Nous continuons ici à vaillantiser ! |
dans le calendrier Morèje des AACPParis.
Cette mosaïque, on la trouve dans le 5e arrondissement au coin de la rue Lhomond avec la rue Rataud, la rue Lhomond étant celle que Vaillant avait choisie pour installer son école polytechnique de garçons pendant la Commune. Il a occupé pour cela le laboratoire de physique et d’astronomie des jésuites. (Actuellement : le Département de Chimie de l’Ecole Normale Supérieure.)
La mosaïque vise à reproduire une photographie de Vaillant au moment de la Commune. A droite, Vaillant par Nadar.
Encadré en rouge, ce qui concerne Vaillant. Sa naissance, bien sûr, mais aussi l'Affiche rouge dont il est un des quatre signataires avec Gustave Tridon, Émile Leverdays et Jules Vallès.
Sur l'Affiche rouge, le précieux blog de Michèle Audin (dont nous donnons le lien en permanence en marge de notre blog):
https://macommunedeparis.com/2016/05/06/laffiche-rouge/
L’affiche dressait un tableau réaliste de la situation à Paris en ce mois de janvier et faisait le constat de la défaillance du gouvernement. C’était aussi un appel à l’insurrection, au remplacement de ce gouvernement par « la Commune ».
Les quatre rédacteurs n’ont pas tout à fait terminé. Il manque une phrase. Ils se traînent jusqu’à la Corderie sans se soucier des bombes. C’est pendant une détonation plus forte que les autres que Leverdays trouve la phrase cherchée (écrit Vallès dans son article de 1884 — dans son roman L’Insurgé, il donne Tridon comme auteur)…
Les amis du Comité des vingt arrondissements applaudissent la proclamation. En 1884, Vallès avait oublié cette dernière phrase mais se souvenait parfaitement des derniers mots:
Place au peuple! Place à la Commune!
Les dernières phrases, les voici:
Ils signent « Les délégués des Vingt Arrondissements de Paris » et ils sont cent quarante à mettre leurs noms. Ce sont tous des inconnus. C’est la proclamation d’un contre-gouvernement. Ils proposent quand même de prendre la situation en mains!
Et, dit Vallès…
Et malgré le temps écoulé, après la défaite, après l’exil, je place au-dessus de toutes mes joies d’écrivain l’honneur d’avoir été collaborateur de cette affiche de cinquante lignes qui annonçait le grand drame social.
Le mot « Commune », en janvier 1871, était devenu une sorte de mot magique. Certains noms très connus aujourd’hui ne figurent pas parmi les signataires, et il faut les signaler, notablement, Varlin et Frankel.
Après cette brûlante affiche rouge, contre les signataires de laquelle le gouvernement a naturellement engagé des poursuites (mais les accusés ont été acquittés), le Comité des Vingt Arrondissements s’efface un peu, même au moment de la tentative d’insurrection du 22 janvier. À vrai dire, jusqu’au 18 mars et même jusqu’aux élections communales du 26, toutes les autres forces un peu organisées, blanquistes, internationaux… semblent affaiblies. Le Comité central de la Garde nationale prend l’initiative à partir de la mi-février, occupe les places de pouvoir en mars… et les délégués des vingt arrondissements sont élus à la Commune!
Je cite encore Édouard Vaillant, beaucoup plus tard. Il a dit à Félix Fénéon:
La Commune était loin cependant de valoir ce qu’eût été le Comité de la Corderie, la Commune révolutionnaire maîtresse du pouvoir: elle n’en avait ni l’unité de pensée et d’action ni l’énergie…
Livres cités
Vallès (Jules), L’affiche rouge, article paru dans Le Cri du peuple le 7 janvier 1884, reproduit dans le recueil complet d’articles Le Cri du peuple, Éditeurs français réunis (1950), et dans un choix d’articles, deuxième volume des Œuvres, Pléiade, Gallimard (1989).
Les Murailles politiques françaises, Paris, A. Le Chevallier (1873-1874).
Blanqui (Auguste), La Patrie en danger, recueil d’articles préfacé par Casimir Bouis, Chevalier (1871).
Vallès (Jules), L’Insurgé, Œuvres, Pléiade, Gallimard (1989).
Fénéon (Félix), Enquête sur la Commune de Paris, La Revue blanche (1897). Republié avec une présentation de Jean Baronnet, Les Éditions de l’amateur (2011).
https://macommunedeparis.com/2016/05/06/laffiche-rouge/
L’affiche dressait un tableau réaliste de la situation à Paris en ce mois de janvier et faisait le constat de la défaillance du gouvernement. C’était aussi un appel à l’insurrection, au remplacement de ce gouvernement par « la Commune ».
Les quatre rédacteurs n’ont pas tout à fait terminé. Il manque une phrase. Ils se traînent jusqu’à la Corderie sans se soucier des bombes. C’est pendant une détonation plus forte que les autres que Leverdays trouve la phrase cherchée (écrit Vallès dans son article de 1884 — dans son roman L’Insurgé, il donne Tridon comme auteur)…
Les amis du Comité des vingt arrondissements applaudissent la proclamation. En 1884, Vallès avait oublié cette dernière phrase mais se souvenait parfaitement des derniers mots:
Place au peuple! Place à la Commune!
Les dernières phrases, les voici:
La population de Paris ne voudra jamais accepter ces misères et cette honte. Elle sait qu’il est temps encore, que des mesures décisives permettront aux travailleurs de vivre, à tous de combattre.
Réquisitionnement général, — Rationnement gratuit, Attaque en masse.
La politique, la stratégie, l’administration du 4 septembre continuées de l’Empire, sont jugées. PLACE AU PEUPLE! PLACE A LA COMMUNE!
Ils signent « Les délégués des Vingt Arrondissements de Paris » et ils sont cent quarante à mettre leurs noms. Ce sont tous des inconnus. C’est la proclamation d’un contre-gouvernement. Ils proposent quand même de prendre la situation en mains!
Et, dit Vallès…
Et malgré le temps écoulé, après la défaite, après l’exil, je place au-dessus de toutes mes joies d’écrivain l’honneur d’avoir été collaborateur de cette affiche de cinquante lignes qui annonçait le grand drame social.
Le mot « Commune », en janvier 1871, était devenu une sorte de mot magique. Certains noms très connus aujourd’hui ne figurent pas parmi les signataires, et il faut les signaler, notablement, Varlin et Frankel.
Après cette brûlante affiche rouge, contre les signataires de laquelle le gouvernement a naturellement engagé des poursuites (mais les accusés ont été acquittés), le Comité des Vingt Arrondissements s’efface un peu, même au moment de la tentative d’insurrection du 22 janvier. À vrai dire, jusqu’au 18 mars et même jusqu’aux élections communales du 26, toutes les autres forces un peu organisées, blanquistes, internationaux… semblent affaiblies. Le Comité central de la Garde nationale prend l’initiative à partir de la mi-février, occupe les places de pouvoir en mars… et les délégués des vingt arrondissements sont élus à la Commune!
Je cite encore Édouard Vaillant, beaucoup plus tard. Il a dit à Félix Fénéon:
La Commune était loin cependant de valoir ce qu’eût été le Comité de la Corderie, la Commune révolutionnaire maîtresse du pouvoir: elle n’en avait ni l’unité de pensée et d’action ni l’énergie…
Livres cités
Vallès (Jules), L’affiche rouge, article paru dans Le Cri du peuple le 7 janvier 1884, reproduit dans le recueil complet d’articles Le Cri du peuple, Éditeurs français réunis (1950), et dans un choix d’articles, deuxième volume des Œuvres, Pléiade, Gallimard (1989).
Les Murailles politiques françaises, Paris, A. Le Chevallier (1873-1874).
Blanqui (Auguste), La Patrie en danger, recueil d’articles préfacé par Casimir Bouis, Chevalier (1871).
Vallès (Jules), L’Insurgé, Œuvres, Pléiade, Gallimard (1989).
Fénéon (Félix), Enquête sur la Commune de Paris, La Revue blanche (1897). Republié avec une présentation de Jean Baronnet, Les Éditions de l’amateur (2011).
vaillantiser v tr dir
Action de redonner tout son lustre, tout son éclat, toute son importance, à une personnalité qui la méritait amplement et que l’histoire avait oubliée malencontreusement sur le bord de son chemin.
Plus simplement :
Action de remettre dans la lumière de l’histoire quelqu'un qui en avait été indûment écarté.
Ex : "C’est en 2015 que pour la première fois on a vaillantisé quelqu’un, et ce quelqu’un, c’était Edouard Vaillant lui-même."
Employé absolument, le verbe a pour complément d'objet implicite le nom propre "Vaillant".
Ex : "Le dernier numéro de notre bulletin vaillantise."
N’hésitez pas, qui que vous soyez, à l'employer partout par exemple dans des phrases du genre : Ils veulent vaillantiser Vaillant, etc.
Et bien entendu le dérivé "vaillantisation" en découle naturellement.
TOUTES NOS DATES IMPORTANTES
Rentrée littéraire de septembre 2015
Je te parle au sujet d'EDOUARD VAILLANT
Tome I : La tête pensante de la Commune.
374 p. 18,80 €
484g
les 2 volumes 1044g
L'EDITEUR
LES POINTS DE VENTE
18
Vierzon
Maison de la presse Catinaud (9 rue Voltaire)
Espace culturel Leclerc (48 avenue de la République)
Presse tabac Mongeot (4 rue du Mouton)
Bourges
La Poterne
Centre commercial Carrefour Bourges
36
Châteauroux
Cultura Saint-Maur
En voir plus :
http://vaillantitude.blogspot.fr/2015/09/1907-mort-de-sully-prudhomme.html
COMPTES-RENDUS DU LIVRE
11 3 16 JEAN ANNEQUIN BLOG COMMUNE DE PARIS
29 2 16 HENRICHEMONT GIBLOG
1 11 15 MAGAZINE A VIERZON
20 10 15 DIX-HUIT BERRY REPUBLICAIN LA BOUINOTTE
28 08 15 BLOG VIERZONITUDE
DOSSIER DE PRESSE
http://vaillantitude.blogspot.fr/2015/10/1854-naissance-de-rimbaud.html
La pensée d’Edouard Vaillant représente l’adaptation la plus parfaite du socialisme scientifique à notre tempérament national.
(Jean Jaurès)
Vaillant n'est pas seulement un grand homme pour Vierzon, il est un grand homme pour l'histoire.
(Vaillantitude)
La vaillantisation est une entreprise collective qui rassemble, et c'est tant mieux, des personnes de convictions différentes et variées qui ne regardent qu’elles. Les rapprochements avec l’actualité récente et les éventuels commentaires personnels induits n’engagent que l’auteur du blog et lui seul.
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