et le (déjà trop) fameux « article 24 »
Rassemblement lundi 30 novembre à 17h30
place Marcel Plaisant (Bourges)
Nous ne sommes pas syndicat ou parti politique, mais après échange dans le bureau,
les Amies et Amis du Berry de la Commune de Paris-1871 veulent bien signer le texte.
Certains ont demandé si le rassemblement contre la loi dite de "sécurité globale" lundi 30 novembre à 17 h 30, place Marcel Plaisant à Bourges était légale au regard des règles de confinement.
Réponse oui, cette manifestation est autorisée par la préfecture. Il faut cocher la case 1 Activité professionnelle, enseignement et formation sur l'attestation de déplacement.
Port du masque obligatoire.
Les organisations syndicales, politiques et associatives CGT, FSU, Solidaires, PCF, FI, EELV, PCOF, POI, ATTAC et d'autres appellent à un rassemblement pour s'opposer et combattre la loi dite de "sécurité globale" et surtout le dispositif de sécurité totale de ce gouvernement.
Les libertés collectives et individuelles, le droit à manifester et à informer sont des droits fondamentaux dans notre pays, nous n'acceptons pas de nous voir supprimer les éléments fondateurs de notre démocratie.
L'autoritarisme gouvernemental et patronal doit être combattu dans notre pays et partout dans le monde.
Rassemblement Lundi 30 Novembre à 17h30
place Marcel Plaisant à Bourges.
Venez nombreux.
Bourges, le 26 Novembre 2020
Cher(e)s Camarades,
Un compte rendu de la réunion de préparation pour une initiative contre la loi dite de "sécurité globale ».
Etaient présents : CGT, FSU, PCOF.
Excusés : PCF, FI, Solidaires.
Ne participe pas à cette démarche : UNSA, CFE-CGC.
Malheureusement, nous n’avons pas eu de réponse des autres organisations.
Ce qui a été décidé :
- Rassemblement Lundi à 17h30, place Marcel Plaisant avec une prise de parole (pièce jointe) des organisations qui appellent, avec demande d’audience au Préfet.
- Communiqué aux directions de la presse locale. Pour cela, il nous faut absolument les noms des organisations qui appellent et qui n’ont pas répondu pour pouvoir les donner dans le communiqué.
- La déclaration en préfecture est faite par la CGT aujourd’hui.
Concernant la prise de parole. Le texte est un mixe et un copier-coller de deux communiqués du mois de novembre. Un de la LDH et l’autre de l’Observatoire des Libertés et du Numérique (OLN), dans lesquels sont rassemblés plus d’une centaine d’organisations, dont la plupart des nôtres.
Un paragraphe a été rajouté sur les manifestations étudiantes et un autre sur ce qui s’est passé lundi à Paris. Nous avons choisi ces communiqués pour l’aspect transpartisan et rassembleurs des positions de la LDH.
Pour la délégation, nous pouvons en reparler demain ou lundi. Nous proposons que la CGT fasse la prise de parole au nom du collectif.
Si vous avez des commentaires ou des modifications sur la prise de parole, faites-le nous savoir.
Bon courage à vous.
Prise de parole
Nous nous opposons à la loi « sécurité globale » votée mardi par l’Assemblée Nationale et présentée au Sénat en janvier. Parmi les nombreux articles dangereux de ce texte, trois articles risquent de limiter la liberté de manifester dans des proportions injustifiables, liberté déjà fortement restreinte sur le terrain et de nouveau remise en cause par le nouveau Schéma national du maintien de l’ordre.
Allant encore plus loin dans la surenchère sécuritaire, la proposition de loi prévoit d’instaurer une surveillance généralisée de l’espace public, en autorisant l’Etat à utiliser des drones avec caméras, visant explicitement le contrôle de tous les manifestants.
Ce texte prévoit d’étendre aux polices municipales, sous le seul contrôle des maires, des compétences de la police nationale sur des missions de police judiciaire pour la constatation d’un nombre accru de contraventions (notamment au Code de la route, avec possibilité de demande de mise à la fourrière) et même de délits. Ils pourront aussi procéder à des contrôles d’identité et à des saisies au risque d’amplifier les abus et détournements déjà dénoncés.
De plus, il organise une privatisation de la police en contradiction flagrante avec les normes constitutionnelles en déléguant aux agents privés de sécurité des pouvoirs réservés à la police judiciaire comme la verbalisation d’infractions et le relevé d’identité pouvant conduire à la rétention de la personne contrôlée.
L’article 21 concerne les caméras portables qui, selon les rapporteurs du texte, devraient équiper « toutes les patrouilles de police et de gendarmerie […] dès juillet 2021 ». Le texte autorisera donc la transmission des flux vidéo au centre de commandement en temps réel. Cela permettra l’analyse automatisée des images, et notamment la reconnaissance faciale des manifestants et des passants, en lien avec les 8 millions de visages déjà enregistrés par la police dans ses divers fichiers.
Ces nouveaux pouvoirs ne sont justifiés par aucun argument sérieux en matière de protection de la population et ne s’inscrivent aucunement dans une doctrine de gestion pacifiée des foules. L’effet principal sera de faciliter de façon considérable des pratiques constatées depuis plusieurs années en manifestation, visant à harceler des opposants politiques notamment par des placements en « garde à vue préventive », par l’interdiction de rejoindre le cortège ou par des interpellations arbitraires non suivies de poursuites. Ces pratiques illicites seront d’autant plus facilement généralisées que l’identification des militants et des militantes sera automatisée.
L’article 22 autoriserait la surveillance par drones qui, selon le Conseil d’État, est actuellement interdite. Ici encore, la police n’a produit aucun argument démontrant qu’une telle surveillance protégerait la population. Au contraire, nous avons pu constater en manifestation que les drones sont avant tout utilisés pour diriger des stratégies violentes contraires à la liberté de manifester : nassage, gaz et grenades lacrymogènes notamment. Comme pour les caméras mobiles, la reconnaissance faciale permettra ici aussi d’identifier des militantes et militants politiques.
En clair, le déploiement massif des caméras mobiles et des drones, couplés aux caméras fixes déjà existantes, entraînerait une capacité de surveillance généralisée de l’espace public, ne laissant plus aucune place à l’anonymat essentiel au respect du droit à la vie privée et ne pouvant avoir qu’un effet coercitif sur la liberté d’expression et de manifestation.
Alors que depuis 2016 les images des « caméras mobiles » portées par les policiers étaient uniquement utilisées a posteriori pour éclairer des faits contestés, l’article 21 de la loi « sécurité globale » permettrait leur utilisation immédiate et une analyse automatisée pour reconnaître en temps réel l’identité de tous les manifestants (reconnaissance faciale) avec le risque d’arbitraire par des gardes à vue préventives ou l’empêchement de se joindre au cortège au mépris de la liberté de manifestation.
L’article 24 vise à empêcher à la population et aux journalistes de diffuser des images du visage ou de tout autre élément d’identification de fonctionnaire de police ou militaire de gendarmerie.
Autrement dit, les images des violences commises par les forces de l’ordre ne pourront dès lors plus être diffusées. Le seul effet d’une telle disposition sera d’accroître le sentiment d’impunité des policiers violents et, ainsi, de multiplier les violences commises illégalement contre les manifestantes et manifestants.
Enfin, le texte prévoit la pénalisation de la diffusion d’images de policiers ou de gendarmes agissant dans le cadre de leurs missions d’ordre public, portant atteinte à la nécessaire transparence de ces opérations. Une telle mesure, si elle était adoptée, avec des sanctions très lourdes (1 an d’emprisonnement et 45 000 € d’amende) empêcherait tout contrôle citoyen, voire le travail des journalistes, en favorisant l’impunité d’auteurs de violences policières.
Dans la même veine, la loi de programmation de la recherche prend une mesure sur ce qu’ils appellent le "délit d’entrave", qui vise à pénaliser les intrusions de personnes extérieurs dans les universités, si elles touchent la "tranquillité ou le bon ordre" de l’établissement. Encore une mesure liberticide pour museler la contestation étudiante. Nous ne somme pas à l’abri d’une telle mesure concernant le monde du travail lors d’envahissements de conseils de surveillance ou autres.
Nous ne pouvons finir ce rassemblement sans évoquer notre colère concernant l’évacuation lundi de la place de la République par les nouvelles milices officielles du ministère de l’intérieur. Aucun discernement, ni prise en compte de la population rassemblée lors de l’évacuation par les forces de l’ordre, avec un préfet aux ordres d’un pouvoir autoritaire et plus encore.
Nous nous opposons à cette loi et à toutes celles qui réduisent les libertés collectives et individuelles, et la liberté fondamentale de manifester dans le seul but de faire taire la population et de mieux la surveiller.
Sources des illustrations:
Un livre
Politiques du désordre. La police des manifestations en France
Olivier Fillieule (Auteur) Fabien Jobard (Auteur)
Paru le 5 novembre 2020 Essai (broché)
RÉSUMÉ
Les affrontements entre la police et les manifestants se sont multipliés en l'espace de quelques années. Avec pour bilan un nombre effarant de blessés, mais aussi des décès.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Après Mai 68, la pacification du maintien de l'ordre avait fait la fierté des gouvernements français successifs.
Mais, dans un contexte de tensions sociales accrues, de violences urbaines et de terrorisme, le maintien de l'ordre s'est militarisé et finalement brutalisé.
La manifestation de rue se voit de moins en moins reconnue comme une expression légitime de la contestation. La violence de la répression, la simple vue de l'armement des forces de l'ordre exercent désormais, à elles seules, de puissants effets de dissuasion.
Grâce à des enquêtes menées depuis plus de vingt ans, Olivier Fillieule et Fabien Jobard établissent le constat implacable de ces régressions successives et les analysent. Les nouvelles " politiques du désordre " qu'ils décrivent mettent au défi notre démocratie.
Olivier Fillieule est professeur de sociologie politique à l'Institut d'études politiques (IEP) de l'université de Lausanne.
Fabien Jobard est directeur de recherches au CNRS (Cesdip) et directeur du Groupement européen de recherches sur les normativités (GERN).
Photo Edwige Sallé,
membre du bureau des Amies et Amis du Berry de la Commune de Paris
Un complément intéressant: le vote de nos députés
Le texte a été adopté le 24 novembre par 388 voix pour, 104 contre (opposition de gauche) et 66 abstentions. 30 députés macronistes se sont abstenus, et 10 autres ont voté contre le texte. L’écrasante majorité du groupe Les Républicains (seuls 4 élus se sont abstenus), et l’ensemble des députés Rassemblement national de Marine Le Pen ont voté pour.
Les mesures votées doivent passer au Sénat, qui compte les ”corriger” ont prévenu certains sénateurs.
Nouvelle-arme-de-la police
Mais comme vous brûlez d’impatience de le savoir, et comme Le Berry Républicain ne s’est pas intéressé au sujet (au contraire de La Nouvelle République ou FR3 région), voici comment les trois députés macronistes du Cher ont voté.
François Cormier-Bouligeon (LREM) a voté Pour
Loïc Kervran (LREM) s’est courageusement abstenu.
Nadia Essayan (MoDem) s’est abstenue avec courage.
Avec ce vote, on observe de nouvelles fissures dans l’unité du groupe parlementaire macroniste et ses élus du Cher.
Seul François Cormier-Bouligeon (ex assistant parlementaire socialiste), se montre comme un ”godillot” discipliné de Macron. L’amour propre berrichon se serait bien passé de cette image qui fait tache…
25 nov. 2020
Sur le député voteur:
et sur les autres:
Les Communards du Cher, notre livre du 150e
Salut Jean-Marie !
Voici les librairies où l’on pourra faire l’emplette de "La Commune et les communards du Cher”, quand elles seront ouvertes à nouveau.
Librairie La Poterne 41 rue Moyenne, Bourges.
Librairie La plume du Sarthate 83 rue Arnaud de Vogüé à Bourges.
L’Antidote 88 rue d’Auron à Bourges.
Maison des syndicats, 5 Boulevard Georges Clemenceau, Bourges.
Librairie Cultura, Bourges/Saint Doulchard, route de Vierzon à côté de Décathlon.
Librairie Espace culturel Leclerc 48 avenue de la République à Vierzon,
Librairie Sur les chemins du livre 20 Rue Porte Mutin à Saint-Amand-Montrond.
Jardin des fées, librairie/Presse place Henri IV, Henrichemont.
Chez moi à La Borne, 10 Grand Route.
Il sera bientôt disponible au siège parisien des Amis de la Commune, 46 rue des Cinq Diamants dans le 13e arrondissement, après la fin du confinement.
Le prix de vente est de 18,50 euros .
On peut également se procurer le livre auprès de l’association des Amies et amis berrichons de la Commune de Paris, chez Michel Pinglaut à Villabon.
Les dédicaces sont reportées au salon du livre d’Histoire de 30 et 31 janvier 2021 à Bourges.
Une présentation aux Archives départementales du Cher est prévue le 4 mars à 18 heures à l’auditorium, une dédicace aura lieu à la fin de la soirée.
Le calendrier ayant été très bousculé, un changement de date est possible…
Bon, j’ai tout dit,
Bien communeusement,
JPG
Concordances des temps
sur la répression des mouvements sociaux dans ce blog.
Passim (taper par exemple les mots "répression" ou "gilets jaunes"dans le moteur de recherche), mais je mentionnerait seulement ici:
(Avec le livre de Guillaume Davranche: TROP JEUNES POUR MOURIR.)
Vierzon ville (doublement) étape
et toujours en proximité avec Le Creusot
Le Tour de France des conférences de Jean-Louis Robert
Cliquez sur le calendrier pour découvrir
ce qui s'est passé un
27 novembre
vaillantiser v tr dir
Action de redonner tout son lustre, tout son éclat, toute son importance, à une personnalité qui la méritait amplement et que l’histoire avait oubliée malencontreusement sur le bord de son chemin.
Plus simplement :
Action de remettre dans la lumière de l’histoire quelqu'un qui en avait été indûment écarté.
Ex : "C’est en 2015 que pour la première fois on a vaillantisé quelqu’un, et ce quelqu’un, c’était Edouard Vaillant lui-même."
Employé absolument, le verbe a pour complément d'objet implicite le nom propre "Vaillant".
Ex : "Le dernier numéro de notre bulletin vaillantise."
N’hésitez pas, qui que vous soyez, à l'employer partout par exemple dans des phrases du genre : Ils veulent vaillantiser Vaillant, etc.
Et bien entendu le dérivé "vaillantisation" en découle naturellement.
TOUTES NOS DATES IMPORTANTES
Rentrée littéraire de septembre 2015
Je te parle au sujet d'EDOUARD VAILLANT
Tome I : La tête pensante de la Commune.
374 p. 18,80 €
484g
les 2 volumes 1044g
L'EDITEUR
LES POINTS DE VENTE LOCAUX
18
Vierzon
Espace culturel Leclerc (48 avenue de la République)
Presse tabac Mongeot (4 rue du Mouton)
Désormais dernière Maison de la presse à Vierzon |
Photo: http://vierzonitude.fr.over-blog.com/2018/10/la-librairie-presse-du-mouton-dernier-specimen-d-une-espece-presque-eteinte.html |
LA LIBRAIRIE
Bourges
La Poterne (41 rue Moyenne)
(mystérieusement exclu depuis 2016)
Centre commercial Carrefour Bourges (Chaussée de la Chappe)
Référencement national - partout en France - dans les magasins Carrefour.
(S'il n'est pas en rayon, demandez-le).
(S'il n'est pas en rayon, demandez-le).
36
Châteauroux
Cultura Saint-Maur (Zone Commerciale Cap Sud, 10 Boulevard du Franc)
Aussi recommandés et également présents, le dictionnaire berrichon de Michel Pinglaut, le "Edouard Vaillant" de Gilles Candar, le "La face cachée de la Commune" d'Hélène Lewandowski.
Issoudun
COMPTES-RENDUS DU LIVRE
11 3 16 JEAN ANNEQUIN BLOG COMMUNE DE PARIS
29 2 16 HENRICHEMONT GIBLOG
1 11 15 MAGAZINE A VIERZON
20 10 15 DIX-HUIT BERRY REPUBLICAIN LA BOUINOTTE
28 08 15 BLOG VIERZONITUDE
DOSSIER DE PRESSE
La pensée d’Edouard Vaillant représente l’adaptation la plus parfaite du socialisme scientifique à notre tempérament national.
(Jean Jaurès)
Vaillant n'est pas seulement un grand homme pour Vierzon, il est un grand homme pour l'histoire.
(Vaillantitude)
La vaillantisation est une entreprise collective qui rassemble, et c'est tant mieux, des personnes de convictions différentes et variées qui ne regardent qu’elles. Les rapprochements avec l’actualité récente et les éventuels commentaires personnels induits n’engagent que l’auteur du blog et lui seul.
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