23 juillet 1888
PREMIERE DE L'INTERNATIONALE
sur : DICTATURE DU PROLETARIAT
Signé Vaillant
Dans une période révolutionnaire où les institutions de la société actuelle devront être fauchées, la dictature du prolétariat devra être établie et maintenue jusqu’à ce que, dans le monde affranchi, il n’y ait plus que des citoyens égaux de la société nouvelle.
23 juillet 1888 : pour
la première fois la chorale de la Lyre des Travailleurs réunie dans l'estaminet
A la Vignette à Lille
interprète le chant de L'Internationale.
Même jour, autre année.
1859 : Marceline Desbordes-Valmore, poétesse française (° 20 juin 1786).
1862 : Henry Wager Halleck est nommé Commanding General of the United States Army pendant la Guerre de Sécession.
1881 : la Fédération internationale de gymnastique (FIG ou IFG) a été créée à Liège en Belgique par Nicolas Jan Cuperus.
1884 : Emil Jannings, acteur allemand († 2 janvier 1950).
1888 : Raymond Chandler, romancier et scénariste américain († 26 mars 1959).
1892 : Hailé Sélassié (prince Tafari Mekonen), futur empereur d'Éthiopie († 27 août 1975).
1894 : les troupes japonaises investissent le palais royal de Séoul et renversent le roi de Corée.
1903 : Ford vend sa première automobile.
1904 : apparition du cône glacé.
1914 : l'Autriche-Hongrie adresse un ultimatum à la Serbie à la suite de l'attentat de Sarajevo.
L'Internationale
est un chant révolutionnaire dont les paroles furent écrites en 1871 par Eugène Pottier et la musique composée par Pierre Degeyter en 18881.
Traduite dans de très nombreuses langues, L'Internationale est le chant symbole des luttes sociales à travers le monde. La version russe d'Arkady Yakovlevich Kots a servi d'hymne national de l'URSS jusqu'en 1944.
Le poème
À l'origine, il s'agit d'un poème à la gloire de l'Internationale ouvrière, écrit par le chansonnier, poète et goguettier Eugène Pottier en juin 1871, en pleine répression de la Commune de Paris.
Suivant la tradition goguettière, L'Internationale de Pottier est à l'origine une chanson nouvelle à chanter sur un air connu, ici celui de La Marseillaise, utilisé pour quantité de chants revendicatifs et révolutionnaires. L'Internationale est dédiée à l'instituteur anarchiste Gustave Lefrançais2.
L'histoire de ce poème et de son auteur est liée à celle des goguettes. En 1883, Eugène Pottier présente une chanson au concours de la goguette de la Lice chansonnière et remporte la médaille d'argent. Il retrouve à cette occasion le chansonnier Gustave Nadaud qu'il a croisé en 1848 et à qui il avait alors fait une forte impression3. Grâce à ces retrouvailles, une cinquantaine de chansons de Pottier est publiée pour la première fois en 1884 et sauvée de l'oubli par Nadaud qui admire beaucoup son talent poétique tout en étant très loin de partager ses opinions politiques.
L'initiative de Nadaud incite les amis politiques de Pottier à publier en 1887 ses Chants révolutionnaires avec une préface de Henri Rochefort4. Au nombre de ceux-ci figure L'Internationale. Sans la Lice chansonnière et Nadaud, ce chant révolutionnaire célèbre et les autres œuvres de Pottier seraient aujourd'hui oubliées.
La musique
En 1888, un an après la première édition imprimée des paroles, la chorale lilloise du Parti ouvrier français demande à un de ses membres, Pierre Degeyter, de composer une musique originale pour L'Internationale. Le 23 juillet 1888, pour la première fois, la chorale de la Lyre des Travailleurs, réunie dans l'estaminet À la Vignette à Lille, interprète le chant de l'Internationale sur l'air nouveau de Degeyter. Sa partition est publiée en 18892.
Les quatre premières mesures (thème et harmonies) sont sans doute extraites, vu leurs absolues similitudes, du final de l'opérette Les Bavards d'Offenbach. Celle-ci avait été créée avec un très grand succès populaire au théâtre des Bouffes Parisiens en 1863.
Le succès
À partir de 1904, L'Internationale, après avoir été utilisée pour le congrès d'Amsterdam de la IIe Internationale, devient l'hymne des travailleurs révolutionnaires qui veulent que le monde « change de base », le chant traditionnel le plus célèbre du mouvement ouvrier.
Pierre Degeyter |
La pensée d’Edouard Vaillant représente l’adaptation la plus parfaite du socialisme scientifique à notre tempérament national.
(Jean Jaurès)
Vaillant n'est pas seulement un grand homme pour Vierzon, il est un grand homme pour l'histoire.
(Vaillantitude)
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