30 janvier 1875
NAISSANCE OFFICIELLE DE LA REPUBLIQUE
NAISSANCE OFFICIELLE DE LA REPUBLIQUE
Henri Alexandre WALLON
(1812 - 1904)
QUELQUE CHOSE
sur : REACTIONNAIRE
Signé Vaillant
Marx et Blanqui, loin de se contredire, ont été d'accord
pour reconnaître que si les partis même les plus avancés de la bourgeoisie sont
avec toute leur classe opposés à la Révolution qui la déposséderait du pouvoir
politique, du capital et de la propriété, opposés au prolétariat, à son
émancipation, ils jouent cependant eux-mêmes un rôle révolutionnaire quand ils
luttent contre les fractions moins avancées de la bourgeoisie et s”efforcent
d'effacer les survivances du parti réactionnaire.
C'est par une seule voix de majorité (353 contre 352) que l'Assemblée nationale adopte l'amendement
Wallon. Celui-ci stipule : « Le président de la République
est élu à la majorité absolue des suffrages par le Sénat et par la Chambre des
députés réunis en Assemblée Nationale. Il est nommé pour sept ans ; il est
rééligible. »
[Le même jour, mais 4 ans plus tard, le 30 janvier 1879, le
maréchal Mac-Mahon démissionne de la présidence de
la République française; Jules Grévy le
remplace.]
L'amendement Wallon
Vaillant a 35 ans. Après la Commune, depuis 1871, il est en exil à Londres. Il aide les exilés de la Commune, généralement pauvres et démunis, d'une part en exerçant pour eux bénévolement son métier de médecin, et d'autre part au moyen de son aisance financière assurée notamment grâce à sa mère. Il fréquente Karl Marx et approfondit intensément sa connaissance du marxisme. Il ne rentrera en France qu'avec l'amnistie, cinq ans plus tard, en 1880.
Le 30 janvier 1875
l'Assemblée nationale adopte l'amendement proposé par Henri Wallon ayant
pour objet d'insérer un article additionnel après l'article premier du projet
de loi constitutionnelle sur l'organisation des pouvoirs publics, et aux termes
duquel « le Président de la République est élu à la
majorité absolue des suffrages par le Sénat et la Chambre des députés réunis en
Assemblée nationale. Il est nommé pour sept ans. Il est rééligible. »
L'amendement est adopté par 353 voix contre 352 : le mot «
République » entre donc dans la loi constitutionnelle.
L'histoire dira, note François Goguel, que « la
IIIe République a été fondée à une seule voix de majorité. Ce qui n'est
pas tout à fait exact, car l'ensemble de la loi où figure le texte proposé
par Wallon sera
adopté beaucoup plus largement : or c'est là le vote juridiquement décisif.. »
Aux élections du 8 février 1871, le Nord l'envoya, le 26e
sur 28, à l'Assemblée nationale, par 181 217 voix (262 927 votants, 326 440
inscrits). Il prit place au centre droit, vota :
- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour le retour du parlement à Paris,
- pour le maintien de l'état de siège.
Catholique fervent, il fut de ceux qui blâmèrent l'attitude du gouvernement dans la question du pouvoir temporel.
Il avait, lors de la convention assurant la libération anticipée du territoire, déposé un ordre du jour qui déclarait que « Thiers avait bien mérité de la patrie » ; il vota cependant, le 24 mai 1873, pour la démission du chef du pouvoir exécutif.
Après avoir soutenu le ministère de Broglie, il se rapprocha du centre gauche, et fonda avec quelques dissidents du centre droit le groupe qui porta son nom. Ce fut l'époque la plus importante de sa vie politique. M. Wallon présenta, lors de la discussion de la loi relative à l'organisation des pouvoirs publics, un amendement conçu en ces termes : « Le président de la République est élu à la pluralité des suffrages par le Sénat et par la Chambre des députés réunis en Assemblée nationale. Il est nommé pour sept ans. Il est rééligible. » Il le soutint à la tribune, s'attacha à montrer la nécessité de rétablir un gouvernement déterminé et adjura l'Assemblée d'organiser en fait la République. Cet amendement célèbre fut voté, le 30 janvier 1875, à une seule voix de majorité. Ce fut le point de départ de l'adoption des lois constitutionnelles. M. Wallon se mêla aux débats qu'elles soulevèrent.
Le 10 mars, il accepta le portefeuille de l'Instruction publique et des Cultes, créa une faculté de médecine à Lille, une faculté de droit à Lyon, et eut à prendre la parole dans la grave question de la liberté de l'enseignement supérieur : les républicains lui reprochèrent d'avoir sacrifié les droits de l'Etat et d'avoir défendu l'institution du jury mixte, favorable aux universités catholiques libres : la loi fut promulguée le 26 juillet 1875.
- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour le retour du parlement à Paris,
- pour le maintien de l'état de siège.
Catholique fervent, il fut de ceux qui blâmèrent l'attitude du gouvernement dans la question du pouvoir temporel.
Il avait, lors de la convention assurant la libération anticipée du territoire, déposé un ordre du jour qui déclarait que « Thiers avait bien mérité de la patrie » ; il vota cependant, le 24 mai 1873, pour la démission du chef du pouvoir exécutif.
Après avoir soutenu le ministère de Broglie, il se rapprocha du centre gauche, et fonda avec quelques dissidents du centre droit le groupe qui porta son nom. Ce fut l'époque la plus importante de sa vie politique. M. Wallon présenta, lors de la discussion de la loi relative à l'organisation des pouvoirs publics, un amendement conçu en ces termes : « Le président de la République est élu à la pluralité des suffrages par le Sénat et par la Chambre des députés réunis en Assemblée nationale. Il est nommé pour sept ans. Il est rééligible. » Il le soutint à la tribune, s'attacha à montrer la nécessité de rétablir un gouvernement déterminé et adjura l'Assemblée d'organiser en fait la République. Cet amendement célèbre fut voté, le 30 janvier 1875, à une seule voix de majorité. Ce fut le point de départ de l'adoption des lois constitutionnelles. M. Wallon se mêla aux débats qu'elles soulevèrent.
Le 10 mars, il accepta le portefeuille de l'Instruction publique et des Cultes, créa une faculté de médecine à Lille, une faculté de droit à Lyon, et eut à prendre la parole dans la grave question de la liberté de l'enseignement supérieur : les républicains lui reprochèrent d'avoir sacrifié les droits de l'Etat et d'avoir défendu l'institution du jury mixte, favorable aux universités catholiques libres : la loi fut promulguée le 26 juillet 1875.
Vaillant, pendant ce temps-là...
Vaillant a 35 ans. Après la Commune, depuis 1871, il est en exil à Londres. Il aide les exilés de la Commune, généralement pauvres et démunis, d'une part en exerçant pour eux bénévolement son métier de médecin, et d'autre part au moyen de son aisance financière assurée notamment grâce à sa mère. Il fréquente Karl Marx et approfondit intensément sa connaissance du marxisme. Il ne rentrera en France qu'avec l'amnistie, cinq ans plus tard, en 1880.
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