12 mars 1881
OCCUPATION DE TUNIS PAR LES FRANCAIS
QUELQUE CHOSE
sur : RADICAUX
Signé Vaillant
D'autres adversaires, qui ne sont pas les moins redoutables, ce sont les bourgeois
qui se nomment radicaux.
1854
: alliance franco-britannique avec l'Empire ottoman contre la Russie, à
l'origine de la guerre de Crimée.
Vers le protectorat français en Tunisie
Signé le 13 juillet 1878, le traité concluant
le Congrès de Berlin entérine presque
explicitement le partage des zones d'influence des principales puissances
coloniales, en particulier la dévolution de la Tunisie à l'orbite d'influence
de la France. C'est dans ce contexte que cette dernière cherche à compenser les
effets de sa défaite lors de la guerre de 1870, en
particulier la perte de l'Alsace et de la Lorraine. De plus, le percement du canal de Suez,
inauguré en 1869,
fait de la mer Méditerranée un axe commercial attractif
sur lequel la Tunisie occupe des positions stratégiques, militairement et
commercialement convoitées par les puissances coloniales.
Les agents économiques (banques et maisons de négoce de
Paris, Lyon et Marseille) et diplomatiques français considèrent aussi
défavorablement les manœuvres de l'Italie tout juste unifiée ; elle cherche en
effet, bien que signataire du traité de Berlin, à étendre son emprise naturelle
à la Tunisie.
Signature du traité du Bardo le 12 mai 1881
Le 12 mai 1881,
le protectorat est officialisé par la signature du traité du
Bardo. Par ce texte, la France contraint le bey de Tunis
à abandonner la quasi-totalité de ses pouvoirs au résident général de France en Tunisie
qui représente désormais à Tunis les intérêts de la France. Il
prive l'État tunisien du droit de légation actif en chargeant « les agents
diplomatiques et consulaires de la France en pays étrangers [...] de la
protection des intérêts tunisiens et des nationaux de la Régence ». Quant au
bey, il ne peut plus conclure aucun acte à caractère international sans en
avoir auparavant informé l'État français et sans avoir sa permission.
Toutefois, l'article 6 du décret du 9 juin
1881 lui permet de prendre
une part directe à la conclusion des actes internationaux. Par ce traité, la
France s'engage également à assurer la pérennité du régime monarchique beylical
et à conserver au bey son statut de souverain ; l'article 3 indique que « le
Gouvernement de la République prend l'engagement de prêter un constant appui à
S.A. le bey de Tunis contre tout danger qui menacerait la personne ou la
dynastie de Son Altesse ou qui compromettrait la tranquillité de ses États ».
Vaillant, pendant ce temps-là...
Vaillant est à Paris. Il a 41 ans.
Dix ans après la Commune, il a retrouvé la France à la faveur d'une amnistie tardive l'année précédente. A partir de ses bases naturelles, le département du Cher et Paris, il s'affirmera comme un des plus importants dirigeants du socialiste français.
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