jeudi 4 juin 2015

1907 NAISSANCE DE ROSALIND RUSSELL

Jean-Louis Robert
Conférence à Bourges.

4 juin 1907
NAISSANCE DE ROSALIND RUSSELL











Photogramme de Rosalind Russell 
d'un programme de télévision en 1956.






QUELQUE CHOSE


                                                    sur :  SUCCES PREPARE







Signé Vaillant





Je crois en effet que tout succès bien préparé, que tout combat de détail victorieux, est préférable à toute bataille mal engagée et pouvant se terminer par une déroute.








4 juin 1907 : naissance de Rosalind Russell, actrice américaine († 28 novembre 1976).



Même jour, autre année.


1860 : naissance d’Alexis Lapointe, athlète et personnage de légende québécois († 12 janvier 1924).









Rosalind Russell 
est une actrice américaine, née le 4 juin 1907 à Waterbury, Connecticut et morte le 28 novembre 1976 à Beverly Hills, Californie.

Elle a gagné à 5 reprises le Golden Globe comme meilleure actrice.
Elle a été nominée 4 fois pour l'Oscar de la meilleure actrice : - En 1942, pour son rôle de Ruth Sherwood dans Ma sœur est capricieuse, - En 1946, pour son rôle de l'infirmière Kenny dansSister Kenny, - En 1947, dans Le deuil sied à Électre, - et en 1958, pour la tante Mame dans Ma tante.






Quand une femme s’en mêle  (The Feminine Touch) de W. S. Van Dyke (1941)





Une photo promotionnelle de La Dame du vendredi (His Girl Friday)
d'Howard Hawks (1940)
avec Cary Grant et Ralph Bellamy.








Le Berry républicain 4 juin 2015


COMPTE-RENDU EN COURS


14H 
ASSEMBLEE GENERALE DES AMI(E)S DU BERRY





Il y fut bien évidemment beaucoup question de l'année Vaillant. 


La séance est ouverte en présence de Jean-Louis Robert, l’ex président national de l’association. Le président local Michel Pinglaut annonce que son association compte désormais 18 membres, dont quelques-uns sont excusés. 




Un tour de table permet de faire le point des actions déjà effectuées et des actions prévues  dans le Berry. 
Des conférences ont notamment eu lieu à Vierzon, une sur la Commune et deux sur Vaillant.
Après la rentrée, ce seront les temps forts avec la Fête des Associations toujours à Vierzon, ainsi que les salons du livre à Vierzon et à Sagonne, le 18 octobre, dans le cadre des Automnales du Livre. Bien entendu, le temps fort aura lieu le samedi 7 novembre, avec la visite des Amies et Amis de la Commune de Paris et l’exposition Edouard Vaillant à la médiathèque de Vierzon. En décembre, ce seront les réalisations du lycée Edouard Vaillant de Vierzon et les cérémonies sur la tombe du plus illustre des Vierzonnais qui clôtureront cette année exceptionnelle à plus d’un titre. Non seulement elle laissera un grand souvenir dans sa ville natale, à Paris et en France (médaille, timbre,…), mais elle servira surtout à redonner à Vaillant sa vraie place dans l’histoire. 

Le récapitulatif des dates importantes de l’année Vaillant est ici :


La journée à Vierzon du samedi 7 novembre et la journée à Paris du mercredi 9 décembre :
On trouvera le détail ici : 

J.L. Robert fait état d’un livre prévu pour le 11 septembre dont il est l’un des collaborateurs : Le Paris de la Commune (textes de conférences rassemblés dans un livre). 

Il annonce aussi un après-midi en relation avec la FSU. Aux dernières nouvelles, ce devrait être le mercredi 18 novembre. Thèmes prévus : Vaillant et… la Commune, l’enseignement, le syndicalisme, la laïcité. 

A propos de la journée parisienne du 9 décembre, il attire l’attention sur la thèse d’une jeune historienne concernant le retour des communards. 



Les deux présidents ont évidemment les mêmes références:
 le bulletin qui ouvre l'année Vaillant.
Dommage cependant qu'on n'ait pas choisi un portrait de Vaillant... 
Ce sera sans doute pour le dernier bulletin de l'année...


Le département de l'Indre est largement concerné lui aussi par le phénomène communard. A part Marie Mercier (en relation avec Hugo), qui n'a d'ailleurs pas de lien très direct avec le mouvement de 1871, il s'agit essentiellement d'anonymes, mais en si grand nombre que le département et sa périphérie (Haute-Vienne, Creuse, Corrèze,...) sont bien au coeur d'un phénomène historique significatif dont l'étude ne fait que commencer. 

Voici les deux Jean qui sont à la manoeuvre sur les fronts indrien et creusois :





Ils ont fait part à la fois du côté passionnant de leurs recherches et aussi de leurs difficultés. Objectif: établir une sociologie (métiers, âges, origine géographique) des participants à partir essentiellement d'un fonds de quelque cinq cents fiches et des incontournables indications du Maitron. 
La mémoire ainsi collectée est vouée à être diffusée et popularisée (DVD, CD, brochures, presse,  plaques sur les mairies, ou la prison d'Issoudun dans laquelle un prisonnier a composé une chanson concernant la Commune). 
En ce qui concerne les maçons de la Creuse, la figure dominante est celle de Martin Nadaud.  Mais pas seulement. Un exemple: l'agglomération de Saint-Benoît-du-Sault a vu 50 maçons de son canton emprisonnés dans les forts de l'Atlantique ou sur les pontons. Un chiffre: parmi  les derniers arrêtés autour de Belleville le dernier jour de la Semaine sanglante, 90% sont des maçons. 

Jean-Louis Robert a rappelé le rôle de l'association et les valeurs qu'elle défend : pas de vision unique de la Commune, et respect mutuel des points de vue de ses trois composantes principales. Parmi les actions communément revendiquées figure bien entendu la réhabilitation des communards. 
Prochaine action d'envergure à ce sujet: faire qu'une station de métro soit baptisée COMMUNE DE PARIS 1871. Un premier appel lancera l'opération, avec signatures de personnalités, notamment du spectacle (Pierre Arditi,...).  L'aboutissement devrait se faire en 2021.




Le secrétaire de l'association

Le trésorier

Nicole, très attentive.
























18H30
CONFERENCE DE JEAN-LOUIS ROBERT




Non seulement il parle bien des valeurs de la Commune - plurielles, non sectaires -, mais en plus il semble les incarner lui-même. Pas étonnant qu'il ait été président de l'association pendant si longtemps. Dix ans, je crois. (Si je me trompe, Michel me fera parvenir un correctif).



Inutile de préciser que le sujet était parfaitement maîtrisé et passionnant.





Malgré la chaleur exceptionnel en cette saison, le public - des connaisseurs -  est resté attentif jusqu'au bout. 




L'image qui ouvre la conférence, c'est la fameuse Naissance de Vénus d'Alexandre Cabanel. Pour parler de l'art sous la Commune, Jean-Louis Robert l'a d'abord contextualisé depuis le Second Empire. Salon des Refusés, art officiel, art pompier, art académique, impressionnistes,....
Puis on a suivi les peintres dans leurs déplacements intra-parisiens, eux-même suivant les migrations populaires du centre vers les périphéries, jusqu'au pied de Montmartre qui n'était pas encore la butte aux peintres. 
De grands écarts sociaux caractérisent cette population d'artistes, depuis les chanteuses de l'opéra aux cachets mirobolants aux rapins miséreux, comme en témoigne le tableau L'atelier du peintre d'Octave Tassaert. 


Ont été rappelés, outre  l'influence de Proudhon sur l'art social et l'importance de Manet, le fait que Courbet dès le début se montre soucieux de protéger les oeuvres d'art des bombardements prussiens et versaillais. 



L'exécution de Maximilien, 
composition reprise dans le cadre d'études sur l'exécution de communards.


Autres informations:
- environ 500 artistes plasticiens communards
- environ un dixième des 80 membres élus de la Commune. 
- le Berrichon Gabriel Ranvier (Baugy): artiste, car peintre sur porcelaine. 
- beaucoup d'artistes parmi les officiers de la Commune (preuve de confiance, car pour obtenir ces grades intermédiaires, il fallait être élu.
- parcours étonnant que celui de Lucien Henry, du bagne de Nouvelle-Calédonie à une carrière en Australie: les vitraux de la mairie de Sydney sont son oeuvre magistrale.





- Louis Boileau, futur architecte de l'Hôtel Lutetia (quartier général allemand en 40, accueil des déportés à la Libération).



- acharnement contre Courbet pour l'affaire de la colonne, pourtant absent lors du vote. Auteur d'un article antérieur plaidant pour un monument consacré au rapprochement franco-allemand. Les héritiers sont théoriquement (heureusement!) encore redevables des frais, cet aspect des condamnations relevant d'une grâce et non d'une amnistie. 
- les artistes, pas les fonctionnaires, gèrent les Beaux-Arts. Liberté totale théorique, sous influence contextuelle (devoir moral de servir et d'éduquer le peuple, nomination par la commission exécutive, consignes venues d'en haut également). 
- le passage de Frédéric Cournet à Edouard Vaillant (de la sûreté à l'éducation). Deux logiques différentes, mais un statut finalement plutôt semblable fondé sur une grande liberté des créateurs. 
- les théâtres sont socialisés sous la forme d'une association ouvrière. Artistes anti-fonctionnaires (contexte de serviteurs de l'Empire). Louise Michel tenante de l'école libre (libre des contrôles du pouvoir réactionnaire et des congrégations religieuses).
- pharmacien photographe Hippolyte Blancard: belle photographie - nécessairement posée - de Montmartre vers le nord.
- livres. Kristin Ross, L'imaginaire de la Commune. Bertrand Tillier, La Commune de Paris révolution sans images?
- Maximilien Luce. 13 ans à la Commune. Episode refoulé jusqu'en 1890 (date du tableau). 










Maximilien Luce, Les Victimes de la Commune, 
1890, musée d'Orsay, Paris.























































Photos Soraya Aliche.


4 juin 1907 : naissance de Rosalind Russell,
Vaillant pendant ce temps-là...


Vaillant a 67 ans. Il est député de Paris depuis 14 ans. Avec Jaurès, il milite contre la montée du militarisme. Sa préoccupation constante, c'est l'amélioration des conditions de travail, ainsi que la réduction de la journée de travail.





La pensée d’Edouard Vaillant représente l’adaptation la plus parfaite du socialisme scientifique à notre tempérament national. 
(Jean Jaurès)




Vaillant n'est pas seulement un grand homme pour Vierzon, il est un grand homme pour l'histoire.
(Vaillantitude)



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