Il faut réhabiliter les communards. |
16 novembre 1888
NAISSANCE D'HENRI BOSCO
sur : PROLETARIAT
Signé Vaillant
Nous ne mettrons jamais en doute que dans les autres pays le prolétariat ne fasse son devoir comme nous...
Même jour, autre année.
1907 : l'Oklahoma devient le 46e État des États-Unis.
Fernand Marius Bosco, dit Henri Bosco,
né le 16 novembre 1888 à Avignon et mort le4 mai 1976 (à 87 ans) à Nice, est un romancier français.
Il meurt à Nice en 1976 à 87 ans. Ses romans pour adultes ou pour enfants constituent une évocation sensible de la vie provençale où une imagination libre et succulente participe au pouvoir envoûtant de son écriture. De nos jours, la trilogie L'Âne Culotte - Hyacinthe - Jardin d'Hyacinthe ainsi que Malicroix, Le Mas Théotime, L'Enfant et la Rivière, L'Habitant de Sivergues, Le rameau de la nuit, Le récif, entre autres, sont réédités en de nombreuses langues et constituent des succès de librairie. Son épouse est décédée en 1985.
Inutile de rappeler ici qu'Edouard Vaillant fut un des plus éminents d'entre eux et qu'il a notamment déclaré :
Le plus grand honneur de ma vie, c'est d'avoir participé à la Commune et d'en avoir été élu membre.
REHABILITATION DES COMMUNARDS
1871-2016
Réhabilitation des Communardes et des Communards
Vive la Commune !
Réhabilitation des Communardes et des Communards
Vive la Commune !
Notre
association a depuis longtemps mené des actions publiques pour la
réhabilitation de la Commune.
En 2011, elle a lancé une pétition, qui a
recueilli plus de 10 000 signatures sur cette exigence démocratique. En 2013,
le groupe socialiste et le groupe communiste et républicain de l’Assemblée
nationale ont déposé des projets de résolution dans le même sens. À ce jour,
ils n’ont été soumis ni à la discussion ni au vote.
La
Commune de Paris commence à devenir visible dans l’espace public.
L’apposition
de plaques et l’attribution de noms de rues, d’écoles ou d’édifices culturels,
rappellent l’importance de l’événement pour le replacer au cœur de la mémoire
nationale. Dans un moment où la République semble mal assurée dans ses
fondements mêmes, nous pensons qu’il est temps de franchir un nouveau seuil
significatif.
Rappelons
les faits essentiels.
Entre le 18 mars et le 28 mai 1871, alors que la France
est encore envahie et que les troupes prussiennes entourent toujours Paris, une
insurrection populaire porte à la tête de la ville un gouvernement municipal
qui prend le nom de Commune de Paris. Dès le 2 avril, cette Commune doit faire
face à l’intervention militaire dirigée depuis Versailles par le gouvernement
légal – mais de légitimité contestée – qui a placé à sa tête l’ancien « orléaniste »
Adolphe Thiers. De celui-ci, Georges Clémenceau aurait dit cruellement qu’il
est « le type même du bourgeois cruel et borné, qui s’enfonce sans
broncher dans le sang ».
À
partir du 21 mai, l’entrée des troupes versaillaises dans Paris ouvre un
processus de répression brutale, qui s’étalera sur quatre ans. La première
phase, directement liée aux opérations militaires, se traduit par le massacre
de 10 à 30 000 combattants de la Commune, contre moins d’un millier pour les
troupes dépêchées par Versailles. La seconde phase, amorcée dès la fin de la
Semaine sanglante, est avant tout judiciaire et se traduit par environ 46 000
jugements jusqu’en 1875 et une dizaine de milliers de condamnations. Des
dizaines de milliers de victimes, pour une population parisienne qui compte
alors moins de deux millions d’habitants : on conviendra que la capitale a
payé bien cher son désir passionné de liberté !
Quand
les républicains sont devenus majoritaires dans les deux Assemblées (Chambre
des députés et Sénat), les condamnations ont été levées par une loi d’amnistie,
partielle (3 mars 1879) puis totale (11 juillet 1880). Il s’agissait, comme le
disait alors Léon Gambetta, de « mettre la pierre tumulaire de l’oubli sur
les crimes et les vestiges de la Commune ». Les survivants de la
Commune pouvaient espérer une réhabilitation ; on leur accorda l’amnésie
et l’oubli…
Cent-quarante-cinq
ans après l’événement, cette amnésie n’est plus tolérable.
Dans une période de
déstabilisation nationale, liée au désastre de la guerre franco-prussienne de
1870, après vingt années de régime autoritaire napoléonien, la Commune de Paris
tenta une expérience originale de gouvernement du peuple, par le peuple et pour
le peuple. Elle essaya de consolider pour l’avenir une République alors
fragile, à un moment où les antirépublicains dominaient numériquement la
représentation nationale. Elle voulut, dans l’esprit de 1792-1794 et de 1848,
raccorder l’idéal démocratique et la République « sociale », la
liberté sanctionnée par le suffrage universel et la « Sainte Égalité »
des sans-culottes. Elle s’y essaya dans un laps de temps très court, alors que
les combats occupaient l’essentiel des forces matérielles et des énergies.
Cette
expérience a marqué l’histoire française et républicaine. Elle est un « chaînon
manquant » entre l’idéal de 1789-1793 et les lendemains de la
Libération.
Elle fut à la base de l’expansion du mouvement ouvrier. Elle
servit, directement ou indirectement, d’inspiration pour la rédaction du
programme commun de la Résistance au printemps de 1944. Elle est, avec
l’impulsion populaire de 1789, l’un des événements qui a le plus fortement
marqué toute l’histoire humaine et pas seulement celle de la France.
Et pourtant, l’amnistie de 1880 annula
la peine, mais n’effaça pas la condamnation. Aux yeux de l’histoire officielle
de la France, les Communards sont restés coupables, puisque la justice légale
les a considérés comme tels. On sait que l’Histoire est cruelle. Elle est
d’abord celle des vainqueurs. Ce sont eux qui massacrèrent en mai 1871, puis
qui soutinrent vivement la répression judiciaire contre la Commune. Or,
par-delà leurs différences, les historiens savent aujourd’hui qu’il est pour le
moins hasardeux de faire reporter la faute des drames de la guerre civile sur
les Communards.
Tous
les responsables de la Commune ne souhaitaient sans doute pas un compromis avec
Versailles, avant que la sauvagerie de la guerre civile n’emporte tout. Mais la
plupart ne voulaient pas d’un conflit dont ils devinaient la dureté, après des
mois de siège éprouvant qui meurtrirent Paris. De l’autre côté, à Versailles,
des voix se firent certes entendre pour prôner la modération. Mais, à l’image
du chef du pouvoir exécutif Adolphe Thiers, les plus nombreux voulaient, en
châtiant Paris, faire un exemple pour la France entière. C’est donc la même
autorité légale qui fit tout pour que l’affrontement eût lieu, qui organisa le
massacre de milliers de Parisiens, qui impulsa la répression légale contre les
Communards, responsables « d’en haut » comme acteurs « d’en
bas », puis qui refusa systématiquement de voter l’amnistie jusqu’en
1879.
Plus que de l’injustice, il y a déni de
justice à maintenir encore aujourd’hui cette hypocrisie. Et il y a faute
politique à persister au moment où, à nouveau, la République vacille sur ses
bases, perd de son épaisseur sociale et fait douter de sa force même dans
l’esprit de nombreux citoyennes et citoyens désorientés.
Il serait bon que les autorités
officielles de la République, exécutives comme législatives, corrigent
l’amnésie officielle que leurs prédécesseurs ont décidée et que d’autres ont
continuée. Il ne s’agit plus de décision de portée judiciaire, le temps ayant
fait disparaître celles et ceux qui pouvaient bénéficier d’une révision ou
d’une réhabilitation individuelle. Il s’agit seulement, pour cet événement
majeur de notre histoire contemporaine, de faire ce que d’autres responsables
firent en reconnaissant certains méfaits de la colonisation ou la tâche
indélébile des politiques antisémites françaises de 1940 à 1944.
Dans des situations comme la nôtre, il
est bon que les autorités républicaines disent solennellement qu’elles ne
peuvent couvrir les erreurs ou les fautes de celles qui les précédèrent. En
2015, la République française doit maintenant dire hautement que rien ne peut
justifier la répression massive qui s’abattit sur les combattants de la
Commune. Fût-ce avec retard, elle doit réhabiliter la Commune et ses acteurs,
connus ou anonymes.
Dans le même moment, elle doit affirmer que la Commune de Paris de 1871 est une
composante à part entière de l’histoire nationale. Des actes concrets, dans
l’espace public comme dans les écoles, doivent mettre en œuvre et afficher
cette réinsertion.
Étant
doté par la Constitution de la plus haute fonction, le Président de la
République se devrait d’agir en ce sens. De notre côté, nous ferons tout ce qui
nous est possible pour que l’exigence de la réhabilitation devienne une demande
populaire.
Voici l'endroit concerné par la signature sur le site de l'association :
LE LIVRE
L'EDITEUR
LES POINTS DE VENTE
18
Vierzon
Maison de la presse Catinaud (9 rue Voltaire)
Espace culturel Leclerc (48 avenue de la République)
Presse tabac Mongeot (4 rue du Mouton)
En voir plus :
http://vaillantitude.blogspot.fr/2015/09/1907-mort-de-sully-prudhomme.html
DOSSIER DE PRESSE
http://vaillantitude.blogspot.fr/2015/10/1854-naissance-de-rimbaud.html
La pensée d’Edouard Vaillant représente l’adaptation la plus parfaite du socialisme scientifique à notre tempérament national.
(Jean Jaurès)
Vaillant n'est pas seulement un grand homme pour Vierzon, il est un grand homme pour l'histoire.
(Vaillantitude)
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