mercredi 10 novembre 2021

LE 11 NOVEMBRE DE LA PAIX

                       

Nos rendez-vous habituels.

















Conférence-débat sur "La culture de la paix":

Prises de paroles très variées et pertinentes, si bien que j'ai gardé la mienne pour mieux écouter. 
Voici ce que je me suis contenté de penser, et que donc j'aurais pu dire.


S’il est vrai que le capitalisme porte la guerre comme la nuée porte l’orage, les métaphores météorologiques, en matière de capitalisme, doivent nous tenir prêts à en formuler des interprétations correctes, et surtout pas à les absorber passivement. 
Comme on doit se tenir en garde contre toute interprétation des crises ou des agressions capitalistes en tant que phénomènes purement météorologiques contre lesquels on n’aurait aucune prise, Jaurès n’apprécierait pas qu’on oublie, dans la belle image qu’il emploie, que les constructions économico-sociales sont bien le fait des hommes eux-mêmes, non des dieux ni de la nature. Autrement dit, la fatalité n’a rien à voir là-dedans. Il n’est pas vrai qu’il n’y ait en l’occurrence « no alternative ». 
J’aime plutôt penser que Jaurès nous pousserait, à partir de son éclairante métaphore dont le mérite premier est de dénoncer efficacement la responsabilité radicale - la responsabilité première, la responsabilité fondamentale, la cause dont tout le reste découle - la responsabilité du capitalisme, à faire l’exégèse approfondie de sa pensée. Et si le capitalisme est bien humain, il n’est pas illégitime de céder à son propos à la tentation de l’anthropomorphisme.

Oui, le capitalisme porte la guerre. Mais comment la porte-t-il ? Il ne la porte pas allègrement comme on serait tenté de le croire à première vue, il ne la porte pas avidement, il ne la porte pas joyeusement. Ni comme un moyen agréable, encore moins comme un but. L’expression « la guerre fraîche et joyeuse » n’est pas le fait d’un théoricien pro-capitaliste. L’exclamation apparemment naïve d’Apollinaire : « Dieu ! que la guerre est jolie ! » ne l’est pas davantage.
Et pourtant, au moins dans une certaine mesure - et cette mesure étant donné les sommes en jeu, est tout sauf négligeable -, et pourtant, la guerre, c’est vrai, nourrit le capitalisme. Chacun sait bien les profits immédiats et considérables qu’il en tire, et il n’est pas question, il n’est pas possible, de les nier.
Mais tout cela n’est pas la finalité du capitalisme, ce n’est en rien la finalité à laquelle il aspire. On pourrait même soutenir, et le paradoxe ne serait qu’apparent, qu’il porte la guerre sans la vouloir, qu’il la porte exactement à contre-cœur, malgré lui, sous la contrainte, et surtout pas par plaisir. 
Au contraire, la finalité du capitaliste, celle à laquelle il aspire, c’est la paix. C’est l’harmonie sociale, c’est le calme d’une société enfin apaisée. C’est une société idéale, une société qui a dépassé la lutte des classes, notion remisée aux vieilles lunes de l’histoire et, même, de préférence, à jamais oubliée. 
Mais il s’agit bien sûr du rêve ultime d’une paix capitaliste. Un dépassement de la lutte des classes d’une manière qui est exactement à l’opposé du projet marxiste. Il s’agit d’une paix qui n’est pas la nôtre. Dans une République - si République il y a encore au moins dans la dénomination, et les exemples contemporains montrent que c’est tout à fait possible – une République qui serait une République capitaliste, une République parfaitement capitaliste, une République qui ne serait pas la nôtre, en ce sens qu’elle ne serait pas une République démocratique ni sociale.
Ce serait une République jouissant – si on ose employer ce terme qui serait celui de la propagande dévoyée de cette République-là – une République jouissant d’un consensus social et politique dénué de toute contestation, de tout mécontentement, où chacun vivrait dans le bonheur béat du meilleur de mondes. Vivrait, ou serait persuadé de vivre dans un tel monde, un monde où l’utopie parfaite serait enfin réalisée. Mais rien à voir ici avec l’utopie fénelonienne de Salente ou de la Bétique, encore moins avec les socialistes du XIXe siècle. Ce serait au contraire une pure dystopie, celle d’Aldous Huxley, celle qui aurait même dépassé la dystopie encore nécessairement oppressive d’Orwell, selon un processus que le premier a parfaitement décrit dans son Retour au Meilleur de Mondes. 
Le rêve capitaliste ultime, en dehors de l’irréaliste éradication complète des « classes dangereuses », c’est la soumission totale des classes dangereuses à l’ordre existant. Une soumission parfaite, car parfaitement volontaire, et même souhaitée, voulue, désirée comme le bonheur suprême. Une servitude volontaire dont Etienne de la Boétie, au 16e siècle, a le premier décrit les prémices et les mécanismes principaux. 
Et la guerre, dans tout ça ? La guerre, loin de témoigner de la force des dominants capitalistes, est le signe de leur faiblesse. La guerre intervient quand ce pouvoir, fondé sur une inégalité si grande qu’elle est le combustible d’une potentielle poudrière, se sent fragilisé, contesté, menacé. Quand ce pouvoir a peur. Et les conséquences en seront d’autant plus terribles que ce pouvoir aura été plus grandement terrifié. 

La nuée porte l’orage comme une malédiction. Le rêve de la nuée, c’est de planer paisiblement dans un ciel d’azur serein. La nuée orageuse et noire est une nuée inquiète. Une nuée effrayée, une nuée qui a peur. Et qui exorcise sa peur au moyen d’une violente colère. Une colère d’autant plus terrible que la peur aura été plus grande. « Le plus grand des maux est les guerres civiles », prévient Pascal. Ce n’est pas la guerre qui se voile aisément de légitimité comme peut le faire la guerre extérieure : la guerre contre l’ennemi clairement identifié comme tel, contre l’ennemi qui vient de l’extérieur et dont on peut dire aisément qu’il est l’agresseur. Contre lequel on peut dire aisément qu’on se défend, qu’on défend simultanément son territoire et son peuple. Mais la guerre civile, la guerre intérieure, est une guerre fratricide, une guerre des dominants contre le peuple des dominés. Il est beaucoup plus difficile alors de dire contre qui on se protège. De dire ce qu’on défend, ce qu’on protège. On protège ses privilèges exorbitants ? On défend sa très peu légitime position de dominant ?... On est alors contraint de dénoncer, dénigrer, diaboliser son propre peuple. De lui donner le statut nouveau d’ennemi de l’intérieur. De justifier qu’on le punisse, qu’on le réprime, voire qu’on le détruise et qu’on le massacre. Ainsi fut-il accompli, en 1871, avec la Commune de Paris. Et voilà pourquoi la Commune de Paris, du fait des héritiers profiteurs des massacreurs vainqueurs, reste totalement exclue du grand roman national officiel, du grand roman national de notre grande histoire de France. 
Et voilà pourquoi l’année 2022 plane au-dessus de nous comme une nuée menaçante, inquiète, et voilà pourquoi sa destinée prochaine constitue pour nous un enjeu si important, si extraordinairement crucial, si irréductiblement vital. 



Source de la citation de Victor Hugo gravée à l'arrière du monument, un texte écrit peu après la Commune de Paris dans le moment de son combat en faveur de l'amnistie des communards: : https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Pape/Un_champ_de_bataille 

"**********************Hommes que j’entrevois,
Dans l’assourdissement des trompettes farouches,
Plus forts que des lions et plus vains que des mouches,
Pour le plaisir de qui vous exterminez-vous ?
Tous n’avez qu’un seul droit, c’est de vous aimer tous.

À la fois critique satirique de la papauté et exposé de la pensée religieuse et humaine du poète, l'œuvre est présentée comme un « rêve en deux scènes ». Elle parut le 29 avril 1878, mais avait été en fait presque entièrement écrite en 1874-1875, dans la ligne de l'anticléricalisme croissant de l'auteur et de la nouvelle IIIe République, et en réaction entre autres au principe de l'infaillibilité pontificale établi en 1870.

Sur la variante: 






Cliquez sur le calendrier pour découvrir
 ce qui s'est passé un
10 novembre 
pendant la vie d'Edouard Vaillant




Vierzon ville (doublement) étape
et toujours en proximité avec Le Creusot




Le Tour de France des conférences de Jean-Louis Robert


L'EVENEMENT.




VENDREDI 11 JUIN à 18H
durée: 2h30(18h-20h30)
Conférence (1h15) suivie d'une présentation du Berry sous la Commune et d'un débat.
LIEU: VIERZON 
salle de la Décale
(au lycée Henri Brisson)

Soirée dans le cadre du 150e anniversaire de la Commune de Paris 1871. Entrée libre.

« Pendant 72 jours, les Parisiens sont maîtres chez eux et fondent une Commune libre. De cette insurrection, l’histoire ne retient souvent que des images de barricades, de guerre fratricide, d’incendies et d’une répression terrible pendant la Semaine sanglante. Cette conférence visera bien davantage à montrer la résonance actuelle de ce qui fut le laboratoire d’une République démocratique et sociale. » Jean-Louis Robert


PARIS
Orléans
Salbris
Avenue Edouard Vaillant







La Décale vue de l'extérieur





La Décale, accès intérieur




(Initialement prévu le 26 mars, reporté au 11 juin)




Sur Facebook:









150e ANNIVERSAIRE DE LA COMMUNE - ROGER MARTELLI 
 LE 9 MARS 2021

A l’occasion du 150e anniversaire de la Commune de Paris, et de la sortie de son livre Commune 1871. La révolution impromptue, le co-président des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871, Roger Martelli, expose sa vision de la Commune ainsi que son extraordinaire modernité.

Lien vers la vidéo:


2:30  la Commune     
4:20  sa modernité 
(gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple: Lincoln) 
6:10 ça polémique toujours
(une haine de classe / le plus grand massacre de l'histoire contemporaine / un objet chaud)
8:52  tirer vers soi l'héritage
(un seul regard n'est pas possible / trouver un message d'espoir qui rassemble)


Amies et Amis de la Commune de Paris (1871)
Actualité de la Commune au 150e anniversaire en 2021
Mémoires convergentes et mémoires conflictuelles
Commémorations de la Commune de Paris











L'affiche: 
celle  du 150e anniversaire de la Commune 

L’affiche du 150e anniversaire réalisée par Ernest Pignon-Ernest est disponible à l’association. Elle coûte 10 euros.








 
Les Communards du Cher, notre livre du 150e



Salut Jean-Marie !
Voici les librairies où l’on pourra faire l’emplette de "La Commune et les communards du Cher”, quand elles seront ouvertes à nouveau.

Librairie La Poterne 41 rue Moyenne, Bourges. 
Librairie La plume du Sarthate 83 rue Arnaud de Vogüé à Bourges. 
L’Antidote 88 rue d’Auron à Bourges.
Maison des syndicats, 5 Boulevard Georges Clemenceau, Bourges. 
Librairie Cultura, Bourges/Saint Doulchard, route de Vierzon à côté de Décathlon. 
Librairie Espace culturel Leclerc 48 avenue de la République à Vierzon, 
Librairie Sur les chemins du livre 20 Rue Porte Mutin à Saint-Amand-Montrond. 
Jardin des fées, librairie/Presse place Henri IV, Henrichemont. 
Chez moi à La Borne, 10 Grand Route.
Il sera bientôt disponible au siège parisien des Amis de la Commune, 46 rue des Cinq Diamants dans le 13e arrondissement, après la fin du confinement.
Le prix de vente est de 18,50 euros .
On peut également se procurer le livre auprès de l’association des Amies et amis berrichons de la Commune de Paris, chez Michel Pinglaut  à Villabon.











Les 200 000 vues atteintes le 28 août 2021




Les pays qui regardent le plus VAILLANTITUDE









Rentrée littéraire de septembre 2016 
Je te parle au sujet d'EDOUARD VAILLANT
Tome II : Le grand socialiste.



500 p.  19,80 €
560g  
les 2 volumes 1044g 





















vaillantiser v tr dir 
Action de redonner tout son lustre, tout son éclat, toute son importance, à une personnalité qui la méritait amplement et que l’histoire avait oubliée malencontreusement sur le bord de son chemin. 
Plus simplement :
Action de remettre dans la lumière de l’histoire quelqu'un qui en avait été indûment écarté.  



Ex : "C’est en 2015 que pour la première fois on a vaillantisé quelqu’un, et ce quelqu’un, c’était Edouard Vaillant lui-même." 

Employé absolument, le verbe a pour complément d'objet implicite le nom propre "Vaillant". 

Ex : "Le dernier numéro de notre bulletin  vaillantise." 

N’hésitez pas, qui que vous soyez, à l'employer partout par exemple dans des phrases du genre : Ils veulent vaillantiser Vaillant, etc. 

Et bien entendu le dérivé "vaillantisation" en découle naturellement. 




TOUTES NOS DATES IMPORTANTES




Rentrée littéraire de septembre 2015
Je te parle au sujet d'EDOUARD VAILLANT
Tome I : La tête pensante de la Commune.



374 p.  18,80 €
484g  
les 2 volumes 1044g 








L'EDITEUR







LES POINTS DE VENTE LOCAUX


18

Vierzon 

 Maison de la presse Catinaud  (9 rue Voltaire)
(hélas fermé depuis le 21 juillet, malgré un grand soutien local, dont le nôtre)


 Espace culturel Leclerc  (48 avenue de la République)




 Presse tabac Mongeot (4 rue du Mouton)

Bourges 

 La Poterne (41 rue Moyenne)



 Point Virgule (46 rue d'Auron)



Cultura Saint-Doulchard
(mystérieusement exclu depuis 2016)


 Centre commercial Carrefour Bourges (Chaussée de la Chappe)

Référencement national - partout en France - dans les magasins Carrefour.
(S'il n'est pas en rayon, demandez-le).













Henrichemont 

 Maison de la Presse "Le Jardin des Fées"(10 place Henri IV)








36

Châteauroux 

 Cultura Saint-Maur (Zone Commerciale Cap Sud, 10 Boulevard du Franc)





Aussi recommandés et également présents, le dictionnaire berrichon de Michel Pinglaut, le "Edouard Vaillant" de Gilles Candar, le "La face cachée de la Commune" d'Hélène Lewandowski. 





Issoudun 


 Centre commercial Leclerc(Rue de la Limoise)





Il y a aussi le livre sur le berrichon de notre président Michel Pinglaut 


COMPTES-RENDUS DU LIVRE


11 3 16   JEAN ANNEQUIN BLOG COMMUNE DE PARIS

29 2 16  HENRICHEMONT GIBLOG

1 11 15  MAGAZINE A VIERZON

20 10 15    DIX-HUIT BERRY REPUBLICAIN LA BOUINOTTE

28 08 15    BLOG VIERZONITUDE




DOSSIER DE PRESSE





La pensée d’Edouard Vaillant représente l’adaptation la plus parfaite du socialisme scientifique à notre tempérament national. 
(Jean Jaurès)




Vaillant n'est pas seulement un grand homme pour Vierzon, il est un grand homme pour l'histoire.

                                                                                                              (Vaillantitude)













La vaillantisation est une entreprise collective qui rassemble, et c'est tant mieux, des personnes de convictions différentes et variées qui ne regardent qu’elles. Les rapprochements avec l’actualité récente et les éventuels commentaires personnels induits n’engagent que l’auteur du blog et lui seul. 

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