la désinformation en marche.
Bonjour à tous,
Le dimanche étant dit "Jour du Seigneur", celui-ci commence très fort ce matin. Je viens de découvrir qu'hier 22 avril, à Saint Sulpice, il y a eu une cérémonie de béatification (premier grade vers la sanctification) de prêtres fusillés le 26 mai 1871. Je vous laisse découvrir l'article du Monde que j'ai copié/collé. Celui-ci ne nous apprend rien ; seule petite éclaircie, il cite Eric Fournier (une courte phrase).
Bonne journée quand même...
Sylvain
Merci Sylvain, bonne pioche de découverte. J’archive et ferai une page de blog. C’est malin (roublard) : emprisonnés PAR la Commune (culpabilisation) et fusillés PENDANT la Semaine sanglante (ils s’attendent à l’objection). Confusion savamment entretenue. Comme dit Michel, pas de Commune à partir du 21. Et puis on pense aux autres… Aux morts des deux côtés mêlés dans l’au-delà. Comme le « mauvais » monument au Père-Lachaise. A compléter donc avec différentes remarques qui ne manqueront pas de vous être inspirées.
Jean-Marie
Béatification de cinq prêtres fusillés pendant la Commune de Paris, dont Henri Planchat
Les cinq prêtres béatifiés samedi avaient été retenus prisonniers pendant plusieurs semaines par les communards. En novembre 2021, le Vatican a reconnu le « martyre » de ces ecclésiastiques, ouvrant la voie à leur béatification.
Cinq prêtres fusillés pendant la Commune de Paris, dont Henri Planchat, ont été béatifiés, samedi 22 avril, quelque cent cinquante ans après leur « martyre » lors d’une cérémonie à l’église Saint-Sulpice à Paris présidée par un représentant du pape François.
L’église Saint-Sulpice, qui peut accueillir jusqu’à 2 500 personnes, était pleine pour cette cérémonie, à laquelle ont participé l’archevêque de Paris, Laurent Ulrich, des évêques et des membres de congrégations, a constaté l’Agence France-Presse (AFP).
Une lettre du pape François, qui a accédé en mars à une demande vieille de cent vingt-sept ans de béatifier les cinq religieux, a été lue pendant la messe. Dans sa missive, le chef de l’Eglise catholique a demandé que ces hommes « puissent désormais être appelés bienheureux [titre conféré aux personnes béatifiées] et être célébrés chaque année le 26 mai ».
De 6 500 à 20 000 morts
Les prêtres Henri Planchat, de la congrégation de Saint-Vincent-de-Paul, Ladislas Radigue, Polycarpe Tuffier, Marcellin Rouchouze et Frézal Tardieu, de la congrégation Picpus, ont été fusillés le 26 mai 1871. Leurs portraits figuraient sur une grande bannière suspendue derrière l’autel. Ces exécutions ont eu lieu pendant la « semaine sanglante » – qui a vu plusieurs massacres dans la capitale en mai 1871 – dernier chapitre de l’insurrection des Parisiens après la défaite française face à la Prusse.
L’historien et spécialiste de la Commune Éric Fournier voit dans cette béatification « un retour d’une mémoire cléricale, conservatrice, de la Commune ».
Conscient de la polémique, le cardinal Marcello Semeraro, représentant du pape François, a évoqué « une histoire complexe » et appelé à prier pour tous les morts de la Commune.
La brève aventure révolutionnaire de la Commune s’est achevée dans un bain de sang, avec des milliers de morts – de 6 500 à 20 000, selon les historiens –, et reste une référence majeure pour la gauche radicale française.
Les cinq prêtres béatifiés samedi avaient été retenus prisonniers durant plusieurs semaines par les communards. Une trentaine de gendarmes et quatre « mouchards » supposés avaient également été exécutés le 26 mai 1871.
En novembre 2021, le Vatican a reconnu le « martyre » de ces ecclésiastiques (car ils sont « morts en haine de la foi »), ouvrant la voie à leur béatification.
Le Monde avec AFP
Publié hier à 20h52, modifié hier à 21h44
Pas de gros sabots dans cette désinformation, plus subtile que jadis, voire que naguère.
Est-ce que la Vérité y gagne?
Oui, on peut même dire qu'elle a gagné. Le temps n'est plus où on pouvait se livrer sans trop de ridicule à une propagande grossière consistant à ne voir de victimes que dans le camp opposé aux brutes sanguinaires qu'étaient censés être les communards. Moins de 100 morts d'un côté, plus de 20 000 de l'autre, voilà qui rend toute comparaison victimaire bien trop dissymétrique. De plus, la Semaine sanglante commençant dès le 21 mai et la Commune n'étant plus en état de fonctionner, on sait bien qu'elle n'est en rien responsable de la mort des futurs béatifiés, et qu'il s'agit là d'un acte de vengeance d'une foule rendue folle de rage et de terreur devant le caractère inéluctable et sauvage d'une répression à laquelle elle avait bien conscience de ne pas pouvoir échapper. D'autant plus qu'elle avait pu être victime auparavant des agissements de ces prisonniers coopérant avec les forces qui la réprimaient, notamment par des dénonciations ou en révélant les cachettes des communards en fuite. Rien à voir avec des « morts en haine de la foi ».
Est-ce que nous y gagnons, en tant qu'association?
Une association, rappelons-le succinctement, qui milite activement pour la défense et illustration de la Commune de Paris 1871. Là, c'est moins évident. Pour qui ne serait pas instruit précisément des faits, la désinformation, pour être moins grossière, en est peut-être plus efficace, en ce sens qu'elle laisse moins prise à une réfutation immédiatement décisive. Il faut en effet rentrer dans des détails, voire des nuances, qui échappent généralement au grand public. On ne peut pas aisément réfuter qu'ils aient été fusillés pendant la Commune, habituellement située entre le 18 mars et le 28 mai. On ne peut pas davantage nier qu'ils aient été emprisonnés par les communards. Pour le lecteur lambda, surtout le lecteur proche de cette idéologie, l'amalgame est immédiat: les communards sont les odieux massacreurs de ces martyrs. Mais tout cela est également un encouragement à militer en faveur de la vérité historique qui fait litière de ces interprétations orientées. S'il y a encore pour elle du pain sur la planche, c'est bien la preuve que la doyenne des associations françaises est toujours, actuellement, aussi utile et nécessaire que par le passé.
Voir aussi:
Amies et Amis de la Commune de Paris 1871
Parcours communards ouverts à tous
Nos parcours étaient jusqu’à ce jour réservés aux groupes.
Pour la première fois nous organisons quatre parcours sur
les traces de la Commune de Paris ouverts aux individuels –
(tarif 5€ par parcours, paiement obligatoire à l’avance à
l’Association).
Parcours Montmartre
- RDV à 09h30 au métro Anvers. Fin à 12h00
- dimanche 27 novembre et dimanche 11 décembre 2022
Parcours Père Lachaise
- RDV à 14h00 à l’entrée principale Bd de Ménilmontant
en face de la rue de la Roquette.(Fin à 17h00)
- dimanche 27 novembre et dimanche 11 décembre
Inscriptions obligatoire auprès du local de l’Association : 46
rue des Cinq Diamants. Tel : 01 45 81 60 54
Les 200 000 vues atteintes le 28 août 2021
vaillantiser v tr dir
Action de redonner tout son lustre, tout son éclat, toute son importance, à une personnalité qui la méritait amplement et que l’histoire avait oubliée malencontreusement sur le bord de son chemin.
Plus simplement :
Action de remettre dans la lumière de l’histoire quelqu'un qui en avait été indûment écarté.
Ex : "C’est en 2015 que pour la première fois on a vaillantisé quelqu’un, et ce quelqu’un, c’était Edouard Vaillant lui-même."
Employé absolument, le verbe a pour complément d'objet implicite le nom propre "Vaillant".
Ex : "Le dernier numéro de notre bulletin vaillantise."
N’hésitez pas, qui que vous soyez, à l'employer partout par exemple dans des phrases du genre : Ils veulent vaillantiser Vaillant, etc.
Et bien entendu le dérivé "vaillantisation" en découle naturellement.
Rentrée littéraire de septembre 2015
Je te parle au sujet d'EDOUARD VAILLANT
Tome I : La tête pensante de la Commune.
374 p. 18,80 €
484g
les 2 volumes 1044g
COMPTES-RENDUS DU LIVRE
11 3 16 JEAN ANNEQUIN BLOG COMMUNE DE PARIS
29 2 16 HENRICHEMONT GIBLOG
1 11 15 MAGAZINE A VIERZON
20 10 15 DIX-HUIT BERRY REPUBLICAIN LA BOUINOTTE
28 08 15 BLOG VIERZONITUDE
DOSSIER DE PRESSE
La pensée d’Edouard Vaillant représente l’adaptation la plus parfaite du socialisme scientifique à notre tempérament national.
(Jean Jaurès)
Vaillant n'est pas seulement un grand homme pour Vierzon, il est un grand homme pour l'histoire.
(Vaillantitude)
La vaillantisation est une entreprise collective qui rassemble, et c'est tant mieux, des personnes de convictions différentes et variées qui ne regardent qu’elles. Les rapprochements avec l’actualité récente et les éventuels commentaires personnels induits n’engagent que l’auteur du blog et lui seul.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire