samedi 12 décembre 2020

ÉMILE PÉRAUDIN

  un maire de Vierzon vaillantiste

 










Ville de Vierzon
26 novembre, 21:00
L'archive du vendredi : les grands travaux d'Émile Péraudin




Ce que l'on retient aujourd'hui de l'ancien maire Émile Péraudin, c'est un square en haut de l'avenue de la République auquel son nom a été donné. Il fut le maire qui aura dirigé Vierzon Ville le plus longtemps, 29 ans, et en transforma profondément son aspect.
Lui même est né en 1865 dans une famille modeste. Son père était ouvrier porcelainier et sa mère couturière qui alternait les périodes de chômage avec les périodes travaillées.
Après une expérience comme ouvrier porcelainier, son éducation lui permet de se hisser au poste d'employé de mairie en 1889 avant d'en devenir le secrétaire (directeur général) un an plus tard..

Maire de gauche :
En dix années, il aura pu observer les maires Samson, Dayen, Fontlupt et l'éphémère Paquignon dont il était colistier, tous de gauche radicale ou ayant épousé ces idées par opportunisme électoral.
Lui-même homme de gauche – blanquiste proche d'Édouard Vaillant – c'est comme tel qu'il est élu maire en 1900.
Il sait très bien s'entourer, les adjoints sont à la hauteur du maire, dont un hussard de la République, Émile Charot, ancien instituteur qui donnera son nom à l'école des Ponts où il enseignait.
Son ascension ne s'arrête pas là, il devient conseiller général de 1907 à 1925. Puis député du Cartel des gauches en 1924 (bloc des républicains socialistes de Painlevé).

...

Des jardins publics :
Charles Hurvoy fut le maire de la fin du 19e siècle qui a le plus transformé sa ville. Péraudin est son pendant pour ce début de 20e siècle.
Il a une idée fixe : mettre de la verdure dans ce Vierzon industriel. Dès 1904, il s'attelle à la réalisation d'un parc public. Ce sera devant l'usine Merlin, dans ce triangle alors non utilisé sur l'emprise du cimetière d'un ancien couvent, celui des Capucins, fondé au tout début du 17e siècle. En 1905 le square est réalisé. Il est baptisé de « square de la République », du nom de la rue contiguë. Cette dernière venait de recevoir en 1901 son nom officiel de « rue de la République ».
À cette occasion le musée de Sèvres offre deux pièces qui seront installées dans le square, la statue du Grand Paysan de Dalou ainsi qu'un grand vase qui disparaîtra sous les jets de pierres des enfants.





Autre jardin public à voir le jour pendant la mandature Péraudin, le jardin de l'abbaye.
La Révolution Française avait vu l'abbaye morcelée. Une partie des bâtiments est devenue hôtel de ville ; les moulins avaient été vendus à leur exploitant : la famille Louis. La bande de terrain longeant l'Yèvre avait depuis été morcelée au gré des héritages. Péraudin lorgnait dessus jusqu'à l'année 1914 où il obtient une promesse de vente de l'ensemble des propriétés. La Guerre suspend la transaction qui ne sera effective qu'en 1919. L'année suivante, le « jardin de l'abbaye » s'ouvre à la déambulation. 




Des bancs et des jeux pour enfants ont été installés, un petit kiosque à musique également. (La partie monument aux morts, elle, ne verra le jour qu'en 1933, sous le mandat de Lucien Beaufrère).
La transformation de l'ancien site de l'abbaye s'achève dans les années 1929-30. Dès 1928 on avait démoli l'ancien bâtiment de l'Intendance le long de l'Yèvre pour donner une perspective depuis la rue Armand Brunet. La passerelle sur l'Yèvre date également de la même année. Enfin le bureau de poste est construit et ouvre ses portes en 1930. C'est, depuis février 2020, le bâtiment de la Micro-folie.








Henri Laudier fréquentait déjà les milieux syndicalistes et socialistes. Sa première prise de parole en public date de sa quinzième année. A seize ans, en 1894, il devint secrétaire des Jeunesses socialistes locales. Émile Bodin, maire socialiste de Vierzon-Village le recruta comme secrétaire. Il travailla ensuite pour Émile Péraudin, maire socialiste de Vierzon-Ville, jusqu’en octobre 1901. Sa révocation, à cette date, fut une des conséquences de la scission entre les socialistes révolutionnaires qui suivirent Édouard Vaillant et le courant réformiste animé par J.-L. Breton et appuyé par Péraudin. Henri Laudier, qui avait été délégué au congrès socialiste de Paris, salle Japy (1899), soutenait énergiquement l’action de Vaillant. Collaborateur du Tocsin populaire depuis 1895, il en devint le secrétaire de rédaction en 1901.





Parallèlement:




BIRTEGUE Albert
Typographe, syndicaliste, socialiste à Issoudun (Indre) de 1894 à 1914

Trésorier à la création de la Chambre syndicale typographique d’Issoudun en novembre 1894, Alfred Birtègue fut délégué à l’inauguration de la coopérative d’Albi au nom des syndicats et du groupe d’études sociales d’Issoudun en 1896. Il était alors domicilié rue de Vouet. Ce syndicat de typographe, dont le siège social se trouvait à la mairie, s’était autonomisé de celui de Châteauroux (76ème section de la Fédération) qui avait été créé en 1886. En 1898, Albert Birtègue (trésorier) et Joseph Garderault (président, domicilié 7 Place de La République puis rue Petite-Marmousse) démissionnèrent du syndicat qui fut réputé dissout faute d’adhérents.
Parallèlement, les deux hommes créèrent une imprimerie à Issoudun. Il ne s’agissait pas d’une coopérative mais d’une entreprise de droit privé, création vraisemblablement consécutive à une décision politique des socialistes. Jacques Dufour, maire d’Issoudun depuis 1892 venait d’être élu député en cette année 1898 et pour sa campagne électorale il avait utilisé le journal des socialistes du Cher.
Avec la mairie d’Issoudun, la députation et les conseillers généraux des cantons nord et sud, l’influence politique et les moyens financiers permettaient l’édition d’un nouveau journal. L’imprimerie édita, en plus des tracts, Le Prolétaire du Centre, hebdomadaire qui parut du 31 décembre 1899 au 7 décembre 1902. En 1899 les socialistes issoldunois des différentes sensibilités étaient réunis au sein du même « Groupe d’études sociales » et le journal s’efforçait de maintenir le pluralisme d’expression. Ce fut de plus en plus compliqué au fil des mois. Dufour (qui avait adhéré au Parti ouvrier de Jules Guesde), dans le souci de ne pas cumuler les mandats, laissa le poste de maire en 1899 à son premier adjoint Bonjour-Perrochon qui conduisit la liste socialiste aux élections municipales de 1900.
Albert Birtègue et Joseph Garderault mirent l’imprimerie au service de la Fédération socialiste autonome qui se constitua alors avec l’appui du maire Bonjour et de Jules Devaux. En 1902, la rupture était consommée. A la fin de cette année, Le Prolétaire du Centre cessa de paraitre et les socialistes autonomes créèrent à la suite un nouveau journal, Le Parti socialiste, pour le compte des fédérations de l’Indre et du Cher. Joseph Garderault fut délégué de l’Indre au congrès national du PSF en 1902 et Alfred Birtègue participa en février 1904 au congrès régional (Cher et Indre).

Jacques Dufour, au nom de l’Union Socialiste Révolutionnaire (sic: Unité Socialiste Révolutionnaire), regagna la mairie d’Issoudun en mai 1904. Dans l’Indre et le Cher la réunification de 1905 fut difficile. Ceux des socialistes autonomes qui refusèrent l’unité au sein du PSU (sic: PS-SFIO) créèrent en 1906 la Fédération républicaine socialiste du Cher et de l’Indre dont le principal point d’appui était le maire de Vierzon, Emile Péraudin. Albert Birtègue et Joseph Garderault imprimèrent à Issoudun le journal de cette fédération, La Bataille, à partir de 1906. En 1908, Birtègue était candidat sur la liste Devaux, de la fédération des autonomes, contre Dufour, maire sortant PSU. La lourdeur des contentieux ne permit pas une fusion des listes entre les deux tours et la droite fit élire 20 conseillers sur les 27 que comptait alors le conseil municipal.
Sans autre appui que le maire de Vierzon, Joseph Garderault et Albert Birtègue continuèrent l’impression de La Bataille dont la rubrique issoldunoise s’effilocha au fil des mois jusqu’à devenir inexistante à partir de 1912. Pendant ce temps la Fédération PSU de l’Indre utilisait les colonnes du Tocsin Populaire puis de l’Emancipateur, imprimés à Bourges.

L’imprimerie Birtègue et Garderault s’était éloignée du courant socialiste et en 1918, lorsqu’il fut question d’éditer un journal de la fédération de l’Indre du PSU, une coopérative ouvrière fut créée à Châteauroux. La Bataille fut éditée jusqu’en 1925 mais, semble-t-il, imprimée à Vierzon après la guerre.
L’imprimerie Birtègue et Garderault était située à Issoudun rue Montélimar puis rue de l’Emerillon et portait sur ses travaux la marque syndicale des ouvriers du livre CGT. Les deux typographes, lorsqu’ils créèrent le syndicat en 1896, étaient vraisemblablement salariés de l’imprimerie qui éditait L’Echo des Marchés, seul journal issoldunois à l’époque, qui ne faisait pas mystère de ses engagements royalistes et cléricaux.


La source principale de cette page est présentée dans le Berry républicain du 4 décembre 2020:




Péraudin dans son contexte de maires (Wikipédia):










Les Communards du Cher, notre livre du 150e



Salut Jean-Marie !
Voici les librairies où l’on pourra faire l’emplette de "La Commune et les communards du Cher”, quand elles seront ouvertes à nouveau.

Librairie La Poterne 41 rue Moyenne, Bourges. 
Librairie La plume du Sarthate 83 rue Arnaud de Vogüé à Bourges. 
L’Antidote 88 rue d’Auron à Bourges.
Maison des syndicats, 5 Boulevard Georges Clemenceau, Bourges. 
Librairie Cultura, Bourges/Saint Doulchard, route de Vierzon à côté de Décathlon. 
Librairie Espace culturel Leclerc 48 avenue de la République à Vierzon, 
Librairie Sur les chemins du livre 20 Rue Porte Mutin à Saint-Amand-Montrond. 
Jardin des fées, librairie/Presse place Henri IV, Henrichemont. 
Chez moi à La Borne, 10 Grand Route.
Il sera bientôt disponible au siège parisien des Amis de la Commune, 46 rue des Cinq Diamants dans le 13e arrondissement, après la fin du confinement.
Le prix de vente est de 18,50 euros .
On peut également se procurer le livre auprès de l’association des Amies et amis berrichons de la Commune de Paris, chez Michel Pinglaut  à Villabon.
Les dédicaces sont reportées au salon du livre d’Histoire de 30 et 31 janvier 2021 à Bourges.
Une présentation aux Archives départementales du Cher est prévue le 4 mars à 18 heures à l’auditorium, une dédicace aura lieu à la fin de la soirée. 
Le calendrier ayant été très bousculé, un changement de date est possible…
Bon, j’ai tout dit,
Bien communeusement,
JPG





Vierzon ville (doublement) étape
et toujours en proximité avec Le Creusot

Le Tour de France des conférences de Jean-Louis Robert

























Cliquez sur le calendrier pour découvrir
 ce qui s'est passé un
11 décembre
pendant la vie d'Edouard Vaillant










Rentrée littéraire de septembre 2016 
Je te parle au sujet d'EDOUARD VAILLANT
Tome II : Le grand socialiste.



500 p.  19,80 €
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les 2 volumes 1044g 





















vaillantiser v tr dir 
Action de redonner tout son lustre, tout son éclat, toute son importance, à une personnalité qui la méritait amplement et que l’histoire avait oubliée malencontreusement sur le bord de son chemin. 
Plus simplement :
Action de remettre dans la lumière de l’histoire quelqu'un qui en avait été indûment écarté.  



Ex : "C’est en 2015 que pour la première fois on a vaillantisé quelqu’un, et ce quelqu’un, c’était Edouard Vaillant lui-même." 

Employé absolument, le verbe a pour complément d'objet implicite le nom propre "Vaillant". 

Ex : "Le dernier numéro de notre bulletin  vaillantise." 

N’hésitez pas, qui que vous soyez, à l'employer partout par exemple dans des phrases du genre : Ils veulent vaillantiser Vaillant, etc. 

Et bien entendu le dérivé "vaillantisation" en découle naturellement. 




TOUTES NOS DATES IMPORTANTES




Rentrée littéraire de septembre 2015
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Tome I : La tête pensante de la Commune.



374 p.  18,80 €
484g  
les 2 volumes 1044g 








L'EDITEUR







LES POINTS DE VENTE LOCAUX


18

Vierzon 

 Maison de la presse Catinaud  (9 rue Voltaire)
(hélas fermé depuis le 21 juillet, malgré un grand soutien local, dont le nôtre)


 Espace culturel Leclerc  (48 avenue de la République)




 Presse tabac Mongeot (4 rue du Mouton)

Bourges 

 La Poterne (41 rue Moyenne)



 Point Virgule (46 rue d'Auron)



Cultura Saint-Doulchard
(mystérieusement exclu depuis 2016)


 Centre commercial Carrefour Bourges (Chaussée de la Chappe)

Référencement national - partout en France - dans les magasins Carrefour.
(S'il n'est pas en rayon, demandez-le).













Henrichemont 

 Maison de la Presse "Le Jardin des Fées"(10 place Henri IV)








36

Châteauroux 

 Cultura Saint-Maur (Zone Commerciale Cap Sud, 10 Boulevard du Franc)





Aussi recommandés et également présents, le dictionnaire berrichon de Michel Pinglaut, le "Edouard Vaillant" de Gilles Candar, le "La face cachée de la Commune" d'Hélène Lewandowski. 





Issoudun 


 Centre commercial Leclerc(Rue de la Limoise)





Il y a aussi le livre sur le berrichon de notre président Michel Pinglaut 


COMPTES-RENDUS DU LIVRE


11 3 16   JEAN ANNEQUIN BLOG COMMUNE DE PARIS

29 2 16  HENRICHEMONT GIBLOG

1 11 15  MAGAZINE A VIERZON

20 10 15    DIX-HUIT BERRY REPUBLICAIN LA BOUINOTTE

28 08 15    BLOG VIERZONITUDE




DOSSIER DE PRESSE





La pensée d’Edouard Vaillant représente l’adaptation la plus parfaite du socialisme scientifique à notre tempérament national. 
(Jean Jaurès)




Vaillant n'est pas seulement un grand homme pour Vierzon, il est un grand homme pour l'histoire.



                                                                                                              (Vaillantitude)










La vaillantisation est une entreprise collective qui rassemble, et c'est tant mieux, des personnes de convictions différentes et variées qui ne regardent qu’elles. Les rapprochements avec l’actualité récente et les éventuels commentaires personnels induits n’engagent que l’auteur du blog et lui seul. 

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