dimanche 27 septembre 2015

1897 MORT DE BOURBAKI


27 septembre 1897
MORT DU GENERAL BOURBAKI













QUELQUE CHOSE


                                                               sur :  VOIX BASSE







Signé Vaillant





Pressés par l'approche des élections, les députés ne veulent pas se présenter devant leurs électeurs populaires sans pouvoir prétendre qu'ils ont fait quelque chose pour le travail, et à voix basse ils diront à l'oreille des exploiteurs que ce qu'ils ont fait est si peu de chose qu'ils ne doivent pas leur tenir rigueur, qu'ils peuvent le leur pardonner.








27 septembre 1897 :  mort de Charles Denis Bourbaki, militaire français ( ° 22 avril 1816).



Même jour, autre année.

1854 : naufrage du SS Arctic.










Charles-Denis Bourbaki
 est un militaire français né à Pau le 22 avril 1816 et mort à Bayonne le 22 septembre 1897.
Fils du colonel grec Constantin Denis Bourbaki (1787–1827), mort pendant la guerre d'indépendance grecque, il se distingue dans l'armée d'Afrique et notamment dans la guerre de Crimée. Nommé général, il sert brièvement lors de la guerre franco-allemande dans l'armée du Nord en cours de constitution avant de prendre le commandement de l'armée de l'Est.
Bourbaki, comme certains autres généraux du Second Empire dont la formation s'est déroulée en Afrique, est appelé aux plus hauts postes de commandement pendant la guerre de 1870.

Capitaine des zouaves en 1842, lieutenant-colonel du Premier Zouaves en 1850, colonel des Turcos en 1851, et brigadier général en 1854, il commande une partie des troupes algériennes pendant la guerre de Crimée, et rend son nom célèbre à Alma, Inkerman et Sébastopol. En 1857, il est nommé général de division et commande à Lyon en 1859. Son succès dans la campagne d'Italie est dépassé par celui de MacMahon, néanmoins il est proposé en 1862 comme candidat au trône vacant de Grèce, en raison de son ascendance grecque, mais il décline l'honneur.

Il offre ses services à Léon Gambetta et reçoit le commandement de ce qui va devenir l'armée du Nord, mais il est destitué le 10 novembre 1870 et transféré à l'armée de la Loire pour former l'armée de l'Est destinée à secourir Belfort. À la tête des troupes hâtivement entraînées et mal équipées de l'armée de l'Est, il tente de lever le siège de Belfort. Cette opération est obérée par de considérables problèmes de ravitaillement, en vivres notamment. Après la victoire inexploitée de Villersexel, elle se conclut par la retraite des Français à la suite de l'échec de la bataille d'Héricourt (1871). Après la guerre, certains déplorent le peu de combativité et l'excès de prudence de Bourbaki qui, à l'image de Bazaine à Mars-la-Tour, aurait surestimé la puissance de l'adversaire et a contrario sous-estimé la sienne pour finir par abandonner le combat sans avoir livré toutes ses forces dans la bataille. Ce point de vue est réfuté par les officiers de l'entourage du général.

La retraite de Bourbaki vers Besançon est coupée par d'autres forces allemandes dirigées par Manteuffel, et cela le contraint à replier son armée vers la frontière suisse. Ses troupes sont dans la situation la plus déplorable et manquent de nourriture. Des150 000 hommes avec qui il était parti, il n'en reste plus que 84 000.
C'est alors le passage en Suisse aux Verrières (commune proche de Pontarlier-Doubs), mais aussi à Sainte-Croix et Vallorbe, où l’armée de l'Est est désarmée puis internée dans les divers cantons de la Confédération, à la suite de la Convention des Verrières. Cet épisode dramatique est immortalisé par le peintre Édouard Castres (voir ci-contre). Bourbaki lui-même, plutôt que de se soumettre à l'humiliation de la reddition, le 26 janvier 1871, délègue ses fonctions au général Clinchant puis, dans la nuit, se tire une balle dans la tête ; mais la balle, ayant dévié, ricoche contre son crâne et Bourbaki est miraculeusement sauf. Le général Clinchant le transporte en Suisse, où il retrouve assez de force pour retourner en France.

De nos jours dans l'armée française (mais aussi dans la Police nationale ou les sapeurs-pompiers), l'expression l'armée à Bourbaki désigne de façon péjorative un groupe hétérogène mal équipé, comme par exemple lorsque le port de l'uniforme n'est pas règlementaire. Ceci est sans doute une référence aux troupes mal équipées de l'armée de l'Est qui furent placées sous le commandement de Bourbaki. Il semble que ce sont les légionnaires qui, engagés dans un conflit sur le sol national métropolitain pour la première fois en 1870, et découvrant une armée française métropolitaine encore plus démunie qu'eux, auraient inventé l'expression suivante, destinée à un autre légionnaire mal accoutré, : « T'es pas dans l'armée à Bourbaki ».
On trouve par ailleurs une petite vacherie de la part de Maupassant dans sa nouvelle intitulée Le Lit 29 ; elle ne concerne pas directement Bourbaki mais celui-ci est cité dans un passage, avec toutefois un peu d'ironie :le général Bourbaki passait aux yeux du capitaine Épivent, bel homme vain et superficiel, pour le plus grand des généraux français, « […] Il [Épivent] ne respectait, en somme, que les beaux hommes, la vraie, l'unique qualité du militaire devant être la prestance. Un soldat c'était un gaillard, que diable, un grand gaillard créé pour faire la guerre et l'amour, un homme à poigne, à crins et à reins, rien de plus. Il classait les généraux de l'armée française en raison de leur taille, de leur tenue et de l'aspect rébarbatif de leur visage. Bourbaki lui apparaissait comme le plus grand homme de guerre des temps modernes. Il riait beaucoup des officiers de la ligne qui sont courts et gros et soufflent en marchant, mais il avait surtout une invincible mésestime qui frisait la répugnance pour les pauvres gringalets sortis de l'école polytechnique, ces maigres petits hommes à lunettes, gauches et maladroits, qui semblent autant faits pour l'uniforme qu'un lapin pour dire la messe, affirmait-il. Il s'indignait qu'on tolérât dans l'armée ces avortons aux jambes grêles qui marchent comme des crabes, qui ne boivent pas, qui mangent peu et qui semblent mieux aimer les équations que les belles filles. Le capitaine Épivent avait des succès constants, des triomphes auprès du beau sexe […] ».



Armée de Bourbaki déposant les armes à leur passage en Suisse





Vaillant, pendant ce temps-là...



Vaillant a 57 ans. Il est député de Paris depuis 4 ans et il le restera jusqu'à sa mort.








La pensée d’Edouard Vaillant représente l’adaptation la plus parfaite du socialisme scientifique à notre tempérament national. 
(Jean Jaurès)




Vaillant n'est pas seulement un grand homme pour Vierzon, il est un grand homme pour l'histoire.


(Vaillantitude)

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