouton)
Désormais dernière Maison de la presse à Vierzon |
Photo: http://vierzonitude.fr.over-blog.com/2018/10/la-librairie-presse-du-mouton-dernier-specimen-d-une-espece-presque-eteinte.html |
LA LIBRAIRIE
Bourges
La Poterne (41 rue Moyenne)
(mystérieusement exclu depuis 2016)
Centre commercial Carrefour Bourges (Chaussée de la Chappe)
Référencement national - partout en France - dans les magasins Carrefour.
(S'il n'est pas en rayon, demandez-le).
(S'il n'est pas en rayon, demandez-le).
36
Châteauroux
Cultura Saint-Maur (Zone Commerciale Cap Sud, 10 Boulevard du Franc)
Aussi recommandés et également présents, le dictionnaire berrichon de Michel Pinglaut, le "Edouard Vaillant" de Gilles Candar, le "La face cachée de la Commune" d'Hélène Lewandowski.
Issoudun
COMPTES-RENDUS DU LIVRE
11 3 16 JEAN ANNEQUIN BLOG COMMUNE DE PARIS
29 2 16 HENRICHEMONT GIBLOG
1 11 15 MAGAZINE A VIERZON
20 10 15 DIX-HUIT BERRY REPUBLICAIN LA BOUINOTTE
28 08 15 BLOG VIERZONITUDE
DOSSIER DE PRESSE
La pensée d’Edouard Vaillant représente l’adaptation la plus parfaite du socialisme scientifique à notre tempérament national.
(Jean Jaurès)
Vaillant n'est pas seulement un grand homme pour Vierzon, il est un grand homme pour l'histoire.
(Vaillantitude)
La vaillantisation est une entreprise collective qui rassemble, et c'est tant mieux, des personnes de convictions différentes et variées qui ne regardent qu’elles. Les rapprochements avec l’actualité récente et les éventuels commentaires personnels induits n’engagent que l’auteur du blog et lui seul.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire