chansonnier berrichon communeux
Le berrichon selon Michel Pinglaut
Tout cela dans un blog ami
RAPPEL ACTU
NOTRE AG DU 22 JUIN ICI:
Lors de notre dernière Assemblée générale (voir le lien ci-dessus) notre adhérent Jean-Pierre Gilbert a mentionné un chansonnier berrichon qui a participé à la Commune, journaliste proche de Vallès et de Maxime Vuillaume, et qui n’était connu de personne dans l’assistance.
Grâce à lui, nous en savons beaucoup plus.
J’archive ici le contenu de la page qu’il lui a consacrée sur son blog :
Grâce à lui, nous en savons beaucoup plus.
J’archive ici le contenu de la page qu’il lui a consacrée sur son blog :
Vue de Saint Amand au 19e siècle.
Un beau garde national qui pourrait être Delorme. Jules Vallès par Courbet. Maxime Vuillaume. “La Rue” de Jules Vallès, 28 mars 1870.
Emmanuel Delorme, berrichon, chansonnier et communeux.
SaintAmand 19eSiecle1-Garde-National-1870-3
Eh oui, Mac Nab (1856-1889), n’est pas le seul chansonnier berrichon ! Il a été précédé par son aîné, et néanmoins contemporain, Emmanuel Delorme. Mais qui est ce mystérieux Delorme dont on ne connaît pas le portrait ?
Emmanuel Delorme est né à Saint Amand Montrond le 31 janvier 1837, il est mort à Billancourt le 28 juin 1896.
Ce poète et chansonnier berrichon ne s’exprime pas en parler patoisant, mais en français moderne. A son époque, le vedettariat chez les chansonniers n’existe pas encore et les interprètes ne sont pas connus (et les droits d’auteurs n’en sont qu’à leurs débuts !). Les chansons appartiennent au patrimoine commun et se transmettent de bouche à oreille. On réutilise aussi les airs connus pour véhiculer des textes nouveaux. On achète les paroles dans la rue sous forme de feuilles imprimées. On les chante au café concert, au café chantant, au cabaret et à toute occasion, car on chante beaucoup à cette époque.
Les premières chansons de Delorme datent de 1864. Le talent de leur auteur est remarqué, puisque en 1867 et 1868 ses chansons sont publiées dans le “Journal du dimanche".
Delorme est aussi journaliste, c’est l’un des collaborateurs de Jules Vallès à La Rue, en 1870, où il écrit d’une bonne plume des portraits de contemporains et tient la rubrique des faits divers…jusqu’à l’interdiction du journal par le régime de Napoléon III. Il s’engage comme franc-tireur pendant la guerre contre la Prusse, et passe commandant de la garde nationale sous la Commune.
Mais cette fonction n’est peut être pas la seule qu’il a occupée au printemps 1871. Il a pu participer aux événements par d’autres moyens. Delorme a pu écrire dans un journal communeux sans signer (ce qui était commun), ou sous un pseudonyme. On aimerait penser que ses chansons étaient entendues et reprises par le public (?) dans un ou plusieurs des 90 cafés chantants recensés à Paris à ce moment. Car les divertissements continuaient même pendant le double siège des versaillais et des prussiens !
À la fin de la Commune, Delorme échappe à la répression versaillaise. Il a 34 ans et sa carrière d’homme de plume semble bien compromise. Il se réfugie en Suisse et se trouve à Genève en octobre 1871. C’est à cette date qu’il écrit “L’Internationale” à l’occasion de l’anniversaire de la première Internationale (Association Internationale des Travailleurs). Puis il remplace le titre par un des vers du refrain et la chanson devient “La République sociale”. Il compose aussi en octobre 1871 “La Belle”, chant souvent repris par les anciens communards et, pour le Journal des amnistiés : la “Chanson des huîtres”. Parmi d’autres chansons révolutionnaires de Delorme, on note “La Montagne Sainte-Geneviève”, composée en 1884. Ajoutons la touchante “Pimprelette”, composée en 1886 (texte en bas de page). Dans les “Chants rustiques”, et pour faire vibrer la fibre berrichonne, citons “Montrond” dédiée à sa ville natale. On lui doit aussi “Jacques Bonhomme”. Son inspiration est variée, mais Delorme a créé de très nombreuses chansons d’amour, qui constituent la majorité de sa production.
Au début de son exil, le 2 septembre 1872, avec la fédération genevoise de l’Association Internationale des Travailleurs, il adresse "ses plus vives sympathies" au Congrès de La Haye. Puis, en 1872, il s’installe à Lausanne.
Maxime Vuillaume, un autre journaliste de La Rue, dans ses souvenirs de la Commune le dépeint ainsi cette année là : “Des amis viennent après dîner. Emmanuel Delorme le chansonnier, un camarade de La Rue de Vallès. Engagé comme franc tireur, je l’ai rencontré quelques jours après l’armistice, en costume de commandant, la casquette au quadruple galon d’or. Ce pauvre Delorme vit durement, n’ayant souvent pour donner la becquée aux siens, que les poissons qu’il va, dès le matin, pêcher sur la rive”.
Avec d’autres communards vivant à Lausanne qui ressuscitent la section internationale de cette ville, Delorme aurait travaillé pour Paul Pia (ex contrôleur général des chemins de fer sous la Commune) à la Société française Laurent et Bergeron chargée du réseau de la Compagnie des chemins de fer de la Suisse occidentale.
Il revient en France après l’amnistie de 1880. Il fait des conférences à Paris, sur les femmes en particulier. En 1890, il publie un gros recueil de plus de cinq cent pages intitulé “Chansons“ (Édition Auguste Pillette. Imprimerie Motte, Issoudun).
Lors de son décès à son domicile 19 rue de Billancourt, Emmanuel Delorme est dépeint comme célibataire et homme de lettres. Son existence paraît avoir été discrète, lit-on dans le Maitron. Il laisse un fils, Jean, âgé de 24 ans, photograveur, probablement né en Suisse.
> Lire dans guilblog. La Commune et les berrichons. >>> Lien.
> Sources. Emmanuel Delorme “Chansons” Édition Auguste Pillette. 1890 (en réimpression à la demande chez Amazon sous le titre “Les chansons”). Les Poètes de la Commune, Jean Varloot, EFR Paris 1951. Le Dictionnaire Maitron. Les Cahiers rouges, de Maxime Vuillaume.
Pimprelette.
Pimprelette ayant pris naissance
D'un soir de paie au vieux faubourg
Où n'était déjà pas l'aisance,
Ce fut la gêne, sans retour;
Depuis lors on admire
Comme s'il était peint
Sur sa bouche un sourire
Même les soirs sans pain.
(Refrain)
Dans la vie elle passa
Modeste
Et ce qui l'atteste
C'est qu'on n'en dit ni pensa
Jamais plus long que ça.
Quand Pimprelette fut dans l'âge
Où les beaux jours et les chansons
Font monter le rose au visage
Et déjà rêver de garçons,
Sans tambour ni trompette,
Un soir, et jusqu'au jour,
S'envola Pimprelette
Sur l'aile de l'amour !
(Refrain)
D'un rêveur que Dame Sottise
Aux yeux étroits eût pris pour fou,
Pimprelette s'était éprise ;
Et, comme il était sans le sou,
Elle s'était donnée,
Sans frais, sans bruit, sans bail ;
Et, l'avait, la journée,
Retrouvée au travail.
(Refrain)
Elle habitait une mansarde
Ou, poursuivi par le guignon,
Bouquin à bouquin, harde à harde,
Emménagea son compagnon ;
Ils fricotaient ensemble
Ces tranches de pain sec
Que les baisers, il semble,
Parfument de bifteck.
(Refrain)
Elle cousait depuis l' aurore;
Il rimait jusque dans la nuit;
Et tous deux se trouvaient encore
Pour l'amour et ce qui s'ensuit ;
Car son lit de grisette
Etroit et même court
Ne servait de couchette
A chacun-qu'a son tour.
(Refrain)
De sa mansarde, solitaire,
Les chants d'amour et de gaieté
Changeaient, à deux, de caractère,
Pour la France et la Liberté ;
Pimprelette, elle-même,
Simplement, aurait dit:
De son cœur, quand on aime,
Le cercle. s’agrandit !
(Refrain)
Un jour, on fit des barricades,
Ils descendirent tous les deux;
Tombèrent, car les fusillades
N'épargnent pas les malheureux ;
Devant la force armée,
Le quartier, en émoi,
De l'amant, de l'aimée,
A suivi le convoi.
Dans la vie elle passa
Modeste
Et ce qui l’atteste
C’est qu'on n'en dit ni pensa
Jamais plus long que ça.
> Sur l’air de l’Ogre de Béranger.
21 Décembre 1886.
Dans ce même blog prolifique, vous pourrez lire également une page sur le lieu où nous avons tenu notre AG.
http://www.gilblog.fr/a_table/morogues-au-gres-des-ouches.html
http://www.gilblog.fr/a_table/morogues-au-gres-des-ouches.html
Mais ce n'est pas tout, et un défenseur illustrateur local du parler berrichon, qui n'est autre que notre président Michel Pinglaut (Jean-Pierre en est un également), y est aussi à l'honneur.
http://www.gilblog.fr/livres_a_partager/michel-pinglaut-deuxieme.html
http://www.gilblog.fr/livres_a_partager/michel-pinglaut-deuxieme.html
En ce qui concerne ce dernier, la presse locale lui a consacré un bel article:
Berry républicain 4 juillet 2019 |
Cliquez sur le calendrier pour découvrir
ce qui s'est passé un
8 juillet
pendant la vie d'Edouard Vaillant
NOTRE PRESENCE (EVENTUELLE) DANS LES SALONS DU LIVRE
OU LIEUX DE DEDICACE
OU LIEUX DE DEDICACE
Sainte-Thorette (18)
Médiathèque
(dimanche 28 juillet, 11h-17h)
Châteaumeilland (18)
Salle des fêtes
(samedi 24 août, 14h-19h)
LE DOMAINE DE L’ACTEUR
À partir de 14 heures salle des Fêtes
SALON DU LIVRE ET DE LA LECTURE
Présence prévue d’une trentaine d’auteurs régionaux avec lectures par
des acteurs de textes d’auteurs présents
Souesmes (41)
Clairière aux livres entre Sologne et Berry
(dimanche 6 octobre, 10h-18h)
Médiathèque
(dimanche 28 juillet, 11h-17h)
Châteaumeilland (18)
Salle des fêtes
(samedi 24 août, 14h-19h)
LE DOMAINE DE L’ACTEUR
À partir de 14 heures salle des Fêtes
SALON DU LIVRE ET DE LA LECTURE
Présence prévue d’une trentaine d’auteurs régionaux avec lectures par
des acteurs de textes d’auteurs présents
Souesmes (41)
Clairière aux livres entre Sologne et Berry
(dimanche 6 octobre, 10h-18h)
vaillantiser v tr dir
Action de redonner tout son lustre, tout son éclat, toute son importance, à une personnalité qui la méritait amplement et que l’histoire avait oubliée malencontreusement sur le bord de son chemin.
Plus simplement :
Action de remettre dans la lumière de l’histoire quelqu'un qui en avait été indûment écarté.
Ex : "C’est en 2015 que pour la première fois on a vaillantisé quelqu’un, et ce quelqu’un, c’était Edouard Vaillant lui-même."
Employé absolument, le verbe a pour complément d'objet implicite le nom propre "Vaillant".
Ex : "Le dernier numéro de notre bulletin vaillantise."
N’hésitez pas, qui que vous soyez, à l'employer partout par exemple dans des phrases du genre : Ils veulent vaillantiser Vaillant, etc.
Et bien entendu le dérivé "vaillantisation" en découle naturellement.
TOUTES NOS DATES IMPORTANTES
Rentrée littéraire de septembre 2015
Je te parle au sujet d'EDOUARD VAILLANT
Tome I : La tête pensante de la Commune.
374 p. 18,80 €
484g
les 2 volumes 1044g
L'EDITEUR
LES POINTS DE VENTE LOCAUX
18
Vierzon
Espace culturel Leclerc (48 avenue de la République)
Presse tabac Mongeot (4 rue du Mouton)
Désormais dernière Maison de la presse à Vierzon |
Photo: http://vierzonitude.fr.over-blog.com/2018/10/la-librairie-presse-du-mouton-dernier-specimen-d-une-espece-presque-eteinte.html |
LA LIBRAIRIE
Bourges
La Poterne (41 rue Moyenne)
(mystérieusement exclu depuis 2016)
Centre commercial Carrefour Bourges (Chaussée de la Chappe)
Référencement national - partout en France - dans les magasins Carrefour.
(S'il n'est pas en rayon, demandez-le).
(S'il n'est pas en rayon, demandez-le).
36
Châteauroux
Cultura Saint-Maur (Zone Commerciale Cap Sud, 10 Boulevard du Franc)
Aussi recommandés et également présents, le dictionnaire berrichon de Michel Pinglaut, le "Edouard Vaillant" de Gilles Candar, le "La face cachée de la Commune" d'Hélène Lewandowski.
Issoudun
COMPTES-RENDUS DU LIVRE
11 3 16 JEAN ANNEQUIN BLOG COMMUNE DE PARIS
29 2 16 HENRICHEMONT GIBLOG
1 11 15 MAGAZINE A VIERZON
20 10 15 DIX-HUIT BERRY REPUBLICAIN LA BOUINOTTE
28 08 15 BLOG VIERZONITUDE
DOSSIER DE PRESSE
La pensée d’Edouard Vaillant représente l’adaptation la plus parfaite du socialisme scientifique à notre tempérament national.
(Jean Jaurès)
Vaillant n'est pas seulement un grand homme pour Vierzon, il est un grand homme pour l'histoire.
(Vaillantitude)
La vaillantisation est une entreprise collective qui rassemble, et c'est tant mieux, des personnes de convictions différentes et variées qui ne regardent qu’elles. Les rapprochements avec l’actualité récente et les éventuels commentaires personnels induits n’engagent que l’auteur du blog et lui seul.
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