mardi 21 novembre 2023

CÉRÉMONIE RANVIER À BAUGY

                                       

Dépôt de gerbe et allocution





le 25 novembre à 11h


Une cérémonie mémorielle pour la mort de Gabriel Ranvier, natif communard de Baugy.





Berry républicain 26 novrembre 2023



Débat au coeur de la friction avec la municipalité d'accueil. 
Peut-on ne parler... ou pas? 



Photos fournies par Denis Bonnet:










Documentation fournie par Jean-Claude Bourguignon:



Le Mot d’Ordre du 27 Nov. 1879
MORT DE RANVIER
A la dernière heure, on vient de nous apprendre une triste nouvelle :
Le citoyen Ranvier, ex - membre de la Commune de Paris, est mort……
……C’est à Pise que la maladie — une maladie mortelle — l’a pris et l’a terrassé.
Comme il était visiblement condamné, comme il allait mourir, la République opportuniste lui permit de revoir la France avant de fermer les yeux……
….. Que cet inflexible républicain, dont la vie n’a été qu’un long dévouement à l’idée démocratique, reçoive ici le dernier adieu de ses amis.

Et du 28 Nov. 1879
Ranvier vient de mourir à Paris, à Belleville, dans cet arrondissement qui le choisit pour maire après le 31 octobre 1870, afin de protester contre la trahison accomplie de Bazaine et la trahison imminente de Trochu, et qui, le 26 mars 1871, l’envoya au gouvernement de l’hôtel-de-ville….
……Sa vie d’exil fut longue et exemplaire ; sa vie d’action courte comme celle des héros. Avec cette poignée de braves, aujourd'hui dans la terre ou ensevelis dans la Calédonie et l'exil, il s'attacha aux flancs du colosse impérial, que chatouillaient à peine nos dictateurs d’aujourd'hui. Au moment décisif, le jour même ou Emile Ollivier à la tribune, déclarait la guerre d’un cœur léger, il massait le peuple à la Bastille et le faisait descendre sur les boulevards en chantant :
Les peuples sont pour nous des frères
Et les tyrans des ennemis.
Le 3 septembre, quand la nouvelle de Sedan éclata dans Paris, il souleva le peuple, remplit le boulevard d'une foule criant déchéance ! ….après le Dix-Huit Mars, Ranvier fut désigné par le Comité central pour déjouer les perfidies des Vacherot. Vautrain. Denormandie, Tirard, etc., et c’est lui qui fit signer leur capitulation aux maires. Ceux-là qui l’ont connu peuvent dire si ces matadors de l’Enquête parlementaire en menaient large devant lui.
Le 28 Mars, celui qui, devant deux cent mille Parisiens fouettant l’air de leurs fusils, de leurs képis, de leurs drapeaux, au milieu du grondement des canons, du rappel des clairons, des frissons de la Marseillaise, jetait ce grand cri après lequel le peuple ne voulait rien entendre : La Commune est proclamée I ce fut Gabriel Ranvier, qui fut choisi par ses collègues du Comité central et du Conseil de la Commune, pour annoncer l’ère nouvelle. 
Deux fois Ranvier fut nommé membre du Comité de salut public, tant l’autorité de son nom parut salutaire, tant le Conseil de la Commune et Paris avaient confiance dans cet homme vaillant. 
L’heure terrible sonna. Les Versaillais entrèrent. Celui qui soutint la défense de Belleville, de la Villette, ce fut Ranvier.
La dernière proclamation affichée, fut la sienne : …..
… Jusqu'à la dernière heure, il lutta. Comment, à la dernière minute, traqué par les troupes, il parvint à leur échapper, le dévouement des Parisiennes peut seul l’expliquer.
Et puis, l’exil froid et sec, mille fois plus âcre que la bataille. Beaucoup égalèrent Ranvier dans la détresse, nul ne le surpassa dans le dévouement. Ayant faim, il pensait à la faim des autres……
________________
Ranvier était né à Baugy, près Bourges,…….Fils du peuple, il connaissait ses devoirs, mais il connaissait aussi ses droits ; il combattit pour eux jusqu’à la fin, car il n’est pas donné au gouvernement le plus despotique même de dompter une conscience qui ne veut pas être domptée. Aussi, vers 1868, lorsque le mouvement d’opposition à l’Empire se manifesta violemment, Ranvier compta-t-il parmi les plus hardis et les plus dignes.
Dans les réunions publiques de Belleville, bien des fois sa parole chaude, généreuse, amère, se fit entendre. Il attira l’attention par ses discours. Ce qu’il proclamait, c’était l'émancipation du prolétariat, l’affranchissement du quatrième Etat. Il rêvait un avenir doux et bon, un avenir de paix pour les ouvriers. Il avait des mouvements d’éloquence superbes et s’écriait « qu’il était horrible qu’au bas de l’échelle sociale, le peuple qui travaille et qui souffre, fût toujours enchaîné à la misère et condamné à mourir à la peine ». — O vous qui vivez ici disait-il, aux travailleurs des faubourgs, devez-vous donc laisser toute espérance ?
En 1870, l’ardent et populaire orateur fut condamné à un mois de prison par la sixième Chambre. C’était au mois de juillet. On le conduit à Mazas. Mais, le 4 Septembre, la révolution lui rendit la liberté.
Alors, il fut élu chef du 141e bataillon de la garde nationale. Il assista à cette ridicule défense de Paris, dirigée par Trochu, qui attendait toujours le secours de Sainte-Geneviève, et par Jules Favre, qui songeait peut-être déjà à la mort de Millière. Quand il entendit parler de capitulation, l’indignation lui monta au cœur. Eh quoi ! une capitulation, c’est là tout ce que les braillards de l’hôtel-de-ville, qui avaient comparé leurs généraux à Marceau, à Hoche, à Westermann, avaient à donner à Paris ! Une population de trois cent mille hommes valides s’était offerte pour aller à la victoire, et on lui offrait la honte I Paris se révolta, et un jour, le 31 Octobre, il vint, dans la salle des séances du gouvernement, demander des comptes à ceux qui devaient étonner le monde par la grandeur de leurs trahisons.
Ranvier figurait parmi les envahisseurs de l’Hôtel de Ville. Le lendemain on l’arrêta. Pendant son incarcération, il fut élu maire du 20e arrondissement. Mais le gouvernement obtint du conseil de préfecture, toujours prêt à rendra ses arrêts comme on rend des services, l’annulation de cette élection. Ranvier pu s’échapper de prison et quand le 4e conseil de guerre, au mois de janvier, le jugea, il fit défaut : il fut d’ailleurs acquitté comme la plupart de ses coaccusés. Il paraît que, dans l’acte d’accusation, on lui reprochait d’avoir eu trop de patriotisme. Trop de patriotisme ! Hélas ! ils étaient nombreux ceux qui n’en avaient pas assez !
Le 8 février. Paris nomma des députés à l’Assemblée nationale. Ranvier obtint 40,865 voix, mais ne fut pas élu. L’Assemblée se réunit à Bordeaux, et vota la paix avec un empressement qui dut faire regretter aux Prussiens de ne nous avoir demandé que cinq milliards. Ensuite, l’Assemblée, installée à Versailles, s’occupa d’écraser la République, à l’aide d'un homme qui avait déjà Transnonain à son actif : M. Thiers.
C’en était trop, et la révolution, explosion de la colère d’un peuple trahi et vendu, éclata.
Ranvier avait été réintégré par ses électeurs dans les fonctions de chef de la municipalité du 20e arrondissement. Lors des tentatives faites par un certain nombre de députés et de maires de Paris pour amener une entente au sujet de la fixation du jour des élections, il fut délégué par le Comité central auprès d’eux avec le citoyen Arnold pour cette négociation et, le 25 mars, il adressa à ses administrés une proclamation dans laquelle il les invitait à voter le lendemain. Ce jour-là, il fut élu membre de la Commune de Paris par 14,127 voix.
Après la réduction de Paris, quand l’œuvre de sang fut consommée, Ranvier, qui avait suivi la révolution jusqu’à ce lieu sinistrement choisi, où elle devait finir : le Père-Lachaise ; après l’écrasement de la capitale et la défaite des prolétaires, Ranvier se réfugia à Londres.
Ici se passa un fait horrible : comme les hommes de l’ordre n'avaient pu prendre Ranvier. Ils prirent son fils. Ce fils avait une douzaine d’années. On le mena aux Chantiers, à Versailles. Il y resta plusieurs mois. Là, tous les matins, on venait lui dire : * Indique-nous l’endroit où se cache ton père, et tu seras libre ». L'enfant, qui était un petit héros, n’ouvrit jamais la bouche. On exerça contre lui toutes les tortures morales et physiques : on lui fit peur, on lui refusa la nourriture ; il resta inflexible ; il ne vendit pas son père.
A Londres, à Bruxelles, à Pise, l’exil fut douloureux pour Ranvier, comme pour la plupart des autres proscrits ; il souffrit toutes les misères. Du moins, il ne varia jamais ; il était demeuré le même. Il ne connaissait, ce républicain, que le droit et le devoir, laissant à d’autres le plaisir de changer, de tourner et d’abjurer à leur aise. ….
Ceux qui ont vu Ranvier à ses derniers moments, pourront dire avec quel courage il accepta los plus vives douleurs. Il avait plusieurs fois affronté la mort et l’a vue venir sans faiblesse. Et il est mort pauvre, très pauvre. Car il avait appartenu à un parti qui ne fit pas d’emprunts à la Banque de France, qui ne spécula pas sur la rente, qui ne fit pas de « conversions. » La Révolution finie, il n’avait demandé à sa barricade écroulée que la pierre de sa tombe……
_____________________
Nous avons reçu la lettre suivante :
La mort ne permettra pas à Ranvier de lire l’hommage que je viens rendre à sa probité.
On a pu lire dans la revue des Deux Mondes du 15 Juin, page 811, deuxième renvoi : « le dernier argent que reçut le délégué aux finances, lui fut remis par Gabriel Ranvier, 7,000 francs provenant de la caisse du vingtième arrondissement ».
Or ce fut entre mes mains que Ranvier versa cette somme de sept mille francs en billet de banque, à la mairie du vingtième arrondissement, le samedi 27 Mai, vers six heures du soir. Une heure après, il me prévenait que les troupes de Versailles occupaient la place des Fêtes, et que nous devions songer à la retraite.
Le lendemain, quand la lutte fut terminée, Ranvier n’avait que 27 francs en poche.
Recevez, etc.
E. GUILLEMOIS
Ancien chef de comptabilité à la délégation des finances

Et du 29 Nov. 1879
LES OBSEQUES DE RANVIER
C’était hier jour de deuil dans la grande famille de la démocratie.
Deux mille personnes environ accompagnaient à sa dernière demeure un vaillant républicain que les souffrances endurées pendant un exil de huit ans venaient de tuer.
Le convoi funèbre de Gabriel Ranvier est parti de la rue des Tournelles, où cet exclu de l’amnistie habitait ; il avait là, dans la maison portant le numéro 2, une petite chambre triste, misérable même, dans laquelle il était venu s’installer depuis peu avec sa femme et ses enfants.
A midi, le cortège s’est mis en marche aux cris de : « Vive la République ! Vive l’amnistie ! *
Ranvier avait été vénérable de la loge la Ligne droite : aussi un grand nombre de francs-maçons avaient-ils tenus à accompagner leur frère jusqu’à sa tombe ; revêtus de leurs insignes, ils suivaient des premiers, le cercueil ;  …..
…… Deux immenses couronnes étaient portées à bras de chaque côté du cercueil.
Sur l’une, on lisait cette inscription : * A Ranvier, les proscrits de 1871. * Sur l’autre : . . . « A Ranvier, le Comité libre du vingtième arrondissement. *
Tous les assistants avaient à la boutonnière des bouquets d’immortelles.
Sur le parcours, la foule était massée sur les trottoirs, aux portes, aux fenêtres, s’inclinant avec déférence.
Rendons justice à M Andrieux : il a fait contentieusement les choses. Jamais nous n’avions assisté à un tel déploiement de forces. A chaque pas, cinq ou six agents étaient postés en observateurs.
A midi et demi, le cortège est entré dans le cimetière de La Villettte.
La tombe préparée pour recevoir le cercueil de Ranvier est au fond du cimetière ; la foule s’est groupée autour, silencieuse, recueillie, émue.
Le fils Ranvier, maréchal-de-logis des dragons, les yeux en pleurs, appuyé sur le bras de deux vieux amis de son père, était là, au bord de la fosse entr’ouverte.
Notre ami et collaborateur Charles Tababaud avait été chargé de lire sur la tombe du vaincu une dépêche envoyée par Alphonse Humbert, qui plaide dans le Midi la grande cause, de l'amnistie plénière ; voici cette dépêche :
« Retenu à Vaucluse, je n’ai pu serrer la main de mon vieil ami, de mon ancien compagnon de combat et de défaite. C’est une profonde douleur pour moi. J’aurais voulu accompagner jusqu’à sa dernière demeure celui que la mort, plus clémente que MM. Waddington et Le Royer, vient d’amnistier. Là, j’aurais dit combien je l’aimais, combien je l’estimais !
Pauvre Ranvier I II avait toute sa vie défendu la République, et c’est la République qui l’a tué en prolongeant son exil. Il est parti sans avoir vu le triomphe de nos idées, car nos idées triompheront, si j’en juge par les immenses acclamations qui, autour de moi saluent la République sociale.»
Après la lecture de celte dépêche, dernier adieu de celui qui revenait du bagne à celui qui revenait d’exil, notre collaborateur a pris la parole en ces termes :
« Le douloureux honneur de venir parler sur la tombe de celui qu’un exil de dix ans a tué aussi sûrement qu’un peloton d’exécution, me revient de droit. En effet, j'ai connu Ranvier en proscription. Quand je le vis pour la dernière fois à l’étranger, il venait de Londres, il allait à Pise, et à Bruxelles, je passais quelques heures avec lui. Déjà sa vie s’était usée avant le temps sur les âpres chemins de l’exil. Mais il était resté le même, droit et ferme, prêt à recevoir la mort à la façon du gladiateur antique : l’épée hors du fourreau.
…… Infortuné Ranvier !... Je l’entends encore m’annoncer son départ pour Pise. Il avait confiance dans le climat d’Italie. Il croyait y retrouver la force, la santé... Hélas ! ce qu’il lui aurait fallu, c’est la Patrie, — car il est mort de l’exil ! On lui accorda bien le droit de venir à Paris, mais il était trop tard, — la maladie l’avait miné, il était déjà tenu par la mort. Mais s’il avait pu rentrer en France il y a un an, il n’aurait pas eu à supporter de cruelles douleurs, un surcroît de souffrances, il n’aurait pas eu à vider jusqu’au bout la coupe d'angoisses, il aurait été sauvé, il vivrait encore. L’amnistie pour Ranvier, c’aurait été la guérison. Il faut que les prescripteurs le sachent bien : ils l’ont tué I
Je ne vous raconterai pas, citoyens, la vie de Gabriel Ranvier. Il était connu de vous tous ; vous n’ignorez pas quel fut toujours son dévouement à la canse.au Peuple. Le peuple, il rêvait son affranchissement, la fin de ses souffrances, son bonheur et sa paix. Il voulait que le peuple cessât enfin d’être la plèbe, la canal la multitude, la populace, l’espèce, l’engeance. Il voulait que le Peuple fût le Peuple souverain ! — Et il consacra sa vie à la défense du quatrième Etat….
….Ensuite, le citoyen Boulard, revêtu de ses insignes de franc-maçon, a prononcé quelques paroles. Le citoyen Boulard a défendu la cause de l’amnistie, au nom de la justice et aussi dans l'intérêt même des gens qui refusent de la voter. « Si nous faisons à Ranvier, dit-il, des funérailles pleines de grandeur et de respect, c’est que nous voulons, en toutes occasions, honorer la mémoire d’un vaincu. »
Un amnistié, le citoyen Gérard, a adressé, au nom des proscrits, un adieu suprême à l’ancien membre de la Commune.
Enfin, un second amnistié, le citoyen Guillochet, rapatrié par le Calvados, a rempli le même devoir, au nom des déportés de l’Ile des Pins et de la presqu’île Ducos.
La foule s’est alors séparée aux cris de : Vive l’Amnistie ! Vive la République !



Le Gaulois du 27 Nov. 1879
On peut y lire : « Nous allons retracer brièvement la vie de cet homme illustre. Il s’appelait Gabriel Ranvier, nous perdons en lui à la fois un incendiaire et un assassin. »
« Nous avons voulu voir l'humble logis où cet « inflexible républicain, dont la vie n'a été qu'un long dévouement à l'idée républicaine, a rendu le dernier soupir. Nous sommes allés rue des Tourelles, n° 2, en haut de Belleville, au coin de la rue Haxo (! ! !) : c'est là qu'habitait G. Ranvier, au deuxième étage, dans une maison vieille et décrépie. Le logement, très modeste, se compose de deux pièces et d’un cabinet. La salle à manger sert d'entrée : une table ronde en noyer, un petit buffet, quatre, chaises, quelques petites gravures accrochées au mur, et c'est tout. On passe dans le cabinet, très étroit, pour arriver dans la chambre à coucher où, sur un lit de simple noyer, Ranvier repose de l'éternel sommeil. La tête, non recouverte, livide, fait une tache grimaçante sur les draps blancs. Cette tête porte toute la barbe, d'un brun roux : pas un cheveu blanc, pas une trace physique de repentir ou de remords. …….. Gabriel Ranvier est mort. Paix à ses cendres..., et paix aux cendres de tous les moments pétrolés par sa main ! »

La vidéo correspondante:






La vidéo à l'espace Ranvier:

Discours de Michel Pinglaut, qui fait mention comme traditionnellement de l’actualité du moment, et qui revient sur la dissidence d’une partie de la municipalité de Baugy qui a entraîné son absence à la cérémonie de cette année. 




Documentation fournie par Bernard Declerck (à la suite de notre visite au 4 rue du Dr Tiller à Baugy le 8 juillet 2023):

Les lieux de vie de Gabriel RANVIER à BAUGY

Lors d’une conférence sur la vie de Gabriel RANVIER organisée par Michel PINGLAUT (Michou l'berriaud) à BAUGY (Cher), en 2021, je lui ai demandé où Gabriel était né. Il m’a dit qu’il ne le savait pas.
Faisant depuis les années 2000 des recherches généalogiques et patrimoniales au sein d’une association au sud-est du Cher, je me suis mis à la tâche.

Gabriel RANVIER, né le 08/07/1828 à BAUGY, est le cinquième garçon de Paul RANVIER et Marie GANGNEUX, d’une famille de cordonniers. Deux des frères de Gabriel sont déjà décédés, à deux mois d’intervalle en 1826 (Pierre et Jean).
Son frère ainé, Edme RANVIER, né en 1819, décédera à 25 ans, le 27/01/1845 « par suite de tubercules pulmonaires » à l’hôpital militaire de TENIET-EL-HAD (Algérie), chasseur à la 5ème compagnie du 2ème bataillon d’infanterie légère d’Afrique.
Son autre frère, Jean Lazare RANVIER, né en 1821, est pour moi disparu dans le labyrinthe du passé.
En 1830, nait le dernier de la fratrie, Augustin RANVIER.
Aux archives de Bourges, la matrice cadastrale de BAUGY nous indique que le grand-père, Pierre dit le Jeune ainsi que Paul, cordonniers sont déjà propriétaires en 1826. Il existe aussi un autre RANVIER appelé Pierre dit le gros cul !, mais ceci est une autre histoire …
Le père de Gabriel est propriétaire, entre autre, d’une maison et cour de 170 m2 (Section A260).
Cette maison se trouve actuellement 4, rue du Docteur TILLET, à côté de l’école de BAUGY.



1- Maison où est né Gabriel RANVIER, 4, rue du Docteur TILLET




A partir de 1834, Gabriel a alors 5 ans, lorsque son père Paul, cordonnier, achète l’Auberge de l’Espérance, place du marché pour 11 000 francs et revend sa maison, rue du Docteur TILLET pour 1 500 francs.


2 - L’auberge de l’Espérance, se trouvait 28, 30 et 32 Place du marché à Baugy


En 1838, il revend déjà l’Auberge de l’Espérance pour 8 000 francs et rachète une maison presque en face pour 7 000 francs.



3 - La dernière maison acquise. Actuellement le Café de la Croix d’Or, place du marché à Baugy

Vers 1842, 4 ans plus tard, Paul revend cette maison et devient facteur. Il n’a plus aucune propriété.
Gabriel a 14 ans.
En 1850, sa mère, Marie GANGNEUX décède à l’âge de 58 ans. Neuf mois plus tard, son père se remarie avec Marie ESTEVE. Les enfants RANVIER ont déjà quitté le nid familial.
Le 29/07/1852 à PARIS, Gabriel RANVIER, 24 ans, peintre en éventail demeurant Belleville, se marie avec Julie Ambroisine Clara DOUDIEUX.
Le 09/08/1856 à PARIS 3ème, Augustin RANVIER, domicilié 30, rue Saint-Sébastien à PARIS, se marie en l’église Saint-Denys avec Marie PIERRE.
En 1868, Paul RANVIER décède, âgé de 71 ans. Il ne connaitra pas la Commune de PARIS et le destin exceptionnel de ses 2 fils pris dans la tourmente révolutionnaire.
Si l’on connait plus la vie de Gabriel RANVIER, une recherche plus approfondie sur celle de son frère, Augustin, serait à faire. Celui-ci sera tour à tour menuisier, marchand de vin et surtout directeur de la prison de Sainte-Pélagie pendant les évènements. On le retrouve pendu le 28/05/1871 rue Saint-Maur (date de la fin sanglante de la Commune de Paris).



Lieux où Gabriel RANVIER a vécu dans sa jeunesse, au centre de la commune de Baugy


Bernard DECLERCK



La vidéo sur les maisons de la famille Ranvier à Baugy avec Bernard Declerck:






Cliquez sur le calendrier pour découvrir
 ce qui s'est passé un
21 novembre 
pendant la vie d'Edouard Vaillant








Amies et Amis de la Commune de Paris 1871
Parcours communards ouverts à tous
Nos parcours étaient jusqu’à ce jour réservés aux groupes.
Pour la première fois nous organisons quatre parcours sur
les traces de la Commune de Paris ouverts aux individuels –
(tarif 5€ par parcours, paiement obligatoire à l’avance à
l’Association).
Parcours Montmartre
RDV à 09h30 au métro Anvers. Fin à 12h00
- dimanche 27 novembre et dimanche 11 décembre 2022
Parcours Père Lachaise
- RDV à 14h00 à l’entrée principale Bd de Ménilmontant
en face de la rue de la Roquette.(Fin à 17h00)
- dimanche 27 novembre et dimanche 11 décembre
Inscriptions obligatoire auprès du local de l’Association : 46
rue des Cinq Diamants. Tel : 01 45 81 60 54






Les 200 000 vues atteintes le 28 août 2021




Les pays qui regardent le plus VAILLANTITUDE









Rentrée littéraire de septembre 2016 
Je te parle au sujet d'EDOUARD VAILLANT
Tome II : Le grand socialiste.



500 p.  19,80 €
560g  
les 2 volumes 1044g 

















vaillantiser v tr dir 
Action de redonner tout son lustre, tout son éclat, toute son importance, à une personnalité qui la méritait amplement et que l’histoire avait oubliée malencontreusement sur le bord de son chemin. 
Plus simplement :
Action de remettre dans la lumière de l’histoire quelqu'un qui en avait été indûment écarté.  



Ex : "C’est en 2015 que pour la première fois on a vaillantisé quelqu’un, et ce quelqu’un, c’était Edouard Vaillant lui-même." 

Employé absolument, le verbe a pour complément d'objet implicite le nom propre "Vaillant". 

Ex : "Le dernier numéro de notre bulletin  vaillantise." 

N’hésitez pas, qui que vous soyez, à l'employer partout par exemple dans des phrases du genre : Ils veulent vaillantiser Vaillant, etc. 

Et bien entendu le dérivé "vaillantisation" en découle naturellement. 





Rentrée littéraire de septembre 2015
Je te parle au sujet d'EDOUARD VAILLANT
Tome I : La tête pensante de la Commune.



374 p.  18,80 €
484g  
les 2 volumes 1044g 























Henrichemont 

 Maison de la Presse "Le Jardin des Fées"(10 place Henri IV)










COMPTES-RENDUS DU LIVRE


11 3 16   JEAN ANNEQUIN BLOG COMMUNE DE PARIS

29 2 16  HENRICHEMONT GIBLOG

1 11 15  MAGAZINE A VIERZON

20 10 15    DIX-HUIT BERRY REPUBLICAIN LA BOUINOTTE

28 08 15    BLOG VIERZONITUDE




DOSSIER DE PRESSE







La pensée d’Edouard Vaillant représente l’adaptation la plus parfaite du socialisme scientifique à notre tempérament national. 
(Jean Jaurès)




Vaillant n'est pas seulement un grand homme pour Vierzon, il est un grand homme pour l'histoire.

                                                                                                              (Vaillantitude)













La vaillantisation est une entreprise collective qui rassemble, et c'est tant mieux, des personnes de convictions différentes et variées qui ne regardent qu’elles. Les rapprochements avec l’actualité récente et les éventuels commentaires personnels induits n’engagent que l’auteur du blog et lui seul. 


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