à Vierzon et à Fourchambault
CÉRÉMONIE
PACIFISTE AU MONUMENT AUX MORTS DE VIERZON
dimanche 11 Novembre 2018, 15h
15h :
Rassemblement devant l’auditorium Départ en cortège Chanson : «La
Colombe » de Jacques Brel
En tête : 1 drapeau
pacifiste porté aux quatre coins
Derrière : le Maire, les élus et les présidents des associations
organisatrices qui précèdent le public participant
Faire le tour du monument, déposer selon son
gré un rameau d'olivier, quelques mots sur le monument par Alain Leclerc
archiviste à la mairie de Vierzon
Arrêt : Devant
le monument aux morts, côté bassin. les orateurs au plus près du pupitre (côté
Yèvre) et le drapeau devant le monument.
- Allocution par Monsieur Nicolas SANSU, Maire de Vierzon
- Chanson « La
paix sur terre » de Jean Ferrat
- Allocution de Monsieur Jean-Michel Athomas, président de
l'ANACR 18, Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance et
Amis, au nom des 11 associations, ARAC, ANACR, le Mouvement de la Paix, la
Ligue des Droits de l'homme, la Libre Pensée, Les Amis de Louis Lecoin, l'Union
pacifiste, Les Espérantistes, le Cercle Condorcet, ATTAC et les Amis berrichons
de la Commune de Paris 1871.
-
- « LA
CHANSON DE CRAONNE ». Les paroles de La Chanson de Craonne ont été
retranscrites et publiées par Vaillant-Couturier dans son livre La Guerre des soldats, publié avec son
ami Raymond Lefebvre. Cette chanson, chantée par les soldats sur le front, puis
peut-être par les mutins lors des événements d'avril-juin 1917, interdite par
le commandement, est devenue ensuite l'un des grands hymnes du pacifisme.
-
- Prise
de parole de Jean-Marie Favière qui évoque la succession des guerres et des
traités de paix de la guerre franco-prussienne en 1870 à nos jours.
-
chanson
«Lampedusa» de Debout sur le Zinc
- « Pourquoi
je veux agir pour que la France ratifie le Traité d'Interdiction des Armes
Nucléaires (le TIAN) » par Julia Coulon étudiante vierzonnaise au lycée Pothier
à Orléans, puis lecture de l'éditorial d'Albert Camus dans Combat du 8 août 1945, journal clandestin de la Résistance, par des
collégiens Céline, Hélène et... Albert Camus.
Reprise de la chanson « La
Colombe » de Jacques Brel. Ecoutée sans connaissance du contexte de sa création (la guerre
d’Algérie en 1959), cette chanson en faveur de la paix est suffisamment
générale pour évoquer à peu près toutes les grandes guerres contemporaines, et
spontanément on pense, en l’écoutant, à la guerre de 14-18. En 1967, aux
Etats-Unis, Joan Baez l’intègre à son répertoire de protest-songs contre la
guerre du Vietnam avec une adaptation intitulée « The Dove ».
La ville de Vierzon commémore
cette année les 40 ans de la mort de Jacques Brel et les 50 ans de sa chanson « Vesoul »
dans laquelle Vierzon est à l'honneur.
–
(parole du Maire pour le dernier mot et
l'invitation au vin d'honneur)
–
accompagnement en fond sonore du vin
d'honneur « Sans haine, sans arme et sans violence » de HK et les
Saltimbanks
Egalement présente pour notre association: Edwige Sallé.
Le discours:
(à partir d'une base aimablement fournie par Edwige Sallé)
J'ai commencé en saluant les représentants des villes allemandes jumelées avec Vierzon, en évoquant mon voyage en famille à Rendsburg pendant l'été où un repas franco-allemand en l'honneur des échanges a été organisé chez Mme Elke Heyen avec les personnes concernées disponibles, sans oublier l'hommage sur sa tombe du toujours très regretté This Jessen, médaillé d'honneur de la ville de Vierzon et pilier de ces échanges.
(Je fais partie d’une association qui s’appelle les
Amis de la Commune de Paris, les références que j’utilise suffisent à le
montrer, mais mon propos, je crois, pourrait être celui de n’importe quelle
autre organisation présente ici.)
On discute souvent
pour savoir s’il y a des guerres justes et des guerres injustes.
Mais on
discute peu à propos des paix justes et des paix injustes.
Nous, aux
Amis de la Commune de Paris, nous disons souvent que la paix injuste de janvier
1871, qui a humilié une France vaincue entre autres en l’amputant de
l’Alsace-Lorraine, avec la complicité active des dirigeants monarchistes
d’alors, n’a pas été pour rien dans la guerre de 14-18 qui a suivi.
Et de même, chacun
sait comment l’humiliation de l’Allemagne a l’issue de la Grande Guerre a pu servir
de terreau fertile pour la croissance du mouvement nazi à son tour pressé de
prendre sa revanche.
Tout le monde
n’a pas souffert de la guerre, et certains en ont même beaucoup profité.
Ceux qui ont
payé le prix le plus lourd étaient ceux qui intéressaient le moins les
industriels et les financiers. Ainsi, davantage encore que dans le département
du Cher, doté en industries diverses et notamment en industries d’armement qui
ont (entre guillemets) « protégé » de nombreux ouvriers, chez nos
voisins de l’Indre et de la Nièvre les jeunes gens ont été sans retenue expédiée
en masse sur le front, d’où bien peu sont revenus.
Tout le monde
profite évidemment de la paix, et la France en a profité entre autres en récupérant
l’Alsace-Lorraine. Et c’est ce qu’on répète à l’envi, en espérant que l’on
n’aille pas y voir plus loin. Mais certains, là encore, en profitent beaucoup
plus que d’autres.
Une paix
juste n’est pas seulement une paix qui traite convenablement l’adversaire
vaincu. C’est une paix qui traite convenablement les peuples, qu’ils soient
vainqueurs ou vaincus.
Une guerre
déclenchée pour la défense des intérêts des plus privilégiés se termine souvent
avec une paix qui poursuit le même but injuste que la guerre elle-même qui l’a
précédée. Une paix qui perpétue les inégalités, ou qui a fortiori les creuse
encore davantage, n’est jamais une bonne paix.
Certains
vont même jusqu’à affirmer qu’ON NE GAGNE JAMAIS UNE GUERRE, puisque C’EST
TOUJOURS L’HUMANITE QUI PERD…
A
la fin de la Grande Guerre, la France a retrouvé en 1919, une « chambre
bleu horizon, qui se déclare « d’union pour les intérêts
économiques ». On sait de quels intérêts il est question, quand on sait
comment, à la fin de la guerre, les poilus ont été réellement démobilisés
plusieurs mois après la fin du conflit.
Souvent blessés, meurtris, rien ou presque n’a été fait pour leur
assurer un avenir digne de ce nom. Beaucoup se sont retrouvés dans la misère et
le désœuvrement.
Qu’ils aient été célébrés dans des monuments aux morts n’a évidemment en rien
compensé leurs difficiles conditions de retour à la vie civile. Et dans des
cérémonies comme celle-ci je m’étonne toujours qu’on ne fasse pas aux femmes la
place qu’elles méritent.
Pour mettre
fin à la guerre civile, dont on dit qu’elle est la plus terrible de toutes les
guerres et le pire de tous les maux, la répression des possédants contre le
peuple de la Commune de Paris qui a osé se révolter pour défendre la République
fut si terrible qu’on n’ose même pas l’enseigner aujourd’hui dans les écoles.
Cette fausse paix fut obtenue parce que le gouvernement d’Adolphe Thiers au
service des puissants a choisi de tuer en une semaine - hommes, femmes enfants,
vieillards confondus - l’équivalent de la population de la ville de Vierzon.
Parlant de
cette vengeance des dominants dans son recueil L’Année terrible, Victor Hugo qualifie alors de folie une pseudo
pacification qui n’est rien d’autre qu’une répression injuste et brutale,
destinée à n’entraîner dans son sillage rien d’autre que la haine qui nourrira les
conflits suivants.
« Sans
compter que toutes ces vengeances,
C'est l'avenir qu'on rend d'avance furieux !
Travailler pour le pire en faisant pour le mieux,
Finir tout de façon qu'un jour tout recommence,
Nous appelons sagesse, hélas ! cette démence.
Flux, reflux. La souffrance et la haine sont soeurs.
Les opprimés refont plus tard des oppresseurs. »
C'est l'avenir qu'on rend d'avance furieux !
Travailler pour le pire en faisant pour le mieux,
Finir tout de façon qu'un jour tout recommence,
Nous appelons sagesse, hélas ! cette démence.
Flux, reflux. La souffrance et la haine sont soeurs.
Les opprimés refont plus tard des oppresseurs. »
Ceux qui sont
tombés en foule dans la boucherie de 14-18 étaient des jeunes gens auxquels la
guerre a retiré tout l’avenir qui leur était promis. Et c’est aux jeunes de
maintenant qu’il faut songer, pour que leur avenir s’épanouisse normalement
dans une paix juste. Nous sommes des citoyens et ils le sont déjà ou ils le
seront bientôt. C’est à nous et à eux surtout qu’incombe la responsabilité de
faire les bons choix quand il s’agit de désigner ceux qui dirigent nos pays avec
le mandat impératif de défendre des valeurs véritablement républicaines. De ce
choix dépend notre dignité et même tout simplement nos chances de survivre et,
symétriquement, nos risques de ne pas survivre.
Ça vaut la
peine qu’on y réfléchisse, mais d’une manière qui ne peut surtout pas rester
simpliste. C’est simple en effet de préférer la paix à la guerre : qui
irait dire le contraire ? Mais construire une bonne paix, une paix
durable, c’est une tâche autrement difficile, et c’est pourtant la plus
importante de toutes.
Enfin je
conclurai en rappelant que si d’un mal peut surgir un bien, l’idée pacifiste, malgré
la permanence de trop nombreux conflits de par le monde, devient largement
dominante à partir de cette époque jusqu’à nos jours. Les cérémonies comme
celle-ci en portent chaque année un éclatant témoignage.
Les photos:
Berry républicain 8 novembre 2018 |
Berry républicain 4 novembre 2018 |
Berry républicain 11 novembre 2018 |
AILLEURS
2018 est la dernière année de la commémoration officielle du centenaire de la première guerre mondiale, et les Fusillés pour l’exemple de 1914-1918 ne sont toujours pas officiellement réhabilités !
Pour le Président Macron et ses conseillers, il n’est pas question de les réhabiliter car ils auraient « failli », une façon d’affirmer odieusement qu’ils étaient des « traîtres » ou des « lâches » et que leur assassinat par les généraux de 1914-1918 était justifié.
Est-ce étonnant de la part d’Emmanuel Macron qui, après le 14 juillet 2017, a de nouveau invité Donald Trump à une parade militaire à Paris le 11 novembre 2018 ? Les deux premières puissances militaires du monde (610 et 57,80 milliards de dollars de dépenses militaires, 200 000 et 13 000 soldats engagés dans les guerres au Moyen-Orient et en Afrique, respectivement pour les Etats-Unis et la France) pour célébrer ensemble la « Victoire » (10 millions de morts) de 1918 ?
Rappelons-nous ce que Pierre Brizon, député pacifiste de l’Allier, disait de cette « Victoire » dans son Journal La Vague du 10 juillet 1919 :
« Non, non, ne fêtons pas la ‘victoire’… La victoire, c’est la guerre. Et la guerre c’est la Mort […] On ne fête pas la mort de 10 millions d’hommes […] L’Europe dorée, qui tenait le gouvernail, a sacrifié dix millions d’hommes à des intérêts odieux, à des préjugés terribles […] Nous l’avions dit il y a trois ans, dans le Manifeste de Kienthal : ‘Ni vainqueurs, ni vaincus, ou plutôt tous vaincus, c’est-à-dire tous saignés, tous ruinés, tous épuisés : tel sera le bilan de cette folie meurtrière’. Et nous l’avions précisé le 24 juin 1916 devant la Chambre : ‘Avec la jeunesse dans la tombe, les meilleures générations sacrifiées, la civilisation en partie détruite, la fortune perdue, la désolation partout, la victoire serait-elle la victoire ? ‘ […] Il n’y aurait de victoire que si la guerre était morte à jamais. […] Mais la guerre ne sera écrasée pour toujours que par le triomphe des peuples sur leurs gouvernements de proie, de privilège et de réaction. […] À bas la guerre ! »
Trump, Macron et tous les bellicistes avec eux seront ensemble le 11 novembre 2018 à Paris pour leurs guerres.
Soyons nombreux ensemble, le samedi 10 novembre 2018 à Fourchambault, comme dans une centaine d’autres rassemblements dans toute la France, contre toutes les guerres d’hier et d’aujourd’hui, pour la réhabilitation des Fusillés pour l’exemple de 1914-1918.
Soyons nombreux ensemble, le samedi 6 avril 2019 à Chauny dans l’Aisne pour l’inauguration du monument national en hommage aux Fusillés pour l’exemple !
Notre association y sera représentée par: Michel Pinglaut, Marie-Thé Kuntz, Michel Gouvernaire, et (peut-être) Jean-Claude Lacueille.
DÉRAPAGES
BERRUYERS
Etait-ce bien nécessaire dans un Etat laïque?... La question se pose manifestement à la lecture du Berry républicain du 11 novembre 2018. Zoomons donc résolument:
Cliquez sur le calendrier pour découvrir
ce qui s'est passé un
9 novembre
pendant la vie d'Edouard Vaillant
NOTRE PRESENCE (EVENTUELLE) DANS LES SALONS DU LIVRE OU LIEUX DE DEDICACE
Vierzon (18) (17 novembre): T'as voulu lire Vierzon (Brel)
Henrichemont (18) (18 novembre)
Les Bordes (36) (1er décembre)
Bourges (18) (2 mars 2019)
Saint-Florent (18) (6-7 avril 2019)
Henrichemont (18) (18 novembre)
Les Bordes (36) (1er décembre)
Bourges (18) (2 mars 2019)
Saint-Florent (18) (6-7 avril 2019)
vaillantiser v tr dir
Action de redonner tout son lustre, tout son éclat, toute son importance, à une personnalité qui la méritait amplement et que l’histoire avait oubliée malencontreusement sur le bord de son chemin.
Plus simplement :
Action de remettre dans la lumière de l’histoire quelqu'un qui en avait été indûment écarté.
Ex : "C’est en 2015 que pour la première fois on a vaillantisé quelqu’un, et ce quelqu’un, c’était Edouard Vaillant lui-même."
Employé absolument, le verbe a pour complément d'objet implicite le nom propre "Vaillant".
Ex : "Le dernier numéro de notre bulletin vaillantise."
N’hésitez pas, qui que vous soyez, à l'employer partout par exemple dans des phrases du genre : Ils veulent vaillantiser Vaillant, etc.
Et bien entendu le dérivé "vaillantisation" en découle naturellement.
TOUTES NOS DATES IMPORTANTES
Rentrée littéraire de septembre 2015
Je te parle au sujet d'EDOUARD VAILLANT
Tome I : La tête pensante de la Commune.
374 p. 18,80 €
484g
les 2 volumes 1044g
L'EDITEUR
LES POINTS DE VENTE LOCAUX
18
Vierzon
Espace culturel Leclerc (48 avenue de la République)
Presse tabac Mongeot (4 rue du Mouton)
Désormais dernière Maison de la presse à Vierzon |
Photo: http://vierzonitude.fr.over-blog.com/2018/10/la-librairie-presse-du-mouton-dernier-specimen-d-une-espece-presque-eteinte.html |
Bourges
La Poterne (41 rue Moyenne)
(mystérieusement exclu depuis 2016)
Centre commercial Carrefour Bourges (Chaussée de la Chappe)
Référencement national - partout en France - dans les magasins Carrefour.
(S'il n'est pas en rayon, demandez-le).
(S'il n'est pas en rayon, demandez-le).
Henrichemont
Maison de la Presse "Le Jardin des Fées"(10 place Henri IV)
36
Châteauroux
Cultura Saint-Maur (Zone Commerciale Cap Sud, 10 Boulevard du Franc)
Aussi recommandés et également présents, le dictionnaire berrichon de Michel Pinglaut, le "Edouard Vaillant" de Gilles Candar, le "La face cachée de la Commune" d'Hélène Lewandowski.
Issoudun
COMPTES-RENDUS DU LIVRE
11 3 16 JEAN ANNEQUIN BLOG COMMUNE DE PARIS
29 2 16 HENRICHEMONT GIBLOG
1 11 15 MAGAZINE A VIERZON
20 10 15 DIX-HUIT BERRY REPUBLICAIN LA BOUINOTTE
28 08 15 BLOG VIERZONITUDE
DOSSIER DE PRESSE
La pensée d’Edouard Vaillant représente l’adaptation la plus parfaite du socialisme scientifique à notre tempérament national.
(Jean Jaurès)
Vaillant n'est pas seulement un grand homme pour Vierzon, il est un grand homme pour l'histoire.
(Vaillantitude)
La vaillantisation est une entreprise collective qui rassemble, et c'est tant mieux, des personnes de convictions différentes et variées qui ne regardent qu’elles. Les rapprochements avec l’actualité récente et les éventuels commentaires personnels induits n’engagent que l’auteur du blog et lui seul.
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