Nous continuons ici à vaillantiser ! |
dans la conférence d’Henri Letourneau.
CAFE REPAIRE
Bonjour à toutes et à tous,
Au cours des XIXème et XXème siècles, l'industrie de la porcelaine a occupé une part importante dans la vie économique et sociale de Vierzon et sa région.
Au XXIème siècle, il ne reste plus localement que quelques îlots de fabrication.
En janvier, le café repaire de Vierzon se penchera sur ce passé avec Henri Letourneau, historien, et sur le présent avec Jean-Pierre Govignon, ouvrier porcelainier et délégué CGT.
Rendez-vous le mardi 9 janvier, à 19h, à l'Auberge de jeunesse de Vierzon.
Comme d'habitude, après le débat, nous clôturons la soirée autour des tables en partageant ce que chacun a pu apporter.
Que le passage d'année vous soit agréable,
Meilleurs vœux,
Pour le café repaire,
M-H
Berry républicain 6 janvier 2018 |
Berry républicain 9 janvier 2018 |
Les
porcelainiers étaient en pointe lors des grèves, y compris dans celles de la
métallurgie. Ainsi, à Vierzon, lors des grandes grèves de 1886, les Vierzonnais Eugène Baudin
et Jules Rossignol jouent un rôle de premier plan.
Dans
le Cher, deux personnalités émergent, toutes les deux proches d’Edouard
Vaillant.
Eugène
Baudin est un homme politique et un céramiste français né le 29 août 1853 à
Vierzon (Cher) et décédé le 11 avril 1918 à Granges-sur-Aube (Marne).
Eugène
Baudin et son jeune frère Ernest (1858-1951) sont nés tous deux dans le centre
de poterie de Vierzon. Eugène est ensuite engagé comme ouvrier porcelainier.
Ernest deviendra par la suite directeur de production à la Manufacture
nationale de Sèvres.
Très
jeune, Eugène milite dans les rangs socialistes. Sa participation à la Commune
en 1871 lui vaut d'être condamné. Il s'exile alors en Grande-Bretagne et ne
revient qu'en 1881, après l'amnistie. Durant son exil, il travaille dans les
poteries renommées de Lambeth et de Stoke-on-Trent.
Conseiller
municipal de Vierzon en 1884 [Vaillant est élu en même temps à Vierzon Villages et à Paris Belleville et choisit Paris] , il est conseiller général du canton de La Guerche
en 1885, devenant le premier conseiller général socialiste du département.
Soutenant une grève à Vierzon [en 1886], il est condamné pour résistance armée et
emprisonné. Déchu de ses droits civiques, il se fait réélire conseiller
municipal de Vierzon. Tentant de participer à une session du conseil général,
il se fait expulser de la salle des séances par le préfet. Déchu de son mandat,
il est réélu conseiller général en 1886. Il est député du Cher de 1889 à 1898,
siégeant sur les bancs socialistes. Il participe à de nombreuses manifestations
et interpelle régulièrement le gouvernement sur la répression des
manifestations par la police. Il ne se représente pas en 1898 et abandonne la
politique.
En
parallèle à ses engagements politiques, Eugène Baudin a toujours témoigné d'un
intérêt marqué pour la production de céramique. Il s'y consacre pleinement à sa
"retraite" politique en 1898. Il travaille alors furtivement à Paris,
rue de Vaugirard, dans l'ancien atelier de son frère.
Sa
mauvaise santé le conduit à s'installer sur la côte bretonne, dans le village
de pêcheurs de Saint-Briac-sur-Mer la même année. C'est le début d'une
production marquée par le style Art nouveau et les formes organiques. Il
présente ses œuvres à l'Exposition universelle de 1900 à Paris, et à
Saint-Louis lors de l'Exposition universelle de 1904.
En
1906, il s'installe au Cap-d'Ail et fonde, avec les privilèges du Prince, la
"Poterie de Monaco". Sa production de grès reçoit rapidement un
accueil très favorable. Ses pièces montées, avec la collaboration d'orfèvres
réputés comme Alphonse Debain (actif de 1883 à 1911), Lucien Gaillard ou encore
Marcel Bing, remportent les faveurs du public. La Première guerre mondiale semble
donner un coup de frein à sa production.
Son
fils adoptif, Paul Alphonse (1879-1931), reprendra à sa mort la Poterie de
Monaco jusqu'en 1925.
Source :
Wikipédia
Gabriel Ranvier est peintre et décorateur en laques et sur porcelaine. Il est né le 8 juillet 1828 à Baugy (dans le Cher) et est mort le 25 novembre 1879 à Belleville. C'est une personnalité de la Commune de Paris. (Wikipédia)
Venons-en
à Ranvier et à janvier.
"Gabriel
Ranvier est brutal, envieux et féroce",
disait
Maxime Du Camp (je ne résisterai sans doute pas à un article sur les vomissures
de cet écrivain — devenu académicien grâce à elles, je n’en dis pas plus ici).
Comme preuve de ses dires:
Le
29 décembre 1870, il [Ranvier] signe la fameuse affiche rouge: « Place au
peuple! Place à la Commune! »
La
date est fausse… et Ranvier n’est pas parmi les cent quarante signataires de
cette affiche rouge (5 ou 6 janvier 1871). Il en a bien signé une autre, qui
était rouge elle aussi mais ne comportait pas ces exclamations, et qui n’a pas
été affichée en décembre mais en septembre 1870. Bref, tout est faux!
Alors,
Gabriel Ranvier n’était peut-être pas non plus brutal, ni envieux, ni féroce.
Gabriel
Ranvier, né le 8 juillet 1828, était un ouvrier décorateur sur laque,
blanquiste, franc-maçon, membre de l’Internationale. On l’appelait « le Pâle »,
il était membre du Comité des Vingt arrondissements, a participé à la journée
du 31 octobre, a été élu maire du vingtième en novembre 1870, mais son élection
a été invalidée. Il était candidat socialiste révolutionnaire aux élections
législatives du 8 février 1871. Membre du Comité central de la Garde nationale,
il était à l’Hôtel de Ville dès le 18 mars. Il a été élu (par le vingtième)
membre de la Commune. Ensuite membre du Comité de salut public. Il a réussi à
échapper à la répression versaillaise et à fuir à Londres. Il est mort dès son
retour à Paris en 1879. Il est une des grands figures du roman Le Canon
fraternité, de Jean-Pierre Chabrol (1970) — livre hélas indisponible chez son
éditeur à cette date.
Source :
le blog de Michèle Audin
vaillantiser v tr dir
Action de redonner tout son lustre, tout son éclat, toute son importance, à une personnalité qui la méritait amplement et que l’histoire avait oubliée malencontreusement sur le bord de son chemin.
Plus simplement :
Action de remettre dans la lumière de l’histoire quelqu'un qui en avait été indûment écarté.
Ex : "C’est en 2015 que pour la première fois on a vaillantisé quelqu’un, et ce quelqu’un, c’était Edouard Vaillant lui-même."
Employé absolument, le verbe a pour complément d'objet implicite le nom propre "Vaillant".
Ex : "Le dernier numéro de notre bulletin vaillantise."
N’hésitez pas, qui que vous soyez, à l'employer partout par exemple dans des phrases du genre : Ils veulent vaillantiser Vaillant, etc.
Et bien entendu le dérivé "vaillantisation" en découle naturellement.
TOUTES NOS DATES IMPORTANTES
Rentrée littéraire de septembre 2015
Je te parle au sujet d'EDOUARD VAILLANT
Tome I : La tête pensante de la Commune.
374 p. 18,80 €
484g
les 2 volumes 1044g
L'EDITEUR
LES POINTS DE VENTE
18
Vierzon
Maison de la presse Catinaud (9 rue Voltaire)
Espace culturel Leclerc (48 avenue de la République)
Presse tabac Mongeot (4 rue du Mouton)
Bourges
La Poterne
Centre commercial Carrefour Bourges
36
Châteauroux
Cultura Saint-Maur
En voir plus :
http://vaillantitude.blogspot.fr/2015/09/1907-mort-de-sully-prudhomme.html
COMPTES-RENDUS DU LIVRE
11 3 16 JEAN ANNEQUIN BLOG COMMUNE DE PARIS
29 2 16 HENRICHEMONT GIBLOG
1 11 15 MAGAZINE A VIERZON
20 10 15 DIX-HUIT BERRY REPUBLICAIN LA BOUINOTTE
28 08 15 BLOG VIERZONITUDE
DOSSIER DE PRESSE
http://vaillantitude.blogspot.fr/2015/10/1854-naissance-de-rimbaud.html
La pensée d’Edouard Vaillant représente l’adaptation la plus parfaite du socialisme scientifique à notre tempérament national.
(Jean Jaurès)
Vaillant n'est pas seulement un grand homme pour Vierzon, il est un grand homme pour l'histoire.
(Vaillantitude)
La vaillantisation est une entreprise collective qui rassemble, et c'est tant mieux, des personnes de convictions différentes et variées qui ne regardent qu’elles. Les rapprochements avec l’actualité récente et les éventuels commentaires personnels induits n’engagent que l’auteur du blog et lui seul.
Cher professeur, je termine votre deuxième volume sur Edouard Vaillant, j'ai beaucoup appris et cela m'a donné pas mal d'éléments sur ma famille de porcelainiers à l'époque. Mon ancêtre Brutus Ziegelmeyer passa par Limoges et Vierzon, avant d'aller à Montreuil, où il fut élu municipal socialiste entre 1904 et 1908, et délégué au congrès de Jappy pour l'Alliance communiste. Toujours sur la porcelaine, les livres de M.Letourneau m'intéressent, savez vous où on peut se les procurer s'il vous plait ? Son nom ne m'est pas inconnu, a-t-il été professeur à Vierzon ? Je vous laisse mon adresse mail laurent.ziegelmeyer@free.fr
RépondreSupprimerBien à vous Laurent