mardi 3 mars 2015

1875 CARMEN DE GEORGES BIZET


3 mars 1875
CREATION DE L'OPERA CARMEN




Conférence de Michel Pinglaut 
président des Amies et amis 
de la Commune de Paris sur... 
la Commune de Paris.











QUELQUE CHOSE


                                                                       sur :  PARTI POLITIQUE







Signé Vaillant





La nécessité de constitution de la classe ouvrière en parti politique spécial n'est plus à démontrer.









3 mars 1875 : Création de l'opéra Carmen de Georges Bizet à l'Opéra-Comique sur un livret d'Henri Meilhac et Ludovic Halévy et sous la direction d'Adolphe Deloffre.





Même jour, autre année.


1853 :
signature d'un traité de paix entre le sultan et le prince Danilo II.
après l'Angleterre, c'est au tour des Pays-Bas calvinistes de connaître l'organisation d'une hiérarchie catholique. Cette décision provoque la chute du Premier ministre libéral Rodolphe Thorbeke (1796-1872).
1857 : prenant prétexte de l'assassinat du missionnaire français Chapdelaine, les gouvernements anglais et français déclarent la guerre à la Chine.
1859 : signature d'un traité secret franco-russe stipulant la neutralité bienveillante de la Russie en cas de guerre entre l'Autriche et la France.
1871 : naissance de la Commune de Paris.
1873 : le biologiste Louis Pasteur invente le procédé de fabrication et de conservation de la bière pasteurisée.
1878 :
intronisation du pape Léon XIII.
Indépendance de la Bulgarie.
1886 : les Bulgares et les Serbes signent une paix blanche maintenant le statu quo entre les deux pays.
1910 : John D. Rockefeller crée une fondation destinée à promouvoir la science.





Carmen 
est un opéra-comique en quatre actes de Georges Bizet, sur un livret d'Henri Meilhac et Ludovic Halévy, d'après la nouvelle Carmen, de Prosper Mérimée. Créé le 3 mars 1875 à l'Opéra-Comique sous la direction d'Adolphe Deloffre, c'est l'un des opéras les plus joués au monde.





Affiche pour la création de Carmen (1875)





C'était aujourd'hui à

 


qu'avec 




du Cher et de l'Indre, donc berrichons,

 nous avons lancé le cycle des conférences destinées à célébrer l'année Vaillant, 

de même que le 26 février l'année avait été lancée médiatiquement. Souvenez-vous :

http://vaillantitude.blogspot.fr/2015/02/1848-le-manifeste-de-karl-marx.html



Avant cela, le comité de pilotage de l'année Vaillant à Vierzon s'est réuni pour mettre au point les différentes manifestations, notamment pour accueillir en novembre nos Amies et Amis de la Commune de Paris parisiens (ce n'est pas un pléonasme).

D'abord, les mousquetaires étaient trois. Le président Michel Pinglaut présente l'affichette de l'année Vaillant. Le décor va bientôt être installé: le présentoir des livres, et les panneaux de l'exposition de Michel sur les communards berrichons qui ne le quitte jamais.




Mais bientôt les voilà quatre. La réunion va pouvoir commencer.






Au premier plan, Michel Pinglaut (d'au-delà de Bourges) et Jean Annequin (il vient d'Issoudun et représente l'Indre). Derrière, Roger Coulon et Jean-Marie Favière sont de Vierzon.





Les mêmes en contre-champ, mais toujours en plein travail.


Jusque-là, les photos sont de Soraya Aliche.
Pour la conférence, elles sont de Joël Simier, photographe de Vierzon connu et reconnu, que je remercie vivement pour sa très aimable contribution.



Habitude du Café Repaire, Marie-Hélène fait l'annonce et les présentations. Pas de faux suspens: la soirée fut une grande réussite, et l'accueil reçu à l'Auberge de Jeunesse où nous sommes littéralement comme chez nous y est pour beaucoup.



Les deux Vierzonnais sont restés pour soutenir le conférencier.




Cette page du blog est placée sous le signe de Bizet. Michel est à la fois l'orchestre et le chef d'orchestre. Au fond, Dominique, de l'Auberge de Jeunesse, apprécie.




Avec Michel, la Commune est vivante et multiforme. Les hommes, les femmes, le social, le politique, le travail, l'éducation, les réformes qui ont abouti et celles qui étaient en préparation,... Beaucoup découvrent, d'autres perfectionnent leurs connaissances de ce mouvement dont l'importance dans l'histoire est généralement inversement proportionnelle à sa connaissance par la population.



Le public n'a pas manqué de réagir. Des rapprochements avec les Frères de la Côte, avec les républicains espagnols,... Des questions sur la perception dans les provinces (les villes communales, et Vierzon, entre Limoges et Paris, et les paysans,...). A-t-on été obligés d'arrêter prématurément et de baisser d'un ton le volume du son? Non: les hôtes qui restaient coucher à l'auberge étaient venus pour écouter la conférence...

Michel n'a pas manqué de rappeler que le 3 mars 1871 les délégués de la Garde nationale se fédèrent (Fédération de la la Garde nationale). D'une certaine façon, nous étions nous aussi sous le signe de la fédération, puisque cette réussite est d'abord collective. Michel, les Amies et les Amis de la Commune, les associations qui font connaître Vaillant d'une façon ou d'une autre (Amis du musée, Ciné Rencontres,...), l'auberge de jeunesse, la presse qui est plus qu'à la hauteur de l'événement, et bientôt les établissements scolaires de la ville, le lycée Vaillant, les professeurs d'histoire, la municipalité, le spécialiste des archives Alain Leclerc,...  Pardon pour tous ceux que j'oublie et qui seront au rendez-vous. Le train est en marche, il est sur de bons rails, et rien ne l'arrêtera.







Et comme d'habitude, cet événement hautement vaillantique a été  magistralement annoncé et présenté par la presse locale.

Berry Républicain 3 mars 2015.



ACTUALITE DE LA COMMUNE

 (8 mars 2015)


La conférence a été l’occasion de vérifier une foi de plus que la Commune est un enjeu majeur de notre temps, qu’elle soit le moyen d’affirmer ses convictions, de réfuter celles des autres, ou tout simplement de comprendre son époque, dont les tensions, souvent incompréhensibles pour beaucoup, sont surtout les manifestations du retour d’un refoulé qu’on parvient de moins en moins à comprimer sous la chape de béton d’une censure qui se fissure.
En effet, il semble de plus en plus que le silence ne suffise plus pour faire disparaître la Commune dans la trappe de l’histoire. C’est qu’elle ressurgit à un point tel que ceux qui la détestent se sentent contraints de ressortir, pour organiser en hâte la contre-attaque, pour allumer si possible des contre- feux, les arguments qu’on n’osait plus ressortir depuis des décennies. Tant mieux, c’est le signe que la vérité est en marche, et que les clichés haineux ne fonctionnent plus aussi bien. Et plus on les ressortira, plus on parlera de la Commune, plus des voix s’élèveront pour rétablir les faits déformés, tronqués, souvent martyrisés eux-mêmes.

A la télévision, continuez, gens en place tenus par les financiers qui vous guident avec la laisse de l’autocensure, de dénigrer la Commune. Continuez de dire, Stéphane Bern, que Saint-Cloud a été bombardé par les Communards (avant même que la Commune n’existe, mais ça ne vous dérange pas !), et vous, Olivier Ferrand, qui énoncez lourdement, dans votre histoire du Louvre, que Paris en flamme, c’est uniquement le fait des modernes Néron que sont les Communards. Et vous, Michel Drucker, quand vous invitez l’auteure d’un livre sur le Père Lachaise, prenez bien soin de l’interrompre une première fois pour souligner que la Révolution française a fait beaucoup de morts, puis une seconde pour l’arrêter juste avant que l’on ne prenne le risque de parler du mur des Fédérés et de la Commune de Paris. Très fort, le coup des morts du Père Lachaise sans les morts de la Commune ! Voilà bien l’exemple d’un silence qui crie d’une manière assourdissante.


Les manuels scolaires, même s’ils s’en tiennent un peu puérilement au seul niveau de la classe de 4e, et encore au choix libre du professeur c’est-à-dire sans obligation de programme, témoignent malgré tout d’une évolution salutaire. Bien sûr, pas d’autre figure présentable encore que celle de Louise Michel, mais au moins on n’essaie plus de nous jouer l’air de flûte frelaté et le couplet fâcheusement anticipatif de l’Adolphe Thiers qui aurait, à son corps défendant bien entendu, fait don de sa personne à la France.


Les publications s’en mêlent aussi parfois d’une façon étrange, et font réapparaître à la surface des bulles nauséeuses que l’on croyait définitivement enfouies. D’abord il a été fait état lors de la conférence d’un livre qui prétend démystifier les lecteurs contemporains en démythifiant la Commune, car il est bien évident que tout le monde connaît la Commune, et ne la connaît que sous un jour glorieux et favorable. Le livre s’intitule La Commune démystifiée, ce qui ne me paraît pas être le meilleur choix pour l’adjectif, mais bon, puisque cette confusion entre paronymes est maintenant entrée dans la langue, pourquoi pas… Ce n’est pas sur ce plan que nous irons chercher des crosses au Figaro.

Je ne ferai pas plus ample commentaire à ce sujet (du moins pour l’instant), et je renvoie à un site où la réaction à ce livre est aussi vive qu’argumentée. Le site lui-même nous introduit dans l’univers des maçons de la Creuse, et ce fut un des enjeux du débat que d’apprécier le rôle de la province à l’époque de la Commune de Paris. Les termes de paysans, de ruraux, de Bretons, de communes dans d’autres villes, de campagnes conservatrices et même de campagnes résistantes, ont été prononcés.
Les Amis de la Commune s’y trouvent au passage sensiblement égratignés. Je pense que l’histoire personnelle y est pour quelque chose (notamment le fait d’avoir dû s’imposer en-dehors des institutions gardiennes du temple perçues comme possessives et exclusives).

Les maçons de la Creuse, voilà qui nous ramène aussi aux célébrations nationales. 
Michel nous a signalé pour s’en désoler que Martin Nadaud y avait droit (naissance en 1815), mais pas Vaillant (décès en 1915). C’est objectivement désolant, en effet, mais en même temps, si on veut bien en voir l’aspect positif, c’est un encouragement supplémentaire à faire parler de Vaillant envers et contre tout, en espérant que notre voix ne sera pas simplement clamans in deserto, mais annonciatrice d’une prise de conscience aussi nouvelle que nécessaire. C’est très exaltant, au fond, de se penser comme les pionniers d’une cause estimable.






Pour connaître Martin Nadaud :





Pour les célébrations nationales :

http://www.archivesdefrance.culture.gouv.fr/action-culturelle/celebrations-nationales/recueil-2015/1915/






Vaillant, connais pas !
Cherchez l'erreur. 




Voici la liste des célébrations que je trouve associées à 1915 : 

Adoption d'une nouvelle tenue par le soldat français : casque Adrian et uniforme bleu horizon
Laure Diebold-Mutschler, nom de code : Mado
Edmond Charlot
Marcel Landowski
Création de la Section cinématographique de l'armée
Laurent Schwartz
Jacques Chaban-Delmas
Création de la croix de guerre
Louis Pergaud
Frère Roger, prieur de Taizé
Installation des usines d'André Citroën quai de Javel
Transfert aux Invalides des cendres de Rouget de Lisle
Création du Crapouillot
Parution du premier numéro du Canard enchaîné
Luc Bérimont
Remy de Gourmont
Disparition de la Gazette
Jean-Henri Fabre
Roland Barthes
Romain Rolland, prix Nobel de littérature
Edith Piaf

Alors je n’ai rien contre, bien entendu, et me réjouis au moins de beaucoup d’entre elles. Mais l’absence de Vaillant dans cette liste pousse immédiatement à hurler au scandale ! Je ne sais pas comment ces listes sont constituées, ni même si elles sont définitives pour l’année en cours ou s’il est encore possible de réparer des oublis aussi énormes que celui-ci. Je ne sais pas non plus où mettre le curseur, entre gens de bonne volonté qui font ce qu’ils peuvent, ou personnes ayant une tâche officielle en l’occurrence effectuée avec légèreté, voire incompétence ? Je ne voudrais pas être inutilement blessant, mais je ne peux pas non plus laisser passer sans rien dire.



Vaillant déjà, Vaillant avant 2015 :




CONFERENCES PREPARATOIRES, ANTERIEURES, AILLLEURS...
(Sur le blog de l'association Ciné rencontres du Ciné Lumière de Vierzon).

... où on a pu croiser Edouard Vaillant dans des interventions dès l'année 2014 à Vierzon.



JAURES    1er DECEMBRE 2014     Auberge de la jeunesse



CHANSONS    13 AVRIL 2014   Médiathèque



HUGO     1er AVRIL 2014     Auberge de la jeunesse





Ciné Rencontres, association en partenariat avec l'Université populaire du pays de Vierzon (médiathèque)  et du Café repaire (Auberge de la jeunesse) où se sont tenues ces conférences.




Vaillant, pendant ce temps-là...


Vaillant est à Londres. Il a 35 ans.
Il est en exil suite à la Commune de Paris. Il rentrera en France dans 5 ans. 
















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