qui aurait 210 ans ce dimanche 4 octobre
1810-1889, en fait...
(plaque corrigée depuis)
Dans la mesure de vos disponibilités, possibilités, motivations,… merci de venir assurer la visibilité médiatique de la manifestation suivante dont nous sommes les instigateurs mais qui est ouverte à tous. Vous n’ignorez pas l’enjeu de ces événements d’importances diverses qui ne manqueront pas de se multiplier à l’approche du 150e, en Province comme à Paris. Pas de publicité mensongère cependant : l’inspirateur de l’événement et le principale animateur de nos célébrations théâtralisées (qui n’a pas reconnu notre Michel Pinglaut national?...) sera malheureusement indisponible ce jour-là, à son corps défendant évidemment!
Les Amies et Amis du Berry de la Commune de Paris 1871 prévoient donc de rendre hommage au célèbre communard vierzonnais (avocat, journaliste, homme de lettres) Félix Pyat le dimanche 4 octobre à 11h au départ de la rue Félix Pyat, près du croisement avec la route de Neuvy d’après la dénomination locale (avenue du 8 mai 1945 officiellement).
Nous suivons ainsi l’idée qui avait été la nôtre le 30 juillet pour Anatole Okolowicz et qui n’avait pas pu avoir lieu faute de temps pour s’organiser pleinement. En compensation, un excellent article du Berry républicain a marqué positivement cette date.
On procédera au moins à un dépôt de gerbe au nom de notre association.
Il s’agit à la fois de célébrer les personnalités dont la date de naissance ou de mort concerne cette année en « 0 » (2020) et aussi d’anticiper sur l’année 2021, celle du 150e anniversaire de la Commune de Paris 1871. Félix Pyat est né le 4 octobre 1810 à Vierzon.
Rappel :
Notre association a surtout déjà logiquement porté l’accent sur le Berruyer Charles Ferdinand Gambon (conférence à Bourges) dont c’est le bicentenaire de la naissance, et sur notre grand homme politique vierzonnais Edouard Vaillant (né en 1840, cérémonie qui eut lieu sur sa tombe pour le 29 janvier). Pas question donc d’oublier l’’autre célèbre communard vierzonnais Félix Pyat, né en 1810.
La rue Félix Pyat et l'avenue Edouard Vaillant sont les deux plus longues artères de Vierzon. Nous serons ici, au croisement de l'avenue du 8 mai 1945.
Rappel des commémorations Pyat à Vierzon (il y avait déjà un excellent article du Berry républicain) à cette page :
Voir la page Félix Pyat dans GILBLOG:
Illustrations du fonds Edouard Vaillant - Félix Pyat de la médiathèque Paul Eluard de Vierzon:
Souvenir de la matinée du 4 octobre
Les augures étaient favorables, et dans une période de pluie continue, nous avons bénéficié d'une éclaircie progressiste.
Bien en a pris aux vaillants militants qui ont bravé ces menaces et qui ont fait que ce petit événement programmé devint soudain une réussite aussi utile que sympathique pour l'avancée de nos actions, avec le 150e anniversaire en perspective directe.
Le maire de Vierzon, Nicolas Sansu, a fait immédiatement fait remarquer que les deux artères les plus longues de Vierzon sont la rue Félix Pyat et l'avenue Edouard Vaillant. Sûrement pas un hasard. Mais il y a tant d'autres rues associées à la Commune. Vers un parcours communard à Vierzon? A coup sûr une bonne idée, à la concrétisation de laquelle nous sommes prêts à travailler activement.
Il nous a aussi révélé ( nous l'ignorions! - qu'il y avait sur sa maison natale, rue du Château, dans le quartier du Tunnel-Château, une plaque en son honneur. Au numéro 4. 4, comme le 4 octobre.
On trouvera ci-dessous une partie des éléments rassemblés pour la prise de parole. Bien entendu, il n'y en eut qu'une petite partie d'exposée sur le terrain: il ne faut pas lasser la pacience des écoutants, ni trop jouer avec la durée des éclaircies.
Mais d'abord place aux photos, où chacun se reconnnaîtra ou reconnaîtra les siens.
Merci à notre adhérent Jean-Claude Cammas pour cet envoi:
Petit verbatim pyatiste
"Je ne suis pas têtu. Si je persiste dans mes opinions, c'est par franchise. Je déteste l'hypocrisie. J'écris ce que je ressens, n'en déplaise à mes détracteurs. Vous me reprochez de ne pas être diplomate. La diplomatie, pour moi, c'est le début de la fausseté. Mes écrits reflètent ma pensée."
Le quartier du Tunnel-Château (où il est né)
article de la revue Le Progrès du 15 février 1840 (deux semaines après la naissance d'Edouard Vaillant)
"Aussi, en approchant de ce château devenue ladrerie, vous reconnaissez par tous vos sens le domicile élu de la misère. La vue, l'ouïe, l'odorat sont blessés à la fois par ce pêle-mêle de mendiants, d'animaux et de fumiers, relégués là pour y pourrir ensemble par mesure de salubrité... Là, dans une enceinte séparée de la cité par la prison, et terminée par le cimetière, sont des rues sans soleil le jour, sans lumière la nuit. (...) Dans ces maisons, des familles entières sans pain aujourd'hui, sans espoir pour demain, agonisent ainsi lentement entre le cachot et la tombe."
25 mai 1841, à Eugène Sue qui l'a félicité pour sa pièce Les deux serruriers et qui deviendra son ami
"Jusqu'ici vous ne voyez guère qu'un monde mort, le noble, ou mourant, le bourgeois. C'est le passé, ou au plus, le présent qui passe. Je vous montre le monde qui vient, l'avenir, le peuple. La vie est là... Depuis 89 le peuple est souverain... L'Art a commencé par être divin, puis royal, le voilà ouvrier."
1842 article Le Solognot
"La Sologne, c'est la Sibérie française. On pourrait condamner un Parisien à la Sologne et le gouvernement, qui cherche au-delà des mers un lieu de déportation, pour se débarrasser des condamnés politiques, n'a qu'à les envoyer dans ce désert, à trente lieues de Paris seulement, là où la terre, selon le mot de Charlet sur l'Egypte, est du sable, où l'air est un miasme, l'eau une mare, où enfin la longévité est impossible, comme à l'Ile Bourbon. (...) Le Solognot est de taille moyenne, sa poitrine est serrée et son ventre saillant, ses muscles sont pauvres et sans énergie, et ses viscères d'une ampleur démesurée, il a presque la panse des ruminants... sa tête est petite. (...) Il n'a ni vigueur physique, ni puissance intellectuelle en lui, la jeunesse est sans fleur, la virilité sans force, la mort sans vieillesse. (...) aussi le Solognot, inerte et débile dans ses membres, manque-t-il d'activité et de souplesse dans l'intelligence..."
Puis le paysan berrichon
"Après le blé, ce que le paysan du Berry respecte le plus, c'est le mouton. Je ne sais pas trop s'il ne l'apprécie pas autant, mais à coup sûr il le préfère à tout le reste du monde, et il aimerait mieux voir un rhume à sa femme et ses enfants qu'à ses moutons."
Bourges et les Berruyers
"Ses rues sont désertes, l'herbe pousse entre ses monuments, comme entre les tombes... Oui, c'est une ville d'autrefois, moitié féodale, moitié religieuse... Enclave au milieu des terres... aussi éloignée de Paris que le ventre l'est du coeur... Ses habitants sont paresseux comme des boyaux... Le Berruyer est un individu inerte, homme marmotte; à sang froid, de moeurs douces, ennemi des voyages, des entreprises, des révolutions, bref de toute innovation, quelle qu'elle soit, casanier, farouche et bénin comme les trois moutons qu'il a pris pour armes..."
2 novembre 1848
Discours socialisant à l'Assemblée sur le droit au travail.
"Le peuple ne se révolte pas pour le plaisir de se révolter."
Aux paysans de la France, le 25 février 1849 : « Que la blouse grise s’entende avec la blouse bleue, le travailleur des champs avec l’ouvrier des villes, car leur cause est une et commune ; c’est la cause du travail [...] Il dépend de vous [...] que nous ayons enfin la République [...] non pas cette République demi-troupière, demi-bourgeoise [...] mais la République de tous pour tous, la République de courage et d’honneur, de vérité et de justice, la République du crédit et du travail, d’association et d’assurance, de solidarité et d’amour [...] la vraie République, la République démocratique et sociale ! ».
Il est l'auteur de la Lettre à Marianne (Londres 1856), pastiche de l'Ave Maria, parfois citée par Jean-Louis Debré :
« Salut Marianne pleine de force, le peuple est avec toi. Le fruit de tes entrailles, la République, est béni. Sainte Marianne, délivre-nous vierge de la liberté, des rois et des papes. Ainsi soit-il. »
1869 refuse d’être candidat au Parlement « Quand on lui offrit la candidature, il répondit : « Moi, soussigné, je lègue ma modeste fortune de 50 000 francs à qui sauverait la liberté ». » (Le Maitron)
Aux Électeurs de Paris : « Votre révolution du 18 mars a un caractère spécial qui la distingue des autres. Sa grandeur originale, c’est d’être toute populaire, toute collective, communale [...] une révolution en commandite, anonyme, unanime et pour la première fois sans gérants ».
27 octobre 1870
Le premier à annoncer la reddition de Bazaine à Metz dans son journal Le combat.
"Le maréchal Bazaine a envoyé un aide de camp au roi de Prusse pour traiter la reddition de Metz."
31 octobre 1870
Hôtel-de-Ville de Paris envahi. Pyat nommé membre du Comité de Salut Public sous les applaudissements.
"Guerre à outrance! Une commune!"
Dans son discours au "banquet des écoles", Pyat exprime sa vision de la République:
"Tant qu'un seul homme sera sans pain, nous n'aurons pas la République."
Jugements
1864 Karl Marx
"J'ai toujours rendu vaines toutes ses tentatives pour faire servir l'Internationale à ses effets de théâtre."
1867 Lettre d'Edouard Vaillant à Feuerbach
"[Pyat] que vous connaissez sans doute de nom. C’est un des meilleurs républicains qui en ce moment vivent à l’étranger, exilé depuis 1849 par la réaction. C'est un de ceux qui ont fait la plus rude guerre à l’empire et sous toutes les formes. D’ailleurs l’importance de cette protestation vient surtout de ce qu’elle est une oeuvre collective et vraiment la voix de la vraie France opposée à celle des bandits des Tuileries et des assassins pontificaux et bonapartistes de Mentana."
15 mars 1871, alors qu’on l’avait plébiscité pour qu’il accepte le titre de général en chef de la Garde nationale, Garibaldi avait décliné l’offre flatteuse par une lettre ainsi rédigée : "Choisissez un citoyen honorable, et vous n'en manquez pas: Victor Hugo, Louis Blanc, Félix Pyat, Edgar Quinet ou quiconque de la démocratie radicale."
(calomnie d'un opposant politique vierzonnais)
« La Messe de Mr Thiers »
« Les Délégations de Province »
« Cher – Vierzon,1 »
3 7bre 1878
Quel est le citoyen, l’homme seul de Vierzon,
Venu chanter à Thiers sa funèbre oraison ?
Est-ce pour,à sa tombe, où son oreille écoute,
Dire à ce mort maudit une dernière absoute ?
Pense-t-on que Vierzon de la sorte expia
D’avoir donné le jour au proscrit Félix Pyat?
10 août 1889
article de L'Illustration signé J.P. Laforêt
"Félix Pyat, l'outrancier romantique du socialisme, le fougueux entraîneur des impatients et des utopistes, et aussi lettré de haute valeur, vient de mourir. (...) L'intraitable révolutionnaire était aussi un savant érudit... Avec la mort de Pyat, un soldat de la démocratie vient de mourir."
Nos interlocuteurs privilégiés à Vierzon pour le 150e
La cinquième adjointe est Mélanie Chauvet, psychologue à l'hôpital de Vierzon, militante de la CGT. Elle s'occupera de la culture et des anciens combattants.
Dix-Huit du 7 octobre
Retour dans la rue, peu après:
Cliquez sur le calendrier pour découvrir
ce qui s'est passé un
26 août
pendant la vie d'Edouard Vaillant
...ou après...
https://commune1871.org/association/qui-sommes-nous/adhesions-et-soutiens/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=48&Itemid=357
...ou après...
Une aide à la réflexion récente sur le contexte national de la Commune:
https://commune1871.org/association/qui-sommes-nous/adhesions-et-soutiens/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=48&Itemid=357
vaillantiser
Action de redonner tout son lustre, tout son éclat, toute son importance, à une personnalité qui la méritait amplement et que l’histoire avait oubliée malencontreusement sur le bord de son chemin.
Plus simplement :
Action de remettre dans la lumière de l’histoire quelqu'un qui en avait été indûment écarté.
Ex : "C’est en 2015 que pour la première fois on a vaillantisé quelqu’un, et ce quelqu’un, c’était Edouard Vaillant lui-même."
N’hésitez pas, qui que vous soyez, à l'employer partout par exemple dans des phrases du genre :
Et bien entendu le dérivé "
TOUTES NOS DATES IMPORTANTES
Rentrée littéraire de septembre 2015
Je te parle au sujet d'EDOUARD VAILLANT
Tome I : La tête pensante de la Commune.
374 p. 18,80 €
484g
les 2 volumes 1044g
L'EDITEUR
LES POINTS DE VENTE LOCAUX
18
Vierzon
Espace culturel Leclerc (48 avenue de la République)
Presse tabac Mongeot(4 rue du Mouton)
Bourges
La Poterne (41 rue Moyenne)
(mystérieusement exclu depuis 2016)
Centre commercial Carrefour Bourges (Chaussée de la Chappe)
Référencement national - partout en France - dans les magasins Carrefour.
(S'il n'est pas en rayon, demandez-le).
(S'il n'est pas en rayon, demandez-le).
36
Châteauroux
Cultura Saint-Maur (Zone Commerciale Cap Sud, 10 Boulevard du Franc)
Aussi recommandés et également présents, le dictionnaire berrichon de Michel Pinglaut, le "Edouard Vaillant" de Gilles Candar, le "La face cachée de la Commune" d'Hélène Lewandowski.
Issoudun
COMPTES-RENDUS DU LIVRE
11 3 16
29 2 16
1 11 15
20 10 15
28 08 15
DOSSIER DE PRESSE
La pensée d’Edouard Vaillant représente l’adaptation la plus parfaite du socialisme scientifique à notre tempérament national.
(Jean Jaurès)
Vaillant n'est pas seulement un grand homme pour Vierzon, il est un grand homme pour l'histoire.
(Vaillantitude)
La vaillantisation est une entreprise collective qui rassemble, et c'est tant mieux, des personnes de convictions différentes et variées qui ne regardent qu’elles. Les rapprochements avec l’actualité récente et les éventuels commentaires personnels induits n’engagent que l’auteur du blog et lui seul.
Merci et bravo à Dix-Huit pour son suivi impeccable. Juste une petite rectification: Félix Pyat est député des Bouches-du-Rhône en 1888, mais il n’est pas sénateur du Cher en 1887 (erreur de Wikipédia).
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