Nous continuons ici à vaillantiser ! |
A Ornans avec Courbet
Chère amie, cher ami,
Malgré les tristes nouvelles qui marquent profondément notre association nous vous présentons nos vœux pour cette nouvelle année pour vous et vos proches.
Plusieurs amis nous ont quittés, en premier lieu notre président d’honneur Claude Willard auquel nous consacrerons plusieurs pages dans notre prochain bulletin, et en hommage duquel nous réaliserons une brochure comme nous l’avons fait pour Marcel Cerf qui nous a quittés en 2010.
Communiqué d’hommage à Claude Willard
Claude Willard, qui vient de mourir, était bien davantage qu’un Président d’honneur de l’Association des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871 : cet homme d’une élégance rare en était une figure à la fois attachante et respectée.
Se vouer à cette association, la plus ancienne du mouvement ouvrier français, n’avait rien de formel chez lui. Ce n’était rien d’autre que la marque d’une fidélité de toute une vie, amour d’un ancrage familial voué au grand rêve de la Sociale, attachement indéfectible à un engagement de jeunesse dans le mouvement communiste et dans l’action résistante, passion intellectuelle pour l’étude d’un mouvement ouvrier qui, pendant longtemps, n’attira pas la foule des chercheurs et des institutions.
Claude mit toute son ardeur et son ouverture d’esprit à l’étude ambitieuse et exhaustive du courant guesdiste français, puis l’élargit à celle du mouvement socialiste et communiste français. Profondément cultivé, professeur inoubliable, déterminé à faire connaître et aimer l’histoire de ce peuple que l’on oublie trop, il ne cultivait pas les honneurs, préférant le « bien vivre » et la fraternité au paraître, tout comme la magnifique Germaine Willard, qui partagea sa passion jusqu’à sa mort en 2003.
Claude fréquenta Jacques Duclos, par l’entremise de son père, l’avocat communiste Marcel Willard. Il côtoya longtemps son camarade et collègue, l’historien Jean Bruhat. C’est donc tout naturellement qu’il leur succéda à la tête de l’Association des Amis de la Commune, en 1984. Il en fut le Président jusqu’en 2007, toujours lui-même, passionné, attentif, chaleureux, d’une ouverture constante. Il ne confondit jamais le désir de poursuivre une trace et la frilosité conservatrice. Il considérait que, puisque décidément la Commune n’était pas morte, l’association qui se réclamait de sa mémoire et de ses valeurs devait elle aussi évoluer pour vivre.
Pour lui, la Commune ne pouvait être la chasse gardée de quiconque, organisation ou courant d’idée. Puisque la Commune était plurielle, ses héritiers devaient cultiver ce pluralisme et ce regard porté au-delà de Paris et de la France. Il rêva même d’une association internationale, qui s’est réalisée dans les faits sinon dans la structure, si l’on en juge par l’attrait aujourd’hui universel pour la Commune et pour l’ensemble de ses acteurs.
Claude confiait souvent sa fierté devant le travail réalisé dans l’association, avec lui et par ses successeurs après lui, Claudine Rey et Jean-Louis Robert. On comprendra ici que nous retournions l’hommage : l’association des Amies et Amis de la Commune est fière d’avoir bénéficié de l’élan de cet homme exceptionnel. Elle s’associe à la peine de sa famille, à celle de son fils François et de Marie-Claude, sa fille, si pleinement impliquée dans nos travaux. Mais cette peine, comme la nostalgie du Temps des cerises, n’atténue pas, bien au contraire, la détermination de poursuivre la même quête communarde de la justice sociale et de l’émancipation humaine.
Notre ami Jean-Claude Liebermann, qui fut notre secrétaire général pendant de nombreuses années, très actif dans la préparation de nos activités (banquet, montée au mur, fête de la Commune) pour n’en évoquer que quelques unes, nous a quittés brutalement le 31 décembre.
C’était un homme de communication, toujours gentil, disponible pour les autres. Il était toujours partant pour une aide.
Nos activités de l’année 2018 sont déjà planifiées et vous recevrez des précisions complémentaires en temps voulu, mais voici les dates des principales initiatives afin de vous permettre de vous organiser :
le banquet le samedi 17 mars, l’assemblée générale le samedi 7 avril, la montée au mur des fédérés le samedi 26 mai, la commémoration au cimetière du Montparnasse le samedi 2 juin, la fête de la Commune le samedi 29 septembre.
Du 23 décembre 2017 au 23 avril 2018 exposition au Musée Courbet à ORNANS
COURBET ET LA FÉDÉRATION DES ARTISTES SOUS LA COMMUNE
Le musée Courbet propose une exposition dossier sur l'implication des artistes durant la Commune de Paris. Elle évoquera en particulier la Fédération des artistes dont Gustave Courbet fut le président. Pour le peintre, les beaux-arts sont une composante importante de l'État mais leur organisation ne peut dépendre que des artistes eux-mêmes regroupés au sein d'une fédération. Ainsi l'organisation du Salon annuel, l'administration des musées, l'enseignement de l'art et les commandes publiques seront repensés. Avec des œuvres de Courbet et des membres de la fédération, avec des documents d'archives et des témoignages de Communards, l'exposition témoignera de cet essai de refondation.
Durant cette exposition notre association tiendra plusieurs conférences au Musée Courbet :
- Histoire de la Commune le dimanche 21 janvier à 15 heures par Jean-Pierre Theurier
Que s’est-il passé entre le 18 mars et le 28 mai 1871 à Paris ? Pourquoi un milliard de Chinois connaissent-ils la Commune de Paris 1871, et si peu de Français ? Pourquoi cet épisode de l’histoire de France n’est-il pas enseigné dans nos écoles ? Pourquoi les femmes kurdes combattent actuellement les terroristes islamistes en se référant à la Commune de Paris ? Pourquoi cet immense massacre de civils a-t-il eu lieu ? Que voulaient ces communards et communardes ?
La conférence essaiera d’éclairer les conditions historiques qui ont conduit les parisiens à se révolter pour créer une société plus juste. Nous verrons leurs revendications et leurs espoirs, leurs tentatives de construire « l’avenir du monde ». Nous verrons pourquoi depuis 146 ans de nombreux courants progressistes à travers le monde ont vu dans cette expérience sociale la matrice de leurs propres luttes.
- Les arts, la culture et la Commune le dimanche 18 février à 15 heures par Jean-Louis Robert
Quelques jours après le début de la Commune de Paris, Courbet lança un appel aux artistes pour "le rétablissement des arts" à Paris. Ce fut le début d'une extraordinaire aventure sociale et culturelle. Il faudra attendre mai 68 pour retrouver une mobilisation aussi massive des peintres, sculpteurs, architectes, "artistes industriels"... Ils mirent en place une fédération artistique qui fut le lieu d'une véritable autogestion des arts par les artistes, qui prirent en main la direction de toutes les institutions des Beaux-Arts !
Leurs camarades des spectacles ne furent pas en reste, et la Commune en vint, après moult discussions, à transformer tous les théâtres privés en coopératives !
Au fond les communards avaient un projet ambitieux où la culture ne se réduisait pas à une marchandise.
- Les femmes et la Commune le dimanche 11 mars à 15 heures par Michel Pinglaut
"L'origine du monde" est une femme. Le 18 mars 1871, ce sont elles qui donnent l'alarme, à Montmartre... Exploitées, déconsidérées, les femmes n'ont rien à perdre, elles espèrent beaucoup de la Commune. Elles s'organisent, elles s'expriment, elles agissent. Certaines sont connues: Louise Michel, Elisabeth Dmitrieff, Nathalie Le Mel..., mais n'oublions pas les communeuses moins connues.
Connaissons mieux ces femmes qui vont occuper le terrain social et politique du "Printemps 1871". Elles sont modernes, actuelles et vont inspirer les siècles suivants.
Le
compte rendu se trouve ici :
(18
mars 2018)
UN RAPPEL SUR LES SOIRÉES D’HISTOIRE
En 2016 nous avons décidé, pour répondre à la demande de nos adhérents, d’organiser tous les ans une Soirée d’Histoire sur un thème autour de la Commune.
Nous n’avons pas encore choisi le thème pour la Soirée d’Histoire de 2018 qui devrait à priori se tenir en décembre 2018, mais nous ne manquerons pas de vous en informer.
Vous avez la possibilité de retrouver sur le site les Soirées d’Histoire précédentes en suivant les indications d’accès à l’information :
Vous cliquez sur « Pour connaître la Commune, nous vous proposons »
puis sur « Les conférences » et vous accédez au choix « Soirée d’histoire »
La 1ère Soirée d’Histoire : Les parisiens et la Commune
Jean Louis Robert, professeur émérite d’histoire contemporaine, université Paris 1, président d’honneur des Amies et Amis de la Commune : Paris et les parisiens à la fin du Second Empire
Laure Godineau, maître de conférences d’histoire contemporaine, université Paris 13 :
Paris et les parisiens pendant la Commune
2ème soirée d’histoire : Les écrivains, les artistes et la Commune.
Paul Lidsky, auteur du livre « Les écrivains contre la Commune »
Jean-Louis Robert, historien, président d’honneur des Amies et Amis de la Commune de Paris
LES RÉUNIONS DES COMMISSIONS :
Toutes se déroulent au siège, 46 rue des Cinq-Diamants, métro : Corvisart ou Place d'Italie.
Vous avez la possibilité d'y participer. Vous pouvez appeler le secrétariat : 01 45 81 60 54.
Culture : le mercredi 10 janvier à 18 heures
Communication : le samedi 13 janvier à 10 heures
Fêtes et événements : le samedi 20 janvier à 10 heures
Amitiés Communardes
La commission communication
vaillantiser v tr dir
Action de redonner tout son lustre, tout son éclat, toute son importance, à une personnalité qui la méritait amplement et que l’histoire avait oubliée malencontreusement sur le bord de son chemin.
Plus simplement :
Action de remettre dans la lumière de l’histoire quelqu'un qui en avait été indûment écarté.
Ex : "C’est en 2015 que pour la première fois on a vaillantisé quelqu’un, et ce quelqu’un, c’était Edouard Vaillant lui-même."
Employé absolument, le verbe a pour complément d'objet implicite le nom propre "Vaillant".
Ex : "Le dernier numéro de notre bulletin vaillantise."
N’hésitez pas, qui que vous soyez, à l'employer partout par exemple dans des phrases du genre : Ils veulent vaillantiser Vaillant, etc.
Et bien entendu le dérivé "vaillantisation" en découle naturellement.
TOUTES NOS DATES IMPORTANTES
Rentrée littéraire de septembre 2015
Je te parle au sujet d'EDOUARD VAILLANT
Tome I : La tête pensante de la Commune.
374 p. 18,80 €
484g
les 2 volumes 1044g
L'EDITEUR
LES POINTS DE VENTE
18
Vierzon
Maison de la presse Catinaud (9 rue Voltaire)
Espace culturel Leclerc (48 avenue de la République)
Presse tabac Mongeot (4 rue du Mouton)
Bourges
La Poterne
Centre commercial Carrefour Bourges
36
Châteauroux
Cultura Saint-Maur
En voir plus :
http://vaillantitude.blogspot.fr/2015/09/1907-mort-de-sully-prudhomme.html
COMPTES-RENDUS DU LIVRE
11 3 16 JEAN ANNEQUIN BLOG COMMUNE DE PARIS
29 2 16 HENRICHEMONT GIBLOG
1 11 15 MAGAZINE A VIERZON
20 10 15 DIX-HUIT BERRY REPUBLICAIN LA BOUINOTTE
28 08 15 BLOG VIERZONITUDE
DOSSIER DE PRESSE
http://vaillantitude.blogspot.fr/2015/10/1854-naissance-de-rimbaud.html
La pensée d’Edouard Vaillant représente l’adaptation la plus parfaite du socialisme scientifique à notre tempérament national.
(Jean Jaurès)
Vaillant n'est pas seulement un grand homme pour Vierzon, il est un grand homme pour l'histoire.
(Vaillantitude)
La vaillantisation est une entreprise collective qui rassemble, et c'est tant mieux, des personnes de convictions différentes et variées qui ne regardent qu’elles. Les rapprochements avec l’actualité récente et les éventuels commentaires personnels induits n’engagent que l’auteur du blog et lui seul.
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