19 janvier 1871
SECONDE BATAILLE DE BUZENVAL
QUELQUE CHOSE
sur : JUSTICE
La seconde bataille de Buzenval
La seconde bataille de Buzenval se déroula le 19 janvier 1871, pendant la guerre franco-prussienne,
sur le territoire des communes de Rueil-Malmaison, Garches et Saint-Cloud,
alors en Seine-et-Oise. Les troupes assiégées dans Paris tentèrent une
sortie en direction de Versailles.
Succédant à la vaine tentative de Champigny à un mois et demi
d'intervalle, cette seconde sortie, insuffisamment préparée et d'un intérêt
stratégique discutable, est imaginée et conduite, dans un contexte politique de
dissension, par le général Louis Jules Trochu, gouverneur militaire de Paris et président
du gouvernement provisoire,
pour « calmer » les Parisiens les plus bellicistes. Son échec
exacerbe, au delà de la défaite de la « République de 1870 »,
la division entre partisans d'une paix négociée, plutôt soutenus par la
Province et l'Armée, et partisans de la « résistance à outrance », où
se comptent une majorité de la Garde Nationale.
LA SECONDE BATAILLE DE BUZENVAL
Le 19 janvier 1871,
au lendemain de la proclamation de Guillaume Ier en tant qu’empereur
d’Allemagne dans la galerie des glaces du château de Versailles, une ultime
tentative est lancée par les troupes françaises pour briser le siège de la
capitale.
A Paris, toutes les tentatives de sortie faites pour
briser l’encerclement ayant échoué, le mécontentement de la population va
grandissant, renforcé par l’état de grande pénurie alimentaire et par le
bombardement systématique ordonné par Bismarck dès le 6 janvier.
Dans un ultime
effort, une sortie est effectuée le 19 janvier en direction de Saint-Cloud,
Garches et Rueil. Près de 90 000 hommes avec plus de 40 000 gardes
nationaux participent au combat, appuyés par deux locomotives blindées, qui
circulant sur la voie ferrée de Paris à Saint-Germain, bombardent les positions
allemandes.
En dépit de quelques timides succès initiaux, l’ennemi enraye
rapidement l’offensive, notamment en opposant une nouvelle fois au mur de
Longboyau une résistance acharnée et finit par lancer de puissantes
contre-attaques sur toute l’étendue du front. Constatant la confusion et le
désordre qui règnent dans les troupes françaises, le général Trochu donne
l’ordre de battre en retraite.
Les pertes françaises sont extrêmement
lourdes : plus de 700 tués et près de 3400 blessés ou disparus. La
bataille de Buzenval constitue le dernier effort des défenseurs de Paris et
l’armistice est signé le 28 janvier.
Dans la région parisienne, de
nombreux événements et combats affectent le territoire des Hauts-de-Seine
depuis l’investissement de Paris par les armées prussiennes le 17 septembre
1870 jusqu’à l’ultime bataille de Buzenval à Rueil-Malmaison le 19 janvier 1871. Le monument commémoratif, édifié
en 1883 aux limites de Puteaux et de Courbevoie sur l’actuel quartier de La
Défense, constitue le témoignage le plus symbolique de ce conflit et rappelle
cette histoire tragique et glorieuse qui a eu pour cadre le territoire de notre
département.
DESTRUCTIONS DE SAINT-CLOUD ET DU
CHÂTEAU DE MEUDON
S’il n’y a plus de combat de grande
ampleur entre la seconde bataille de Buzenval (19 janvier 1971) et la signature
de la convention d’armistice (28 janvier 1871), la ville de Saint Cloud est
néanmoins presque totalement détruite, tandis que le château de Meudon est à
son tour incendié.
Rappel : la première sortie le
21 octobre 1870.
Afin de repousser les avant-postes
ennemis qui gagnent du terrain du côté de Rueil, une offensive, appuyée par
l’artillerie du Mont-Valérien, est déclenchée en direction de Buzenval, la
Malmaison et la Jonchère le 21 octobre 1870. L’infanterie entre dans le parc de
Buzenval, dans les bois de Saint-Cucufa, dans Montretout et gagne les hauteurs
de Garches. Mais devant la résistance allemande à la Jonchère, le furieux
combat qui se déroule à la porte de Longboyau, et la violente contre-attaque de
l’adversaire, le général Ducrot ordonne de battre en retraite en fin
d’après-midi. Les pertes françaises sont de 541 hommes hors de combat contre
411 du côté allemand.
Vaillant, pendant ce temps-là...
Vaillant est à Paris. Il a 31 ans.
Il subit le siège et l’hiver rigoureux comme l’ensemble des Parisiens qui n’ont pas fui la capitale.
L’été précédent, il est revenu d’Allemagne où il a étudié pendant quatre ans les sciences, la philosophie et surtout la médecine.
Il sera bientôt l’un des membres les plus éminents de la Commune de Paris.
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