mardi 6 janvier 2015

1842 BATAILLE DE GANDAMAK

L'avenue Ed. Vaillant à Vierzon

et des adresses à LONDRES.

6 janvier 1842
BATAILLE DE GANDAMAK





Le groupe des derniers survivants. 







RIEN ENCORE

Peut-être plus tard quelque chose sur :  WAGNER





 étant donné que, 

comme son contemporain Baudelaire, et comme bien d’autres à l’époque,  Vaillant était fasciné par Wagner. Il avait vu le grand musicien lui-même conduire des concerts à Londres, et  a pu être considéré (Le Cri du peuple, 1884) comme un des premiers wagnériens français.
La Walkyrie et le Prélude de Lohengrin étaient au répertoire de sa belle-fille, Hélène Gosset - la première femme de son fils Jacques, épousée en 1901 - pour son plus grand plaisir.
Il est ravi d’apprendre qu’à l’Opéra  ce Prélude - « cet incomparable chef-d’œuvre » -, est sorti vainqueur, grâce aux applaudissements, des attaques de la Ligue boulangiste, « manifestation imbécile ».
Expressions significatives accolées à Vaillant : « fou de musique », « musicien forcené ».












GANDAMAK


La bataille de Gandamak commencée le 6 janvier 1842  dura une semaine. Elle opposa l'armée britannique des Indes aux forces de Dost Mohammad Khan, souverain de l'Afghanistan dirigées par son fils le prince et général Wazir Akbar Khan. Les Britanniques qualifient cette bataille de massacre de Gandamak car, au cours de celle-ci, presque tous les Britanniques et leurs soutiens indiens furent massacrés. Seul le Dr Brydon put s'échapper et rejoindre Jalalabad. A l’origine, il s’agissait pour Londres de négocier un traité de coopération avec les Afghans et de s'assurer que ces derniers empêcheraient toute avancée des Russes vers l'Inde. C’est le dernier épisode d’une bataille commencée à Kaboul. Les Anglais en tirent au moins une double leçon : la vanité de vouloir occuper l’Afghanistan, la méfiance des décisions politiques dans le domaine militaire. 







Vaillant pendant ce temps-là...

Adresse

Edouard a 2 ans. Sans cesser d’être Vierzonnais, il devient Parisien. Bébé qui n’a pas son mot à dire, il passe de Vierzon à Paris, où ses parents s’installent, près du Panthéon dans le Ve arrondissement. Forcément, il ne pense encore rien de la géopolitique de son temps.
Plus tard, il se rattrapera. Le premier rapprochement avec la Russie, on l’a vu, le trouve très hostile : la première alliance franco-russe, c’est un pur et simple calcul des dirigeants, c’est dangereux pour leurs peuples. Anglophile, il aura l’occasion de confirmer durant son long exil d'après la Commune qu’alors les libertés sont mieux garanties en Grande-Bretagne qu’en France. 
Plus tard, en 1905, quand la Russie entrera en révolution, il se félicitera d’une promesse d’alliance dont  les peuples pourraient enfin être les bénéficiaires. Rien de changé en revanche en ce qui concerne la colonisation : il restera résolument contre, y voyant d’abord un piège des dirigeants pour éviter de résoudre les problèmes intérieurs.


Adresse

VIERZON. L'avenue Edouard Vaillant (vers le centre ville et la vallée du Cher). 
Anciennement Route de Paris, c'est la rue de la maison natale. 



On dispose du témoignage d’Alfred Breuillé sur le dévouement de Vaillant à Londres auprès des proscrits, après avoir obtenu les équivalences professionnelles nécessaires (il a passé ses examens de docteur en médecine britannique et est devenu membre du College of Surgeons). 


Témoignage sur Vaillant :
Il faut avoir connu Vaillant à cette époque où, perdus dans l'immensité de Londres brumeux, en proie à toutes les maladies qu'engendrent un climat malsain et la médiocrité d'un régime alimentaire que la misère ne pouvait améliorer, les proscrits s'adressaient à lui et le consultaient pour eux, pour leurs femmes, pour leurs enfants.

Rien n'arrêtait Vaillant : il ne s'inquiétait ni du temps ni de la distance, il partait, s'asseyait au chevet du malade, le réconfortait de son mieux, le disputait à la mort.

Ils sont nombreux ceux qu'il a soignés et qui n'ont pas oublié son dévouement.


Adresses de Vaillant à Londres: 85 George Street, Portman Square,
                                           puis  95 Islip Street, Kentish-Town.









COLONIALISME




Signé Vaillant :
Le socialisme seul peut consciemment et avec quelque certitude, se rendre compte des phénomènes sociaux nouveaux annonciateurs de la société nouvelle, et en accélérer les effets.

En tout cas, il ne s'illusionne pas sur la portée des promesses et des projets réformateurs des classes régnantes et de leurs gouvernants. Et lorsque comme en Chine, ils prétendent venir pour pacifier et civiliser, nous pouvons, avant que les événements nous aient donné raison, leur répondre qu'ils y vont pour exploiter et piller par violence puis par vol, industrie et commerce. La libre vente, plus ou moins effrontée et prochaine des armes que nous fabriquerons pour les Chinois et qu'ils tourneront contre nous, n'est qu'un cas particulier de la procédure générale.

Le militarisme et les guerres qu'en ce moment même dans le Sud de l'Afrique comme en Chine et ailleurs, mène le capitalisme, ne sont autre chose que l'expression de la nécessité d'armer sa concurrence internationale et sa conquête coloniale, pour une extension de ses entreprises et marchés, indispensables à sa durée, au prolongement de son existence.








                                                                                                     (En fait : Paris 12e)


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire